lundi 11 mars 2019

Juste un peu de temps de Caroline Boudet


J'aurais pu publier ce billet vendredi dernier pour la journée du droit des femmes, ça aurait été drôle...

J’ai pas mal entendu parler de ce roman à sa sortie.
Il me tentait, mais je me demandais aussi ce que l’auteur pouvait bien avoir fait avec une histoire aussi banale.
Et puis un soir où j’avais besoin de lire un truc pas trop compliqué, je l’ai téléchargé sur ma liseuse.

Sophie n’en peut plus.
Trois enfants, un mari, une maison, un boulot, ses journées sont trop courtes et elle voudrait souffler un peu.
Mais comment faire quand il faut penser à tout, du vaccin des enfants aux chemises du mari ?
Engluée dans son quotidien, elle se demande comment elle va tenir, et puis, soudain, elle lâche tout…

En ouvrant ce roman, j’ai eu l’impression d’être dans le film Inception, vous savez, ce film où Leonardo Di Caprio ne sait plus trop s’il est dans la réalité ou dans un rêve lui-même dans un rêve, dans un autre rêve…
Les premières lignes du roman montrent Sophie qui peut enfin prendre une douche à 21h30, après avoir fini sa journée, mis sa maison en ordre, couché ses enfants.
J’ai commencé le livre à 21h36 dans ma salle de bain, alors que je venais moi-même de coucher mes enfants !
Et cet effet miroir dure une bonne partie du roman !
Caroline Boudet passe en revue les conséquences de la charge mentale avec une plume acérée.
Il y a la fatigue, la lassitude, l’envie d’être juste un peu seule de temps en temps, mais surtout seule dans sa tête et ça, ce n’est vraiment pas gagné.
Elle n’oublie rien de ces situations familiales qu’on connait aujourd’hui avec un homme qui a l’impression de « faire sa part », d’aider, de faire « ce qu’on lui demande ».
Oui, mais voilà, cela ne suffit pas et Sophie n’en peut plus.
Son mari va alors contacter leurs amis, ce qui donne lieu à des prises de parole tout aussi lasses et déprimées.

Mais à ce stade de mon billet, vous devez vous demander si c’est vraiment utile de le lire.
Si cette histoire raconte nos vies, on les connait déjà et on n’a peut-être pas envie de les retrouver dans un roman.
Oui, mais j’ai trouvé cela réconfortant de voir que je n’étais pas seule, je l’avoue.
C’est un peu comme le théâtre de l’antiquité et ses vertus cathartiques.
Voir Sophie se noyer dans son quotidien et prendre une décision brutale, c’est un peu le vivre par procuration (je vais néanmoins très bien, je vous rassure, mon boulot me permettant de faire ces pauses de temps en temps !).

Et puis c’est parfois drôle, souvent cinglant, sans prétention mais efficace.
Les pages sur la différence de traitement entre hommes et femmes quand on annonce une grossesse dans son entreprise, les copines jalouses, les hommes peu lucides, tout ceci est tellement vrai !

Alors si vous avez envie de vous sentir moins seule vous aussi, si vous voulez voir un peu ce que pensent les hommes mariés, ou les « bonnes » copines, n’hésitez pas ! 



https://www.netgalley.fr/


dimanche 10 mars 2019

Quatre-quart aux pommes ou le retour de la recette du dimanche 🥧☕🍎

Vous avez peut-être remarqué qu'il y avait eu un regain d'activité par ici cette semaine !
Ce doit être l'effet "vacances", bien qu'elles n'aient pas été de tout repos (c'est par là pour les curieux).
Entre rhumes familiaux, ménage, tri, et autres journée enfant malade, j'ai eu l'impression que cette semaine était toute petite petite.




Mais je la termine plutôt bien.
Mes cours sont prêts en grande partie pour les trois prochaines semaines, ma maison est propre et (presque) rangée, les microbes semblent accepter de s'en aller.
On a donc passé un dimanche tranquille, et comme j'avais acheté par erreur du beurre demi-sel, j'ai eu envie de laisser un peu les crêpes de côté (notre goûter depuis janvier).
Et voilà un quatre-quart aux pommes fondant, gouteux et moelleux.




Si la recette vous tente, elle est très simple et vous demandera seulement quelques minutes de préparation.

Quatre-quart aux pommes (pour un moule à cake) : 
  • 2 pommes
  • 4 œufs pesés (chez nous 180g environ)
  • le poids des œufs en farine
  • le poids des œufs en beurre demi-sel tempéré coupé en petits dés
  • le poids des œufs en sucre
  • 1/2 sachet de levure
Chauffer le four à 150°.
Battre le beurre et le sucre jusqu'à ce que le mélange blanchisse, puis ajouter les oeufs.
Mélanger la levure dans la farine puis ajouter à la pâte. 
Couper les pommes en petits dés puis mélanger à la pâte.
Verser dans un moule à cake et faire cuire 50 à 55 minutes (vérifier la cuisson avec la pointe d'un couteau).
Laisser un peu refroidir avant de démouler.

Faites chauffer de l'eau, choisissez un bon thé, et dégustez !




Et pendant ce temps-là, sur la table de ma cuisine, monsieur Chat et madame Loup ont emmené leurs enfants en pique-nique 🤣









vendredi 8 mars 2019

Rendez-vous avec le crime de Julia Chapman

Depuis quelques mois, je choisis des livres plutôt légers.
Pas trop le choix avec les nuits discontinues depuis un an. 
Mais cela me réussit pas mal.
Je lis des romans plaisants, pas prises de tête et c'est finalement ce qu'on demande à la littérature à certains moments de notre vie. 

Samson O'Brien n'est pas revenu depuis bien des années, mais il se souvient de la vue depuis cette colline comme si c'était hier. 
Il faut dire qu'il a grandit ici à Bruncliffe, et s'il ne rentre pas complètement volontairement, il est tout de même content d'y trouver refuge. 
Delilah Metcalfe, quant à elle, ne sait plus trop comment sauver son entreprise et se résout à louer son rez-de-chaussée pour en tirer un petit revenu. 
Mais le locataire ne va pas lui plaire...

Pas de meurtre dans mon résumé, ce qui montre finalement que ce n'est peut-être pas le plus important par ici.
Ce premier tome d'une série qu'on espère longue nous présente un village et ses habitants, mais surtout deux héros pas banals, pas toujours commodes, et dont, pour une fois, j'ai retenu les prénoms sans problème ! 
Avec talent, Julia Chapman arrive à lier intimement l'histoire cadre et l'enquête pour passer en revue l'entourage de nos deux héros et décrire leurs caractères avec des détails qui les rendent vraiment vivants.

L'enquête n'est pas oubliée pour autant et j'ai cherché longtemps qui pouvait bien être le coupable !
L'histoire est rythmée, on a peur, on est curieux, on s'interroge, on attend la suite avec impatience.
J'ai même trouvé le coupable assez tard, ce qui est un signe de qualité pour moi.


En prenant des notes pour mon billet, j'avais noté "ne reste pas forcément en tête très longtemps" et pourtant, plusieurs mois après l'avoir fini, je m'en souviens encore très bien !
Et puis on passe un vrai bon moment dans ces pages, ce qui est quand même un très bon point.

Si vous aimez les bons romans policiers, les personnages attachants et les séries, cela pourrait vous plaire.
De mon côté, j'attends la sortie du tome 2 avec impatience ! 










mercredi 6 mars 2019

Petit guide amusant pour écolos débutants de Sarah Bienaimé

Cette année, j'ai décidé de m'attaquer sérieusement à ce qui pollue chez nous.
Je ne suis pas une extrémiste pour autant.
Je ne vais pas passer au zéro déchet ou cesser d'utiliser ma voiture (ça, ce serait difficile en pleine campagne).
Mais je suis plus attentive à ce que nous jetons, à ce que nous consommons, à ce qui est superflu ou ce qui gaspille de l'énergie.
Je suis motivée alors j'avance petit à petit, mais parfois, je manque d'idée, je l'avoue.
C'est là que ce petit guide devient utile ! 




J'ai lu d'autres livres sur le sujet, celui dont tout le monde parlait pendant un moment sur le zéro déchet, ceux qui culpabilisent, d'autres qui ne donnent pas de solutions applicables.
Et puis j'ai découvert celui-ci.
Si je résume, je dirais que c'est exactement ce qu'il faut pour s'y mettre !
Si vous n'arrivez pas à vous lancer, si vous ne savez pas par quoi commencer, achetez ce livre !
Sarah Bienaimé, aidé par Michel Szlazak aux illustrations, est pratique et efficace. 




Tel un petit parcours du combattant (mais écolo), les 50 fiches très courtes qui nous sont proposées ici nous conduisent doucement mais sûrement vers une vie plus légère pour la planète.
Rien n'est compliqué, tout est accessible.
Et pour encore plus de facilité, il y a 5 niveaux que l'on monte à son rythme.




Dans le niveau 1, j'ai trouvé des piqures de rappel qui font du bien : le stop pub évidemment, mais aussi dans sa boite mail, les économies d'énergie, le tri, l'écologie au bureau...
Et puis on accélère avec la corbeille de la boite mail, l'entretien de la voiture (et oui !), les bouteilles d'eau (mon prochain challenge), le papier, le gaspillage alimentaire...
Et au fur et à mesure, on intègre à notre quotidien de nouvelles habitudes pas si compliquées.
Le niveau 5 est d'ailleurs joliment intitulé "j'adapte mon mode de vie pour mettre en cohérence mes valeurs et mes choix".
Et oui, c'est finalement ça la clé !




C'est donc encore un beau livre édité par Terre Vivante qui sait décidément offrir de bien jolis textes pour ceux qui veulent changer.
Et moi, je file remettre mon compost en ordre, il m'appelle ✌😁




Merci Terre Vivante



lundi 4 mars 2019

Souvenirs, souvenirs...

© Sabine Faulmeyer

Oh un tricycle !
Ses yeux s'étaient posés sur le petit vélo sans qu'elle y pense vraiment et son esprit avait divagué.
Un tricycle un peu ancien comme celui-là avait dû en faire des kilomètres.
Combien de petits garçons et de petites filles s'étaient bagarrés pour savoir qui monterait dessus en premier ?
Et puis elle se souvint de ce petit tricycle bleu qui appartenaient à ses enfants quand ils étaient petits.
Avant.
Il y a si longtemps.
Où l'avait-elle acheté déjà ?
Ou peut-être avait-il été offert ?
Ah oui, c'est ça.
C'était mamie qui l'avait offert à Victoire et Louise l'avait récupéré ensuite.
Et elle se rappelait parfaitement les chamailleries, les courses endiablées sur la terrasse et dans les couloirs, les chutes aussi où elle avait maudis mamie de tant les gâter et d'offrir des cadeaux dangereux !
Petit danger pourtant.

Qu'était devenu ce tricycle ?
On avait dû le donner...
Ou peut-être le vendre.
Il y a une époque où tout le monde vendait tout.
C'était la mode.
Et quand on avait aménagé le grenier pour que chacune ait sa chambre, il avait fallut faire du vide.
Elle aurait bien aimé le garder pour ses petits-enfants.
Ces objets qui se transmettent sont tellement plus intéressants.
Mais c'était encombrant.
Elle avait dû se contenter de conserver leurs premières chaussures, une mèche de cheveux.
Et c'était sans doute aussi bien comme ça.

- Allons Mme allouent il faut rentrer.
-    vous avez vu ce petit tricycle ? Mes filles en avaient un presque identique quand elles étaient petites, dit la vieille dame en souriant.
-    Mais oui Mme Allouent, bien sûr, mais vous savez bien que vous n'avez jamais eu d'enfant !
  
Il y a bien longtemps que je ne m'étais pas adonné à ce petit exercice d'écriture. 
Il a suffit d'une photo accrocheuse de Sabine pour dérouiller mon stylo, et voilà !




D'autres textes chez Leiloona... 






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