jeudi 8 novembre 2012

Le chant des sorcières de Mireille Calmel (3 tomes)


Je me décide enfin à écrire un billet de lecture sur les trois tomes de ce roman lu il y a déjà au moins 5 mois.
Il n’y a pas de raison particulière à ce délai, rassurez-vous ^-^.
Je crois juste que je ne savais pas trop quoi en dire.
Pourtant, c’était une lecture agréable, qui a précédé celle des 2 tomes de Reine de lumière dont je parlerai dans quelques jours.

Algonde a tout pour être heureuse. Au château de Sassenage, sa mère intendante veille sur le domaine et son amoureux Mathieu veille sur elle.
La vie s’écoule paisible, mais lors d’une promenade en forêt, Algonde tombe dans la rivière et disparaît sous la montagne.
C’est là qu’elle rencontre Mélusine pour la première fois, la fée lui annonçant que son destin est de sauver sa famille.
Mais Algonde refuse qu’on lui dicte sa vie et pour protéger les siens, elle s’éloigne de Mathieu et se rapproche de la jeune Baronne Hélène de Sassenage dont elle va devenir la confidente et l’âme sœur…

Certains romanciers s’inscrivent dans un genre spécifique.
Par choix, le plus souvent, ils s’adressent à un ensemble de lecteurs potentiellement intéressés par ces genres, sans exclure des « égarés » qui viendraient les découvrir, mais en n’hésitant pas à exploiter les codes du genre en question et parfois à en jouer.
Deux groupes d’auteurs se trouvent alors distingués, ceux qui se conforment quasi pieusement au genre, et ceux qui en jouent pour se mettre à distance.
Mireille Calmel est entre les deux.
Elle reste parfois très sage et la sorcellerie n’est pas présente dans ses livres, quand d’autres fois, elle est partout et le roman repose sur une histoire de malédiction et de fées des bois.

C’est le cas ici, comme l’indique le titre, d’ailleurs.
Ce roman développe une histoire complexe de sorcières et de fées qui s’entrecroise avec une histoire d’amour elle aussi bien complexe.
Les vies d’Algonde, d’Hélène, et de Mathieu sont pleines de rebondissement, d’ennemis et de faux amis.
C’est parfois un peu trop, d’ailleurs, mais cela fonctionne si l’on apprécie ce genre de littérature.
L’histoire est foisonnante, les personnages se multiplient (parfois, je m’y suis un peu perdue, mais chacun est bien typé et on finit par s’y retrouver) et on ne s’ennuie pas.

Mireille Calmel fait aussi le choix ici de s’ancrer réellement dans le surnaturel.
Dans Le Lit d’Aliénor, les personnages utilisaient des potions et des plantes médicinales.
Le lecteur se doutait que les filtres étaient accompagnés d’incantations, mais rien ne venait explicitement le confirmer.
Dans ce roman-ci, les fées et les malédictions sont bien présentes, Mélusine remplit parfaitement sa fonction de fée et bien que l’histoire générale s’ancre dans le réel, les malédictions planent toujours sur l’histoire.

Si je devais ajouter un bémol, je dirais que Mireille Calmel n’évite malheureusement pas certains poncifs, comme l’amour contrarié, le fils caché, la servante providentielle, la maitresse qui aime celui qu’il ne faut pas.
Il me semble néanmoins que les amateurs de ce genre ne lui en tiendront pas rigueur.

Si vous cherchez un roman qui vous emporte dans un Moyen Âge fantasmé, empli de fées et de chevaliers, celui-ci pourrait bien vous plaire.
Si vous n’avez pas encore lu Mireille Calmel, commencez plutôt par Le Lit d’Aliénor.

Avec ce roman, je valide la catégorie Sport/Loisir du challenge Petit Bac, la lettre C du challenge ABC qui se complète doucement, et j’enlève un roman de ma PAL qui ne maigrit pas beaucoup en ce moment.





mercredi 7 novembre 2012

La Parenthèse d’Elodie Durand


Avant les grandes vacances, j’avais eu la possibilité de faire provision de BD en raison de la fermeture provisoire d’une des bibliothèques de Paris.
Je ne m’étais pas privé, mais l’avalanche de romans de la rentrée littéraire des vacances m’avait empêché de les lire toutes.
Comme la date de retour approche dangereusement, il fallait bien finir la pile et pour se faire, j’ai pioché cette BD la semaine dernière.

Elodie a enfin son appartement à elle. À 25 ans.
Quand elle croise une amie, Elodie ne sait pas quoi lui dire.
Que s’est-il passé pendant les deux ou trois années écoulées ? Pourquoi n’a-t-elle pas terminé son mémoire de master ? Pourquoi n’a-t-elle pas travaillé ? Que raconter ?
Elodie n’a pas de souvenir de ces dernières années. Pendant plusieurs mois, elle a dormi, longtemps, profondément. Pendant plusieurs mois, elle a souffert, silencieusement.
Pendant plusieurs mois, Elodie a lutté contre une petite tumeur qui l’étouffait, qui l’épuisait et qui ne la laissait pas en paix…

Il m’est difficile d’exprimer un avis très tranché sur cette bande dessinée, parce qu’elle m’a touché plus qu’elle n’aurait dû.
On lit parfois des livres dont on sait que le sujet sera troublant, voire même douloureux.

On le fait quand même, allez savoir pourquoi ?
Ai-je eu besoin d’exorciser un vieux souvenir, de voir de l’intérieur ce que j’ai vu de l’extérieur ?
Je ne sais pas, mais l’issue de ce livre est heureusement meilleure, puisque l’auteure raconte ce qu’elle a vécu, ce qui l’a touché dans sa chair, et surtout ce dont elle est aujourd’hui sortie.

Elodie Durand revient en effet sur une période de sa vie dont elle a dû reconstruire le déroulement.
La maladie ne lui a pas laissé de souvenirs, elle n’a pas eu de durée mais l’a plongé dans une léthargie ouatée qui l’a enfermé pendant plusieurs mois.
Pour comprendre ce qui lui est arrivé, elle pose des questions, reprend ses carnets de note tenus pendant cette « parenthèse », demande à ses parents de lui décrire ce qu’elle faisait, comment elle vivait.
Mais chacun a sa vision des choses, et pour la reconstruction de cette famille, la version de la malade elle-même devient indispensable.
C’est donc ce qu’elle fait ici, partageant ses maigres souvenirs et sa quête de reconstruction.
Et pour la lectrice que je suis, ces moments de reconstruction ont été salvateurs. Sans eux, j’aurais abandonné cette lecture qui me touchait de trop près.

Techniquement, c’est aussi un livre très troublant, car l’auteure a choisi de placer plusieurs dessins qu’elle a réalisés pendant sa maladie.
On se retrouve soudain plongé dans sa tête, face à ses visions et à l’expression d’une douleur indicible, à la fois physique et morale.
Elle se sent enfermée, absorbée, mangée par la tumeur qui prend possession d’elle-même, et les dessins nous confrontent à cela.
Le choix du noir et blanc est aussi bienvenu parce que cette période de sa vie n’appelle pas une vision polychrome du monde.

C’est donc une bande dessinée très sensible, très touchante et belle dans sa simplicité.
Je vous conseille néanmoins de la lire à un moment où vous allez bien.



mardi 6 novembre 2012

La mémoire froissée 1, 2, et 3 de Christine Machureau


Depuis que ma liseuse a rejoint mon équipement de geek, je m’intéresse un peu plus aux livres publiés uniquement sous format numérique.
Sans équipement, sur l’écran d’ordinateur, ce n’est pas très confortable et je préférais passer mon tour quand je voyais un éventuel partenariat dont l’ouvrage était numérique.
Mais depuis quelques semaines, mon addiction à ma petite liseuse a grandi, et il me faut désormais des doses régulières pour l’abreuver et me sustenter.
J’ai donc sauté sur l’occasion quand j’ai vu que Numeriklivre proposait un partenariat par le biais de ce blog, et j’ai exprimé mon souhait de lire La mémoire froissée, roman qui avait été annoncé sur Twitter et avait éveillé ma curiosité.

Anne apprend chaque jour avec sa mère à quoi servent les plantes.
À l’école de l’abbaye, elle appris à lire et écrire, et sa vie s’écoule paisiblement entre le logis propret et l’atelier de son père.
Mais l’année de ses 7 ans, sa mère est arrêtée pour sorcellerie et son père s’enferme dans son chagrin avant de disparaître quelques mois plus tard.
Anne, désormais seule, choisit de se battre et dès qu’elle atteint l’âge d’être indépendante, elle fait que sa mère lui a appris et devient herboriste.
Prudente, elle s’emploie a ne pas faire d’ombre à l’apothicaire local et ne s’occupe que de la basse ville.
Son commerce prospère doucement mais sûrement et l’amène finalement à ouvrir une boutique et prendre une apprentie.
Elle se consacre alors à la fabrication de baumes, de décoctions et surtout à poursuivre ses cueillettes et récoltes de plantes.
C’est d’ailleurs ce qui va lui permettre de faire une rencontre bouleversante à plus d’un titre…


Je dois d’abord vous avouer que j’attendais de lire ce roman en entier pour faire mon billet.
En pleine lecture du troisième tome, je voyais la fin du volume arriver sans que cela ne corresponde à la fin de l’histoire.
Et là, je l’avoue, j’ai été à la fois réjouie et déçue.
J’ai été ravie qu’il me reste encore au moins 300 pages de lecture pendant lesquelles je pourrai voir Anne vieillir, et j’ai été déçue parce que sur le site de l’éditeur, rien ne m’avait annoncé qu’il y aurait 5 tomes. Le coût du volume n’est vraiment pas élevé (2,99 €), sauf s’il faut le multiplier par 5.
Bon, passons sur ce petit inconvénient pécuniaire (qui serait facile à régler par une petite annonce sur le site) qui n’est en rien dû à l’auteur pour aborder le roman lui-même à présent.

Si vous avez bien suivi, je ne vous parlerai pas de la fin, puisque les tomes 4 et 5 sortent dans 15 jours. Vous pouvez donc me lire sans crainte ^-.
Je vais commencer par ce qui m’a vraiment plu dans ce pavé numérique (750 pages prévues !).
Je chipoterai ensuite, comme à mon habitude.

Anne, jeune femme libre et volontaire, m’a séduite d’emblée.
Elle est attachante, avide de tout connaître, tout en étant désintéressée.
Il n’est pas question pour elle de s’enrichir en aidant son prochain.
Tout ce que fait Anne, c’est soigner et tout ce qu’elle apprend doit servir à guérir davantage et soulager ceux qui la sollicite.
Cette volonté de fer va l’amener à quitter une situation qui promettait d’être confortable pour se lancer sur les routes et aller à la rencontre de son destin.
Son chemin sera semé d’embuches, mais elle finit par trouver celui qui lui est destiné et ce qui faisait son moteur passe au second plan.
Cette jolie histoire m’a encouragée à tourner les pages et je me suis retrouvée bien vite à la fin de chaque tome. 

Chipotons à présent.

J’ai relevé quelques erreurs de conjugaison dans le roman, mais surtout, une erreur de date car la peste est localisé en 1300 dans le premier tome, avant d’être replacée au 15e siècle.
J’ai également été très énervée par la présentation des personnages reprise au début de chaque volume.
Je vous en conjure, NE LA LISEZ PAS avant d’avoir lu le roman !!!
Une bonne partie de l’histoire est dévoilée sans vergogne dans la description des personnages, ne laissant aucune chance au suspens !
Après avoir lu cette présentation, je savais déjà qui Anne allait épouser, m’interdisant toute spéculation quant à ses prétendants. C’est vraiment dommage.

Si on ne lit pas cette présentation, Christine Machureau nous emporte dans sa vision du Moyen Age et cela fonctionne tout de même assez bien.
J’aurais néanmoins apprécié des descriptions plus travaillées qui mettent en place de réels décors.
Au fil des pages, les descriptions s’étoffent, mais il m’a manqué une vision du quartier parisien où la famille passe plusieurs mois, ou la campagne où elle passe sa grossesse par exemple.
Il y a également quelques répétitions, des insistances inutiles qui interrompent l’illusion et m’ont sorti du récit. L’éveil amoureux d’Anne, notamment, se répète d’une façon vraiment similaire de l’un à l’autre de ses prétendants, alors que cela semble être plus profond dans le second cas.
Le choix du narrateur impose aussi des contraintes auxquelles l’auteur n’a pas voulu se plier.
Anne raconte sa vie, c’est une femme du 15e siècle, instruite, mais qui a peu voyagé. Or elle manie parfois des termes qui ne devraient pas lui être connus, comme lorsqu’elle voit une mézouza tout en avouant qu’elle n’a pas rencontré beaucoup de juifs dans sa vie.
Certains épisodes de sa vie ne peuvent également être raconté puisqu’elle n’est pas présente. L’auteur change alors de narrateur, et sans prévenir, au milieu du récit d’Anne censé être consigné dans un cahier, un autre prend le relai pour compléter son récit.
C’est incohérent et il y aurait sans doute moyen d’utiliser un autre personnage pour raconter cela à Anne qui l’aurait ensuite noté elle-même.

Vous me connaissez, je trouve toujours quelque chose pour râler.
Je le fais ici en me disant que l’éditeur pourra sans doute corriger l’erreur de date dans une prochaine édition, et que l’auteure, si elle me lit un jour, aura ainsi un retour sur son travail.
Je ne le fais évidemment pas pour vous décourager, moi qui ai regretté amèrement de ne pas avoir de wifi sur ma liseuse le matin où j’ai terminé le tome 1 dans le train.
N’hésitez donc pas à aller lire un extrait du roman si celui-ci vous tente, et si vous aimez les romans d’aventure, les héroïnes fortes et volontaires, Anne pourrait bien vous plaire.

Je remercie les éditions Numeriklivre et le blog Mes petites idées pour ce partenariat.






lundi 5 novembre 2012

S.T.A.R. 5 : mi parcours



En ce lundi de bilan, vous allez le voir, ma semaine a été aussi pauvre en nombre de page qu'en nombre de billet publié sur ce blog.


Je sens que cette cinquième édition du S.T.A.R. ne restera pas dans ma mémoire et que le score final va être bien modeste.
Ce n'est pas très grave et je suis plus attachée à de belles lectures qu'à des lectures nombreuses, ce qui fut encore le cas cette semaine.

Comme j'ai lu aussi des bandes dessinées, je ressors mon joli logo du lundi et j'en profite pour faire un bilan général.

La semaine dernière, j'ai donc poursuivi la lecture de Fleurs de Paris avec toujours autant de plaisir.
Je me dis à chaque chapitre que les choses vont se régler, que l'affaire sera faite, mais non, Zevaco trouve toujours une nouvelle péripétie pour mon plus grand plaisir de lectrice. 
J'ai également tourné la dernière page de Blood Hollow et c'était vraiment bien. 
Il faut maintenant que j'écrive un billet enthousiaste ^-^





Comme j'avais terminé mon roman du soir, il fallait en commencer un autre. 
J'étais indécise et j'ai donc ouvert deux livres, un roman et un livre plus atypique mais intéressant. 
Ce seront mes lectures pour la semaine prochaine. 




Et en ce qui concerne les bandes dessinées, voici mes deux lectures de la semaine. 
La date de retour à la bibliothèque approchait vraiment et je trouvais cela dommage de les rendre sans les avoir lu. 
J'ai donc passé trois soirées dans ces deux univers complètement différents dont je vous parlerai un de ces quatre mercredi. 




Bon lundi ! 


jeudi 1 novembre 2012

C'est cadeau...


Allez savoir pourquoi, quand j'étais ados, 
j'avais une passion pour de "vieilles" chansons comme celle-ci. 
J'écoutais en boucle le tourbillon, la mémoire qui flanche, 
mais aussi l'Education sentimentale de Maxime le Forestier ou 
Suzanne, version Graeme Allwright. 

Pour faire bonne mesure, j'écoutais également les Beattles 
qu'on chantait au lycée autour du piano tous les midis avec de bons amis. 

Evidemment, ma mémoire n'a pas encore flanché, 
et bien que ma cassette VHS ait rendu l'âme depuis longtemps
à force d'avoir repassé ce passage, 
je connais toujours les paroles par coeur ^-^





Bon jeudi férié et bon weekend à rallonge si vous pouvez en profiter ! 




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