Je me décide enfin à
écrire un billet de lecture sur les trois tomes de ce roman lu il y a déjà au
moins 5 mois.
Il n’y a pas de raison
particulière à ce délai, rassurez-vous ^-^.
Je crois juste que je ne
savais pas trop quoi en dire.
Pourtant, c’était une
lecture agréable, qui a précédé celle des 2 tomes de Reine de lumière dont je
parlerai dans quelques jours.
Algonde a tout pour être heureuse. Au château de
Sassenage, sa mère intendante veille sur le domaine et son amoureux Mathieu
veille sur elle.
La vie s’écoule paisible, mais lors d’une
promenade en forêt, Algonde tombe dans la rivière et disparaît sous la
montagne.
C’est là qu’elle rencontre Mélusine pour la
première fois, la fée lui annonçant que son destin est de sauver sa famille.
Mais Algonde refuse qu’on lui dicte sa vie et pour
protéger les siens, elle s’éloigne de Mathieu et se rapproche de la jeune
Baronne Hélène de Sassenage dont elle va devenir la confidente et l’âme sœur…
Certains romanciers
s’inscrivent dans un genre spécifique.
Par choix, le plus
souvent, ils s’adressent à un ensemble de lecteurs potentiellement intéressés
par ces genres, sans exclure des « égarés » qui viendraient les
découvrir, mais en n’hésitant pas à exploiter les codes du genre en question et
parfois à en jouer.
Deux groupes d’auteurs se
trouvent alors distingués, ceux qui se conforment quasi pieusement au genre, et
ceux qui en jouent pour se mettre à distance.
Elle reste parfois très
sage et la sorcellerie n’est pas présente dans ses livres, quand d’autres fois,
elle est partout et le roman repose sur une histoire de malédiction et de fées
des bois.
C’est le cas ici, comme
l’indique le titre, d’ailleurs.
Ce roman développe une
histoire complexe de sorcières et de fées qui s’entrecroise avec une histoire
d’amour elle aussi bien complexe.
Les vies d’Algonde,
d’Hélène, et de Mathieu sont pleines de rebondissement, d’ennemis et de faux
amis.
C’est parfois un peu
trop, d’ailleurs, mais cela fonctionne si l’on apprécie ce genre de littérature.
L’histoire est
foisonnante, les personnages se multiplient (parfois, je m’y suis un peu
perdue, mais chacun est bien typé et on finit par s’y retrouver) et on ne
s’ennuie pas.
Mireille Calmel fait
aussi le choix ici de s’ancrer réellement dans le surnaturel.
Le lecteur se doutait que
les filtres étaient accompagnés d’incantations, mais rien ne venait
explicitement le confirmer.
Dans ce roman-ci, les
fées et les malédictions sont bien présentes, Mélusine remplit parfaitement sa
fonction de fée et bien que l’histoire générale s’ancre dans le réel, les
malédictions planent toujours sur l’histoire.
Si je devais ajouter un
bémol, je dirais que Mireille Calmel n’évite malheureusement pas certains
poncifs, comme l’amour contrarié, le fils caché, la servante providentielle, la
maitresse qui aime celui qu’il ne faut pas.
Il me semble néanmoins
que les amateurs de ce genre ne lui en tiendront pas rigueur.
Si vous cherchez un roman
qui vous emporte dans un Moyen Âge fantasmé, empli de fées et de chevaliers,
celui-ci pourrait bien vous plaire.
Si vous n’avez pas encore
lu Mireille Calmel, commencez plutôt par Le Lit d’Aliénor.
Avec ce roman, je valide
la catégorie Sport/Loisir du challenge Petit Bac, la lettre C du challenge ABC
qui se complète doucement, et j’enlève un roman de ma PAL qui ne maigrit pas
beaucoup en ce moment.