Je reviens vous parler de
BD après avoir délaissé ce genre pendant plusieurs mois.
J'apprécie toujours
autant ces petites cases, mais il m'est plus difficile de
m'approvisionner en ce moment.
Il faut dire que j'ai un
peu négligé 2 bonnes résolutions de la rentrée intitulées :
« piscine » et « bibliothèque ».
Je ne désespère pas, et
je pense que dans un mois, je pourrai sentir le chlore et posséder
une carte de bibliothèque.
En attendant, j'ai quand
même dégoté ce petit manga, mais je ne peux pas vous dire comment.
Il y a sans doute un billet de blog, quelque part, qui a attiré mon
attention, et la couverture a fait le reste.
Au Japon, sous l'ère Edo,
une maladie inconnue auparavant décime la population masculine.
La variole du Tengu, comme
on l'appelle, touche les jeunes hommes, et parfois aussi les plus
âgés. Si les second en réchappent, les premiers y succombent tous
en quelques jours.
En quelques années, les
hommes ne représentent plus qu'un quart de la population, et les
femmes prennent progressivement leur place dans tous les postes clés
de la société, y compris celui de Shogun.
Les jeunes hommes
survivants, quant à eux, s'arrachent à pris d'or et sont souvent
prostitués par leurs familles, vendus pour un soir à des femmes non
mariés qui veulent un enfant.
Ce n'est pourtant pas le
cas pour Mizuno, issu d'une famille pauvre de samurai qui se refuse à
le vendre, mais aimerait tout de même le voir marié pour avoir une
bouche de moins à nourrir.
Refusant tous les partis
que lui trouve sa mère, le jeune homme prend la décision de quitter
sa famille pour intégrer le pavillon des hommes, harem personnel du
Shogun et symbole de son pouvoir.
Le titre de ce manga, les
résumés que j'avais pu lire, m'avaient laissé penser que j'allais
tomber sur un équivalent japonais de Manara.
Et bien, pas du tout !
L'auteur de ce manga suggère mais ne montre jamais, ce que permet
aussi la naiveté de Mizuno.
À son arrivée au
pavillon, il est jeune et sort juste de son village. Certains gestes
surpris involontairement ne sont pas compris immédiatement, mais il
apprend avec le lecteur et découvre les usages de ce lieu
particulier.
Comme il s'agit du premier
tome, il est probable que l'auteur ait souhaité également expliquer
clairement le fonctionnement du pavillon, ce qui donne parfois des
apartés qui rappellent la hiérarchie des différents grades
possibles.
J'avoue que je n'ai pas
tout retenu, mais ça n'a pas beaucoup d'importance.
On comprend facilement
qu'il y a des postes plus ou moins importants et qui les occupe.
Par contre, ce qui m'a
paru beaucoup plus intéressant, c'est la qualité du dessin.
Il y a quelques petits
personnages rigolos, comme on en trouve
dans
tous les mangas, mais leur usage est modéré. Le trait est fin, probablement
réalisé au stylo pinceau ou à la pointe fine, et certains passages de nuit sont
tracés uniquement avec quelques traits noirs et blancs sur fond gris.
Les
yeux sont particulièrement soignés, comme le dessin des différentes pièces de vêtements
portés à la cour d’Edo.
Cette
lecture était donc une très belle surprise, et j’espère que les tomes suivants
tiendront leur promesse.
Si
les beaux mangas, le moyen âge japonais, les belles histoires bien faites vous
font envie, ou si vous voulez découvrir un nouveau manga, celui-ci devrait vous
plaire.