mardi 9 août 2011

Le dernier templier de Raymond Khoury


Je poursuis la publication de mes lectures des deux ou trois derniers mois avec ce livre très grand public.
Il traînait dans ma PAL depuis de longues années, sans que je me sois jamais décidée à le lire. Une soudaine envie d’ésotérisme, de templiers et de lecture facile m’a conduite jusqu’à lui.

Au 13e siècle, les templiers survivants doivent fuir St Jean d’Acre et emportent avec eux leur plus grand trésor jusqu’à ce qu’une tempête fracasse leur navire.
De nos jours, au Metropolitan de New York, on inaugure une grande exposition présentant les trésors du Vatican, quand soudain, quatre cavaliers templiers surgissent, saccagent l’exposition et volent de nombreux objets.
Parmi ces objets figure un encodeur templier qui semble être le seul objet qui intéresse l’un des cavaliers, ce que Tess, une jeune archéologue présente à l’inauguration observe attentivement. Questionnée par l’agent du FBI Sean Reilly, elle s’interroge sur ce cavalier et sur cet encodeur et va être entraînée dans l’enquête et les meurtres qui vont la jalonner.

Ce roman est dans la droite lignée du Da Vinci code, mais j’ai trouvé cela un peu mieux car je m’y suis moins ennuyée.
Le rythme est haletant, il se passe toujours quelque chose et les personnages sont pris dans un tourbillon qui les emporte de meurtre en meurtre.
J’ai quand même eu un peu de mal à rentrer dedans, et il m’a fallut 100 pages pour y arriver. Cela ne veut pas dire que le livre est mauvais, mais passé la scène de pillage de l’exposition, il y a une petite série d’évènements qui m’ont semblé superflus.
Ceci mis à part, les personnages sont bien campés, Tess et Sean apparaissent progressivement au lecteur et sont assez complexes pour que l’on y croie. Ils évoluent, ils ne sont plus les mêmes à la fin du roman, et leur comportement est parfois imprévu.
Bon, le méchant est un peu trop monolithique à mon goût, comme le religieux vicieux, mais ces personnages font partie de ce genre de roman.

Ce n’est donc pas un très grand roman, mais j’ai passé un bon moment.
J’aime bien les explications alambiquées portant sur les mystères historico-religieux, Marie-Madeleine et le Saint Graal et une nouvelle version du secret des templiers est toujours amusante. D’ailleurs, le dernier chapitre laisse un léger doute bien trouvé.  
Comme vous vous en doutez, en matière de secrets templiers, j’ai été servie.

Si vous êtes passionné par les templiers et si vous lisez tout ce qui en parle, si vous avez aimé le Da Vinci code (c’est mieux que le Da Vinci Code), si vous cherchez un livre léger avec un soupçon de mythe, de l’action, une histoire d’amour gentillette, ce livre est fait pour vous.
Un livre parfait aussi pour la plage !



L’adaptation télé est disponible actuellement sur le site m6 replay jusqu’à lundi prochain.
Je vais un peu spoiler dans les lignes qui suivent, mais j’ai regardé cette adaptation, et j’ai vraiment été déçu.
Je me suis posé plusieurs questions, et ce film a finalement rendu le livre beaucoup plus intéressant.
Certains personnages ont disparus, d’autres sont apparus. Le prélat est secondé par un homme de main et ne tue plus personne, la mère de Tess a disparu pour laisser la place à un ami rencontré lors de l’exposition, les morts ne meurent plus, ou de façon moins violente (le livre est assez violent). Le village disparu est retrouvé sous la cendre d’un volcan et plus sous un lac. L’histoire entre Tess et Sean est réduite au minimum syndical, ce qui pose quand même un problème de cohérence.
Mais ce qui m’a le plus manqué, c’est le questionnement religieux. Dans le roman, Sean est un catholique pratiquant qui s’interroge sur le bien fondé de la découverte qu’ils font. Ce questionnement rejaillit forcément sur le lecteur et va plus loin que la simple évocation de la religion romaine.
Je vous avoue que j’avais envie de regarder ce film pour deux raisons. Je voulais voir à quoi ressemblait l’encodeur et je voulais aussi comparer. Mais les modifications sont vraiment trop dommageables pour l’histoire originelle.
En bref, si vous regarder ce film, vous aurez passé un moment devant la télé, mais prenez plutôt le bouquin.


Revenons au livre.
Un livre de moins dans ma PAL (et il était là depuis longtemps), un livre de plus pour l’ABC challenge 2011, un métier validé pour le challenge Petit bac (bah quoi, templier c’est un métier !) et une étape pour le Tour du monde car l’auteur est libanais. 





lundi 8 août 2011

C'est lundi, je lis... (et nouveaux challenges)



La semaine dernière, j'ai terminé le Maître du jardin, dont je vous parlerai en septembre et j'ai lu Chi, une vie de chat

Cette semaine, je lis toujours le Mandala de Sherlock Holmes, un très bon roman mais aussi très dense.
Je suis aussi plongée dans Héritage de Nicholas Shakespeare, une belle découverte que je vous ferai aussi partager en septembre (et je le ferai sûrement voyager aussi). 





Ensuite, je lirai Proust Fiction et je tâcherai de finir le Mandala de Sherlock Holmes.





Comme je lisais un livre avec Sherlock Holmes, je me suis aussi inscrite à un énième challenge : le Sherlock's Big Challenge organisé par Lily.
J'avoue que j'ai craqué en voyant les logos. Pour le moment, je suis aspirante Watson, mais c'est le logo de Sherlock qui me fait le plus envie ;^)




Je crois que je ne vous ai pas dit non plus que je m'étais inscrite chez Sharon au challenge animaux du monde.
J'ai déjà publié deux billets : Chi, une vie de chat et Parle-leur de batailles, de rois et d'éléphants.





Et vous ? Vous avez trouvé de nouveaux challenges ? 


Tous les participants sont chez Galleane 
qui vient relayer Malou pour lister les liens.



dimanche 7 août 2011

Rencontre à Angkor Vat au Cambodge

Mon économiseur d'écran est programmé pour faire tourner mes photos de vacances de façon aléatoire.
Cela permet de voir défiler des moments de vie qui font encore un peu voyager.
Cette semaine, il m'a emmené au Cambodge très souvent, en me passant beaucoup de photos de notre dernier voyage là-bas, un séjour haut en couleur, magnifique et inoubliable.
Je me suis dit qu'en ce dimanche, ce serait une bonne idée de partager avec vous deux trois photos dépaysantes (et je viens d'acheter mes billets pour le prochain voyage, alors je ne peux m'empêcher de me replonger dans les photos, même si nous changeons de pays).
Bien sûr, le choix est toujours difficile, mais cela me laisse de quoi faire d'autres billets de ce type, pour d'autres dimanches...

La photo qui m'a vraiment touché cette semaine est celle-ci.
Cela fait trois fois que nous allons à Angkor, dont deux à vélo. Cette fois-ci, on voulait s'éloigner un peu des routes touristiques et prendre ces chemins que l'on voyait partir dans la jungle (c'est plutôt une forêt en fait) et où l'on voyait surtout beaucoup de Cambodgiens.
Pendant la route, on a été rejoint par un groupe d'écoliers qui rentrait de l'école et on a discuté pendant une bonne demi-heure en pédalant. J'ai dégainé mon appareil photo au moment du passage de la porte.

(comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour mieux les voir)



Autour du temple d'Angkor Vat, il y a des apsaras (des danseuses célestes) de pierre qui vous regardent...



...Et parfois, il y a aussi des apsaras de chair.




Et voilà la porte traversé plus haut




Sans oublier Angkor Vat au coucher du soleil, un incontournable :)



Si vous allez à Angkor un jour, le vélo est le meilleur moyen de transport. Certes, il faut pédaler, il fait chaud et les trajets sont souvent compris entre 3 et 8 kilomètres (ce qui n'est pas la mort, franchement). Mais vous pourrez vous arrêter où vous voulez, vous balader, aller à votre rythme (le site est totalement déminé, même s'il faut faire un peu attention). A faire au moins une journée :^)

Et sur mon autre blog, aujourd'hui, je reste dans la thématique et je vous emmène voir le Dalai Lama...



Une deuxième participation à la photo du dimanche chez Magda et Chouquette
Toutes les liens vers les photos seront en ligne chez Magda (si j'ai bien compris)




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 




samedi 6 août 2011

Les grands écrivains publiés dans le Figaro de B. de St Vincent


A l’approche du deuxième centenaire du Figaro (dans une quinzaine d’année quand même), ce journal a souhaité revenir sur une tradition très ancienne dans ses pages et apparemment toujours vivace.
Depuis sa création, il y a près de 200 ans, de grands écrivains se sont succédé dans ses pages pour s’exprimer sur des sujets vraiment très variés.
Il n’est donc pas question ici du journal lui-même et de ses orientations politiques, mais uniquement de 22 écrivains du 19e et du 20e siècle qui ont proposé des textes plus ou moins politiques dans ses pages.

Je ne vous ferai pas de résumé de ce livre, car il n’y a pas vraiment sujet à résumé.
Il s’agit plutôt d’un bel objet (quoique la couverture soit un peu légère à mon goût), bien pensé et composé avec talent.
Il est d’abord découpé en deux partie, les auteurs du 19e se présentant d’abord. De grandes plumes s’y succèdent : Gautier, Nerval, Vallès, Barbey d’Aurevilly, Zola, Daudet, Mirbeau; Villiers de l’Isle Adam, Loti, Maupassant et Barrès.
La guerre, les voyages pour Loti, le divorce et le théâtre pour Maupassant, des textes sur ses collègues chez Mirbeau, comme chez Zola, ou chez Barbey. Certains de ces textes nous sont connus, surtout pour ceux d’entre nous qui ont fait des études de lettres, mais l’association de tous ces textes amène une valeur ajoutée car elle les replace dans une époque et une lignée d’article qui nous en apprend beaucoup.
Au 20e siècle, ce sont : Proust, Kessel, Colette, Bernanos, Montherlant, Mauriac, Morand, Cocteau, Valéry, Claudel et Gide.
La encore, les textes sont divers et on peut lire les textes de Proust sur la mort des cathédrales ou la route en automobile, L’avis de Colette sur la « progéniture », le désespoir de Mauriac, les Portraits-souvenirs de Cocteau...

Chaque auteur est présenté par une gravure contemporaine le représentant, puis un texte court qui reprend des éléments biographiques et bibliographiques avant de présenter les textes. C’est une très bonne idée, car cela rend la lecture moins abrupte et le lecteur n’est pas censé tout connaître.

J’ai picoré dans ce livre avec plaisir, allant d’un auteur à l’autre, changeant de siècle et revenant au précédent.  
Ce qui m’a également plu, c’est de pouvoir lire des auteurs que je n’aurais sans doute jamais approché ou de retrouver des références survolées autrefois. Ainsi, Paul Valéry et ses élucubrations sur les écrivains me tire toujours des sourires tant il est extrême. Je n’avais jamais lu non plus Barrès ou Bernanos et c’est une façon de les découvrir.
La préface de Jean d’Ormesson apporte un petit plus, même si d’Ormesson est égal à lui-même, avec toujours autant d’emphase.

Si vous cherchez un livre dans lequel vous retrouverez vos auteurs fétiches et vous en découvrirez d’autres, si vous voulez passer un bon moment de temps en temps en lisant un texte court tout en disposant d’un panel large de sujets, si vous êtes nostalgique de vos études de lettres J, ce livre devrait vous plaire.


Je remercie les éditions Acropole pour ce livre très agréable et Livraddict pour ce beau partenariat. 


jeudi 4 août 2011

Compartiment pour dames d'Anita Nair


Une très belle découverte et un gros coup de cœur pour ce livre !
Je suis rarement super enthousiaste pour un livre et j’utilise avec parcimonie le coup de cœur sur ce blog. Je crois bien que je ne l’ai jamais fait encore.
Mais pour ce livre, je dois l’avouer, je me suis souvent couchée fort tard et j’ai profité du groupe électrogène des hôtels népalais.
Pour la petite histoire, j’ai commencé ce livre dans l’avion pour le Népal, ou plus précisément dans le premier avion, celui qui m’emmenait à Mumbai. J’ai donc eu un contact direct avec les hôtesses en saris, le curry dans le plateau repas et les consignes de sécurité en hindi. Une plongée immédiate dans la culture indienne !
C’est aussi un livre qui m’a permis de ne pas m’endormir pendant les quatre heures d’escale à Chennai où il était 2h du matin pour mon horloge interne.
Je l’ai poursuivi de Katmandou à Bodnath, en passant par toute la vallée et j’ai en tête des séances de lecture à la fenêtre en regardant l’orage qui se répercutait dans la montagne ou sur la terrasse à l’ombre du balcon à l’heure de la sieste, après la visite de nombreux temples tibétains.
La situation était donc favorable, mais en plus, le livre était très très bon !

Akhila est vieille fille. Elle vit avec sa sœur et les enfants de celle-ci dans un petit appartement de fonction, dans la baie du Bengale. Chaque jour, elle va travailler, et chaque jour, elle supporte sa vie. Jusqu’au jour où elle décide de partir.
Elle prend alors un billet de train et prépare sa valise, puis elle se rend à la gare où elle s’apprête à passer la nuit avec 5 autres femmes dans le compartiment pour dames du train pour Kanyakumari.
En montant dans le train, elle fait d’abord la connaissance de Janaki, une femme âgée qui voyage avec son mari, mais qui n’a pu avoir de billet ailleurs.
Elle rencontre ensuite Prabha Devi, une élégante indienne entre deux ages de la bonne société, puis la jolie Margaret qui est professeur.
La 5e occupante du compartiment s’efface pour monter sur sa couchette et ne repartira qu’à la fin du trajet, tandis que la 6e, une toute jeune fille, montera en cours de route.
Lorsque le train part, ces femmes si différentes essaient de s’installer tant bien que mal, et la conversation s’engage à la suite d’une question exprimée par Akhila.
Cette ambiance est propice aux confidences et elle se demande si la vie en couple est indispensable, et si une femme peut vivre seule.

Au fil des chapitres, chacune de ces femmes raconte tour à tour son histoire. Durant une nuit, elles vont se croiser, se livrer, dire les choses qu’elles n’ont jamais dites à personne.

Chaque chapitre porte le nom de celle qui raconte sa vie. L’une ne supporte plus son mari mais a trouvé un moyen de lui faire payer les souffrances endurées. L’autre a choisi de prendre sa vie en main après 20 ans de soumission à son mari et ses enfants. Une troisième explique comment elle s’est accommodée de sa vie d’épouse soumise.
Ces vies sont toutes singulières tout en parlant de toutes les femmes. Elles ne sont pas représentatives, ce ne sont pas des modèles, mais elles portent une part d’universalité qui fait réfléchir, qui interpelle le lecteur et surtout la lectrice.

Je me suis interrogée, j’ai été interpellée par ces histoires. Certes, la société indienne n’est pas la notre, et il est plus facile de vivre seule ici que là bas et pourtant, certaines choses ne changent pas.
Quand on a une trentaine d’année et qu’on vit avec un homme sans enfant, le mariage et la maternité reviennent souvent dans les conversations, notamment dans la famille. Et les femmes seules sont vues avec une certaine pitié, parfois, tout comme les hommes seuls d’ailleurs.
Il me semble que ce sont là des sujets bien présents dans les sociétés occidentales comme dans la société indienne traditionnelle.

Anita Nair détourne aussi avec ingéniosité un procédé assez classique de la littérature, pour parler d’un sujet universel.
La vie des femmes en Inde n’est pas toujours simple, mais où l’est-elle, finalement ?
L’idée d’utiliser le compartiment pour dames comme huis clos est à la fois originale et déjà problématique. À priori, l’idée de réserver un wagon pour les femmes est tentante. Pas de messieurs désagréables, pas de gestes ou de regards déplacés, un environnement sécurisant. Pourtant, cette idée me semble stigmatisante. Elle peut donner lieu à beaucoup d’autres compartiments, pour les intouchables, les blonds, les bruns, les petits, les grands…
Ces compartiments ont heureusement été supprimés aujourd’hui.

Comme j’ai aimé, j’ai tendance à penser que c’est un livre qui plaira à tout le monde.
Donc, si vous cherchez un bon livre, dépaysant et plaisant sans négliger la réflexion, n’hésitez pas.


Ce billet devait prendre place dans le défi L’Inde en fêtes au moment du Mewar Festival d’Udaipur et il a été lu dans  les temps. Le billet s’est cependant fait attendre… 




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