Aucun message portant le libellé challenge Bienvenue en Inde. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé challenge Bienvenue en Inde. Afficher tous les messages

dimanche 13 septembre 2020

Sunday mood et eau gazeuse à l’indienne ! 🍸🌞

Ça y est ! 

La rentrée est passée et elle a été corsée. La question « Faut-il faire cours ou non à l’université » nous a occupé au moins 10 jours et elle n’est pas encore totalement réglée ! Nous sommes lâchés par notre ministère depuis mars et nos instances internes ne font pas mieux. Je parle rarement de mon travail par ici mais c’est tout de même particulièrement pénible en ces temps incertains de subir en plus la non responsabilité de l’état. Mais bon, on va faire sans eux, comme on le fait souvent  ! 

Et puis les traces de ces 6 derniers mois vont mettre un peu de temps à se dissiper et il reste beaucoup de fatigue malgré les quelques jours de vacances que nous nous sommes octroyés. Le retour à l'école allège quand même un peu notre quotidien et l'activité devrait reprendre sur ce blog ! Et puis j'ai finalement pas mal lu ces dernières semaines et il serait dommage de ne pas en garder une trace par ici. 

On parlera donc bande dessinée, roman historique et Fleurs sauvages très bientôt. 




En attendant, c'est aussi le retour du dimanche en cuisine avec une boisson indienne facile à préparer avec tout ce qu’on a dans les placards ! Ce n’est pas si fréquent ! 
Et ça tombait bien aujourd’hui puisqu’on a eu droit à un petit rab d’été avec un ciel tout bleu et une température à 27 (ce qu’on n’a d’ailleurs pas connu cet été qui aura été particulièrement maussade en Normandie !).




Pour vous désaltérer à l’indienne, il vous faudra 1 litre d’ eau gazeuse, 1/2 cc de poivre et 1/2 cc de sel, 1 citron. 
Presser le citron et mettre le jus dans une carafe avec la pulpe. Ajouter le sel et le poivre, et des glaçons. 
Et voilà ! 

Je dois vous avouer avoir d’abord mis le poivre seul. Je me méfie du sel dans les boissons et j’ai eu droit à deux goûts différents ! Le poivre donne une boisson un peu piquante, qui désaltère bien et on sent bien le citron. Le sel ajoute un goût particulier auquel on n’est peu habitué mais fait aussi ressortir le citron. C’est moins piquant aussi. Je vous conseille d’en mettre peu et de goutter sans doute avant de vous lancer dans un salage trop important ! 

La recette intitulée Limonade Limbu Pani vient du livre Naan et curries. 
Pour faire mon intéressante, j'ai utilisé du poivre que j'ai ramené de Cochin il y a plusieurs années 😆



Et voilà pour aujourd’hui. Je vais aller me plonger dans ce petit roman qui me tente depuis longtemps et profiter d’un peu de calme vu qu’à 21h30, mes deux affreux sont déjà endormis !!! 

Ce sera l’exploit du week-end ! 

Bonne semaine !




D'autres recettes chez Syl... 





lundi 22 juin 2020

Indian summers 🕉🇬🇧🇮🇳📺

Il y a pas mal de temps, j'avais remarqué une petite série sur France O, une de ces séries qui ne payent pas de mine, pour lesquelles on ne fait pas trop de pub et qui pourtant sont vraiment chouettes. 
Pendant le confinement, la saison 2 était disponible en intégralité sur le replay de France TV. 
Les deux saisons sont régulièrement rediffusées et on peut trouver les deux saisons en DVD dans toutes les bonnes bibliothèques. 




L'histoire se déroule l'été à Simla en Inde. 
Pendant la saison chaude, les Anglais qui vivent à New Delhi y déménagent pour fuir la chaleur étouffante de la ville. 
Le spectateur se retrouve plongé dans la petite communauté britannique qui régit l'Inde en 1932 à la veille de la décolonisation. 
Les évènements politiques se déroulent en arrière fond et les différents personnages y prennent plus ou moins part. 
Il y a des histoires d'amour, des secrets, des haines, des rivalités, des Indiens et des Anglais. 




Ce savant mélange donne un résultat plutôt réussi. 
Tout tourne autour du Club et de sa propriétaire Cynthia, et de Ralph qui ambitionne de devenir vice-roi et qui est secrétaire de celui qui est en place. 
L'histoire évite de tomber dans le sentimentalisme trop poussé en restant vraisemblable et la période choisie permet de raconter le déclin de l'empire britannique. 





Les décors sont superbes. 
La série a été tournée à Penang en Malaisie pour être dans un lieu qui conserve l'authenticité de cette période. 
En cherchant un peu, j'ai trouvé un site qui montre l'Etat de certains bâtiments qui ont été restaurés pour le tournage. 
Les lieux sont donc authentiques, et tout a été construits par les Anglais lors de la colonisation. 
C'est assez bluffant de voir le travail accompli ! 
(et si le club vous dit quelque chose, c'est parce que le film Indochine y a été tourné !)






Alors ? Vous êtes tentés ? 
J'avoue avoir une affection particulière pour cette période, même si, évidemment, ce n'était pas ce qu'on fait de mieux en terme de respect de son prochain. 
Malheureusement, il n'y a que 2 saisons. 
La production en avait prévu 5 mais une mauvaise programmation de la deuxième n'a pas permis de réunir assez de téléspectateurs et vraiment, c'est dommage ! 






dimanche 3 mai 2020

Un egg curry pour mon bento 🐓🍱🍛🍳(ou un potato curry ?)

Je me suis aperçue récemment que mon vieux blog de bento n'était plus accessible.
Il va falloir que je vois si je peux récupérer quelque chose mais j'ai peu d'espoir alors je me suis dit que je pourrais sans doute publier quelques recettes que j'aime beaucoup par ici.
Et comme c'est le premier dimanche du mois, une recette indienne était toute indiquée.




Cela va peut-être vous paraitre bizarre mais les egg curry, c'est mon péché mignon, ma gourmandise salée à moi !
J'adore ça et c'est tellement facile à faire !
J'en ai peu mangé en Inde parce qu'il faut quand même que les oeufs soient frais et du coup, c'est un peu risqué en dehors de certains restaurants.
On en trouve peu aussi dans les restaurants indiens en France, ce n'est pas vraiment un plat qui fait rêver.
Mais si ça vous tente, voilà ma recette !!
Et si vous n'aimez pas les oeufs, faites tout pareil en mettant des pommes de terre (ou des tomates en quartier, c'est délicieux). 
Vous obtiendrez un délicieux potato curry !!! 




Ingrédients : 

  • Oeufs durs (ou pommes de terre ou tomates cuites coupées en quartier)
  • raisins secs
  • noix de cajou non salées
  • une petite briquette de lait de coco
  • un oignon 
  • riz basmati
  • sésame grillé
  • curry jaune en poudre ou en pâte (je fais mon mélange moi-même avec plein de curcuma, du cumin, de la coriandre, un peu de quatre épices, une pointe de paprika mais quand je veux faire vite, je mets du curry tout prêt)


 Dans une sauteuse à bords hauts, faire revenir l'oignon coupé en petits morceaux, puis mettre les épices et enrober les morceaux d'oignons.
Ajouter le lait de coco, le raisin et les noix de cajou et laisser cuire 5 bonnes minutes.
Ajuster les épices à votre goût et laisser encore cuire 5 minutes au moins.
Plus la sauce épaissit, meilleur sera le curry.
Au moins 5 minutes avant de servir, déposer les oeufs (ou les pommes de terre) dans le curry.

Parsemez le riz basmati de sésame avant de servir (et de coriandre fraiche si vous en avez... miam).
L'idéal est de servir les oeufs (ou les patates) dans la sauce pour pouvoir y tremper le riz.




Alors ? ça vous tente ?

J'ai bien envie de les mettre au menu de la semaine prochaine !
Et je m'aperçois que je n'ai finalement pas lu ce livre 😆

Si vous voulez accompagner ces oeufs de cheese naans, la recette est par là !!!












D'autres recettes chez Syl 












mercredi 17 juillet 2019

Bangalore de Simon Lamouret [BD]

Petit à petit, je digère mon voyage en Inde et je garde les meilleurs moments.
Parmi ceux-ci, il y a un passage express à Bangalore entre un avion et un train sur la route de Hampi.
C'est une ville très particulière où une zone digne de la Silicone Valley s'est développée, où l'aéroport est impeccable et ses plates-bandes soignées, et où les ruelles de la ville ressemblent à toutes les ruelles des villes indiennes avec leur lot de surprises pour les Occidentaux.

Simon Lamouret séjournait en Inde et a eu envie de se poser dans cette ville pour l'observer et la dessiner.
C'est l'une des villes les plus riches en parcs et jardins, ce qui laissait penser qu'elle suivait un rythme différent.
Mais je ne crois pas et c'est apparemment aussi la conclusion à laquelle il est arrivé.

Dans cet album, les pages en noir et blanc se succèdent.
Il s'agit parfois de grandes illustrations sur deux pages, d'autres fois de petites séquences d'une ou deux pages avec des cases légendées.
Le trait est vif et rond, les nuances de gris rendent bien les paysages et je me suis retrouvée dans certaines rues que j'ai aimé reconnaitre.
L'auteur est ironique et tendre, il dépeint l'Inde comme elle est et s'en accommode.
S'il ne peut pas faire comme il avait prévu, il change ses plans, comme le font les Indiens eux-mêmes. 
Les dessins sont censés avoir été pris sur le vif, au coin des rues, et l'effet "petite scène" est parfaitement réussi.

J'avoue avoir toujours une affection particulière pour ces albums dessinés.
Je sais comme il est difficile de rendre ce qu'on ressent et ici, j'ai trouvé que Simon Lamouret y parvenait vraiment.
On sourit, on scrute les dessins, on cherche les détails.
C'est très agréable à lire et je vous conseille Bangalore sans hésiter que vous ayez envie d'aller en Inde ou non !!











jeudi 21 juin 2012

Le vendeur de saris de Rupa Bajwa


Voici enfin mon billet sur ce livre lu pendant mes vacances en Inde.
J’ai mis du temps à l’écrire.
C’était pourtant une très belle lecture, de celles dont il est finalement difficile de parler, mais que l’on a envie de partager pour que d’autres lecteurs puissent le découvrir.
Je vous livre donc mes impressions, après les avoir laissé décanter.

Ramchand est vendeur de saris. 
Il mène une vie bien ordonnée, il va travailler tous les matins sans se poser de questions, va au cinéma le dimanche avec deux bons copains, n’a pas de femme, pas d’ambition ni d’imagination. 
Il n’a pas vraiment de vie, mais s’en accommode. 
Et puis un jour, il repense aux ambitions que ses parents avaient pour lui. Ils voulaient qu’il aille à l’école, qu’il apprenne l’anglais et qu’il vive mieux qu’eux. 
La vie en a décidé autrement, mais Ramchand a soudain envie de leur faire honneur, et il achète des livres en anglais et un dictionnaire. 
Doucement, il déchiffre les mots, puis les phrases et les pages se tournent. 
A force de lire, il retrouve le plaisir de l’étude, mais il commence aussi à réfléchir. 
Il s’interroge sur sa vie, sur son isolement, sur sa solitude, sur son travail… 
Il pense trop et devient de plus en plus lucide envers sa condition. 
Mais ces réflexions ne sont pas forcément une bonne chose… 

Ce pauvre Ramchand m’a beaucoup ému.
J’étais si contente quand il s’est mis à lire, à réfléchir, à vouloir vivre mieux.
Je me disais que si les Indiens se cultivent, sont éduqués, cela sera forcément positif, mais hélas, ouvrir les yeux quand on est en bas de l’échelle, c’est aussi voir et prendre conscience que cette échelle a des barreaux glissants ou inexistants et qu’il est bien difficile de la monter.
De rencontres en rencontres, Ramchand veut s’élever, mais il est toujours remis à sa place.
Il croise des femmes de la bonne société comme des femmes des bas quartiers, et chaque fois, il ne trouve pas sa place et ne sait plus ce qu’il doit faire.
Il se perd finalement en essayant de mieux comprendre de quoi la vie est faite et finit par se dire qu’il n’est pas bon de trop penser.

C’est là que je me suis perdue moi aussi, car ce livre m’a engagé dans une réflexion que je poursuis toujours, bien que je l’ai refermé depuis plusieurs mois.
Mes convictions personnelles, mes grandes idées sur l’éducation ne tiennent déjà pas beaucoup face à des enfants qui n’ont d’autres choix que de ne pas aller à l’école pour pouvoir manger (je pourrais vous parler des enfants cambodgiens ou birmans pendant des heures), mais là, je suis encore plus déstabilisée tant ce roman sonne juste.
Pourtant, j’ai envie de croire que l’éducation est toujours une bonne chose. Et ce, quelques soient les conditions.
Car quand j’y réfléchis, j’ai quand même l’impression d’entendre là un discours qui appartenait pour nous au 19e siècle, quand les « masses laborieuses » ne devaient pas être éduquées pour leur bien, qu’il fallait qu’elles restent dans l’ignorance car il n’est pas bon de trop penser, de prendre conscience de sa condition quand on ne peut pas en changer.
C’est exactement ce qu’il y a dans ce livre (que j’ai adoré pourtant), mais les classes laborieuses ont changé en Europe. Elles envoient leurs enfants à l’école aujourd’hui et vivent mieux (si, si, je vous assure que même au chômage, un ouvrier français vit mieux qu’un Indien des bidonvilles).
Le monde du travail a changé lui aussi, me direz-vous, et l’Inde a une population exponentielle a gérer. Mais une jeune fille qui est allée à l’école a statistiquement deux fois moins d’enfant que sa compagne qui n’y est pas allée. Ce sont aussi des enfants qui seront mieux nourris car moins nombreux.
Et finalement, c’est peut-être l’éducation partielle de Ramchand qui est la cause de ses malheurs. S’il avait pu poursuivre sa scolarité, il aurait pu avoir un métier mieux payé et une vie totalement différente.

Comme vous le voyez, je vous livre là mes impressions, mes réflexions, et je ne les ai pas encore bien rangées.
À méditer, donc, car je n’ai pas de réponse.

Ce que je sais, par contre, c’est que je vous conseille ce livre qui est tellement triste, mais tellement joli et si intéressant.
Vous découvrirez l’Inde et les Indiens de l’intérieur, vous toucherez des saris, vous assisterez à un mariage, une séance de cinéma, des essayages ou des pauses thés.

Une valeur sure !



jeudi 4 août 2011

Compartiment pour dames d'Anita Nair


Une très belle découverte et un gros coup de cœur pour ce livre !
Je suis rarement super enthousiaste pour un livre et j’utilise avec parcimonie le coup de cœur sur ce blog. Je crois bien que je ne l’ai jamais fait encore.
Mais pour ce livre, je dois l’avouer, je me suis souvent couchée fort tard et j’ai profité du groupe électrogène des hôtels népalais.
Pour la petite histoire, j’ai commencé ce livre dans l’avion pour le Népal, ou plus précisément dans le premier avion, celui qui m’emmenait à Mumbai. J’ai donc eu un contact direct avec les hôtesses en saris, le curry dans le plateau repas et les consignes de sécurité en hindi. Une plongée immédiate dans la culture indienne !
C’est aussi un livre qui m’a permis de ne pas m’endormir pendant les quatre heures d’escale à Chennai où il était 2h du matin pour mon horloge interne.
Je l’ai poursuivi de Katmandou à Bodnath, en passant par toute la vallée et j’ai en tête des séances de lecture à la fenêtre en regardant l’orage qui se répercutait dans la montagne ou sur la terrasse à l’ombre du balcon à l’heure de la sieste, après la visite de nombreux temples tibétains.
La situation était donc favorable, mais en plus, le livre était très très bon !

Akhila est vieille fille. Elle vit avec sa sœur et les enfants de celle-ci dans un petit appartement de fonction, dans la baie du Bengale. Chaque jour, elle va travailler, et chaque jour, elle supporte sa vie. Jusqu’au jour où elle décide de partir.
Elle prend alors un billet de train et prépare sa valise, puis elle se rend à la gare où elle s’apprête à passer la nuit avec 5 autres femmes dans le compartiment pour dames du train pour Kanyakumari.
En montant dans le train, elle fait d’abord la connaissance de Janaki, une femme âgée qui voyage avec son mari, mais qui n’a pu avoir de billet ailleurs.
Elle rencontre ensuite Prabha Devi, une élégante indienne entre deux ages de la bonne société, puis la jolie Margaret qui est professeur.
La 5e occupante du compartiment s’efface pour monter sur sa couchette et ne repartira qu’à la fin du trajet, tandis que la 6e, une toute jeune fille, montera en cours de route.
Lorsque le train part, ces femmes si différentes essaient de s’installer tant bien que mal, et la conversation s’engage à la suite d’une question exprimée par Akhila.
Cette ambiance est propice aux confidences et elle se demande si la vie en couple est indispensable, et si une femme peut vivre seule.

Au fil des chapitres, chacune de ces femmes raconte tour à tour son histoire. Durant une nuit, elles vont se croiser, se livrer, dire les choses qu’elles n’ont jamais dites à personne.

Chaque chapitre porte le nom de celle qui raconte sa vie. L’une ne supporte plus son mari mais a trouvé un moyen de lui faire payer les souffrances endurées. L’autre a choisi de prendre sa vie en main après 20 ans de soumission à son mari et ses enfants. Une troisième explique comment elle s’est accommodée de sa vie d’épouse soumise.
Ces vies sont toutes singulières tout en parlant de toutes les femmes. Elles ne sont pas représentatives, ce ne sont pas des modèles, mais elles portent une part d’universalité qui fait réfléchir, qui interpelle le lecteur et surtout la lectrice.

Je me suis interrogée, j’ai été interpellée par ces histoires. Certes, la société indienne n’est pas la notre, et il est plus facile de vivre seule ici que là bas et pourtant, certaines choses ne changent pas.
Quand on a une trentaine d’année et qu’on vit avec un homme sans enfant, le mariage et la maternité reviennent souvent dans les conversations, notamment dans la famille. Et les femmes seules sont vues avec une certaine pitié, parfois, tout comme les hommes seuls d’ailleurs.
Il me semble que ce sont là des sujets bien présents dans les sociétés occidentales comme dans la société indienne traditionnelle.

Anita Nair détourne aussi avec ingéniosité un procédé assez classique de la littérature, pour parler d’un sujet universel.
La vie des femmes en Inde n’est pas toujours simple, mais où l’est-elle, finalement ?
L’idée d’utiliser le compartiment pour dames comme huis clos est à la fois originale et déjà problématique. À priori, l’idée de réserver un wagon pour les femmes est tentante. Pas de messieurs désagréables, pas de gestes ou de regards déplacés, un environnement sécurisant. Pourtant, cette idée me semble stigmatisante. Elle peut donner lieu à beaucoup d’autres compartiments, pour les intouchables, les blonds, les bruns, les petits, les grands…
Ces compartiments ont heureusement été supprimés aujourd’hui.

Comme j’ai aimé, j’ai tendance à penser que c’est un livre qui plaira à tout le monde.
Donc, si vous cherchez un bon livre, dépaysant et plaisant sans négliger la réflexion, n’hésitez pas.


Ce billet devait prendre place dans le défi L’Inde en fêtes au moment du Mewar Festival d’Udaipur et il a été lu dans  les temps. Le billet s’est cependant fait attendre… 




samedi 12 février 2011

Meurtre dans un jardin indien de Vikas Swarup


J’ai lu ce livre suite à un partenariat avec Audiolib. Je l’ai donc plutôt écouté, expérience originale qui ne m’a pas empêché d’apprécier le texte.
Je vous en parlerai plus tard, car cela mérite bien un article.
Aujourd’hui, à l’occasion de la première étape de l’Inde en fête, je vais m’en tenir au roman, qui le mérite bien.

Vicky Rai, un jeune indien richissime, a été tué pendant une réception qu’il donnait dans sa propriété de Delhi.
Mais qui était Vicky Rai et qui est son assassin ?
A partir de cette question simple, la vie des six suspects est dévoilée au lecteur, qui les suit pendant les six mois qui précèdent le meurtre.
Il y a d’abord Muhan Kumar, un bureaucrate d’une haute caste qu’a choisi l’esprit de Gandhi pour s’exprimer. Au cours d’un spectacle de spiritisme, cet esprit est entré dans son corps et prend le contrôle à chaque choc émotionnel. Le problème, c’est que Gandhi n’a pas du tout la même philosophie de vie.
Il y a ensuite Shabnam Saxena, star du Bollywood qui a recueilli une jeune femme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Mais que va-t-elle en faire ?
Il y aussi Eketi, jeune aborigène arraché à son île par un fonctionnaire véreux pour partir à la recherche d’une pierre précieuse volée sur son île. Mais le déraciné va se plaire en Inde et se sauve pour rester.
Il y a également Mouna, un jeune voleur de téléphone portable qui a trouvé une valise pleine d’argent. Il choisi d’en profiter et alors qu’il passe la soirée dans une boite de nuit huppé, il rencontre une jeune femme riche dont il tombe amoureux.
Larry Page, quand à lui, est américain. Il a rencontré une jeune indienne sur Internet et vient pour se marier. Mais voilà, ce sont les photos de Shabnam Saxena qu’il a reçu et personne ne vient le chercher à l’aéroport.
Enfin, il y a le père de la victime, ministre de l’intérieur et mafieux sans scrupules.

Au début de ce livre, j’ai eu un peu peur de me perdre parmi les différentes histoires racontées. Mais finalement, ça c’est très bien passé. Elles se croisent assez peu, même si de nombreux points de contact apparaissent à la fin du roman, et les chapitres sont assez longs pour qu’on ait le temps de s’y installer de faire connaissance avec le personnage.
Chaque histoire est également racontée avec des variations stylistiques qui leur donnent une identité. L’histoire de Shabnam Saxena est présentée sous la forme du journal intime qu’elle tient quotidiennement, celle du père de Vicky Rai repose sur les coups de fil qu’il passe toute la journée, quand celle de Larry Page est racontée à la première personne.
Cela permet d’alterner les styles, et ce roman assez long semble être constitué de plusieurs romans.
Car la vie de chacun de ces personnages est un roman à elle seule. Il leur arrive des trucs incroyables et pourtant, tout s’enchaîne sans que le lecteur soit vraiment surpris. Tout est logique et semble possible dans cet enchainement d’évènement si improbable.

Le titre m’avait aussi amené à imaginer autre chose (mais c’est voulu, bien sûr).
Le jardin indien m’avait emporté vers un jardin anglais, vers un univers suranné, victorien et feutré, vers un assassinat en vase clos et dans un milieu bourgeois.
En réalité, ce roman décrit les dessous d’une société vérolée, pourrie par le système des castes, la mafia et la corruption. La perversion est à la fois celle de la société et celle de l’individu.
Tous les personnages ont commis des actes répréhensibles, de manière induite ou volontaire. Ils sont aussi emportés par les évènements et subissent leur enchainement.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’un film de Bollywood. Il n’y a pas de Happy end, pas de salut, et pourtant certains s’en sortiront mieux que d’autres.
Finalement, je crois que c’est un roman assez optimiste.

Je dois encore dire quelques mots du format de l’audio livre.
Le comédien qui lit ce roman a une voix très agréable. Il la module quand il exprime la parole d’une femme, d’un vieil homme ou d’un enfant et on entend bien les passages de voix. J’ai beaucoup aimé entendre lire, même s’il faut un petit temps d’adaptation pour s’habituer, et pour moi qui n’aime pas conduire, ce livre a transformé mes temps de trajet.

Bref, un roman que je vous conseille si vous voulez passer un bon moment, que vous le lisiez ou que vous l’écoutiez.


Aujourd’hui, c’est Shivaratri dans le calendrier de L’Inde en fête organisée par Soukee et Hilde.
Et ce roman constituera ma première participation J (Ah ben non, en fait Shivaratri, c'est le 3 mars, tant pis, ce billet attendra jusque là....)



Je remercie également vivement Audiolib pour cette belle découverte. 




mardi 11 janvier 2011

Renouvellement de challenges

Je poursuis ma mise à jour des challenges du mois de janvier, par deux challenges qui ne viendront pas s'ajouter à la longue liste de challenges qui doivent me permettre de vider (un peu) ma PAL, mais qui viendront renouveler deux d'entre eux. 

Ces deux challenges n'ont pas été terminés l'an passé. 
Il était donc logique que je les prolonge. 


Le premier est le challenge Bienvenue en Inde qui avait été proposé par Soukee et Hilde
J'avais prévu de lire deux livres, j'en ai lu un seul. 
Ce n'est pas grave puisque les filles remettent ça avec L'Inde en fête
Le principe est simple, elles ont sélectionné 5 fêtes populaires en Inde et y ont associés des thématiques. 
A chacune de ces fêtes, les participants publieront donc un billet correspondant au sujet choisi. 
Si cela vous tente, c'est par ici.


Et voici le programme et les lectures que je prévoie :


Shivaratri (12 février 2010) Fête de Shiva  = un billet d'un livre de littérature indienne / sur l'Inde.
Meurtre dans un jardin Indien de Vikas Swarup
  Le Mewar Festival d'Udaipur (du 6 au 8 avril) = au moins un billet d'un livre sur la condition féminine en Inde
(aucune idée)
Festival de cinéma asiatique et arabe à Delhi (10 au 20 juillet) = au moins un billet pour un film Bollywood et /ou un billet pour un livre sur le thème du cinéma indien
Devdas   (j'adore )
Diwali 17 octobre  = un billet pour un roman de littérature indienne / sur l'Inde
Loin de Chandigarh de Tarun Tejpal
Konark Dance Festival (1er au 5 décembre) = un billet pour un livre indien et/ou un billet pour un film Bollywood
(pas encore d'idée)



Le second challenge est le challenge ABC. 
En 2010, j'ai lu 4 livres. Pas terrible. 
Comme je commence à mieux sélectionner les challenges et autres défis, j'ai refait ma liste et je pense pouvoir faire beaucoup mieux cette année. 
Nanet, qui organise cette édition sur le forum Livraddict a proposé de corser un peu la chose en s'imposant un nombre minimal de page (5200) et en adoptant la contrainte de varier les genres.  

Voici ma nouvelle liste : 

  • Agus Milena : Mal de pierre (123 pages, littérature contemporaine)
  • Barrière Michèle : Souper mortel aux étuves ( 344 pages, polar historique)
  • Coben Harlan : dans les bois (422 pages, polar noir)
  • David-Neel Alexandra : Voyage d’une parisienne à Lhassa (372 pages, récit de voyage)
  • Enard Mathias : Parle-leur de batailles… (153 pages, nouvelle)
  • Follet Ken : Les lions du Panshir (405 pages, espionnage)
  • Glattauer Daniel : Quand souffle le vent du nord (352 pages, littérature contemporaine)
  • Huong Duon Thu : Au Zénith (704 pages, Littérature documentaire)
  • Izner : mystère rue st père (282 pages, policier historique)
  • Jackson Brown Lilian : Le chat qui lisait à l’envers (221 pages, polar américain)
  • Khadra Yasmina : L’automne des chimères (193 pages, polar algérien)
  • Lerouge Gustave : Le Docteur Cornelius  (206 pages, roman feuilleton)
  • Mann Thomas : Mort à Venise (188 pages, Classique)
  • Nemirovsky Irène : Jézabel (217 pages, littérature française)
  • Oates Joyce Carol : Les femelles (331 pages, Littérature américaine)
  • Perry Anne : La révélation de noël (184 pages, polar historique)
  • Quignard Pascal : Villa amalia (300 pages, littérature contemporaine)
  • Ricard Mathieu : L’art de la méditation (154 pages, essai)
  • Sagan Françoise : Bonjour tristesse (153 pages, Classique 20e siècle)
  • Tremayne Peter : L’absolution par le meurtre (284 pages, polar historique)
  • Ungerer Tomi : Guillaume, l’apprenti sorcier (40 pages, jeunesse)
  • Vargas Fred : Sous les vents de Neptune (441 pages, polar français)
  • Walters Minette : La Muselière (384 pages, policier)
  • Xiaolong Qiu : Visa pour Shanghai (374 pages, polar chinois)
  • Yokomizo Seishi : Le village aux huit tombes (372 pages, polar japonais)
  • Zweig Stefan : Le voyage dans le passé (177 pages, classique)


Avec cette liste, je totalise 7376 pages et plein de genres et de pays différents. 



lundi 27 décembre 2010

La Colère des aubergines de Bulbul Sharma

Après le concours de George et Noël, ce blog reprend une vie normal (jusqu’à vendredi et les fêtes du Nouvel an).
Il me reste plusieurs livres lus dont je souhaite vous parler ici avant le 31, quelques challenges à terminer ou à compléter, comme je vais le faire avec ce billet.

Pour le challenge Bienvenue en Inde, j’avais prévu de lire La Colère des aubergines.
C’est chose faite, et j’ai même testé quelques recettes, car ce livre est plein de bonnes idées de plats indiens. D’ailleurs, il est sous-titré « récits gastronomiques », et chaque nouvelle est suivie d’une ou deux recettes de plats ou de desserts indiens.
Un vrai régal !

Buaji, maitresse de maison qui régit sa famille d’une main de fer, veille jalousement sur la réserve de nourriture où dorment les pickles de mangue.
Bala, cousine pauvre, va chez l’un ou l’autre de ses cousins pour soigner, prendre soin des malades, ou simplement là où l’on veut bien l’accueillir. Mais Bala a une qualité, elle prépare de délicieux  pakora. Quand un cousin d’Amérique s’entiche d’elle et désire l’épouser, c’est le drame. Va-t-elle le suivre ?
Vinod est tiraillé entre sa femme, très mauvaise cuisinière, et sa mère, mauvaise cuisinière. Chaque soir, elles se battent pour le nourrir.
Priti a trente ans, et a enfin trouvé un mari. Mais un mariage à l’indienne ne s’improvise pas. Chaque famille va rivaliser d’audace et d’ardeur pour nourrir les invités à force de banquets et de gâteaux.


Voici quelques unes des nouvelles qui composent ce recueil savoureux et inattendu.
Je savais qu’il était question de nourriture, dans ce livre, le titre le dit assez. Pourtant, je n’avais pas pensé qu’elle put être aussi centrale.
Les rites culinaires et les plats traditionnels sont réellement au cœur de ces petites histoires parfois très courtes.
Qu’il s’agisse de repas de mariage, de repas quotidiens ou de commémoration funéraire, chaque nouvelle raconte le rapport à la nourriture des personnages qui s’y agitent. L’une veut maigrir, quand l’autre veut nourrir sa famille à outrance, une autre est chargée d’organiser un banquet funéraire, quand un autre encore, à l’article de la mort, refuse de nourrir ses fils envahissants.
Les recettes de cuisine viennent ponctuer les textes, faisant songer à des épices inconnus comme le fenugrec ou des mets introuvables comme les graines de lotus.
Il n’est donc pas question de connaître ces personnages qui ne font que passer. Le lecteur s’imprègne, au contraire, de l’Inde et de ses coutumes culinaires et découvre au fil des nouvelles la cuisine comme on la conçoit dans ce grand pays.

Ce format m’a d’ailleurs un peu gêné au début de ma lecture. Comme les nouvelles sont très courtes, je cherchais un lien entre chaque texte, un personnage récurrent ou des personnages issus de la même famille. Il m’a fallu quelques pages pour voir que chaque texte est indépendant.
Une fois cet obstacle passé, ma lecture a été plus facile et j’ai vraiment apprécié ce petit moment passé en Inde.
D’ailleurs, j’ai même testé deux recettes, celle du biryani que j’ai modifié à ma sauce, et celle du carrot cake.
Si vous voulez cette recette simplissime et vraiment excellente, le détail est sur mon blog de bentos, en cliquant ici
Mais voici deux photos qui  vous ferons peut-être envie et vont me permettre de participer un peu en retard au challenge à lire et à manger de Chiffonnette.






Cette lecture me permet aussi de valider une lecture de ma PAL pour décembre, ma première participation au challenge Bienvenue en Inde et un nouveau pays pour le tour du monde

mercredi 21 juillet 2010

Challenge Bienvenue en Inde

Les prochains mois vont être chargés en lecture diverses et variées.
Les challenges se multiplient et de blog en blog, je suis tentée par plein de thèmes, d’auteurs et de livres.
Alors pourquoi ne pas céder à la tentation ?

Sur le blog de Soukee, j’ai ainsi rejoint l’aventure du Challenge Bienvenue en Inde. 
Je vais rester modeste, et je pense lire Loin de Chandigarh qui est déjà dans ma bibliothèque, et la Révolte des aubergines qui me fait bien envie.

J’ai commencé le premier il y a deux ans, je crois, mais les difficultés d’écriture du personnage principal me renvoyait sans cesse à mes propres difficultés de dernière année de thèse.
Le personnage principal se heurtait à une page blanche chaque matin, ou à ce qu’il avait écrit la veille en croyant qu’il s’agissait d’un chef-d’œuvre. Exactement comme moi.
J’ai donc lâchement abandonné au bout de 100 pages je crois, mais ma thèse est maintenant vieille d’un an, et reprendre ce roman devrait être bien agréable.

Quant aux aubergines, rien que le titre me mets l’eau à la bouche, et je crois qu’il va faire partie de ma prochaine commande de bouquin.

Bonne lecture à vous aussi ! 

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...