L’Australie est un pays bien lointain pour moi et je crois que je n’ai pas lu plus d’un livre ou deux se déroulant dans ce pays.
C'est dommage et il fallait y remédier, ce que j'ai fait avec ce très beau roman.
Si c'est aussi votre cas, voilà un excellent moyen d'en découvrir un peu plus (et avoir très envie de faire le voyage…).
Quand ses parents ont disparu, Alice a été recueillie par sa grand-mère dans sa ferme horticole. Elle y a découvert le langage des fleurs, et une communauté de femmes qui l’a entourée pour qu’elle grandisse et devienne une femme forte.
La ferme produit bien, les fleurs ont du succès et les femmes qui les cultivent se reconstruisent toutes doucement loin du monde et des hommes. Alice est destinée à prendre la suite mais la vie ne fait pas de cadeau et le chemin tout tracé n’est pas celui qu’elle va choisir…
Il y a plusieurs semaines que j’ai terminé ce roman et il reste profondément ancré en moi.
Cette histoire est à la fois belle, lumineuse et tellement triste.
Il est question de filiation, de transmission, de vies manquées, de bons et de mauvais choix, de répétition familiale, mais surtout d'apprentissage et de résilience.
Les femmes sont au cœur du récit et ce sont elles qui agissent (ou qui subissent les situations causées par d'autres femmes) mais les hommes ont aussi un rôle et vont souvent aider Alice à réagir et modifier le cours de sa vie, même s’ils le font parfois par défaut.
Les personnages sont forts et on s'attache beaucoup à la plupart d'entre eux.
Et puis l’auteure a l’art de créer un décor évocateur.
L’Australie est décrite dans toute sa variété, de la côte au bush aborigène.
Je n’y suis jamais allée mais on ne peut s’empêcher de construire les images qu’elle nous décrit.
La terre rouge, les couleurs des fleurs ou la mer paraissent magnifiques.
Le roman est aussi rythmé par les gravures de fleurs sauvages australiennes et leurs significations.
Cette originalité éclaire l’histoire et les fleurs choisies donnent souvent des indications sur le chapitre qui suit.