samedi 30 juin 2012

☼ Enfin... ☼

... mais peut-être pas.
Il pleut à verse, et le soleil nous a déjà quitté. Je publie donc un petit billet d'humeur aujourd'hui. 
C'est samedi, c'est permis, non ?

Une semaine bien chargée s'achève, mais bien peu active sur ce blog ^-^.

Avez-vous fait les soldes ? 
J'ai grappillé une heure jeudi dernier pour faire un tour et garnir mon placard qui n'en avait pas vraiment besoin.
Quelques petits bateaux sont venus rejoindre les précédents, et surtout, un sweat shirt gap tout doux va m'accompagner pendant cet été frileux et sans doute même au-delà (le mien est bleu marine).

J'ai aussi eu une excellente surprise en allant à la bibliothèque. 
Comme j'étais dans le 6e arrondissement, j'ai trouvé que ce serait le bon moment pour aller faire un tour à la bibliothèque Malraux.
J'avais décidé d'être raisonnable, car il ne me reste qu'une semaine de travail, et il faut aussi songer à ramener les livres dans le temps.
Mais au moment d'enregistrer les emprunts, la bibliothécaire m'annonce que la bibliothèque sera fermée pour travaux dès le 30, et qu'il est possible de prendre 20 livres jusqu'au 10 novembre !!
Malheureusement, je n'ai que deux bras, et je n'avais pas de liste à disposition.
Mais je me suis tout de même débrouillée pour trouver 12 BD qui vont me permettre de faire plein de billets de blogs pour les BD du mercredi de Mango.

Pour le moment, tout est resté dans mon bureau, mais mardi, j'emmène un gros sac pour emporter mon butin chez moi.

J'ai aussi découvert Raison et sentiments de Jane Austen en version téléfilm.
Si vous ne connaissez pas, vous pouvez encore vous régaler sur Arte+7 (jusqu'à jeudi prochain) et enchainer les trois épisodes comme je viens de le faire.
Bon, honnêtement, je resterai fidèle à Elizabeth et Darcy, mais j'aime bien Elinor et sa droiture, un peu moins Ferrars qui pourrait être plus franc.
Je crois que je vais laisser reposer ce téléfilm, et quand je l'aurai oublié, je pourrai me plonger avec bonheur dans un nouveau Jane Austen.

Dans le même esprit, il y a un documentaire sur les maisons de Simenon sur Pluzz en ce moment.
Quand on aime Simenon, c'est très instructif.


Je vous souhaite un bon weekend, en espérant que le soleil nous revienne et vous trouverez par ici une petite recette pour prendre l'apéritif sur la terrasse ...



lundi 25 juin 2012

Accélération de vidage de PAL

La semaine dernière, je faisais un petit bilan à mi parcours du challenge PAL express très mitigé.

En ce lundi, j'ai doublé mon score en ajoutant deux romans, ou plutôt en retranchant deux romans de plus de ma PAL.

J'ai donc lu Petits meurtres entre voisins, le Scandale Modigliani pendant les deux premières semaines, et cette semaine, j'ai dévoré Casino Royale et Souper mortel aux étuves.
Je ne m'arrête pas là, et j'ai bien entamé Mystère rue des Saints-Pères.

4/15
(ou 4 / 203)



Et vous avez vu ? 
Les quatre livres lus sont tous au même endroit sur ma photo ^-^

Bon début de semaine.  





dimanche 24 juin 2012

Lupins du dimanche

Quelques fleurs pour terminer le weekend, avec un magnifique lupin qui m'a été offert hier. 
Je l'avais sorti pour qu'il soit un peu arrosé par la pluie, et puis finalement, il a trouvé une place dans le jardin entre deux averses et s'est installé. 







Il côtoie à présent l'immortelle d'Italie




et les pieds de tomate qui essaient vaillamment de survivre au froid.











Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 



jeudi 21 juin 2012

Le vendeur de saris de Rupa Bajwa


Voici enfin mon billet sur ce livre lu pendant mes vacances en Inde.
J’ai mis du temps à l’écrire.
C’était pourtant une très belle lecture, de celles dont il est finalement difficile de parler, mais que l’on a envie de partager pour que d’autres lecteurs puissent le découvrir.
Je vous livre donc mes impressions, après les avoir laissé décanter.

Ramchand est vendeur de saris. 
Il mène une vie bien ordonnée, il va travailler tous les matins sans se poser de questions, va au cinéma le dimanche avec deux bons copains, n’a pas de femme, pas d’ambition ni d’imagination. 
Il n’a pas vraiment de vie, mais s’en accommode. 
Et puis un jour, il repense aux ambitions que ses parents avaient pour lui. Ils voulaient qu’il aille à l’école, qu’il apprenne l’anglais et qu’il vive mieux qu’eux. 
La vie en a décidé autrement, mais Ramchand a soudain envie de leur faire honneur, et il achète des livres en anglais et un dictionnaire. 
Doucement, il déchiffre les mots, puis les phrases et les pages se tournent. 
A force de lire, il retrouve le plaisir de l’étude, mais il commence aussi à réfléchir. 
Il s’interroge sur sa vie, sur son isolement, sur sa solitude, sur son travail… 
Il pense trop et devient de plus en plus lucide envers sa condition. 
Mais ces réflexions ne sont pas forcément une bonne chose… 

Ce pauvre Ramchand m’a beaucoup ému.
J’étais si contente quand il s’est mis à lire, à réfléchir, à vouloir vivre mieux.
Je me disais que si les Indiens se cultivent, sont éduqués, cela sera forcément positif, mais hélas, ouvrir les yeux quand on est en bas de l’échelle, c’est aussi voir et prendre conscience que cette échelle a des barreaux glissants ou inexistants et qu’il est bien difficile de la monter.
De rencontres en rencontres, Ramchand veut s’élever, mais il est toujours remis à sa place.
Il croise des femmes de la bonne société comme des femmes des bas quartiers, et chaque fois, il ne trouve pas sa place et ne sait plus ce qu’il doit faire.
Il se perd finalement en essayant de mieux comprendre de quoi la vie est faite et finit par se dire qu’il n’est pas bon de trop penser.

C’est là que je me suis perdue moi aussi, car ce livre m’a engagé dans une réflexion que je poursuis toujours, bien que je l’ai refermé depuis plusieurs mois.
Mes convictions personnelles, mes grandes idées sur l’éducation ne tiennent déjà pas beaucoup face à des enfants qui n’ont d’autres choix que de ne pas aller à l’école pour pouvoir manger (je pourrais vous parler des enfants cambodgiens ou birmans pendant des heures), mais là, je suis encore plus déstabilisée tant ce roman sonne juste.
Pourtant, j’ai envie de croire que l’éducation est toujours une bonne chose. Et ce, quelques soient les conditions.
Car quand j’y réfléchis, j’ai quand même l’impression d’entendre là un discours qui appartenait pour nous au 19e siècle, quand les « masses laborieuses » ne devaient pas être éduquées pour leur bien, qu’il fallait qu’elles restent dans l’ignorance car il n’est pas bon de trop penser, de prendre conscience de sa condition quand on ne peut pas en changer.
C’est exactement ce qu’il y a dans ce livre (que j’ai adoré pourtant), mais les classes laborieuses ont changé en Europe. Elles envoient leurs enfants à l’école aujourd’hui et vivent mieux (si, si, je vous assure que même au chômage, un ouvrier français vit mieux qu’un Indien des bidonvilles).
Le monde du travail a changé lui aussi, me direz-vous, et l’Inde a une population exponentielle a gérer. Mais une jeune fille qui est allée à l’école a statistiquement deux fois moins d’enfant que sa compagne qui n’y est pas allée. Ce sont aussi des enfants qui seront mieux nourris car moins nombreux.
Et finalement, c’est peut-être l’éducation partielle de Ramchand qui est la cause de ses malheurs. S’il avait pu poursuivre sa scolarité, il aurait pu avoir un métier mieux payé et une vie totalement différente.

Comme vous le voyez, je vous livre là mes impressions, mes réflexions, et je ne les ai pas encore bien rangées.
À méditer, donc, car je n’ai pas de réponse.

Ce que je sais, par contre, c’est que je vous conseille ce livre qui est tellement triste, mais tellement joli et si intéressant.
Vous découvrirez l’Inde et les Indiens de l’intérieur, vous toucherez des saris, vous assisterez à un mariage, une séance de cinéma, des essayages ou des pauses thés.

Une valeur sure !



mercredi 20 juin 2012

Artemisia au musée Maillol


Pour une fois, je vais vous parler d’une exposition qui n’est pas encore terminée.
C’est un petit exploit personnel pour quelqu’un qui est toujours en retard J mais cela m’a tellement plu que j’ai envie de partager avec vous.




Je suis donc allée voir l’exposition du Musée Maillol intitulée Artemisia, Pouvoir, gloire et passions d’une femme peintre.

J’ai découvert Artemisia Gentileschi grâce au film d’Agnès Merlet, comme beaucoup de spectateurs qui n’en avaient jamais entendu parler.
Le film est toutefois partiel, et si j’avais perçu l’intérêt que cette femme peintre pouvait représenter justement en tant que femme peintre, je n’avais pas retenu qu’elle avait autant peint.

Artemisia est effectivement une femme exceptionnelle.
Fille d’un grand peintre du 16e siècle, elle apprend d’abord son métier avec son père puis est confiée à Agostino Tassi pour qu’il lui enseigne ce qu’elle doit savoir.
Ce début de carrière est déjà exceptionnel car à l’époque, quelques femmes peignent, mais dans l’atelier de leur père ou de leur mari et sont cantonnées aux fleurs et autres natures mortes. Elles n’ont en tout cas pas l’autorisation d’avoir leur propre atelier et ne peuvent pas non plus utiliser des modèles vivants.
Artemisia doit donc se peindre elle-même si elle veut sortir de ces motifs imposés, y compris pour peindre des nus, et ses acheteurs le savent !

Mais tout change lorsqu’elle accuse son maitre de l’avoir violé.
Pour des raisons qui sont encore obscures (dédommagement financier ? rivalités d’atelier ? réelle volonté de justice ?), le père d’Artemisia fait un procès à Tassi qui le perd.
Artemisia doit cependant fuir Rome pour pouvoir travailler, et va s’installer à Florence où elle entame une carrière exceptionnelle.
Première femme reconnue par l’Académie, elle obtient le droit de signer des contrats elle-même, de gérer son atelier, et bien qu’elle soit mariée, elle reste autonome professionnellement.
Cet atelier va se développer, se déplacer parfois, mais les œuvres signées d’Artemisia rejoignent de grandes maisons et les collections les plus prestigieuses.
Elle réalise notamment de nombreux portraits de notables et des commandes pour les cours d’Europe de moyens et de grands formats.

Si vous vous rendez au musée Maillol, vous verrez quelques unes de ces toiles de commande, mais ce n’est pas le cœur de l’exposition.
Le choix a été fait de réunir les toiles plus intimement liées aux différents sujets qui ont préoccupé l’artiste.
Le sujet phare est donc celui de la femme forte, très à la mode au moment où Artemisia Gentileschi produit des tableaux en grand nombre. Elle répondait ainsi à ses propres intérêts tout autant qu’à la demande du public.
Cette femme forte prend ensuite plusieurs visages, ceux de Cléopâtre, de Suzanne face aux vieilards ou Bethsabée, mais aussi et surtout celui de Judith accompagnée de sa servante.  
Comme une vengeance virtuelle, Artemisia décapite Holopherne encore et encore, déclinant le motif pendant plusieurs années.
Les toiles évoluent, le tracé change, mais reste toujours délicat et fort à la fois.

Pour pouvoir replacer la peintre dans son siècle, d’autres peintres sont également présents, comme son père évidemment, mais également quelques peintres de son temps qui l’ont croisé ou ont travaillé avec elle.
Vous pourrez aussi lire cinq lettres envoyées par Artemisia à son amant, en Italien mais traduite. C’est extrêmement émouvant de pouvoir les lire aussi longtemps après leur écriture, et le papier est très bien conservé.

N’hésitez pas à monter à l’étage de Maillol, vous pourrez y voir plein de cuisses, c’est très amusant.
Je vous conseille aussi l’audioguide, mais c’est tout de même un coût supplémentaire qui s’ajoute à une entrée déjà onéreuse.

Pour les aspects pratiques, le musée Maillol se trouve rue de Grenelle, dans le 7e arrondissement de Paris.
L’exposition se termine le 15 juillet 2012 et en semaine. Le matin c’est mieux, il n’y a pas grand monde. Les salles sont moyennement grandes et il y a beaucoup de tableau. J’y ai passé une heure et quart avec audioguide. Il y a aussi une application pour votre smartphone ou votre tablette. 


Prochaines expos :
La sainte Anne de De Vinci au Louvre et
Berthe Morisot à Marmottan.
Quelqu’un y est déjà allé ?




mardi 19 juin 2012

Petit bilan de vidage de PAL...

En ce mois de juin, mon objectif est de lire un maximum de livres issus de ma PAL.
Vaste programme, qui répond au challenge PAL express lancé par Miss Bouquin.

Pour ne pas me retrouver devant une tâche insurmontable, et si vous vous souvenez des billets précédents, j'avais sélectionné 15 livres, mais je me doutais que je n'atteindrai pas ce score en un mois.
Je pensais tout de même pouvoir lire la moitié.
Comme vous allez le voir, ce n'est pas gagné...

Voici donc le bilan après 19 jours de challenge  : 


-> 2 livres lus (seulement)



Je pensais pouvoir lire davantage, mais finalement, comme d'habitude, le travail a pris le dessus.
Ce qui me désole le plus, c'est que je pensais avoir choisi des romans qui se lisent vite pour commencer et me mettre dans le rythme.
Malheureusement, ils se sont révélés moins enthousiasmant que prévu, et je les ai un peu délaissés.
Le Ken Follett aurait gagné à rester dans le tiroir de l'auteur, et le Saskia Noort ne me semble pas mériter les éloges qui sont imprimées sur sa quatrième de couverture (billets à venir, bien sûr).

J'ai heureusement enchainé avec deux romans nettement plus intéressants qui devraient me permettre de remonter mon total rapidement : Souper mortel aux étuves et Casino Royal.
J'ai aussi de petites critiques à faire à ces deux romans, mais beaucoup moins que sur les précédents livres.

Et vous ? déçus par vos dernières lectures ou enthousiasmés ? 



dimanche 17 juin 2012

Un souffle de Sicile...

Je ne sais pas ce qu'il en est chez vous, mais le soleil fait de timides apparitions ce weekend dans ma Normandie.
Cela annonce peut-être l'été qui sera là dans quelques jours, et un temps enfin de saison, bien qu'il ne faille sans doute pas se réjouir trop vite.

En attendant, je vous emmène en Sicile, où le soleil brille avec beaucoup plus de constance.
En ce moment, il fait une trentaine de degrés l'après-midi, et même si la différence est un peu brusque pour nous, c'est agréable de musarder au chaud.

Pour aller en Sicile, vous pourrez arriver dans plusieurs aéroports.
J'y allais pour le travail, je n'avais donc pas le choix, et j'ai atterri à Catane.
C'est un petit aéroport où vous pourrez prendre un bus pour de nombreuses destinations, ou louer une voiture. Ce mode de transport à l'air d'être le plus simple, d'ailleurs, car les paysages sont vallonnés et vous irez plus vite.
Si vous restez à Catane, vous pourrez voir l'Etna et aller à la plage.

Je suis descendue plus bas, à Ragusa Ibla, une petite ville baroque adorable, nichée au milieu des collines. La mer est à une trentaine de kilomètres.
Vous y trouverez de nombreuses chambres d'hôtes installées dans des maisons anciennes, et quelques hôtels peu chers (pour l'Italie) comme le Barocco.
C'est un petit endroit qui vaut bien d'y passer deux jours.

Pour voir d'autres photos, j'ai aussi fait un billet sur la Sicile par ici sur mon autre blog.

(pour voir les photos en grand, cliquer sur l'une d'entre elles)


Un prêtre en soutane à l'aéroport, on ne voit ça qu'ici ! 



De jolies façades...



... parfois un peu décrépies. 



Vespas modernes



^-^



Je vous laisse, James Bond m'attend...



Magda est encore en vacances...

... mais chez Lyiah, on passe aussi le dimanche en photo,  comme chez 




samedi 16 juin 2012

Comment résister ?

Ma PAL a de l'ancienneté, et je sais pourquoi !

Chaque été, trois éditeurs de livres de poche nous tentent avec des offres alléchantes depuis des années.
Il y a eu le savon qui efface les traces chez 10/18, les chocolats, les petits carnets, le bob chez Folio, les sacs à livre du livre de poche...

J'ai une préférence pour les cadeaux, je l'avoue, et quand il y en avait, j'attendais toujours avec impatience de savoir de quoi il s'agissait.
Il n'y a plus que le livre de poche qui nous propose des sacs à livre bien pratiques pour aller à la plage, à la bibliothèque, ou pour mettre dans son sac et aller faire des courses.
Les deux autres éditeurs nous permettent toutefois d'ajouter des livres à notre PAL si les sélections nous plaisent.
Evidemment, je ne peux pas refuser un livre gratuit quand j'en vois un, et chez certains libraires, vous aurez le choix parmi tous les livres offerts par les éditeurs.
N'hésitez pas à demander :)

Pour ma part, je vais partir en quête du sac à livre de l'année.
Je crois bien que je suis incorrigible et que ma PAL sera toujours libre et sauvage...













jeudi 14 juin 2012

L'amie de madame Maigret de Simenon



Dans les séries de romans à personnage récurrent, les personnages secondaires sont parfois très intéressants, et souvent intrigants car on ne les voit pas beaucoup.  
Quand les écrivains décident de les développer, j'ai toujours plaisir à lire ces séries dérivées, comme on le fait pour les feuilletons aujourd'hui.
Si vous connaissez le poulpe de Jean-Bernard Pouy, vous connaissez sans doute Cheryl, coiffeuse peroxydée qui fait office de petite amie et est l’héroïne de quelques romans de cette série.

Madame Maigret n'est évidemment pas le même genre de personnage, mais c'est tout aussi intéressant de la découvrir et de mieux la connaître.
Elle est toujours présente pour Maigret, lui prépare sa valise, son repas, le soutient au téléphone quand il doute, et si on ne la voit pas souvent, elle est néanmoins là comme une part inaliénable de son mari.
Généralement au téléphone ou dans la cuisine en train d’attendre Maigret, cette femme effacée n'est la plupart du temps qu'un accessoire pour Simenon.
Or, dans ce roman, et comme l’indique le titre, elle a un rôle véritable et va bien aider Maigret.

Une fois par semaine, madame Maigret va chez le dentiste.
Comme elle n’aime pas être en retard, elle part toujours en avance et attend dans le square devant le cabinet du dentiste.
Pendant ces minutes d’attente, elle fait la connaissance d’une femme avec un joli chapeau blanc qui vient chaque jour avec un petit garçon pour lui faire prendre l’air. L’enfant joue, les deux femmes discutent, puis madame Maigret va à son rendez-vous.
Or, ce jour là, cette dame lui demande de garder le petit garçon quelques minutes car elle a une petite course à faire. Madame Maigret accepte, mais les minutes passent et la dame au chapeau ne revient pas.
Maigret, quant à lui, est confronté à une affaire étrange dans laquelle un relieur est accusé d’avoir brulé un corps dans son poêle à charbon. L’homme nie, évidemment, et Maigret sent qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans cette histoire…

Conforme à lui-même, Simenon parvient à créer une véritable ambiance dans ce roman, où se mêlent les bureaux sombres du quai des Orfèvres et les parcs ensoleillés de Paris.
On suit madame Maigret à travers les rues, on apprend à la connaître en découvrant son environnement.
C’est aussi le cas pour monsieur dont les bureaux sont décrits en quelques mots suffisants pour former une image et comprendre le ressenti des accusés quand ils passent dans ces lieux, et celui des policiers qui travaillent là.
Ce sont deux mondes opposés, mais complémentaires et perméables. Les uns passent chez les autres et l’enquête s’invite dans le salon de Maigret. Madame Maigret oublie même de faire le déjeuner !


D’ailleurs, on s’aperçoit que Maigret et sa femme n’ont clairement pas les mêmes vies, mais lorsqu’elle prend l’initiative d’aider son mari, il la félicite et s’amuse de ses ruses de détective amateur.
On voit alors que Maigret a beaucoup d’humour, ce que je n’avais pas vraiment perçu en regardant les versions filmées.
Il semble bourru mais Simenon précise qu’il adopte volontairement l’attitude que ses inspecteurs attendent de lui, tout en s’amusant beaucoup intérieurement. Il rabroue gentiment sa femme pour mieux la féliciter pour ce qu’elle découvre, ou fait des plaisanteries au détriment de ceux qui l’empêche d’avancer dans son enquête. C’est assez fin et cela apporte un peu de légèreté.
  
Ce qui apporte aussi de la légèreté, c’est la pipe et surtout la quantité d’alcool ingérée par Maigret !
La petite phrase « pas pendant le service » est inconnue du commissaire.
Il consomme bière sur bière, parfois remplacée par un verre de vin. Il réfléchit avec ses hommes, il commande des bières et des sandwichs. Il demande un travail de recoupement à ses inspecteurs, il commande encore des verres. Il va rencontrer un informateur potentiel, il commande une bière…
C’est assez fascinant, quand on voit ce qu’il en est aujourd’hui, car clairement, Maigret est alcoolique et je me demande comment il pouvait rentrer chez lui avec autant d’alcool dans le sang J.

Malgré ces excès, si vous voulez découvrir Maigret (comme ce fut mon cas), je pense que c’est un bon roman pour commencer. Si vous voulez lire un petit roman policier bien construit, sans suspense haletant, mais attachant, où l’on s’intéresse vraiment aux personnages et où l’on a envie de prendre parti, n’hésitez pas !

Une participation enthousiaste au challenge Paris je t’aime, un livre de moins dans ma PAL, et un classique dans mon escarcelle.




mercredi 13 juin 2012

Cadavre Exquis de Pénélope Bagieu


Pénélope Bagieu nous a habitué à des séries de gags d’une ou deux pages sur son blog ou dans ses premières BD racontant la vie « fascinante » de Joséphine.
Souvent très drôles, parfois émouvantes et généralement bien trouvées, ces pages m’ont fait sourire, mais j’avoue avoir toujours eu une préférence pour les billets de blog que je trouve plus percutants.

Pourtant, je me suis laissée tenter par cette petite BD, premier essai d’album de l’auteur.
Je n’avais pas vraiment d’a priori, mais j’étais quand même plutôt favorable.

Zoé est une jeune femme sans ambition, qui vit dans un studio avec un type mal embouché, au chômage, qui vit sur son salaire d’hôtesse d’accueil.
Elle va chaque jour se faire photographier avec des types qui lui pincent les fesses au salon de l’automobile, ou déguisée en fromage au salon du fromage.
Elle ne fait rien d’autre. Elle se lève, va bosser, mange un sandwich le midi, rentre du boulot, se fait tripoter par son copain, dort, et recommence.
Un midi, alors qu’elle a trouvé un banc au soleil pour manger, elle aperçoit un homme derrière une fenêtre qui l’observe puis se cache.
Elle décide de frapper chez lui…

Sur le fond, l’histoire est originale.
Cet homme qui se cache est intrigant, et le retournement de la fin est bien trouvé.
J’ai beaucoup aimé, d’ailleurs, l’ultime dénouement qui m’a vraiment amusée.
Après tout, il n’y a pas de raison que ce soit toujours les mêmes qui s’amusent !
Il y a aussi de belles pages, comme celles où Zoé va à la librairie et se voit proposer un livre qu’elle emporte sans le payer. Le libraire la rappelle, puis la laisse finalement partir.
Elle se met ensuite à lire sans s’arrêter et ça, c’est vraiment sympa.
 
Par contre, j’ai eu plus de mal avec Zoé elle-même.
Elle est bien mignonne, mais elle n’a pas beaucoup d’épaisseur. Elle suit le rythme, elle ne prend pas de décision, ne se pose pas beaucoup de question et je n’ai pas eu pitié de cette jeune femme qui ne se prend pas en main.
Son épaisseur n’est d’ailleurs pas du fait de l’auteur, mais plutôt du type de personnage choisi. Bien sûr, ce type de personne existe, mais n’aurait-il pas été intéressant, qu’elle ait un peu plus de jugeote ou qu’elle soit plus attendrissante ?
Evidemment, cela rend plus plausible la suite, vous me direz.
Et son soudain attrait pour les livres se justifie également.
Il n’en reste pas moins que j’ai mis une bonne quinzaine de page à me mettre vraiment dedans.

Sur la forme, je suis moins mitigée.
J’adore le choix des pages en deux ou trois tons. Cela unifie les cases et les différents épisodes, et cela donne une tonalité à chaque partie de la bande dessinée.
L’opposition d’une couleur franche et d’un gris ou d’un sépia est particulièrement bien trouvée et donne une belle atmosphère.
Il y a aussi quelques pages pleines qui sont très belles.
J’ajouterai que le dessin des personnages est aussi agréable. Si Zoé est moins originale, Thomas Rocher et son agent sont particulièrement stylés.

J’ai donc bien aimé cette BD et je ne peux que vous la conseiller.
Le format poche est moins onéreux, et les pages ne sont pas trop petites. On peut les lire sans problème, le papier est de bonne qualité et les couleurs sont bien rendues.
Si vous préférez les grands formats, il est aussi disponible dans la taille classique d’une BD.

Il y a bien longtemps que je n’étais pas venue, mais je reprends ma participation aux rendez-vous hebdomadaires de Mango et aux BD du mercredi






mardi 12 juin 2012

Chaud - Froid

Eh bien voilà !

Me voici rentrée de Sicile, et je peux vous dire que le temps n'est pas pour me consoler.
Passer de 34° à 18°, ce n'est pas très agréable et je file sous ma couette dès que je le peux.
Pour lire, vous me direz, rien de plus pratique !
Je ne suis pas distraite par mon jardin, je n'ai pas envie de sortir et d'aller faire un tour, je n'ai même pas envie d'aller travailler ^-^.

Je pense que je vous reparlerai de la Sicile, parce qu'entre deux conférences, j'ai fait au moins 400 photos, et c'était vraiment magnifique.
Voici un petit aperçu de l'Etna qui fume, qui fume et ne s'arrête apparemment jamais.





Entre deux pages romanesques lues bien au chaud, j'ai aussi regardé les deux premiers épisodes de la mini série de la BBC diffusée sur Arte en ce moment : Orgueil et préjugés.

J'ai lu le roman il y a peu de temps, et mes souvenirs sont assez frais.
Je ne me souvenais pourtant pas d'avoir trouvé la mère Benett aussi hystérique.
Elle est agaçante et un peu trop présente à mon goût.

Par contre, même si je trouve Elizabeth (Jennifer Ehle) trop âgée pour le rôle (à mon goût), le couple qu'elle forme avec Mr Darcy (Colin Firth) est plutôt convaincant.
Elle est fine, réservée, tandis qu'il est sombre et ténébreux (quoi qu'un peu trop là encore).
Les deux premiers épisodes m'ont donc semblé un peu too much, mais agréable tout de même.

Vivement jeudi pour avoir la suite...







mercredi 6 juin 2012

✈ Petite virée... ✈

Je vous abandonne jusqu'à lundi et pour une fois, je n'ai rien préparé pour ce blog.
Il faut dire que je ne pars que 5 jours et qu'il s'agit d'un déplacement professionnel... en Sicile  ^-^

J'avais le choix entre un déplacement moyennement intéressant (mais quand même un peu) en Sicile, et un autre très intéressant mais à Nantes.
L'hésitation a été de courte durée, il faut bien l'avouer, et j'ai choisi le soleil et les canolli sans trop m'interroger.
j'espère ramener quelques photos sympas, même si je n'y vais pas pour faire du tourisme, et peut-être quelques dessins.
Mon crayon et mon carnet me démangent et m'appellent du fond de mon sac...


A l'heure où ce billet apparait comme par magie, je ne suis pas encore dans l'avion, mais sans doute entre la gare st Lazare et Charles de Gaulle.
Pour passer le temps, j'ai emmené des réserves livresques simples et rapides, juste ce qu'il faut dans un avion ou le soir à l'hotel.
Je finirai donc sans doute aujourd'hui le livre de Saskia Noort, et j'enchaînerai avec le magazine Lire acheté en route.


En attendant, je vous laisse avec une bonne petite chanson de circonstance.







A mardi prochain et bonne semaine :)


dimanche 3 juin 2012

Iris du dimanche

En ce jour de fête des mères, voici quelques iris de mon jardin pour fêter ma maman.

Je dois vous avouer que j'adore ces fleurs.
Je suis toujours en quête de nouvelles couleurs, de fleurs qui fleurissent plus tard pour en avoir plus longtemps, d'iris naines ou d'iris géantes...
Dans les jardins de Giverny, chez Claude Monet, il y en a des centaines, et à cette période, c'est un spectacle magnifique.

Je devrais aussi les dédoubler de temps en temps, mais je ne m'y résous pas, j'ai trop peur de les perdre.
Du coup, il y a des coins de mon jardin où elles pullulent littéralement et d'autres où elles commencent à s'installer.

Pour le moment, je m'en tiens à 5 ou 6 couleurs, mais je poursuis les plantations...




Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 

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