dimanche 27 septembre 2015

Ich bin ein Berliner...

Enfin pas vraiment, hein !

Je vous avais promis des photos de Berlin la semaine dernière en évoquant son asperge emblématique, et les voilà !
Il y a un peu de tout, beaucoup de Berlin anciennement Est.
J'ai été agréablement surprise par les belles avenues aux immeubles anciens, même si une partie d'entre eux sont des reconstructions.
J'aime aussi l'idée de conjuguer l'ancien et le moderne comme dans le Reichtag.

C'est une ville pleine de surprises avec des quartiers très différents.
On est surtout resté entre la porte de Brandebourg et Alexander Platz, mais on est passé aussi dans des quartiers tout autour.
Un mention spéciale tout de même pour le quartier de Hackescher Markt où nous étions logés où l'on trouve plein de boutiques, de jolies rues et de bons petits restos le soir !

Je vous épargne les photos de nuit, prises avec les collègues rapidement pour ne pas ralentir le groupe mais pleines de souvenirs.
On devrait pouvoir mettre les photos de colloques sur les sites des laboratoires de recherche, ça dériderait un peu tout ça ;^)

Et une petite chanson à la fin !





































































samedi 26 septembre 2015

Une purée de petits pois à la menthe et un livre de cuisine pour bébés

Depuis un peu plus d'un an, je cuisine pour une petite personne un peu difficile parfois, mais toujours volontaire pour tout goûter.
Ce n'est pas toujours facile de trouver des recettes et des idées, surtout en hiver quand il n'y a plus beaucoup de choix parmi les fruits et les légumes.
Et puis il y a aussi le choix à faire quand on est parent de donner des purées ou de laisser faire l'enfant avec de petits morceaux.





Chez nous, on a fait le choix du mixte très vite.
Ma crêpe Suzette s'est débrouillée pendant plusieurs mois avec des bouts de carotte (c'est bon pour les dents ^-^), des bouts de concombre, des radis, des krisprolls (avec le pain, elle s'étouffait parfois), avec des petits bouts de jambon ensuite, et puis du riz et des pâtes.
Elle mangeait aussi de la purée bien sûr, d'abord à la cuillère aidée par papa ou maman, puis avec sa cuillère mais elle n'était pas très convaincue (et peut-être pas très volontaire non plus).
Aujourd'hui, à un an et demi (tout pile aujourd'hui), elle ne veut plus du tout de purée !
On lui donne donc la même chose mais en morceaux et la fourchette est sa nouvelle grande passion.

Mais quand j'ai commencé à lui préparer de petites assiettes, j'avais l'impression de tourner en rond avec quelques légumes et j'avais bien du mal à trouver des informations sur l'ordre d'introduction des aliments, sur les cuissons, les quantités...
Comme j'aime bien les livres de cuisine, j'ai un peu cherché dans les rayons spécialisés pour en dénicher un qui me permettrait d'en savoir plus, mais à part un tableau parfois inséré au début du livre, il n'y avait pas grand chose.




Et puis je suis tombé sur celui-ci : Premiers repas de bébé du Dr Eve Balzamo et Elsa Grangier.
Dans ce petit livre bien fichu, les auteurs nous proposent des conseils et des astuces pour les jours où vous ne voulez pas donner de petits pots tout prêts (même si c'est quand même super pratique, j'avoue), et surtout, des informations pertinentes sur l'alimentation, sur la progression, sur les conduites à tenir si bébé vous crache à le figure cette petite purée que vous avez passé tant de temps à préparer :)
Il n'y a pas une méthode unique, mais différents points de vue qui sont expliqués et se valent tous.
D'ailleurs, on peut faire confiance à Elsa Grangier (il me semble) pour ne pas être trop dogmatique.
Je la regardais souvent dans les Maternelles pendant mon séjour hospitalier, et je trouvais ses chroniques vivantes et sympathiques.
Ces astuces ici sont du même ordre et empêchent le livre d'être trop dogmatique, même si les informations du Dr Eve Balzamo sont très intéressantes.




Dans la première partie du livre d'une cinquantaine de pages, vous trouverez donc des informations sur l'alimentation âge par âge.
On traite autant du lait maternelle que du lait infantile, sans jugement et dans l'idée que chacun fait comme il veut.
Pour la diversification, c'est pareil, il n'y a pas d'âge imposé mais une observation de son enfant pour faire ce qui lui correspond.
Sur la photo ci-dessus, vous voyez le texte sur fond blanc et le petit encadré d'Elsa Grangier qui apporte un petit complément ou des astuces.




Dans la deuxième partie, on trouve une liste d'aliments qui sont décrits avec leurs caractéristiques nutritionnelles, mais surtout avec des informations sur quand et comment les cuisiner pour bébé !
Une vraie mine d'or.
Et dans la troisième partie, le cahier de recettes avec des recettes vraiment très variées, et surtout des idées originales pour ajouter des épices ou pour mélanger des ingrédients simples mais auxquels on ne pense pas forcément.

J'avoue être restée un peu sur ma faim pour cette troisième partie mais je ne crois pas que ce soit le coeur du livre dont les deux autres parties sont pour moi vraiment plus intéressantes.
J'y ai trouvé ce que j'y cherchais, des informations concrètes et qui répondaient vraiment à mes questions !
Si vous me suivez depuis quelques temps, vous vous souvenez peut-être de la recette des petites semoules à l'abricot que j'avais publié en mai dernier.
Elle est issue de la dernière partie de ce livre où se situent les recettes de cuisine.

Mais pour aujourd'hui, je vous propose une idée de plat avec une purée de petit pois à la menthe !




Pour deux bols de purée (dès 1 an) :

  • 1 verre de petits pois
  • 3 feuilles de menthe fraiche
  • 2 cuillères à soupe de fromage blanc

Laver les feuilles de menthe, et faire cuire les petits pois à la vapeur en conservant l'eau de cuisson.
Mixer les petits pois et une cuillère à soupe d'eau de cuisson avec le fromage blanc.
Pour un bébé de un an, mixer jusqu'à obtenir une purée onctueuse.
Finir de mixer en ajoutant la menthe.

Il n'y a plus qu'à déguster !






Merci aux éditions Leduc pour l'envoi de ce livre. 


mardi 22 septembre 2015

Eva de Simon Liberati

J'ai lu ce "roman" il y a plus d'un mois, et je tourne autour de ce billet sans arriver à l'écrire depuis que je l'ai terminé.
Pour tout vous dire, je m'en doutais et j'ai pris des notes pendant ma lecture.
J'ai même mis des signets sur mon livre numérique pour pouvoir citer certains passages, ce qui m'arrive rarement.
Le sujet du livre, la personnalité de son auteur et de celle dont il parle, la façon dont il est écrit, le procès vite expédié qu'à intenté la mère d'Eva Ionesco, tout ceci laissait présager un livre encensé par la critique.
Et ça n'a pas manqué.

La femme qu'il vient de rencontrer est de celle qu'on rêve longtemps. 
Dans ses premiers romans, elle était déjà là, belle, mystérieuse. 
Son premier idéal féminin, il le sait maintenant, c'était elle. 
Sous les traits de ses personnages, il le sait, il le sent, elle était en filigrane, la conjugaison de toutes formant une image à présent si claire. 
Mais leurs vies s'entrechoquent et si elle est abimée par son passé, il a choisi une voie de débauche qui ne lui laisse pas l'esprit plus tranquille. 
Il a toujours fréquenté des milieux où la drogue et l'alcool étaient des habitudes quotidiennes...

Soyons clair dès le départ, je n'ai globalement pas aimé !
Et pourtant, j'aime beaucoup le personnage qui écrivait les horoscopes si drôles que je lisais dans ce magazine génial et décalé de ma jeunesse qu'était 20 Ans !
Cela ne signifie pas que j'ai détesté et je l'ai même terminé (même si j'ai sauté plusieurs paragraphes), allant au bout de ce récit, sans doute mue par une curiosité (malsaine ?) pour Eva.
Mais hélas, je n'y ai pas trouvé ce que je m'attendais à y lire, et je crois que c'est ce qui m'a perturbé.

Evidemment, dit comme ça, on voit bien que c'est de ma faute et qu'avec une autre idée du livre, j'aurais peut-être aimé davantage.
Mais tout de même, on nous vend ce roman comme l'histoire d'Eva Ionesco, comme un roman "sur" la femme aimée, l'expression de l'amour de Simon Liberati pour sa femme.
Or ce qu'on lit ici, c'est la vie de Simon Liberati avant Eva, les soirées de beuveries, les soirées de délire, les vagabondages dans Paris, sa vie décousue.
Il lui faut plus de la moitié du livre pour arriver enfin à nous parler d'Eva, de leur rencontre, de cette fulgurance qui l'a frappé.
Par la suite, on lit les pérégrinations d'une petite fille exploitée par sa mère, avec un peu de trash, l'évocation de séances de photos très perturbantes, l'alcool et la drogue, l'abandon de cette enfant à elle-même après l'avoir détruite.
Il ne nous épargne rien pour montrer l'évolution d'Eva, comment elle s'en est sortie malgré la perversion maternelle (sa mère l'a loué à 11 ans pour tourné un film porno !), et comment l'époque ne reprochait rien à Irina Ionesco, et l'encensait à loisir en organisant des retrospectives et autres expos photos où l'enfant était exposée dans toute sa nudité.
Cet aspect là est éclairant par la dénonciation qu'il pratique, on ne peut pas le lui reprocher, et il reste très soft tout de même dans son propos.

Mais globalement, il ne se passe pas grand chose, il faut bien le dire.
En 280 pages, on a largement accès aux pensées de Liberati, à ses états d'âme, à son passé, à ce qu'il pense de sa femme, de ses amis, de sa vie, de ses meubles, de son lit...
Certes, passé la moitié du livre, il finit par nous parler d'Eva, de sa vie d'avant, de son enfance.
Certes, vous lirez des choses abominables sur ce que la mère d'Eva lui a fait subir.
Mais tout de même, ce n'est pas le coeur de cette histoire.

Et d'ailleurs, en écoutant l'auteur chez Trappenard sur France Inter, je l'ai entendu dire : "J'ai fait un livre sur ma conjugalité avec Eva Ionesco" !
Mais voilà ! C'est ça !
Encore une fois, je me suis laissée abuser par la présentation erronée de l'éditeur !
Et ici, ça prend tout son sens !
Mettre en avant l'histoire d'Eva plutôt que celle du couple, c'est attirer le lecteur avec un truc un peu gore, un peu méconnu mais connu quand même, un peu trash, surtout après le procès fait par la mère d'Eva.
C'est très présent dans le livre, mais plus comme un filigrane (et ça, c'est tant mieux finalement).

A moins que ce soit tout le livre qui tente d'attirer le lecteur avec un peu de trash et de sensationnalisme.

Au final, je retiendrais un texte ciselé, avec de très beaux moments, tellement beaux que contrairement à mon habitude, j'ai noté quelques extraits. 
Mais une déception pour le fond un peu trash, un peu sale, et une lassitude face à l'autofiction qui se regarde le nombril et n'apporte rien de neuf sous le soleil ! 


Mais c'est joli quand même :

"Ma souveraineté était placée sous la garde de mes défauts. On n'asservit pas un enragé. On peut se l'attacher quelques temps mais il finira toujours par briser ses liens et mordre la main qu'on lui a tendue."

"Ce qu'Eva m'a dit au début sur ses vertiges suicidaires ne m'a jamais quitté parce qu'ils ne la quittent jamais. Ce soir-là, ce soir passé, déjà mort, l'enchantement de la promenade, à la fois partagé et distinct, chacun au fond marchant dans l'impénétrabe solitude de l'être, le plaisir lui-même n'étant comme dans l'amour qu'une brève illusion de communauté, cet enchantement perdure pourtant."

Je signale aussi l'article du magazine Lire sur le livre qui est vraiment bien trouvé avec son Pour ou contre !

Cliquer pour voir en plus grand




3/6 pour cette rentrée littéraire !



Merci à Decitre pour cette lecture. 



lundi 21 septembre 2015

Marcel

© Julien Ribot
Le crépi se décollait par endroit, et tu n’avais vu que ça lors de notre arrivée.

Oui, le coin te plaisait, mais tu le trouvais éloigné de tout.
Pour la moindre boite d’allumettes, il faudrait sortir la voiture.
Je t’avais laissé ruminer, ouvrant les portes et les fenêtres pour que la maison respire.

Il y avait bien longtemps que personne ne l’avait ouverte, les herbes avaient envahie le jardin à l’arrière de la maison, et si la cour était encore dégagée, on le devait à Marcel qui venait s’occuper du potager.
Jamais il n’entrait dans la maison, il n’osait pas.
Il avait pourtant très bien connu les habitants précédents.
Il parlait souvent d’eux avec une larme au coin des yeux.

La maison m’avait plu immédiatement.
Je voyais déjà nos enfants à venir courir de pièce en pièce.
J’imaginais les baies vitrées s’ouvrir dans le mur du jardin, illuminant du soleil du matin la table du petit déjeuner.
Nous aurions vécu vieux ici, savourant jour après jour un calme qui nous reposait de la ville trop longtemps supportée.

Tu t’étais finalement décidée, pour me faire plaisir je le sais, et nous avions aménagé un petit coin douillet dans une partie de la maison pour y vivre le weekend et les vacances.
Cette vie d’entre deux t’avait vite lassé et c’était toi qui avais choisi de quitter vraiment la ville pour habiter ici.
Les jours coulaient tranquilles et nous n’avons rien vu venir.

La maison est aujourd’hui fermée et Marcel vient toujours s’occuper du potager.
A ceux qui viennent la visiter, il parle des occupants précédents avec une larme au coin des yeux.
Pense-t-il à nous ou voit-il devant lui tout ceux qui nous ont précédé ?
Personne ne l’a soupçonné.
Un petit vieux comme lui, bien tranquille, qui y penserait ?
Nous non plus nous n’y avons pas pensé.
Quand il a commencé à passer plus souvent, nous n’avons vu qu’un petit vieux qui s’ennuyait.
Quand il a commencé à se faire insistant, nous avons tenté de lui faire comprendre qu’il fallait qu’il rentre chez lui.
Quand il a fait irruption en pleine nuit, nous n’avons pas compris.
On nous a retrouvé deux jours plus tard, dans le petit coin de la maison que nous avions aménagé.

Personne ne saura jamais que c’est Marcel qui nous a tué.



Comme d'habitude avec l'atelier d'écriture de Leiloona, je me décide en quelques minutes, avec une première phrase qui me tente et me donne envie de poursuivre l'écriture. 
Bon, je crois que je lis trop de romans policiers, mais je vous assure que je n'ai pas d'envie de meurtre dans la vraie vie ! 








dimanche 20 septembre 2015

Une asperge berlinoise !

Quand je pars en voyage, j'ai toujours un appareil photo.
C'est plus fort que moi, il faut que je garde quelque chose, des images, des détails comme des paysages.
Cela fait longtemps d'ailleurs, et même avant le numérique, je ne me promenais jamais sans appareil.
Et puis quand on n'est que moyennement content d'être là, faire des photos ça change les idées.

Du coup, à Berlin la semaine dernière, j'ai fait plein de photos pendant mes petites promenades.
Je n'y allais pas pour faire du tourisme, mais j'ai eu quelques moments de liberté où j'ai arpenté les rues (parfois très tard d'ailleurs).

J'ai choisi comme point de repère la Fernsehturm de Berlin.
Inaugurée en 1969, elle était le symbole de Berlin Est et devait bien faire rager les Américains car elle permettait à ceux de l'Est de voir tout ce qu'il se passait de l'autre coté, en plus d'émettre un signal TV.
On la voit vraiment de beaucoup de quartiers berlinois, et je me suis amusée à faire plein de photos d'elle dès que je l'apercevais.
Il y en a de plus ou moins bien réussies, alors j'ai fait une petite sélection.

Dimanche prochain, on retournera à Berlin avec d'autres photos sans tour cette fois (^-^)



premier regard



effet d'optique




avec la cathédrale




brume du matin


brume de l'après-midi


les anciens et la moderne


effet d'optique bis



La dernière avant la vue de l'avion...






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