jeudi 28 novembre 2013

Le goût des souvenirs d'Erica Bauermeister

Avec la lecture de ce roman débute mon partenariat d'un an avec les éditions Charleston.
J'ai postulé par curiosité, je vous l'avoue, et par goût pour ce genre de découverte.
Je dois néanmoins avouer que cette curiosité était associée à un peu d'appréhension.
Mon esprit me soufflait la petite phrase de Scapin "mais qu'allait-il faire dans cette galère" et ma lecture a commencé un peu timidement, sans conviction.
Je craignais sans trop savoir pourquoi un roman un peu simple, voire même simpliste.
Pourtant, je sais que j'apprécie aussi les romans simples de temps en temps.

La date limite d'envoi de ma critique approchant, il a bien fallut que je me lance et j'ai ouvert ce livre.
Et là, dès les premières pages, j'ai été cueillie par ces histoires, séduites une narration fluide mais pas simpliste.
L'auteur m'a immédiatement attachée à son récit et je n'avais plus qu'une envie, le lire jusqu'à la dernière page.

Lilian tient un restaurant où le mot gastronomie a toute sa place.
Régalant ses clients de recettes rustiques mais raffinées, elle a su s'imposer et fidéliser sa clientèle.
Au restaurant ou pendant ses cours de cuisine, elle s'occupe des estomacs mais également de ceux qui ont besoin d'elle.
Il y a Al son comptable, Chloé son sous-chef en cuisine, Finnegan assigné à la plonge, Isabelle qui perd la tête mais aime toujours manger, Tom l'amoureux de Lilian, Abby la fille d'Isabelle, Louise la femme d'Al.
Chacun voit sa vie stagner ou au contraire changer de manière involontaire.
Et chacun va réagir à sa façon.

À la manière d'un recueil de nouvelles, les chapitres de ce roman constituent une succession d'histoires individuelles, chaque personnage ayant droit à la sienne.
On découvre ainsi leur passé, puis on apprend comment ils sont arrivés là et ce que les autres ont fait pour lui.
Pour certains, le temps du changement est arrivé et un petit détail ou une rencontre les fait basculer.
Car la force majeure de ce roman, c'est de mettre toutes ces histoires en interrelation.

A la différence d'un recueil de nouvelles où les personnages nous quittent alors qu'on vient à peine de les découvrir, Lilian et son histoire permettent de relier toutes ces vies.
Son restaurant réunit tout ce monde comme un phare qui leur donne un repère au milieu de la pagaille de leur vie.
Il semble apaiser chacun et canaliser les énergies.

Moi qui aime moyennement les recueils de nouvelles (c'est toujours trop court), j'ai été ravie de pouvoir à la fois découvrir la vie de ces personnages et leurs relations avec d'autres personnages.
Évidemment, il ne se passe pas énormément de choses dans l'histoire cadre du roman.
Mais cela fourmille tellement dans les histoires individuelles que le lecteur ne s'ennuie pas.

Le style de l'auteur parait léger (c'est une traduction de l'anglais), les pages s'enchainent et se tournent facilement.
Vous me direz qu'il s'agit là d'un roman choral à l'américaine, plein de bons sentiments comme une comédie romantique... Et je vous répondrai que oui, et c'est peut-être justement ce qui est plaisant dans ce roman.
Comme on aime passer une soirée tranquille au chaud avec un bon film qui rassure sur la nature humaine, on peut aimer passer une ou deux après-midi avec un bon roman qui fait du bien.
Erica Bauermeiste a aussi le talent de ne pas avoir négligé la structure et le décor de son roman.
Elle n'oublie pas de décrire le cadre, de donner des informations sur le restaurant, la ville, les maisons, ce qui permet au lecteur de se situer dans cette histoire et de visualiser les lieux.

Comme on voudrait que le roman soit plus long, mon seul bémol sera pour la fin que j'ai trouvé un peu abrupte mais qui m'a plu quand même.
Ou, je sais, c'est un peu bizarre comme bémol ^-^.

En bref, si vous cherchez un livre sympathique pour une après-midi tranquille, une soirée au chaud ou un trajet en train, n'hésitez pas, ce livre est une vraie gourmandise.
Et en plus, il y a un premier tome !


Merci aux éditions Charleston pour la lecture de ce roman.








lundi 25 novembre 2013

C'est lundi ouistiti !

(Je manque d'inspiration aujourd'hui ^-^)

Cette semaine m'épuise rien qu'à l'idée d'y penser.
Mais bon, je me motive en me disant que c'est la plus dure avant la fin de l'année.
Et j'arrête de me plaindre, histoire de voir le bon côté des choses !

Ce bon côté pourrait d'ailleurs être en partie dans ce blog.
Les deux semaines passées, j'ai effectivement repris la publication des billets de lecture avec trois billets publiés !!
Je m'épate moi-même, surtout qu'il y en a un autre qui est déjà prêt pour jeudi prochain.
Ce blog finira par reprendre un rythme normal, il faut y croire, d'autant plus que dans les jours à venir, il va falloir que je publie les billets pour les lectures Price Minister :)

En attendant, je continue de lire, et il se pourrait que je retrouve aussi mon rythme de 5 romans lus par mois, voire même plus !

J'ai effectivement fini le goût des souvenirs la semaine dernière (une vraie belle surprise) et j'ai lu Kinderzimmer d'une traite (un beau livre, mais pas du tout le même style) qui va repartir chez Argali.




Je suis toujours en train de terminer Lady Hunt qui devrait se clore ce soir.




Ensuite, je lirai La garçonnière et je poursuivrai avec l'Italienne qui vient d'arriver sur ma liseuse pour le partenariat Charleston.





Je vous laisse, je file chez le dentiste (avec un bon bouquin, bien sûr). 


Bonne semaine de lecture !




dimanche 24 novembre 2013

Jardin d'automne ☕

Une petite promenade dominicale, ça vous tente ? 
Je vous emmène dans mon jardin qui prend doucement ses quartiers d'hiver. 

Le froid est arrivé, le gel a suivi. 
Le temps s'est fait plus humide et les couleurs disparaissent les unes après les autres pour laisser la place aux ocres et aux verts marins. 
Il a fallut rallumer les poêles à bois, reprendre l'habitude de fermer tous les volets et sortir les manteaux, les gants et les bonnets.

L'automne est là et bien là !


(pour voir les photos en grand format, cliquez sur une des photos)








Une belle récolte ! 



Encore un peu de couleurs...






Les dernières framboises



Encore un peu de passiflore...





Bonne fin de weekend 
ou bon début de semaine à vous ! 



Les dimanche en photo c'est aussi chez 
et qui d'autres ? 




mardi 19 novembre 2013

L'auberge de la Jamaique de Daphné du Maurier

Mais pourquoi ai-je mis si longtemps à écrire ce billet de lecture ?


Je crois que j'ai eu simultanément un blocage dans mes lectures et dans la rédaction de mes billets.
La vraie vie m'a rattrapée et avec elle l'envie s'en est allée.
Enfin pas tout à fait puisque je pensais toujours à ce que j'avais envie de vous raconter après avoir lu un livre, mais je ne passais pas à l'action. 

Le syndrome du billet blanc ?
Peut-être.

Quoi qu'il en soit, pour ce roman de Daphné du Maurier, le problème vient sans doute de mon impression mitigée.
Après avoir lu Rebecca, je me suis jetée sur tous les romans de l'auteur que je croisais, les ajoutant à ma PAL avec la certitude de me réserver ainsi plusieurs heures de belle lecture.
Mais un auteur ne peut pas être parfait à chaque fois et une lecture dépend sans doute aussi de l'humeur du moment.

Mary Yellan vient de perdre sa mère.
Jeune femme seule, elle ne peut rester dans la ferme familiale et doit aller s’installer chez sa tante Patience dans l’auberge de son oncle Joss Merlyn.
L’auberge est située dans un coin de la lande sombre et mal fréquenté, et l’aubergiste a une très mauvaise réputation.
Mary ne peut pourtant rien faire d’autre et doit se plier aux exigences de ce nouveau foyer.
Courageuse, elle s’y fait néanmoins sans trop de difficulté et devient à la fois un soutien pour sa tante et une curiosité pour son oncle...

Ne croyez pas vous plonger dans une atmosphère exotique en ouvrant ce roman.
La lande est anglaise, triste et balayée par le vent et la pluie.
C’est tout de même dépaysant et les longues promenades de Mary sont particulièrement agréables.
Daphné du Maurier a le talent de planter un décor vif et de nous plonger dans une atmosphère en quelques phrases.
De ce point de vue, c’est vraiment réussi, et comme dans Rebecca, on observe le paysage en ayant envie d’aller y faire un tour.

Pour autant, cela ne m’a pas suffit.
Je n’ai rien de primordial à reprocher à ce roman, mais une suite de petites choses qui m’ont dérangées et ont fait trainer ma lecture en longueur.
Les balades dans la lande, par exemple, sont belles et dépaysantes, mais elles sont aussi bien longues et répétitives.
Mary est aussi plongée au cœur d’une aventure qui aurait pu avoir beaucoup plus de rythme.
Elle a 23 ans (!) mais n’arrive pas à interpréter ce qu’elle voit.
Son oncle réunit ses amis, puis cache des caisses.
Tiens tiens, peut-être est-il contrebandier ?
A 23 ans, tout de même, on pourrait attendre d’elle d’être un peu plus dégourdie.
De la même façon, elle veut aider sa tante, échafaude des plans mais se confie toujours à la mauvaise personne.
A 17 ans, on comprend, à 23 à cette époque, elle commence à être un peu blette ^-^.
L’histoire romantique est aussi cousue de fil blanc et digne de la collection historique d'harlequin.
Je suis d’ordinaire plus indulgente, mais là, vraiment, la structure est la même (mais l’écriture tout de même meilleure) et on se doute bien de ce qui va arriver.

Tout cela est bien dommage, et après Rebecca, j’avoue avoir été vraiment déçue.
Le roman est néanmoins sympathique à lire, et si vous n’avez pas lu Rebecca, il pourrait vous plaire. 
L’histoire est bien troussée et le décor magnifique.

N’hésitez pas à vous faire votre propre avis !





lundi 18 novembre 2013

C'est lundi, le ciel est gris !

Je crois que je ne vous apprends rien, l'automne s'est installé et promet déjà un hiver humide et grisonnant.
Les escargots sont de sortie, la soupe est souvent au menu (c'est un plat qui réchauffe) et les vendeurs de châtaignes ont fait leur apparition dans les rues des quartiers touristiques de Paris.

Mais l'avantage, c'est que ce temps invite à rester au chaud chez soi.
La flamme de la cheminée réchauffe, le chocolat chaud fume dans la tasse et un bon roman devient une gourmandise à déguster sous la couette.
A condition, évidemment, d'avoir un bon roman à se mettre sous la dent.

Les escargots sont de sortie

En ce moment, je suis chanceuse, c'est mon cas.
J'ai même deux romans en cours qui me plaisent beaucoup.
Heureusement, car après avoir fini Esprit d'hiver de Laura Kasischke, je suis restée un peu dubitative.
J'ai vraiment aimé le début, et puis les choses se sont mises à trainer en longueur, j'avais deviné une bonne partie de la chute finale et j'en suis sortie déçue.




Par contre, pour ces deux là, ce sont de bonnes découvertes.
Lady Hunt fait partie de la sélection pour les matchs de la rentrée littéraire de Price Minister.
Du coup, vous l'avez sans doute vu sur pas mal de blog et les avis sont partagés.
Il faut dire que c'est un roman étrange, qui vous plonge dans une vision du monde ambivalente et étrange.
J'ai lu la moitié du roman sans vraiment entrevoir la clé du mystère, ce qui me pousse à poursuivre.
J'ai presque terminé également le Goût des souvenirs, premier roman envoyé par les éditions Charleston.
Le délai imposé pour le lire est un peu court, mais je devrais le tenir, il ne me reste pas beaucoup de page.
Il faut préciser qu'il s'agit d'une vraie gourmandise, un roman qui se dévore avec plaisir sans temps mort.
Une belle découverte.




Voilà pour ce lundi ! 
Je vous abandonne, j'ai un potiron et des carottes à éplucher pour la soupe. 

Belles lectures à vous ! 


La récolte du potager




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