mercredi 22 août 2012

Reste l’été de Nicolas Le Golvan

Il est souvent difficile de faire un billet sur un premier roman, surtout quand je n’ai pas accroché avec le dit roman.
J’essaie toujours de faire des remarques constructives et surtout argumentées, en me disant que si l’auteur passait par là (mais je n’en espère pas tant, au contraire), j’espère ne pas le blesser et dire des choses qui pourront peut-être lui donner quelques informations sur la réception de ses romans.

Mon billet sera donc très personnel, comme d’habitude me direz-vous, mais encore davantage cette fois-ci car je pense que mon opinion est vraiment en relation avec mon caractère et ma personnalité.
La personnalité du personnage décrit ici ne me correspond pas du tout, je ne comprends pas ce genre de vie et je n’ai pas pu m'identifier.

Mais voici de quoi cela parle :

Comme chaque été, ils vont passer quinze jours sur l’île de Ré, dans la cabane que Greg a hérité de sa mère.
Depuis plusieurs générations, cette cabane accueille sa famille, et c’est aujourd’hui sa sœur qui s’en occupe, qui remplit les placards et prévoit tout pour que chacun puisse y passer un bon séjour.
Les jours passent, les enfants se baignent, Mylène son épouse les accompagne le laissant seul sur sa serviette avec son livre.
Mais ils reviennent toujours, sollicitant un coin de serviette, dispersant du sable et de l’eau autour de lui, le harcelant pour qu’il les accompagne dans l’eau. Ils ont beau demandé, il ne cède pas et reste pour garder les sacs.
Puis vient le dernier soir, la veille du départ et son anniversaire.
Mylène a tout préparé, Bertrand et Julie, de vieux amis, se joignent à eux comme chaque année.
Pour Greg qui a 40 ans, cette soirée marque l’apogée de ses cogitations. C’est décidé, il ne rentrera pas avec Mylène et les enfants…

Eh oui, Greg ne rentre pas.
Voilà. Cela ne le retourne pas plus que cela, alors que sa femme semble dévastée.
Il cogite, il pense, mais reste dans un état léthargique qui m’a donné l’impression qu’il était en pleine dépression, mais surtout très passif.
Il s’agit sûrement de la crise de la quarantaine, mais j’avais envie de le secouer comme le fait d’ailleurs Julie sans que cela ne provoque aucune réaction chez Greg. Pas même une parole !
Pendant trois semaines, il va ainsi errer dans l’île, avec son vélo ou à pied, prenant l’air tout en restant insatisfait.
Il marche jusqu’à ne plus pouvoir rentrer, il ne téléphone pas et reste assis dans son fauteuil, puis il décide de vendre la cabane.
Malheureusement, les cheminements de sa pensée ne sont pas donnés au lecteur. On ne suit pas ses divagations ou très peu. L’auteur décrit simplement l’état du personnage et quelques une de ses pensées.
Il semble chercher son enfance, il tente de régler ses comptes avec ses parents, avec ses souvenirs et ses traumatismes, tout en restant amorphe.
Puis d’un seul coup, il décide que tout est réglé et il rentre. Voilà. C’est tout. Toujours pas d’émotions. Sa vie est bouleversée, mais il se laisse porter.
Mylène s’occupe de tout, elle organise tout, il la suit, il se laisse faire et accepte les décisions qu’elle prend sans rien dire.

Le style du roman, par contre, est irréprochable.
C’est bien écrit, on se laisse porter et les pages se tournent sans problème.
L'auteur a un vrai talent de conteur. Aucune phrase n'est de trop, les mots sont choisis et bien choisis, c'est appréciable.
Mais il ne se passe pas grand chose.

Ce livre est donc trop nombriliste pour moi, mais si vous aimez les romans doux et calmes, il pourrait vous plaire.





Et hop ! Une première lecture pour le challenge 1%  Rentrée littéraire 2012.





mardi 21 août 2012

Une odeur de gingembre d'Oswald Wynd


Comme beaucoup de blogueuses, je me suis laissée tenter par ce roman tant vanté.
Je l’ai laissé reposer un peu dans ma PAL, trouver sa place et son moment, mais il me faisait de l’œil et il n’y est pas resté trop longtemps.

Ce billet de lecture, par contre, a mis du temps à être écrit.
Je n’ai pas été emporté par ce roman, mais je ne l’ai pas non plus détesté.
Je dirais même que cela m’a plutôt plu.
Du coup, je ne savais pas vraiment par quel bout commencer.

Mary Mackenzie a pris la mer pour la Chine.
Sa vie vient de changer, car elle a accepté d’épouser Richard Collingworth l’hiver précédent et le rejoint à présent sur son lieu d’affectation.
Elle quitte donc sa mère et sa vie corsetée pour devenir l’épouse d’un attaché militaire à l’autre bout du monde.
A bord du bateau, elle apprivoise doucement cette nouvelle vie, et pendant trois mois, son journal lui permet de mettre des mots sur ce qui change en elle et autour d’elle.
Les jours passent, les continents changent, la température augmente et son mariage approche doucement.
Mais ce n’est que le début d’une vie qui va la mener de Pékin au Japon…

Mary est très jeune et trop seule pour se retrouver isolée à l’autre bout du monde.
Ce qui va lui arriver est évidemment une conséquence de sa solitude et de sa méconnaissance de l’Asie et des relations humaines.
Elle aspire à une indépendance très moderne, mais ce n’est pas encore la bonne époque, ni en Ecosse, ni en Chine, ni même au Japon.
Elle se retrouve alors sans cesse en décalage avec ce qu’elle pense, ce qu’elle veut, et ce que les autres décident pour elle.
Car finalement, ce qui la caractérise, c’est que les décisions importantes de sa vie ont pour la plupart été prises par d’autres.
Elle subit, elle est ballotée d’un univers à l’autre, mais elle n’est jamais heureuse. Seules les décisions qu’elle aura le courage de prendre lui donneront un peu de satisfaction.
Mais il lui faut d’abord murir.

Cet aspect est d’ailleurs celui qui m’a vraiment intéressé dans ce roman.
Mary est d’abord une jeune fille écervelée, ce qui se ressent beaucoup dans ses écrits.
Les premières pages sont celles d’une enfant qui découvre la liberté.
Elles évoluent ensuite et le mariage de Mary marque un passage vers sa vie d’adulte.
Elle note les paroles ambiguës de ses amies, le comportement de son mari, son isolement progressif, ce qui montre sa prise de conscience.
C’est une femme forte, et heureusement. Sans cela, elle se serait effondrée.
La contrepartie, c’est que je l’ai aussi trouvé bien insensible. Elle perd ses enfants sans exprimer l’envie de les retrouver.
Comme il s’agit de son journal, il aurait été logique qu’elle s’y épanche, mais non.
Ce manque de sentiment assez constant dans le roman m’a souvent gêné, je l’avoue.

A part cela, de nombreux passages sont vraiment intéressants.
La vie au Japon est décrite avec le décalage nécessaire à un occidental pour prendre la mesure des différences qui existent.
Les relations entre les Japonais, leurs relations avec les étrangers et le fonctionnement de la société sont bien expliqués sans que cela soit pesant.
La fin est également particulièrement émouvante, et une petite larme s’est frayé un chemin.

Au final, je ne sais toujours pas pourquoi je n’ai pas été particulièrement enthousiaste.
L’insensibilité apparente de Mary est sans doute en cause, probablement accompagné par le fait qu’elle pardonne tout, accepte tout, supporte et avance sans se retourner.

Mais cela ne doit pas vous empêcher d’aller lire ce livre si vous aimez les parfums d’ailleurs, les quêtes, les vies de femme exceptionnelles, les histoires un peu tristes.
D’autres billets sur de nombreux blogs vous donneront d’ailleurs une idée plus enthousiaste de ce livre.


Livre lu dans le cadre du challenge PAL express de juin qui quitte aussi ma PAL et s'ajoute au lecture du challenge Je vide ma biblio du forum Livraddict.




Je valide aussi la lettre W du challenge ABC et une troisième lecture pour le challenge Dragon 2012






lundi 20 août 2012

C'est lundi...

Non, ce n'est pas ravioli !
(blague que les moins de 20 ans ne peuvent pas comprendre, mais c'est pas grave, j'ai décidé de commencer cette nouvelle année scolaire en ne réprimant plus mes plaisanteries potaches de clown du quartier ^-^)

Bon, et sinon, revenons à nos livres.
En ce lundi, c'est la rentrée pour moi  (et c'est promis, j'arrête de râler).
Il faut bien se décider à faire ce qui doit être fait, et quand on peut travailler chez soi, c'est toujours un peu difficile, mais vu le temps tout pourri (quand je vous disais qu'il n'y aurait pas de canicule en Normandie... ah mince, j'ai dit que j'arrêtais de râler XD), je ne suis pas tentée d'aller dehors.

Je commence donc par faire des listes de trucs à faire, et voilà la liste des livres lus, des livres en cours et des livres qu'il me reste à lire pour le forum EntréeLivre pour le 31.


J'ai donc vaillamment lu ces quatre romans dont les billets sont écrits et programmés pour cette semaine :  




Le Claro ressort par son originalité, tandis que le Ferrari est un roman prometteur mais décevant.
Les deux autres ne m'ont vraiment pas plu, mais je suis peut-être difficile.

En ce moment, je suis en train de lire ces deux là : 




Je ne peux pas encore vous dire ce que j'en pense, mais Orcel a un vrai talent et une plume magnifique.


Ensuite, sans doute à la fin de la semaine, il me restera ces trois livres à lire : 




Je commencerai sans doute par le Gaudé dont j'attends beaucoup (sans doute trop) puis l'Arditi et le Piperno.


Et vous ? Vous lisez quoi cette semaine ? 




dimanche 19 août 2012

Tant pis...


Edit du lundi : 
Les organisateurs ont changé la règle ce matin, ce qui satisfait mon homme qui trouve cela plus équitable (et il a raison). 
Les 3 gagnants seront maintenant choisis parmi les 15 photos arrivées premières lors des votes et 3 autres gagnants seront désignés par le personnel du crédit agricole parmi toutes les photos, comme prévu au départ. Tout le monde a donc ses chances ^-^. 


Pas de photo aujourd'hui.
Je vais plutôt faire mon Calimero.

Je découvre l'univers impitoyable des concours à vote sur Facebook.

Il y a quelques semaines, plein d'espoir et de bonne volonté, on a choisi une photo dans nos archives, et on l'a publié sur cette page.
Ensuite est venu le temps du rametage des amis et des connaissances pour obtenir des voix, grappiller chaque jour quelques petits pas pour approcher de la première place.
Ce n'était pas facile, il n'y a pas de lien direct et il faut chercher la photo.

On y est arrivé vendredi dernier (le concours finit demain lundi).
Hyper fier, on se connecte hier, et là, que voit-on ?
Une photo quasiment identique qui gagnait en moyenne 10 voix toutes les 5 minutes !!!!
Je veux bien perdre, mais 150 voix d'affilé en quelques heures, c'est hallucinant.
Ce matin, la même photo totalisait 500 voix Oo !

Je ne sais pas comment elle a triché, et je m'en fiche, mais j'avoue être bien déçue (et comme je suis chez moi sur ce blog, je me lâche ^-^).
Etre battue à la régulière, pas de problème, mais là, ça m'énerve.

Vous me direz que je suis mauvaise perdante, ou que je vis chez les Bisounours.
Je vous répondrais oui aux deux questions. Tant pis pour moi.


Et pour la bonne poire, voilà quand même ma photo :




Pour la peine, j'irai faire le marché ailleurs samedi prochain ;)

Pour voter, si ça vous dit (il y a plein de photos magnifiques) : page crédit agricole normandie seine > concours photo > participer > votes décroissant et puis vous pourrez voter pour qui vous voulez :D


Et pour voir des photos, vous pouvez aller voir les liens chez Magda.  

Il y a aussi les photos de Lyiah, et des copines du dimanche : Choupynette,Liliba, Sandrine, KatellChocoDounzzSeriaLecteur, Tiphanie, Margotte




samedi 18 août 2012

Mon rêve...



Un jour, peut-être...





une viole de gambe et les cours qui vont avec...



C'est un vieux rêve depuis le fameux film.

Un vieux rêve bien installé,
un de ces rêves que l'on chérit,
que l'on garde au chaud en attendant le moment,
celui qui permettra de se laisser aller à le réaliser.

Alors que je l'avais mis de côté, une amie chanteuse lyrique me dit :
"je te verrais bien jouer d'un instrument, c'est marrant"
Je lui réponds alors qu'effectivement, j'y pense depuis très longtemps.
J'ai songé au violon au collège, au violoncelle à l'université.
Elle me répond que non, ce ne sont pas ces instruments là qu'il me faut, mais plutôt...
la viole de gambe !

Un instrument doit correspondre à celui qui en joue.
Pour moi, il semble que ce soit celui-là.

Un jour... Sans doute...
Un jour... Sans aucun doute...






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