jeudi 16 septembre 2010

Mrs Dalloway de Virginia Woolf

Pour ma première lecture commune sur le forum LivreAddict, je me suis inscrite pour lire Mrs Dalloway de Virginia Woolf.
Ce livre figurait dans ma PAL, et il squattait mes étagères successives depuis une douzaine d’année.
D’ailleurs, j’ai retrouvé un vieux ticket de théatre de 40 F de ces années là dans les pages de ce livre.

Quand j’ai vu cette proposition de lecture commune, je me suis dit que ce serait une bonne occasion de le lire et de le changer de bibliothèque puisqu’il passe de la PAL aux livres lus.

Pari tenu !
Enfin pour la lecture, parce que pour le billet, je suis en retard J
Le livre devait être lu pour le 15 septembre, et c’est fait. Mais le billet n’a pas voulu se publier hier…

Maintenant, il faut que je vous dise ce que j’en ai pensé.
Je dois avouer qu’il m’a été difficile d’avoir un avis définitif.
Dès le début de ma lecture, j’ai senti que je ne pourrais pas reposer ce roman s’en l’avoir terminé.
Il y a beaucoup de choses qui m’ont vraiment plu, et j’ai été touchée par beaucoup d’autres.
Par contre, j’ai été déroutée par le style de l’auteur qui cueille le lecteur d’emblé et lui impose une progression par contact entre les personnages.
On fonctionne un peu comme ça aujourd’hui quand on se promène sur Internet. Cela se nomme la sérendipité. Quand vous cliquez sur des liens successifs de blogs en blogs et que vous allez d’une page à l’autre, vous vous déplacez sur la toile par sérendipité. Les pages lues peuvent avoir peu de rapport entre elles.
Eh bien dans ce livre, le narrateur fait pareil. On suit d’abord un personnage, puis un autre qui se trouve dans un lieu commun, puis encore un autre croisé dans une rue…
Finalement, on a envie de tous les connaître !

Alors de quoi ça parle ?
Clarissa Dalloway, femme accomplie dans la cinquantaine, organise une grande soirée mondaine.
Le roman se déroule pendant la journée qui précède cette soirée.
Une fois que je vous ai dit ça, je ne vous ai rien dit, car pendant cette journée, Clarissa va rencontrer de nombreux personnages, va en croiser d’autres, va repenser à sa vie passée, aux choix qu’elle a fait, à sa fille, à son mari, à son amour de jeunesse…
Mais la particularité du roman est de juxtaposer, d’entrecroiser les vies de ces personnages croisés, effleurés. Finalement, en une journée, on lit la vie de Clarissa, celle de son amour déçu Peter Walsh, on croise son mari, on suit sa fille, et surtout, on rencontre Septimus et sa femme Lucrezia.
Le fil de la narration se poursuit par croisement, les personnages fréquentant les mêmes lieux jusqu’au dénouement final.
Peter Walsh est un homme qui a raté sa vie, qui revient des Indes mais reste attaché à ce qui aurait pu être. Septimus est paranoiaque, sa femme souffre de ne pas comprendre ce qui se passe et étant italienne, elle se sent perdu dans Londres sans appui.
Quand à la fille de Clarissa, elle est sous l’influence d’une gouvernante névrosée qui semble bien amoureuse de son élève.
Seul le mari de Clarissa semble vivre sa vie sans encombres.

 Ce que l’on devine dans ce résumé, c’est que la personnalité de Virginia Woolf se laisse vraiment entrevoir dans ce livre. Écrit pendant une période de rémission entre deux dépressions, il m’a semblé qu’il permettait à l’auteur d’exprimer les multiples facettes de sa personnalité, mais également de sa vie et de celle de son mari.
Les thèmes évoqués sont ceux que l’on associe à Virginia Woolf : l’homosexualité féminine, le suicide, la dépression, ou la société mondaine.
Dans le roman, Septimus est dépressif, il a des hallucinations et Clarissa est plus que nostalgique. Peter, quant à lui, est insatisfait et ancré dans le passé. La gouvernante de la fille de Clarissa est elle-aussi psychotique.
Comment ne pas penser qu’il s’agit là des différentes facettes de la folie de l’auteur ?
Cet aspect m’a particulièrement intéressé car il est bien développé.
Et si le roman est composé d’une façon vraiment surprenante, il maintient tout de même une certaine tension narrative qui pousse à connaître la vie de ses personnages.
Ce n’est pas trépidant, mais les personnages sont attachants et en quelques pages (le roman ne fait que 200 pages) on arrive à les découvrir.
Malgré ces thèmes un peu lourds, il ne m’a pas semblé que le livre était déprimant. Je trouve plutôt que certains personnages sont positifs et permettent d’équilibrer l’ensemble.

Finalement, je dirais que j’ai bien apprécié cette lecture et je pense que je relirai ce livre.
Je n’avais aucune note dans mon édition, ce qui fait que certains passages me sont demeurés un peu hermétiques. Mais j’ai lu sur le forum que d’autres lecteurs ont été déroutés par les notes.   
Il faudra que je cherche une bonne critique de ce livre pour en décortiquer les secrets.

Et vous ? Avez-vous lu ce livre ?

Pour cette lecture commune, nous étions beaucoup.
Hilde, l'Irregulière, Jana, Katzenlyly, evertkhorus ont déjà publié leur billet.
Si j'ai oublié quelqu'un, un petit commentaire et je complète. 



Et un livre de moins dans ma PAL ;)



Mais aussi un livre de plus pour le challenge au bon roman. 

  Et je vais même l'inscrire dans le challenge   J'aime les Classiques :)

dimanche 12 septembre 2010

Devinette du dimanche...

Mais qu'est-ce que c'est ? 



Et oui, ce sont de petits cairns, mais faits par les Cambodgiens dans les temples autour d'Angkor.

Les voici en plus large et vu de coté :


Et voilà le temple de face, depuis la voie d’accès.
Le petit monument photographié ci-dessus est devant le temple, sur la voie d'accès.


A plus tard pour un livre :)
k

mercredi 8 septembre 2010

La journée d'un livre

Les concours, c'est toujours tentant.
Et quand il s'agit de gagner un livre des éditions le Dilettante, ça l'est encore plus.

Ce concours est organisé par la Plume dilettante, et nous invite à photographier un livre.
J'ai donc choisi de photographier mon livre tout au long de la journée, dans ses différentes activités.

Et pour commencer, un passage par la salle de bain s'impose. 


Il faut ensuite aller travailler (non, je ne lis pas au volant, mais j'aimerais bien XD)


Ah ! la pause déjeuner !
Un bon bento va toujours avec un bon livre.


A l'heure de la sieste, avec une bonne tasse de thé, un livre est de bonne compagnie


Il faut ensuite retourner travailler.


Une petite promenade détente au jardin en rentrant. 



Avant de retrouver ce très bon livre en fin de soirée...


Et vous ? Vos livres rythment vos journées ? 
bb

Une bonne action

Oublions vite les mauvais livres, et passons aux bonnes initiatives.

Est-ce que vous avez vu cette action des éditions Gallimard qui porte sur les Folio?


Certes, ce n'est pas bon pour nos PAL, surtout quand elles approchent le surpoids comme la mienne.
Mais est-ce important, face à la perspective de planter des arbres ?

Ma fibre écolo, un peu bobo peut-être, mais de la campagne sûrement, ne pouvait qu'adhérer à cette action qui se poursuit jusqu'au 15 octobre.
Et puis c'est bon aussi pour les librairies !

Si vous voulez en savoir plus, vous pouvez cliquer sur l'image, ou cliquer ici.
bb

mardi 7 septembre 2010

L'Inconnu du Nord de Anna Jansson

J'ai mis quelques jours à faire ce billet, je dois bien l'avouer.
Et comme je le repoussais, je n'en faisais pas d'autres.
Mais il faut bien se lancer, et je m'y mets enfin :)

Il faut dire que mon avis sur ce livre, que l'éditeur range dans les thrillers, est assez mitigé.
Je vais donc commencer par vous dire de quoi ça parle.

Dans une île de Suède, l'île de Gotland, une épidémie de grippe aviaire se répand comme une trainée de poudre.
Sur cette même île, plusieurs meurtres sont commis sans raison et sans lien apparents.
La police enquête, tout en gérant l'épidémie. Il faut isoler les malades, empêcher la propagation de la maladie et poursuivre l'enquête.
A cette situation chaotique s'ajoute la mauvaise gestion du gouvernement qui n'a pas assez de stock de médicament et n'a pas de vaccin.

Voilà, c'est à peu près tout.
Une série de personnages va être effleurée pendant les 400 pages de ce roman, personnages qui sont souvent trop ou pas assez développés. On décèle difficilement ceux qu'il faut retenir, ceux qui ne font que passer ou ceux qui ont une importance pour l'intrigue.
Le personnage principal est une inspecteur de police, Maria Wern, dont j'ai identifié la position en lisant sur la 4e de couverture qu'elle était l'héroïne d'un second tome de ses aventures. C'est vrai qu'elle est très présente dans la seconde moitié du roman, mais je maintiens qu'il y a trop d'intervenants qui passent au premier plan. Dans le premier tome d'une série, j'attends davantage la présentation de ce personnage récurrent qu'une galerie de portraits ébauchés.

J'ai également été très dérangée par le tutoiement permanent entre les personnages. C'est un détail, mais dans un thriller ou un roman policier, il me semble qu'il est important de pouvoir identifier les relations entre les personnages. L'histoire se déroule sur une île, alors peut-être que tout le monde se connait, ou peut-être qu'en suédois, on tutoie, je ne le saurais pas, mais une note du traducteur aurait été la bienvenue. Je me suis perdue entre les familiers, les suspects, les amis, les inconnus...

Quand à l'intrigue, elle me semble bien succincte (comme mon résumé d'ailleurs). L'auteur a surfé sur l'actualité en exploitant le « filon » de la grippe aviaire. Comme on s'y attend, les deux intrigues finissent par se croiser, mais quand je suis arrivée dans les dernières pages, cela ne m'intéressait même plus vraiment de savoir qui était le meurtrier. D'autres personnages avaient pris le pas sur l'intrigue, sans toutefois réussir à me passionner.
Je n'ai d'ailleurs pas trouvé non plus le suspense promis par la classification dans les thrillers.

Cela m'ennuie toujours de faire de telles critiques, et si cette lecture n'avait pas été faite dans le cadre d'un partenariat, je crois que j'aurais laissé tomber.

Mais j'ai quand même des trucs positifs à dire !

J'ai effectivement apprécié le style de l'auteur. Certes, c'est une traduction, mais le début du roman est bien construit et je pense que je préfère les écritures féminines pour ce genre de livre.
L'évocation de la vie du premier personnage est douce et nous met dans une ambiance de calme qui doit être le propre de cette île.
Certains personnages sont attachants, on aimerait en savoir plus, quand d'autres passent inaperçu.
Le fait que ce roman soit le premier opus est assez logique, en regard du caractère inachevé d'un certain nombre d'intrigues secondaires.

En résumé, je dirais que cette lecture était distrayante, mais ne m'a pas tenu en haleine comme je l'avais espéré.
Une bonne lecture de vacances, si vous partez dans les pays froids à noël.

Je remercie BOB et
 le livre de poche pour cette lecture en partenariat.




Et cette lecture m'a permis un passage en Suède pour le challenge Tour du monde.

u

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...