Jeudi
dernier, en goguette dans Paris, je me suis demandé ce que je pourrais bien
faire pour passer l’heure de vide qui s’ouvrait devant moi en pleine
après-midi.
J’étais
au Louvre, alors évidemment, le choix logique aurait été d’aller visiter la
dernière expo.
Mais
quand c’est trop évident, je choisis généralement un autre chemin.
Et
je me suis justement rappelé que j’avais envie d’aller voir à quoi ressemble le
musée des Arts Décoratifs.
Comme
c’était une bonne journée, la petite exposition que j’avais repérée depuis
plusieurs semaines était toujours présente.
Il
ne vous reste plus beaucoup de jour pour aller la visiter, car elle finit le 14
avril.
J’ai
tout de même eu envie de vous en parler au cas où vous seriez à Paris la
semaine prochaine.
Il
faut dire que cela vaut le détour.
Toute
la mode de 1700 à 1915 est présente dans les vitrines, qu’il s’agisse de mode
féminine ou masculine, sous la forme d’une exposition aérée, assez peu
fréquentée et plutôt bien mise en scène.
Si
vous aimez les crinolines, les faux-culs, les traines, vous serez servis.
Il y a même des vêtements fétichistes comme ces cuissardes de 1900 !
Ma
mère est couturière et j’ai vu des gravures de mode pendant toute mon enfance.
Pouvoir
voir en vrai à quoi ressemble une crinoline, c’est une chance.
Mais
ce que je préfère, c’est pouvoir voir les dessous, savoir comment tenaient ces
jupes, comment étaient fait les jupons et les armatures.
Je
n’ai pas été déçue (même si j'aurais aimé voir mieux les chaussures).
Il
y a plusieurs corsets et jupons qui mettent en valeur le travail des
corsetières et qui montrent à la fois la finesse des armatures et les
conditions de vie de ces femmes riches qui étaient très entravées aux chevilles
comme à la taille.
Sous
la forme d’une progression chronologique, on découvre l’évolution de la mode de
sa naissance au temps de Marie-Antoinette, aux années 1900 en admirant
différents modèles venus de collections françaises, anglaises ou américaines.
Si
vous avez vu l’exposition d’Orsay sur les Impressionnistes et la mode, cette
exposition-ci viendra parfaitement compléter la première.
Avis
aux rêveuses et à celles qui faisaient tourner leurs jupes quand elles étaient
petites !
Moi,
ce que j’en garde,
c’est qu’on est tout de même bien plus élégante quand on se
tient droite ^-^