mercredi 1 août 2012

Sherlock de Convard, Adam et Le Hir


Il y a déjà quelques semaines que j’ai lu cette BD, mais je n’arrivais pas à faire de billet.
Pourtant, c’est une lecture qui m’a bien plu, alors je voulais quand même vous en parler, même si je n’en dis que quelques mots.

Sherlock est en Égypte, où il s’essaye à l’archéologie.
Jeune adolescent dilettante, il se cherche et cherche surtout le tombeau d’un pharaon dans les galeries souterraines. C’est alors qu’un courrier arrive qui lui annonce le suicide de sa mère.
Bouleversé, le jeune homme fait ses bagages en hâte et rentre en Angleterre.
Mais en arrivant, il se rend vite compte que ce suicide comporte plusieurs zones d’ombre.
Persuadé que sa mère ne peut pas s’être suicidé, il va agir de façon quelque peu excentrique, suscitant la frayeur de ses domestiques…

Je crois que les BD inspirés de Sherlock Holmes sont nombreuses, mais celle-ci m’a semblé un peu différente.
Elle s’attache effectivement à décrire la jeunesse de Sherlock et surtout la genèse de ce personnage légendaire qu’est devenu Sherlock Holmes.
Au fil de ces deux tomes, on assiste à l’évolution d’un jeune homme qui doit abandonner sa vie d’enfant pour devenir homme, ce qui n’est pas simple.
Les personnages qui interviendront ensuite dans les romans de Conan Doyle sont déjà là, et l’on croise Mycroft, Moriarty et même Watson au détour d’une page.
Les auteurs pensent à tout et sans en avoir l’air, ils expliquent pourquoi Sherlock Holmes porte cette casquette, d’où lui vient cette passion du violon et l’usage régulier de la cocaïne.

Il y a également deux enquêtes principales au cœur de ces albums, accompagnées de petites résolutions de problèmes assez rigolotes.
Sherlock est un jeune homme débrouillard, vif et sans peur qui ne se laisse pas faire.
Ces enquêtes ne valent sans doute pas le niveau de Conan Doyle, mais comme elles se situent au tout début de la carrière du détective, c’est logique.
D’ailleurs, cela ne signifie pas qu’elles soient mauvaises. Le lecteur se laisse guider sur les pas de Sherlock, à Londres, dans la campagne anglaise et même bien plus loin.

Le petit point négatif que je ne peux pas m’empêcher de citer réside dans les dessins (c’est quand même important pour une BD).
Dans le premier tome, et encore un peu dans le deuxième, les traits sont assez durs et les visages sont parfois taillés à la serpe. Il y a des traits parasites sans doute destinés à accentuer l’âge des personnages ou la dureté des personnages, mais cela m’a gêné.
Il m’a semblé que le trait s’affinait dans le deuxième tome.
On verra s’il y a un troisième tome, mais pour le moment, cette série qui date de quelques années semble s’arrêter là !
C’est bien dommage, elle promettait.

Quoi qu’il en soit, que vous soyez fan ou non de Sherlock Holmes, cela pourrait vous plaire car il n’est pas nécessaire d’être un fin connaisseur du détective pour découvrir ces albums très agréables et très intéressants.

Le billet de Cécile qui m’avait donné envie.

Cette lecture s’ajoute aux deux précédentes pour le Sherlock big challenge (finis depuis le début du mois de juillet, mais je termine mon objectif personnel).
Elle s’ajoute aussi aux BD du mercredi de Mango.






jeudi 26 juillet 2012

Mais pourquoi ?


J’ai découvert récemment une toute nouvelle pratique qui consiste à réécrire des textes classiques en version érotique, ou à insérer carrément des scènes soi disant « hot » dans des ouvrages qui n’en comporteraient pas.

Un article de 20 minutes la semaine dernière, par exemple, annonçait que la maison d’édition spécialisée dans les livres érotiques Total-E-Bound allait publier des versions revisitées de classiques de la littérature britannique.
L’idée est, par exemple, de proposer un Sherlock Holmes qui fait son coming-out avec Watson ou des scènes coquines entre Elizabeth Bennett et Darcy (qui ne s’appelle pas Mark comme le dit le journaliste).
Mais ce ne sont pas les seuls ouvrages touchés, puisque Jane Eyre ou les Hauts de Hurlevent sont aussi touchés.

Je suis septique…

Si Jane Austen ne parle pas de sexe dans Orgueil et Préjugés, c’est sans doute qu’il n’y en a pas !
Prétextant une auto-censure des écrivains, l’éditeur ajoute « simplement » des scènes au milieu du roman.

J’ai franchement envie de crier au sacrilège !!

Je ne vois pas la littérature comme un objet trop figé, mais si l’auteur a publié son roman ainsi, c’est qu’il ne voulait pas qu’il en soit autrement.
L’éditeur se défend en arguant de la séduction d’un nouveau public, plus jeune.
Sans doute serait-il plus intéressant de montrer à ce même public que les auteurs savent aussi cacher des scènes vraiment torrides dans leurs romans.

Je me souviens de cours de stylistique à l’université où je faisais rougir toutes mes étudiantes en dégotant des extraits à double sens.
En voici un par exemple, extrait de l’Éducation sentimentale :
« Quels étaient son nom, sa demeure, sa vie, son passé ? Il souhaitait connaître les meubles de sa chambre, toutes les robes qu'elle avait portées, les gens qu'elle fréquentait ; et le désir de la possession physique même disparaissait sous une envie plus profonde, dans une curiosité douloureuse qui n'avait pas de limites. »
C’est très joli, n’est-ce pas ? Mais pourquoi les meubles de sa chambre ?  et quelle est cette envie plus profonde, douloureuse ? Les fantasmes de Frédéric se construisent ici sur un mode tellement plus intéressant, qu’il serait dommage d’être plus explicite.

D’ailleurs Flaubert est coutumier du fait, et quand je lis que lors de leurs rencontres clandestines dans la Babylone normande, Emma faisait l’homme et Léon devenait femme, mon imagination divague bien plus qu’à la lecture d’un roman Harlequin que je pratique aussi.
Il en est de même quand je lis Salammbô !

Tout ça pour dire qu’il me semble bien dommage de choisir ce moyen pour attirer les jeunes.

Et je n’ai qu’une pensée, la même que celle qui m’assaille quand je tombe sur un livre en français facile :
Ne touchez pas aux Classiques !! 





mardi 24 juillet 2012

Dans ma BAL…


…et dans ma PAL.

Je dois vous faire un aveu.
Le soleil étant enfin là, je confesse une désaffection pour mon ordinateur et mon bureau, et par ricochet pour ce blog.
J’ai également une montagne de livres sur mon bureau qui attendent que je vous en parle, et il semblerait que cela me démotive un peu. 
Mais je serai forte et je ferai les billets en souffrances... mais sans doute pas tous dans l'immédiat. 

Quoi qu'il en soit, je ne me laisse pas abattre et ma PAL non plus. 

Voici les livres qui l'ont rejoint récemment, à la faveur d'une exposition, ou d'un passage en librairie. 
Certains de ces livres ont été acheté un peu sur un coup de tête, voire même tous. 
Une passion indienne, par exemple, me nargue depuis longtemps, sans que je sois sure d'apprécier sa lecture, tandis que Mo Hayder me fait peur depuis que j'ai lu Tokyo et pourtant j'ai cédé à la tentation. 




Et voilà une autre fournée, arrivée par la Poste, et qui sera lu bien vite car ce sont des partenariats.
C'est très éclectique, ce qui me permettra de lire des livres variés qui sont souvent lus en simultanés.
Pour le moment, j'ai commencé les deux de droite, et si Douglas Kennedy est un peu hermétique à mon goût, Michael Connelly se lit très bien au soleil.




Et avant de vous quitter, voici un petit aperçu de l'endroit où j'essaie de passer au moins une heure par jour. 
Après tout, je suis quand même officiellement en vacances. 





samedi 21 juillet 2012

Farniente ?







Pas aujourd'hui !  

Peut-être est-ce dû aux timides rayons de soleil, 
mais j'ai un programme chargé pour le weekend ^-^. 
Je vais donc essayer de :

  • Comprendre ce qu'est le mind mapping et écrire un cours d'une heure sur le sujet
  • inaugurer ma nouvelle machine à pain (ça c'est en cours)
  • Faire une bannière neuve pour ce blog
  • Finir une Odeur de gingembre en profitant du soleil
  • Ranger ma maison en vue d'un grand nettoyage d'été prévu pour la semaine prochaine


Je vous laisse, mon programme est chargé ! 




vendredi 20 juillet 2012

Podcasts livresques de l’été #1


Comme chaque été, je suis partie chasser le podcast (ou la balladodiffusion si vous préférez) ces 15 derniers jours en scrutant les programmes estivaux des radios françaises.
Je dois vous avouer tout de suite que je n’en ai pas trouvé beaucoup.
Soit mon instinct de chasseur est inexistant (il y a de grandes chances), soit les radios ne nous gâtent pas.
J’ai tout de même trouvé sur le service public quelques émissions qui devraient nous intéresser.

  • Sur France Inter :

 
La première n’est pas nouvelle, mais elle a changé d’horaire.
Cet été, je retrouve donc avec plaisir Ali Rebeihi dans Micro fictions.
J’aime beaucoup cette émission parce qu’on y entend parler de genres très différents sans jugement de valeur et sans affectation.
C’est rafraichissant.


On retrouvera également avec plaisir Guillaume Galliène pour son émission ça peut pas faire de mal tous les après-midi à 16h.
Il me semble que ce sont des rediffusions, mais si vous n’avez pas le temps de les écouter pendant l’année, c’est un bon moyen de se rattraper.
Les thèmes sont très divers et portent parfois sur un auteur, d’autres fois sur une thématique. C’est très agréable à écouter.


Toujours sur France Inter, pour les fans de Montaigne ou d’Antoine Compagnon (ou les deux), une petite émission de 5 minutes tous les midis à 12h55 est à ne pas manquer.
Il s’agit d’un été avec Montaigne où Daniel Mesguich et Antoine Compagnon lisent et expliquent les écrits de Montaigne.

Pour le weekend, ne manquez pas l’émission de Laura El Makki que j’ai adoré la semaine dernière.
Elle choisit un roman et va voir une personnalité artistique pour en parler et lui faire lire des passages.
Le meilleur moyen d’avoir envie de lire ou de relire un roman, c’est donc d’écouter cette émission intitulée On n’a pas fini d’en lire.

Évidemment, il y a aussi Le Masque et la plume qui se poursuit, mais je ne sais pas jusqu’à quelle date.
J’adore ces empoignades du dimanche soir J



  • Sur France Culture :


Je commence avec une émission qui n’est pas encore à l’antenne : Comédie française – écoles d’acteurs. Il s’agit de 5 émissions où Olivier Barrot reçoit un comédien du Français et l’interroge sur son métier.
Ça promet d’être très intéressant.

Ensuite, une émission dont je suis fan depuis des années : Des papous dans la tête.
Les écrivains ou les invités jouent avec les mots, c’est drôle, ludique et souvent intéressant.
Jean-Bernard Pouy y est souvent invité et vous donnera aussi envie de lire ses livres.

Dans la série Fiction, deux émissions où des comédiens lisent des textes contemporains pourraient vous intéresser : Lectures sonores en juillet et Une chaise, une voix, un texte en en aout

Encore des rediffusions, mais si vous êtes passé à coté de cette émission (comme moi), vous pourrez réécouter ces comédiens qui nous déballent quotidiennement leur bibliothèque : Je déballe ma bibliothèque


Voilà pour le service public. 
Il y aura un second billet pour les radios privées... 



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