mardi 24 avril 2012

Serment d'automne de Françoise Bourdin


Voilà un roman bien agréable à lire, idéal quand on traine d'autres livres depuis plusieurs semaines.
Il se lit sans problème, sans voir les pages se tourner et sans contraintes.

Je m'en doutais, ayant déjà lu un roman en deux tomes de Françoise Bourdin, mais voilà qui confirme ma première impression.
Si vous ne connaissez pas cette auteure, vous pourrez lire d'autres billets sur cette auteur ici et ici, mais il suffit que je vous dise qu'elle est la scénariste de Terre Indigo pour que vous situiez sans doute mieux de qui il s'agit, ou en tout cas, ce qu'elle écrit.
C'est une littérature bonne pour le moral, qui va bien avec un dimanche après-midi pluvieux au coin du feu ou une soirée sous la couette, même si les sujets abordés sont parfois graves.


Guillaume, brillant architecte parisien, décide de tout quitter quelques jours pour aller aider son frère Robin et sa belle-soeur Laurence pendant les vendanges de leur domaine bourguignon.
Alors que Laurence va accoucher, Robin est en pleine rechute et sent que le cancer dont il est atteint risque de gagner la partie.
N'y connaissant rien à la vigne, Guillaume se démène pour les soulager. Il fait ce qu'il peut, dirige les cueilleurs, emmène Laurence à la maternité, soutient son frère et par téléphone ou par mail, il essaie de mener à bien un projet d'immeuble qui devrait lui rapporter un gros contrat.
Comme si cela ne suffisait pas, son fils Ralph, parti récemment avec la petite amie de Guillaume, débarque en Bourgogne...

Encore une fois, Françoise Bourdin ne m'a pas déçu.
J'avoue avoir eu quelques craintes, et je me disais qu'il allait peut-être s'agir d'une variation sur le même thème que dans letestament d'Ariane : problèmes de couples, problèmes de famille...
Mais pas du tout.
Le sujet tourne aussi autour du changement de vie et des relations de famille, mais il est traité complètement différemment.
Ce livre est également bien écrit, il emporte le lecteur et ne se laisse pas refermer facilement, ni pendant, ni après la lecture.

Je me suis laissée emporter par les personnages, par leurs réflexions et leurs incertitudes.
Il n'y a rien de manichéen, mais les relations humaines ne sont jamais faciles et personne n'est réduit à une seule facette de sa personnalité.
La maladie de Robin est décrite avec retenue et sensibilité, sa douleur et celle de ses proches sont évoquées, exprimées de manière juste.
Ses proches et lui-même souffrent chacun à leur façon, ce qui n'est pas toujours compatible, mais l'auteure prend soin de donner le point de vue de chacun.
Il n'y a aucune critique, pas de jugement, simplement l'expression de la détresse que l'on peut ressentir dans une telle situation.
Je déconseillerais cependant cette lecture à toute personne qui vit des moments tels que ceux-ci actuellement, justement parce qu'ils sont bien exprimés. Pour ma part, je vis avec et j'ai accepté, ce qui me permet de juger de la vraisemblance de ce qu'il y a dans ce roman tout en ayant conscience de la difficulté que pourrait ressentir un lecteur qui aurait moins de recul. (Le temps fait des miracles insoupçonnés).

Malgré cela, ce roman n'est pas triste. Il est grave, il touche, mais il n'est pas question de déprimer le lecteur.
C'est au contraire un livre positif, plein d'espoir et de vie, au cours duquel on passe d'émotion en émotion.
Bref, c'est une belle lecture !


Si vous voulez passer un bon moment, lire un livre captivant, vous émouvoir pour les personnages, lire une belle histoire, ce livre pourrait vous plaire.


Je remercie les éditionsBelfond pour l'envoi de ce roman.  




lundi 23 avril 2012

2e bilan S.T.A.R.

Voilà déjà l'heure du deuxième bilan hebdomadaire du défi Stop Talking And Read de Liyah.

Nous sommes à mi parcours, et la semaine passée a été assez productive en nombre de livres, moins en nombre de pages.
Un problème majeur est alors apparu, celui des billets à rédiger ensuite, qui s'accumulent encore plus vite que d'habitude !!

Je poursuis en tout cas dans ma lignée, sans me forcer, et en essayant d'attaquer franchement ma PAL.
Il ne s'agit pas de battre un record personnel, vu que c'est ma première participation, mais j'essaie de maintenir une moyenne d'au moins 100 pages par jour.
En toute logique, donc, au bout de 17 jours, je devrais en être à 1700 pages, ce qui n'est pas le cas.
Tant pis, je m'en console bien vite en voyant tout de même que j'ai lu 1456 en deux semaines, et 665 pour cette semaine.
Par contre, il semblerait que je me sois mise en vacances intégrales, vu que cette première semaine de congés n'a pas apporté plus de pages lus que la semaine dernière.
Affaire à suivre lundi prochain...

En attendant, cette semaine, j'ai lu Serment d'automne de Françoise Bourdin, un bon livre qui permet de passer quelques heures sympathiques, La double disparition, premier tome d'Enola Holmes, et L'amie de Madame Maigret, un excellent Maigret.





Je lutte aussi toujours en lisant Shim Chong, fille vendue dans lequel j'ai un peu avancé, et Dracula, qui est sur mon ordinateur, ce qui rend la lecture du soir plus difficile. Je le reprendrai sûrement la semaine prochaine. 




Au programme sans doute la semaine prochaine : 





Et chez vous ? Combien de pages ? 


dimanche 22 avril 2012

Pays Basque

C'est le jour de la terre, aujourd'hui !

Je ne suis pas sure qu'il soit très relayé en France et le principe est un peu le même et aussi discutable que la journée de la femme, il me semble, mais bon, si cela permet à chacun de réfléchir un peu à ce qu'il fait pour la planète, on ne va pas s'en priver.

De mon côté, je me suis demandé ce que j'allais choisir comme photo aujourd'hui pour parler de nature et du respect que nous lui devons.
Le temps étant très mauvais, les photos du jardin en plein éveil sont à oublier.
Mais j'avais aussi envie de soleil et de beaux paysages.

Je vous emmène donc au Pays basque, et plus précisément à Saint Jean de Luz et à Saint Jean Pied de Port ou à Baïgorri en basque.
Cette petite ville est très jolie, dernier arrêt en France pour les pèlerins du chemin de Saint Jacques de compostelle.
Il y a des coquilles partout, des cannes et des chaussures de marche, et des logements pour les pèlerins.

Et quoi de mieux qu'un pèlerin marcheur pour penser à la nature ?


(Pour mieux voir, on clique sur une image au hasard)











































Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 

vendredi 20 avril 2012

Lecture en transit #5

Une nouvelle fournée de livres croisés dans les transports en commun en ce vendredi :^)

Mon petit carnet, celui qui ne me quitte jamais, me dit que j'ai encore croisé des livres très différents en cette cinquième semaine d'observation.
Tel un anthropologue, j'ai scrupuleusement noté les titres croisés, j'ai mis des petites astérisques quand j'ai changé de jour ou de moyen de transport, j'ai mis des petites croix et des annotations quand j'avais un commentaire à faire.

Voilà le résultat, encore une fois très éclectique. Il y a des livres qui restent, d'autres qui partent, d'autres encore qui reviennent.

J'ai donc croisé des succès de librairie qui sont encore bien présents depuis la rentrée littéraire.
J'aurais bien demandé à la lectrice de Carole Martinez ce qu'elle en pensait, mais elle avait l'air tellement absorbée que je n'ai pas osé.





Ensuite, voici une fournée de romans policiers bien gratinée.
Je note la forte percée des Actes Sud policiers qui me font de l'oeil à moi aussi, mais qui sont un peu chers.
Maxime Chattam semble être une valeur sure qu'il va décidément falloir que j'apprivoise, quant à Robert Crais, je ne connais pas du tout.






Un petit roman très lu aussi, mais qui ne m'avait pas laissé un souvenir impérissable quand je l'ai lu :



Et pour finir, un livre atypique, mais qui avait lui aussi l'heur de plaire beaucoup à son lecteur :



 Mrs Pepys n'est pas parmi nous aujourd'hui, elle est en vacances et a croisé un malotru :^S

Et vous ? avez-vous croisé des lecteurs absorbés dans leur lecture la semaine passée ?
N'hésitez pas à publier un billet et à me laisser le lien en commentaire, je l'ajouterai au billet hebdomadaire.







jeudi 19 avril 2012

Rebecca de Daphné du Maurier


Il n'est pas toujours simple de parler des livres qui nous ont plu, je l'ai déjà dit par ici.
Parce qu'ils nous ont touché, ou au contraire qu'ils nous ont choqué (comme l'avait fait Tokyo de Mo Hayder), ou plus simplement parce qu'ils nous ont fait réfléchir, il faut les laisser reposer et prendre son temps pour écrire un billet.

Rebecca est pour moi l'un de ces romans qui vont rester dans ma mémoire comme un très bon moment de lecture, que je conseillerai sans aucun doute, mais dont il m'est difficile de parler.
C'est une histoire qui tourne et se détourne, qui emmène son lecteur d'un côté, qui lui laisse entrevoir la suite et puis finalement qui prend un autre tour.
Il n'y a pas de trahison de l'auteur, pas de dissimulation, mais une trame joliment construite qui ne laisse pas souffler.


Les époux de Winter séjournent dans un petit hôtel face à la mer.
Bien sûr, ils auraient pu choisir un hôtel plus luxueux, plus conforme à leur rang social, mais ils ne souhaitent pas croiser tous ces gens, tous ceux qui les ont connus avant.
Leur nouvelle vie est calme, sereine, mais parfois, le souvenir de Manderley revient, tenace, douloureux.
Dans cette maison splendide, fierté de la famille de Winter où les fêtes étaient inoubliables, la première épouse de Maxim s'est noyée.
Remarié seulement quelques mois plus tard, il a tenté de reprendre une vie normale, faite de visites, de diner et consacrée à son domaine.
Mais pour la jeune épouse, timide, simple et un peu effacée, le fardeau est bien lourd. La conduite d'un domaine aussi important ne s'improvise pas et surtout, ce souvenir qui plane sur tous ne la laisse pas en paix.
Rebecca, femme révérée dont le souvenir est partout présent, est une adversaire trop difficile à combattre...

J'avoue avoir été déçue par les 20 premières pages du roman.
Je ne saurais pas dire pourquoi, mais ce moment si important dans un roman ne m'a pas accroché et ces pages se sont tournées sans enthousiasme.
M'étant décidée à aller plus loin, j'ai poursuivi ma lecture et passé la page 21, je n'ai plus quitté Manderley !!

L'histoire est racontée par la seconde Madame de Winter qui se souvient et revient sur les événements nombreux qui ont changé sa vie.
Son point de vue est nécessairement partiel, et le lecteur la suit dès sa rencontre avec Maxim, jusqu'à cet hôtel où ils séjournent plusieurs années après le drame. On découvre Manderley avec elle, on s'interroge, on observe, on juge parfois cette jeune femme trop timide, trop naïve, qui n'ose pas et ne trouve pas sa place.
Elle a tellement peur de faire un faux pas, de ne pas être à la hauteur, qu'elle multiplie les gaffes et ne parvient pas à s'imposer.
Mais sa jeunesse explique ces manques, et je n'ai pu m'empêcher de retrouver certaines des inquiétudes que je pouvais avoir à cet âge.

On ne connaitra jamais le prénom de cette narratrice, seconde Madame de Winter qui a bien du mal à se faire à cette nouvelle position.
Il s'agit sans doute de renforcer l'opposition entre ces deux femmes, car Rebecca, femme forte et autoritaire dont chacun prononce le prénom (et uniquement le prénom) avec tant de sous entendus, est évidemment l'adversaire de cette jeune personne fade et effacée qui doit marcher sur les pas de celle qui l'a précédé.

Ne vous attendez pas à une histoire de fantôme, car ici, il n'en est pas question.
Ce n'est pas un thriller non plus, au sens moderne du terme, mais cela n'empêche pas le lecteur de s'inquiéter, de guetter la catastrophe, le basculement qui plongera tous le monde dans la tourmente.
La tension est bien là et ne lâche pas le lecteur, surtout que Daphné du Maurier nous surprend toujours au détour du chemin.
La psychologie des personnages est claire mais pas nécessairement transparente.
De même, la fin se devine, mais pas dans ses détails, et l'auteure sait dérouter son lecteur jusqu'à la fin et au retournement que je n'avais absolument pas prévu.

Finalement, j'ai eu de l'empathie pour cette oie blanche qui n'ose rien de peur de mal faire.
Elle a vieilli au moment de son récit, mais je n'ai pu m'empêcher d'avoir de la tendresse pour cette jeune femme prévisible, mais qui ne peut pas faire autrement.
À 20 ans, comment tenir tête à cette Mrs Danvers si sure de son fait ?

L'atmosphère des années 1920 ou 1930, les relations entre les gens dans la campagne anglaise, ou das les palaces européens sont aussi bien rendues et on est emporté par cette écriture.
J'ai d'ailleurs eu l'envie de relire le début une fois la dernière page tournée, ce qui aurait pu m'entrainer dans une lecture sans fin de Rebecca, mais je vais plutôt lire d'autres romans de Daphné du Maurier.

En bref, c'est donc un livre à lire !
Si vous aimez Hitchcock, si vous aimez les thrillers psychologiques, si vous cherchez un bon livre, celui-ci pourrait bien vous plaire.



Un roman de moins dans maPAL. Elle est au régime, mais elle fait de nombreux écarts, ce qui fait qu'elle comporte actuellement 184 livres.
Un roman de plus pour le challenge Lire les Classique et une participation au challenge PetitBac 2012 d'Enna catégorie prénoms.
Je participe aussi au challenge alfred hitchcock organisé sur le blog Plaisirs à cultiver. 





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