samedi 18 février 2012
jeudi 16 février 2012
Un orage immobile de Françoise Sagan
Françoise Sagan...
Lorsque j'entends ce nom,
je pense « voiture de course, accident, alcool, drogue »
et petits romans de la jeunesse de ma maman.
A vrai dire, je ne
suis pas sure qu'elle les ai lu, mais il me semble qu'elle m'a déjà
parlé de Bonjour tristesse et
qu'elle avait beaucoup aimé (tu confirmes, ma petite maman?) (oui,
oui, elle passe par là de temps en temps :^D). edit : et oui, elle confirme même qu'elle a lu plusieurs romans de Sagan et que son petit carnet de lecture de l'époque confirme aussi qu'elle avait aimé =)
Quand j'ai vu le
challenge organisé par Delphine et George il y a un an, j'avais
croisé Bonjour Tristesse
plusieurs fois à la librairie et je m'étais laissée tenter.
Le livre n'est pas bien
épais, et j'avais envie de découvrir cette auteure dont la
réputation est assez ambivalente.
Elle semble en effet être
plus célèbre pour ses frasques mondaines que pour sa production
littéraire et je la supposais victime de son succès, ou produit
marketing.
Finalement, je n'ai
pas lu Bonjour Tristesse
qui est encore dans ma PAL.
Au fil du challenge, j'ai
découvert d'autres titres et j'ai été tenté par plusieurs d'entre
eux. C'est d'ailleurs l'avantage de ces challenges qui permettent de
faire des découvertes, même si on ne lit pas les livres en question
tout de suite.
Je voulais lire Un
sang d'aquarelle, et ce fut Un
orage immobile.
Nicolas Lomont est un
notaire d'Angoulème bien introduit dans la bonne société.
Sa vie est faite de
dîner et de bal chez madame le Préfet dont le salon réunit tout ce
qui compte en ville.
La vie est sans
surprise, mais agréable, jusqu'à ce jour de 1832 où Flora de
Margelasse, la fille d'aristocrates ayant fui la région pendant la
révolution, rouvre son château.
Dès qu'il la voit,
maître Lomont en tombe amoureux, sans rémission possible. Mais la
belle Flora n'éprouve pas le même sentiment, et il va devoir se
contenter d'être son ami, de vivre à ses côtés, de l'observer, et
de l'aimer en silence.
Pendant deux étés,
les plus beaux de sa vie, il l'accompagne, il la courtise, il
l'observe et en est heureux, jusqu'au jour où leurs pas croisent
ceux d'un autre...
Je dois d'abord dire que ce petit livre
m'a bien plu.
Il y a de belles pages, des passages
vraiment bien écrits, une construction narrative agréable et au
final, une belle découverte.
Sagan a choisi de raconter cette
histoire du point de vue de Nicolas Lomont.
Ayant atteint un âge vénérable,
celui-ci décide de mettre par écrit l'histoire de Flora. Il ne
s'agit toutefois pas d'un journal intime, mais d'un écrit qui sera
potentiellement lu par un lecteur étranger et inconnu.
Ce choix permet ensuite à l'auteur de
placer des adresses au lecteur de manière régulière dans le récit,
mais surtout de prendre des précautions à plusieurs reprises.
Lomont s'excuse d'écrire si mal, se reproche de vouloir faire
littéraire, de se préoccuper d'un lecteur qui n'existera sans doute
jamais. Il veut aussi renoncer puis finalement poursuit son récit.
Ces précautions permettent de
justifier la dernière partie du roman, ou plutôt sa forme, car elle
m'a semblé un peu précipitée, pour ne pas dire bâclée.
J'aurais effectivement aimé avoir plus
de détail, notamment sur ce qui précède cette conclusion tragique.
Certes, on voit bien ce qui conduit tout le monde à cette fin, mais
c'est tout de même un peu rapide, et je me suis demandé si Sagan
n'exprimait pas son propre ressenti quand le narrateur dit qu'il n'en
peut plus.
Ce même narrateur m'a également
surprise, car il s'agit d'un homme, ce qui n'est pas le cas de Sagan,
si je ne m'abuse.
J'imagine que certains écrivains ont
déjà choisi des femmes pour en faire leur narratrice, mais cela me
surprendrait autant si j'en croisais une.
Sagan décrit avec son ressenti de
femme ce qu'est censé vivre cet homme, et je me suis demandé
quelques fois si un homme vivrait vraiment les choses ainsi.
Evidemment, je n'ai pas de réponse, et
cela n’enlève rien à la qualité de ce roman. On pourrait même
dire que cela m'a davantage interpellé, ce qui est une bonne chose
finalement.
Si je ne vous parle pas beaucoup de
Flora, c'est qu'elle m'a semblé être un personnage de second plan.
C'est son histoire que raconte Nicolas
Lomont, mais l'histoire que lit le lecteur, c'est celle de Nicolas.
De nombreux épisodes sont juste évoqués dans la vie de Flora. Des
séjours à Paris, son passé, la mort de son mari sont cités, mais
ne sont pas développés car le notaire en est absent.
C'est cohérent évidemment, mais cela
m'a un peu frustré.
En bref, si vous cherchez un petit
roman bien écrit, agréable, qui vous raconte une histoire tragique
mais belle, vous devriez trouver votre compte dans ce livre.
Je publie bien tard mon
billet pour le challenge Sagan organisé par Delphine et George, mais
je suis comme ça, je déteste les contraintes et je ramène souvent
mes livres en retard à la bibliothèque ;^)
Ce livre est aussi un classique, et ce sera donc ma première participation au challenge un Classique par mois chez Cécile.
Ce livre est aussi un classique, et ce sera donc ma première participation au challenge un Classique par mois chez Cécile.
dimanche 12 février 2012
Elle est revenue !!
Comme en écho à mon billet d'hier, la neige s'est remise à tomber depuis une bonne heure.
Je vous avoue que cela m'a ôté l'envie d'aller piocher dans mes photos d'Inde, car je m'inquiète beaucoup pour demain, et vu l'état de la route, je ne sais pas comment je vais aller jusqu'à la gare pour prendre mon train.
J'ai quand même trouvé un peu de motivation pour faire quelques photos, et la fournée du jour respectera donc la nouvelle consigne donnée par Magda pour cette nouvelle année, qui veut que nous publions une photo portant sur ce qui nous a marqué dans la semaine.
J'aurais aussi pu faire une photo de mon ordinateur, ou de mes livres, car ces temps-ci, mon occupation principale est tournée vers la préparation de mes cours.
Mais comme c'est une situation qui va durer encore pendant 6 semaines, je ne manquerai pas de vous en reparler.
En attendant, voici quelques vues de mon jardin (prises depuis la porte, il fait quand même très froid).
Je vous avoue que cela m'a ôté l'envie d'aller piocher dans mes photos d'Inde, car je m'inquiète beaucoup pour demain, et vu l'état de la route, je ne sais pas comment je vais aller jusqu'à la gare pour prendre mon train.
J'ai quand même trouvé un peu de motivation pour faire quelques photos, et la fournée du jour respectera donc la nouvelle consigne donnée par Magda pour cette nouvelle année, qui veut que nous publions une photo portant sur ce qui nous a marqué dans la semaine.
J'aurais aussi pu faire une photo de mon ordinateur, ou de mes livres, car ces temps-ci, mon occupation principale est tournée vers la préparation de mes cours.
Mais comme c'est une situation qui va durer encore pendant 6 semaines, je ne manquerai pas de vous en reparler.
En attendant, voici quelques vues de mon jardin (prises depuis la porte, il fait quand même très froid).
Je me demande bien comment ma sauge va repartir cet été...
Mon potager et son manteau d'hiver (pour la version estival, c'était par ici).
Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez :
Evertkhorus, MyaRosa, Lounima, Tiphanie, Hilde, Cacahuete, Lisalor, Choupynette, Elora, Melisende, Fleur, Une maman, Liliba, 100choses, Anjelica, Myrtille, Sandrine,Hérisson, Mohamed SemeUnActe, Ankya, Grazyel, Tinusia, Katell, Choco, Latite, Sofynet, Art Souilleurs, Dounzz, SeriaLecteur, Minifourmi, Azilice, Scor13, Stieg
Libellés :
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Photos du dimanche
samedi 11 février 2012
Humeur fraîche du jour...
J'aime pô la neige...
Le ski, c'est pas trop mon truc. J'y suis allée deux fois quand j'étais plus jeune et j'en garde un bon souvenir, mais je suis plutôt soleil et 30°, même si j'avoue que les paysages sont superbes en ce moment.
Alors quand mes freins ont gelés hier soir à 19h alors que j'avais juste envie de rentrer chez moi, j'ai vraiment détesté la neige !
Sur ce je vous laisse, j'ai des cours à préparer pour pouvoir aller lire au chaud sous ma couette.
En espérant que la neige fonde bientôt !
vendredi 10 février 2012
Lectures en transit...
...du
vendredi.
En
Asie, les
gens qui
lisent dans
les transports
en commun
ne sont
pas nombreux.
Dans
beaucoup de
pays de
cette zone
géographique, on
ne voit
personne lire,
ni dans
le train
pendant les
longs trajets,
ni dans
le bus
en ville
(il faut
dire que
dans certains
cas, le
bus, c'est
spartiate).
Je
n'ai sans
doute pas
une vision
exhaustive, mais
au Vietnam,
au Cambodge,
au Laos,
au Népal
ou en
Inde, je
n'ai vu
personne un
livre à
la main.
En
Thaïlande, par
contre, les
jeunes et
les moins
jeunes lisent
des mangas.
Vous me
direz donc
qu'il s'agit
là d'un
fait lié
au développement
du pays.
Les livres
sont chers,
il faut
savoir lire,
donc c'est
une occupation
réservée à
ceux qui
en ont
le temps
et les
moyens.
Certes,
mais le
pays où
j'ai croisé
le plus
de gens
qui lisaient,
c'est la
Birmanie !
Il
y a
des bouquinistes
en grand
nombre, et
beaucoup de
gens (dans
les grandes
villes,
évidemment) ont
un roman
dans leur
poche.
D'après
les couvertures,
je dirais
qu'il s'agit
surtout de
ce que
l'on nomme
« paralittérature »,
c'est-à-dire des
romans
d'aventure, des
romans
sentimentaux...
Ils
se revendent
et s'échangent
jusqu'à ce
que les
pages se
détachent ou
que la
couverture soit
trop abimée.
Depuis
que j'ai
remarqué cela,
je suis
attentive à
cet usage
quotidien, et
j'aime aussi
trainer dans
les librairies
à l'étranger.
En
Inde, je
voulais ramener
un Agatha
Christie en
tamoul ou
en Hindi.
Eh
bien, je
n'ai trouvé
que des
livres en
anglais. Les
libraires à
qui je
demandais me
regardaient d'un
air bizarre,
ne comprenant
apparemment pas
que je
ne veuille
pas du
roman en
anglais qu'ils
essayaient de
me vendre.
Bien
sûr, il
y a
des raisons
politiques autant
que linguistiques
à cet
état de
fait, mais
c'est tout
de même
dommage de
devoir lire
en anglais
quand on
veut s'évader
un peu.
Quand
j'ai repris
le rythme
professionnel, la
semaine dernière,
j'ai été
frappé par
les parisiens
qui lisaient
dans le
bus. Ils
ne sont
pas si
nombreux, mais
il y
en a
deux ou
trois par
bus en
général.
Après
tout, il
n'y a
pas de
raison que
je n'y
fasse pas
attention aussi
dans ma
vie quotidienne.
Certains
lisent des
gros formats,
d'autres
promènent des
livres de
poche.
Les
liseuses ou
les lecteurs
sur tablette
sont de
plus en
plus nombreux,
néanmoins je
les vois
surtout dans
le métro.
Il
y a
aussi beaucoup
de gens
qui jouent
sur leur
téléphone. Mais
ce ne
sont sans
doute pas
des gens
qui auraient
lu des
livres sans
cette nouvelle
extension
cérébrale.
En
observant ces
lecteurs qui
exploitent le
moindre moment
pour s'adonner
au vice
de la
lecture, j'ai
vu que
certains lisaient
des livres
qui m'étaient
totalement
inconnus, ou
que d'autres
au contraire
avaient cédé
aux succès
de la
rentrée
littéraire.
Intriguée,
je me
suis mise
à noter
les titres
de ces
livres, et
je me
suis dit
que cela
pourrait être
marrant de
faire un
billet régulier
à ce
sujet.
Je
vous propose
donc de
publier de
temps en
temps, mais
toujours le
vendredi, la
liste des
lectures que
j'aurais croisées
dans la
semaine qui
précède.
Il n'y aura pas de billet
tous les vendredi, car je ne travaille pas toutes les semaines.
Je suis prof, vous le
savez sans doute, et à la fac en plus, ce qui donne 20 semaines de
cours par an (mais je vous rassure, je travaille aussi quand je n'ai
pas d'étudiants face à moi). Quand je ne fais pas cours, je vais au
bureau, mais moins souvent, ce qui fait que je vois moins de lecteurs
dans le bus.
Cela dépendra donc de la
récolte hebdomadaire.
Si
l'idée vous
plait, n'hésitez
pas à
faire de
même, à
emprunter les
logos (je
me suis
amusée pendant
que je
n'avais pas
d'Internet) ou
à faire
le votre
en mettant
un lien
vers l'un
de mes
billets.
Les
idées sont
faites pour
circuler.
A
vendredi prochain
pour une
première
session...
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