mercredi 12 octobre 2011

Corto Maltese, la Jeunesse, d'Hugo Pratt


Corto Maltese appartient aujourd’hui à une iconographie connue, partagée par de nombreux pays et personne ne lui contesterait sa position de référence pour de nombreux auteurs de bande dessinée.
Pourtant, il n’est pas sûr que les lecteurs réguliers de ces livres soient si nombreux.
Les différents titres de la série (mais est-ce d’ailleurs une série ?) se présentent de façon un peu austère, dans des livres souples, d’un grand format et surtout en noir et blanc.

Je dois vous avouer qu’à ma première lecture, il y a bien des années, j’avais été franchement surprise par cette absence de couleurs à laquelle les lecteurs de manga sont aujourd’hui habitués.
J’avais aussi été surprise par les récits d’Hugo Pratt, leur destructuration, et je relis tous les albums avec plaisir car je me perds généralement dans la narration et je finis par admirer le trait d’Hugo Pratt, négligeant le fil du récit.

Quand j’ai découvert ces petits volumes en couleur, je me suis donc dit que ce serait une bonne occasion pour me procurer et pour lire les volumes que je n’ai pas à la maison.
Le format est vraiment plus petit que l’original, et la couleur est ajoutée par touches, dans des dégradés doux qui correspondent bien à l’esprit de l’auteur, ou à ce que je peux en conclure en regardant ses aquarelles.
Le prix est également plus abordable, mais la couleur m’a décidé davantage que ce prix moyen.

Le volume dont je vais vous parler est le premier numéro, intitulé La Jeunesse.
Il raconte la rencontre de Corto avec Raspoutine, en plein champ de bataille.
Les Japonais se battent contre les Russes, et la guerre se termine.
Raspoutine a encore une fois fait de grosses bêtises, et c’est Corto qui va le tirer d’affaire en le cachant parmi son équipage.  

Pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas lu Corto Maltese, Raspoutine est un personnage récurrent de ces albums, et il s’agit bien du vrai Raspoutine, celui qui sera accusé de complot à la cour du Tsar de Russie.
Il passe de temps en temps, semble incontournable, mais est-aussi très désagréable.

Quant à l’album lui-même, si vous êtes fan du personnage de Raspoutine, ce sera parfait.
Si, comme moi, vous préférez Corto, vous serez bien déçu car il n’apparaît qu’à la fin et l’histoire est surtout celle de Raspoutine.
J’ai donc bien aimé lire cette histoire en couleur, mais j’ai regretté de ne pas en lire davantage sur la jeunesse de Corto.
On en sait finalement peu sur ce marin, on apprend juste qu’il était déjà marin.

Il faudra que je me procure le deuxième numéro de cette série pour pouvoir vous en dire plus…


Une 11e BD pour le challenge PAL sèche (oui, oui, je suis en retard) et une BD du mercredi chez Mango


lundi 3 octobre 2011

Erreur d'aiguillage...

Il m'est arrivé quelque chose de singulier la semaine passée.

Comme il faisait bien beau mercredi dernier, je suis allée faire un tour dans St Germain des près.
J'ai découvert de petites rues pleine de commerces, des passages discrets, des petits restaurants, et pendant une heure, je me suis cru en vacances.
Comme je passais devant la Hune, je suis allée y faire un tour et j'ai repéré un roman policier qui me plaisait bien. Je n'étais toutefois pas trop sure d'en avoir vraiment envie, et comme j'ai une belle pile d'"urgences", j'ai laissé le livre et n'ai pas cédé à la tentation.

Mais voilà, ce livre m'est resté en tête, et samedi, lors d'une visite non prévue à Rouen, je me suis dit que ce serait bien de l'acheter.
Je me rappelai qu'il s'agissait d'un policier, que l'un des héros était Sigmund Freud, et qu'il était question du meurtre de plusieurs jeunes femmes.
Avec toutes ces informations, je pensais trouver le roman sans souci.

J'ai donc écumé le rayon pour finir par tomber sur Manhattan Freud, de Luc Bossi.
Je lis la 4e de couverture, et je ne vois pas trace de jeunes femmes. Je me dis donc que j'ai dû halluciner.
Après tout, un roman qui a Freud pour héros, cela ne doit pas être si fréquent.

Et bien si !
Il y en a au moins 2 !
En rentrant, je me suis dit que je ne devais pas être si folle et qu'il devait y avoir un autre roman car vraiment, celui-là ne me disait rien. Et j'ai retrouvé celui que j'avais repéré à la Hune : L'interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld.


Je ne sais pas encore ce que valent ces deux romans, mais j'ai un peu l'impression que l'un a surfé sur la notoriété de l'autre.

Pour ma part, il est fort probable que j'aille à la Hune chercher le second ;)



dimanche 2 octobre 2011

Un dimanche à Honfleur

En ce dimanche, je vous emmène à Honfleur.

Il fait beau, chacun bénit l'été indien qui est venu nous surprendre, alors j'ai choisi de rester en Frin, ance aujourd'hui et de vous montrer quelques vues d'un petit endroit pittoresque en Normandie.

Le samedi matin, quand la saison touristique est finie ou quand elle n'est pas encore commencé, nous allons au marché sur la place de l'église.
Quand le temps est beau, nous repartons avec des petites baguettes toutes fines au gruyère ou aux herbes de provence et des petits saucissons, et on s'arrête sur la plage d'à côté pour se sentir en weekend.


(comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour voir en plus grand)

Le port de Honfleur



Le port vide, pour draguage. Un moment rare ! 



Une rue commerçante du centre ville



Une vieille devanture, comme il y en tant



Et l'eau, bouillonnante ou tranquille




Rejoignez la photo du dimanche chez Magda




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 



samedi 1 octobre 2011

L'heure du bilan... ou du programme !

Ce mois de septembre bien rempli s'est achevé hier.
J'ai enfin quelques jours tranquilles à la maison, et je vais en profiter pour préparer des billets de blog, dormir un peu et surtout ranger ma maison qui n'a pas vu un aspirateur depuis bien longtemps (les araignées s'en donnent à coeur joie).
Je ne suis pas passée souvent par ici, et mon bilan de blog sera bien maigre ce mois-ci, mais comme dit ma moitié, je dois "m'organiser"... ou attendre que ça passe ! Préparer 12 heures de cours magistrale chaque semaine, ça ne se fait pas en quelques minutes.

Par contre, j'ai lu ! Pas tous les jours, pas au rythme qui me plairait, mais le train a cet aspect pratique de permettre de lire une bonne heure sans vraiment être dérangé.

Ce bilan sera donc plutôt un programme et voilà les billets qui seront publiés avec certitude ce mois-ci :

  • Mammon de Robert Alexis (lu)
  • Tokyo de Mo Hayder (lu) 
  • Rose de Tatiana de Rosnay (bientôt fini et livre voyageur)
  • Trois enquêtes du père Brown (lu)
  • Les Vestiges de l'aube de Khara (livre voyageur)
  • Du domaine des murmures de Carole Martinez (Livre voyageur)
  • La jeunesse de Corto Maltese d'Hugo Pratt (lu)
  • Psychanalyse du héros de western (lu)
  • Proust Fiction (en cours, mais laborieux)
  • L'altermanuel d'histoire de France (sympatoche, lu)
  • Cet instant là de Douglas Kennedy (vient d'arriver dans ma BAL)




J'ai aussi activé la version mobile du blog. Je ne sais pas si certains d'entre vous le consultent depuis un smartphone, mais puisque l'option est disponible, autant en profiter :^)

Je vous montrerai également ce mois-ci un peu de couture faite tout exprès pour mes livres et pour pouvoir les promener dans mon sac sans les abîmer.

Voilà un programme bien rempli, auquel il faut ajouter les photos du dimanche et les jours où je vous raconte ma vie.

Bon mois d'octobre...



jeudi 22 septembre 2011

Héritage de Nicholas Shakespeare


Je dois avouer dès cette première phrase que ce livre est un véritable coup de cœur !
Je l’ai déjà conseillé plusieurs fois et il a été prêté et apprécié deux fois en 3 semaines seulement, ce qui est un record personnel. 
Dès la première page, j’ai été emportée, j’ai senti que ce livre allait me plaire et me tenir tard éveillée.
Vous me direz que je vous ai fait patienter pour un livre qui m'a plus et dont je vous parle depuis juillet, mais voyez-vous, ces choses là se digèrent.
Trêve de bavardage, et voyons ce que nous raconte cet autre Shakespeare. 

Andy Larkham est un type sans histoire. Employé chez un petit éditeur, il rêve d’avoir sa propre collection mais n’obtient pas la moindre promotion. Sa petite amie, une jeune mannequin blonde filiforme est agacée par ce manque apparent de volonté de sa part. Bref, sa vie est moyenne.
Lorsqu’il doit se rendre à l’enterrement d’un de ses anciens professeurs, Andy est en retard, comme à son habitude. Il court sous la pluie et se retrouve dans une chapelle quasiment vide où seules deux personnes assistent à l’enterrement d’un homme qui n’est apparemment pas son professeur.
Poli, le jeune homme n’ose pas sortir de la chapelle avant la fin et va même jusqu’à signer le registre qu’on lui tend pour ne froisser personne.
C’est ainsi qu’il se retrouve à la tête d’un héritage de 17 millions de livres sterling. L’homme qu’on enterrait dans cette chapelle avait en effet légué tous ses biens aux personnes qui assisteraient à son enterrement. Elles étaient trois, Andy, le notaire de cet homme non concerné par le testament et une femme.

Ce résumé semble avoir tout dit, et pourtant, ce n’est là que le premier chapitre. Lorsque j’ai eu achevé ces 50 premières pages, je me suis dit que c’était très bien, très original mais j’attendais la suite.
Elle ne m’a pas déçu.
Andy Larkham doit d’abord digérer cet héritage et c’est un processus bien compliqué. Lorsqu’il sort enfin d’une année mouvementée mais vide, faite de dépenses et de voyages, il retrouve son meilleur ami et sent le besoin de s’intéresser à cet homme mystérieux qui l’a rendu riche.
Et c’est là que ce roman se fait vraiment intéressant.
Chaque chapitre est une étape dans l'histoire d'Andy ou dans celle de son bienfaiteur, racontée tour à tour par plusieurs narrateurs. Le passage de voix est cohérent et rythme la seconde moitié du roman pour en faire une histoire dans l'histoire.
C'est ainsi que deux vies sont croisées et que l'une agit sur l'autre.

Pour raconter l’histoire de Madigan, millionnaire misanthrope d’origine arménienne, l’auteur mêle effectivement les voix d’Andy et de la femme qui a vécu avec Madigan pendant plusieurs années. Elle raconte l'enfance, la fille, la femme de Madigan et dévoile un pan entier de l’histoire de l’Arménie et des Arméniens.
Mais la vie de Madigan est aussi marquée par un personnage qui revient à intervalles réguliers et ne se prive pas pour l'accabler davantage. 
La fatalité, le destin ont frappé cet homme et si certains secrets ne sont pas dévoilés, sa vie nous est livrée à un rythme qui ne retombe pas avant la fin du roman. On se demande d'ailleurs comment vivre autrement après ce qui lui est arrivé.

De nombreux personnages secondaires sont aussi présents dans le roman.
On ne s'attache pas à tous, mais sans trop s'attarder, l'auteur nous en dit assez pour qu'ils aient une importance dans l'histoire et pour le lecteur. La fille de Madigan, le meilleur ami d'Andy sont des pièces maîtresses de l'histoire dont on ne pourrait pas se passer. Je me suis intéressée à eux, j'ai attendu pour savoir ce qu'il leur arrivait, j'ai été émue par leur histoire.
L'écriture soutient évidemment tout cela et sans être trop présente, elle montre un talent de conteur évident. 

Il s’agit donc d’un bon roman, d'une belle histoire originale qui permet de parler un peu de l'Arménie, tragédie trop vite oubliée. 

Si vous voulez lire un bon roman, une belle histoire qui ne tombe pas dans la facilité, si vous aimez qu'on vous conte un destin, une vie d'homme tragique, ce livre devrait vous plaire. 



Je remercie les Chroniques de la rentrée littéraire pour cette belle découverte et les éditions Grasset.


C'est également ma seconde lecture pour le challenge 1% de la rentrée littéraire 2011.



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