Après le concours de George et Noël, ce blog reprend une vie normal (jusqu’à vendredi et les fêtes du Nouvel an).
Il me reste plusieurs livres lus dont je souhaite vous parler ici avant le 31, quelques challenges à terminer ou à compléter, comme je vais le faire avec ce billet.
Pour le challenge Bienvenue en Inde, j’avais prévu de lire La Colère des aubergines.
C’est chose faite, et j’ai même testé quelques recettes, car ce livre est plein de bonnes idées de plats indiens. D’ailleurs, il est sous-titré « récits gastronomiques », et chaque nouvelle est suivie d’une ou deux recettes de plats ou de desserts indiens.
Un vrai régal !
Buaji, maitresse de maison qui régit sa famille d’une main de fer, veille jalousement sur la réserve de nourriture où dorment les pickles de mangue.
Bala, cousine pauvre, va chez l’un ou l’autre de ses cousins pour soigner, prendre soin des malades, ou simplement là où l’on veut bien l’accueillir. Mais Bala a une qualité, elle prépare de délicieux pakora. Quand un cousin d’Amérique s’entiche d’elle et désire l’épouser, c’est le drame. Va-t-elle le suivre ?
Vinod est tiraillé entre sa femme, très mauvaise cuisinière, et sa mère, mauvaise cuisinière. Chaque soir, elles se battent pour le nourrir.
Priti a trente ans, et a enfin trouvé un mari. Mais un mariage à l’indienne ne s’improvise pas. Chaque famille va rivaliser d’audace et d’ardeur pour nourrir les invités à force de banquets et de gâteaux.
Voici quelques unes des nouvelles qui composent ce recueil savoureux et inattendu.
Je savais qu’il était question de nourriture, dans ce livre, le titre le dit assez. Pourtant, je n’avais pas pensé qu’elle put être aussi centrale.
Les rites culinaires et les plats traditionnels sont réellement au cœur de ces petites histoires parfois très courtes.
Qu’il s’agisse de repas de mariage, de repas quotidiens ou de commémoration funéraire, chaque nouvelle raconte le rapport à la nourriture des personnages qui s’y agitent. L’une veut maigrir, quand l’autre veut nourrir sa famille à outrance, une autre est chargée d’organiser un banquet funéraire, quand un autre encore, à l’article de la mort, refuse de nourrir ses fils envahissants.
Les recettes de cuisine viennent ponctuer les textes, faisant songer à des épices inconnus comme le fenugrec ou des mets introuvables comme les graines de lotus.
Il n’est donc pas question de connaître ces personnages qui ne font que passer. Le lecteur s’imprègne, au contraire, de l’Inde et de ses coutumes culinaires et découvre au fil des nouvelles la cuisine comme on la conçoit dans ce grand pays.
Ce format m’a d’ailleurs un peu gêné au début de ma lecture. Comme les nouvelles sont très courtes, je cherchais un lien entre chaque texte, un personnage récurrent ou des personnages issus de la même famille. Il m’a fallu quelques pages pour voir que chaque texte est indépendant.
Une fois cet obstacle passé, ma lecture a été plus facile et j’ai vraiment apprécié ce petit moment passé en Inde.
D’ailleurs, j’ai même testé deux recettes, celle du biryani que j’ai modifié à ma sauce, et celle du carrot cake.