vendredi 3 décembre 2010

* Neige *

Mettons nous d'accord dès le départ !
Je n'aime pas spécialement la neige. J'habite en pleine cambrousse, et l'an dernier, on a attendu 4 jours pour être déneigé. Dès qu'il tombe un flocon, je suis coincée pendant trois jours et je ne peux pas aller travailler.
Même la gare la plus proche nécessite de prendre une grande côte  impraticable en voiture à la première gelée.

Mais quand on est coincé, il ne reste qu'à attendre, et apprécier quand même la beauté du paysage...


Cliquez sur les images pour les voir en plus grand :D






















Et pour le plaisir, parce que cela m'a bien fait rire de pouvoir découvrir tous ces chemins invisibles d'ordinaire, un petit jeu : 

A qui sont ces empreintes ? 













Edit : je ne parle pas sous contrôle d'un spécialiste, mais les deux premières photos sont sans doute celles d'empreintes de biches ou de chevreuil, les deux suivantes sont celles de renards ou autre bête à grande queue, puis il y a un lapin, et un gros oiseaux :)

Si je veux être honnête avec vous, je dois néanmoins ajouter que cette année, la déneigeuse est passée dès le premier matin de neige.
Si je voulais, je pourrais donc sortir de chez moi, mais là, il fait trop froid !!  ;)
j

mercredi 1 décembre 2010

Bilan du mois de novembre

Un bon mois livresque s'est terminé hier.
J'ai lu le même nombre de livres que le mois dernier, mais j'ai eu de jolies surprises, je me suis aussi inscrite à plusieurs challenges qui ne devraient pas être insurmontables et j'ai fait quelques achats.

En chiffres, cela donne :
10 participations à des challenges validés
4 inscriptions à de nouveaux challenges
900 pages lues
5 livres lus
4 livres achetés
22 billets écrits ce mois-ci

Et j'ai donc lu :



J'ai également écrit un billet sur une lecture qui attendait sagement :





Pour le challenge PAL, j'ai lu deux romans (plus que 115 :D)
Pour le challenge 2€, le challenge j' les Classiques, le challenge A. Dumas et le challenge Au bon roman, j'ai lu un roman.
Pour le challenge 1% littéraire 2010, j'ai lu 3 titres.
Les récap des challenges sont dans les pages, en haut à gauche :)

J'ai aussi fait des folies à la librairie.


 Le livre de Karen Blixen est vendu dans un joli coffret avec une bibliographie illustrée.
Comment résister ?


Et j'ai lu sur un blog qu'Emma était un ancêtre du roman policier. En voyant cette couverture, j'ai craqué.







Evy a lancé un challenge Autant en emporte le vent dont je vous reparlerai, et j'avais envie depuis longtemps de lire le livre.


Et pour le dernier, je suis inscrite à une lecture commune sur l'Islande. J'ai donc choisi ce roman islandais.


Et c'est reparti pour un bon mois de lecture...


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mardi 30 novembre 2010

La Dame pâle d’Alexandre Dumas (et les feuilletons du 19e)

Allez savoir pourquoi, j’ai lu cette nouvelle il y a plusieurs semaines et je n’ai toujours pas fait le billet qui va avec.
Pourtant, cela m’a beaucoup plu.
C’est court (103 pages), parfait pour un dimanche après-midi, et remplit d’ingrédients qui rendent cette lecture savoureuse.
Une preuve de ce que j’avance : même après tout ce temps, je me rappelle exactement de l’histoire !

Dans une réunion de salon comme on en trouve tant dans les récits de ce siècle, chacun raconte une histoire, tâchant d’être plus original que son voisin. Mais celle qui raconte l’histoire la plus extraordinaire est surnommée la Dame pâle.
Cette dame est Polonaise. Pendant la guerre qui opposa la Russie à son pays, elle dut fuir ses terres et son père, sacrifié à la cause. Chevauchant plusieurs jours pour trouver refuge dans un monastère reculé, elle traverse une région désolée, où elle est attaquée par une bande de brigands. Leur chef va tous les tuer quand un homme surgit et leur ordonne de s’arrêter. Il s’agit de deux frères, seigneurs du pays dont l’un est sombre et dangereux, Kostaki, tandis que l’autre, Gregoriska, est lumineux et protecteur. Pour soustraire la jeune femme au danger, Gregoriska la mène en son château et lui propose d’y séjourner tant qu’elle le souhaite.
Contrainte par la situation, elle accepte. Les deux frères vont alors se livrer une lutte acharnée pour obtenir la jeune femme dont ils sont amoureux. Mais Kostaki a un avantage. Chaque nuit, il drogue Hedwige et vient s’abreuver de son sang !

Dumas utilise le procédé du récit enchâssé, classique à cette époque, et largement exploité également par Barbey d’Aurevilly. Il n’en abuse pourtant pas et se contente de deux pages d’introduction et de quelques lignes de conclusion.
Son récit s’installe ensuite, faisant une place progressive au fantastique, de telle sorte que le lecteur croit d’abord que tout va s’expliquer, qu’il s’agit de croyances archaïques. Quand il s’aperçoit qu’il sera question de vampires, il est trop tard, et il se laisse prendre comme les personnages.  

Les histoires de vampires sont fréquentes aujourd’hui, et l’on n’est plus étonné de voir sortir un nouveau tome de Twilight. Il n’en était pas de même au 19e siècle, et si Dumas s’inscrit dans la veine de Bram Stoker et propose une nouvelle du plus pur gothique, il précède de loin la publication de Dracula.
Je ne dis pas qu’il invente les vampires, mais il propose au lecteur une histoire que l’on a peu l’habitude de lire sous son nom. Dumas est rarement fantastique, tout s’explique généralement, mis à part dans quelques unes de ses nouvelles, comme celle-ci ou la femme au collier de velours, si mes souvenirs sont bons.

J’ai l’impression qu’il s’autorisait quelques petits plaisirs d’écritures dans ces nouvelles qui sont toujours bien construites et répondent à des thématiques dont les lectrices étaient friandes à l’époque.
Dumas écrivait pour les femmes, celles de la haute bourgeoisie, bien sûr, mais également pour les autres, celles qui le lisaient en feuilleton, le soir à la veillée.
Savez-vous que ces feuilletons occupaient la partie basse de la quatrième (ou la dernière) page du journal ? On l’appelait parfois le rez-de-chaussée, je crois.
Ils étaient prévus pour pouvoir être découpés et reliés. Le journal était une lecture d’homme et seul le feuilleton était autorisé pour les femmes.
Dans certains immeubles, les journaux se passaient de mains en mains. Mais quand les lectrices étaient plus habiles, l’une d’entre elles découpait les feuilletons, les reliait en cousant un coté et les fascicules se prêtaient plus facilement. Pour celles qui ne savaient pas lire, une plus instruite faisait la lecture pendant la veillée.
Si le feuilleton était autorisé, c’est qu’il avait été validé par le rédacteur du journal, et par une commission qui vérifiait que le récit était conforme aux bonnes mœurs. Tous les journaux ne s’y conformaient pas.
Ainsi, dans l’Humanité, Zola publiait ses romans pourtant mis à l’index par le vatican. Sachez, amis lecteurs de Zola, que vous êtes d’ores et déjà voués aux enfers pour cette vilaine lecture !

Si le sujet de la lecture au 19e siècle vous intéresse et si vous souhaitez en savoir plus sur les feuilletons, je vous conseille la lecture d’un petit livre passionnant et très facile à lire (ce qui n’est pas toujours le cas) : Le roman du quotidien d’Anne-Marie Thiesse, aux éditions du seuil, coll. Points.


Grâce à ce petit récit, j’ajoute un titre à ma liste pour le Challenge 2€ et un Classique pour le Challenge J’♥ les Classiques.

Il était déjà validé pour l’objectif PAL, et vient aussi s’ajouter au challenge Au Bon Roman

C’est aussi ma première participation au challenge Alexandre Dumas




lundi 29 novembre 2010

Nagasaki d’Éric Faye

Voilà un livre que j’ai adoré !
Court, efficace, écrit simplement tout en ménageant quelques effets stylistiques bien venus, ce petit roman ou cette longue nouvelle mérite le prix qu’il a reçu.

Shimura Kōbō est un Japonais d’une cinquantaine d’années, météorologue et célibataire. Il part à heures fixes tous les matins, il rentre quasiment tous les jours à la même heure et vit seul dans un quartier tranquille où les grand-mères du coin passent leurs journées devant leurs portes. Comment imaginer, dans ces conditions, qu’un squatteur a élu domicile chez lui et se sert dans son frigo à son insu ?
Hésitant à prévenir la police, Shimura se demande d’abord si ce n’est pas lui qui exagère, s’il ne s’imagine pas avoir vu un yaourt disparaître. Il s’emploie donc à vérifier chaque jour le nombre de denrées dans le frigo où la quantité restant dans la bouteille de jus d’orange. Mais après plusieurs jours, il doit bien l’admettre, il y a quelqu’un qui se sert chez lui.

Que feriez-vous si vous étiez dans la même situation que ce pauvre Shimura ?
J’avoue m’être posée la question, car le squat n’est finalement pas le cœur du problème. Il me semble qu’à partir de cette situation, l’auteur nous amène à réfléchir sur la place de certaines personnes dans la société. Cette femme qui s’installe chez lui se retrouve à la rue dès qu’il l’a découverte. Bien sûr, n’importe qui ferait la même chose, et il n’est pas concevable de partager son chez soi sans le vouloir vraiment. La situation décrite est cependant celle d’une femme que la société japonaise a formatée puis abandonnée.

Mais que doit-on faire face à l’exclusion ? Vaste question, me direz-vous, et ce n’est finalement pas celle qui m’a le plus touché (à ma grande honte, je l’avoue).
Après avoir réglé son problème, Shimura se retrouve dans une maison qui n’est plus vraiment la sienne. Savoir qu’un autre l’a habité à son insu, a touché ses souvenirs, sa vaisselle, s’est servi de son rice-cooker… le laisse avec un sentiment d’infraction personnelle et une impression de vol. Ce n’est plus sa maison, il ne s’y sent plus chez lui.
  
Quelques mots suffisent à l’auteur pour exprimer ce rejet du personnage, et un habile changement de narrateur permet de montrer davantage encore l’arrachement qui est le sien.
Le style est fluide et j’ai beaucoup apprécié les quelques listes faites par Shimura, ou l’évocation du port de Dejima. Ce port était le seul point de contact entre la Japon et l'Occident pendant deux siècles et demi. Doit-on y voir une autre forme d'exclusion ? Il en est de même pour le choix de Nagasaki. Il est bien singulier qu'Eric Faye ait choisi d'installer son histoire dans cette ville martyre. 

Le dénouement final est également très bien trouvé, même si le lecteur attentif se doute d’une partie de ce qui lui est révélé.
Certains trouveront le texte trop court. C’est vrai qu’on aurait pu en attendre plus. On aimerait en savoir davantage sur le devenir des personnages, mais je suppose que leur vie continue et que cet épisode n’en est qu’un justement. Ils poursuivent leur routine, la reprenant là où ils l’avaient laissé.

Verdict : une belle découverte que je vous conseille si vous n’avez pas encore cédé à la tentation !

Et un quatrième livre lu pour le challenge 1% littéraire

samedi 27 novembre 2010

Challenge Alexandre Dumas

Il faut être raisonnable !
J'ai pris la décision que ce challenge serait le dernier où je m'inscris... pour cette semaine !

Mais ce n'est pas de ma faute. C'est Ankya qui s'est transformée en tentatrice et qui nous propose un challenge sur Alexandre Dumas père.
Comment résister ?

Moi en tout cas, je n'ai pas pu.


Pour ce challenge, sans limite de date, sans nombre de livre imposé, on peut :
- lire des livres d'Alexandre Dumas père,
- voir des adaptations de ses romans
- lire des biographies

J'ai déjà un billet très en retard et prêt à être publié sur la Dame pâle. Cela me fera donc une première participation.

En consultant ma PAL, j'ai aussi trouvé une liste bien fournie :
- Ange Pitou
- Herminie
Histoires de fées et de sorcières
Le Collier de la Reine


J'ai commencé le Collier de la reine il y a longtemps, mais je m'étais aperçue qu'il me manquait des informations pour pouvoir l'apprécier.
J'ajoute donc à cette liste :
- Joseph Balsamo
et je pense lire aussi :
- la guerre des femmes.

Vaste programme...
g

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