Toujours efficace, il ne m’a encore jamais déçu.
Il y a quelques jours, j’ai terminé un super bouquin dont je vous parlerai la semaine prochaine, et comme souvent après une lecture agréable, je ne savais pas trop quoi lire.
J’ai tenté le dernier d’Ormesson, mais vraiment je n’accroche pas, j’ai lu quelques pages de manga, et après trois jours, j’ai dégotté dans ma bibliothèque un tout petit livre qui me semblait pouvoir correspondre à mon envie du moment.
J’ai donc lu l’Auberge rouge d’Honoré de Balzac.
En 66 pages, Balzac nous raconte une double histoire.
Le narrateur invité à un diner entend un récit bien triste qui va affecter sa vie personnelle sans qu’il s’en doute.
Ce processus de récit enchâssé est très classique, mais il prend ici un tour particulier du fait des conséquences de ce récit sur la vie de l’auditeur.
Voici le début de ce récit : deux officiers visitent la campagne allemande avant d’intégrer leur régiment. Arrivés tard dans une auberge, il ne leur reste que la chambre de l’aubergiste, qu’ils partagent avec un riche négociant. Comme on peut s’en douter, le négociant meurt et la question de son meurtrier est posée. Au petit matin, l’un des officiers est parti, l’autre est endormi, baignant dans le sang du négociant.
Je n’en dirai pas plus pour vous laisser quelques surprises à la lecture, mais j’ai été étonnée par ce récit car ce n’est pas du tout à cela que je m’attendais. Les films inspirés par ce livre sont généralement motivés par le couple d’aubergistes assassin, qui détrousse tous les voyageurs s’égarant chez eux avant de les trucider.
Ce n’est pas ce dont il est question ici, et ce récit est d’ailleurs dans une position particulière, car s’il motive la nouvelle, il n’est pas central. Le questionnement final amène plutôt vers une interrogation du lecteur. Qu’aurait-il fait à la place du narrateur ?
Je me pose d’ailleurs la question sans y avoir apporté de réponse.
Bref, un bon petit moment de lecture, certes bref mais parfait pour moi entre deux pavés J
Un autre billet chez Vilvirt.
Avec ce petit livre (66 pages), je boucle in extremis mon challenge PAL (un livre par mois), ma participation mensuelle pour J’aime les Classiques, et ma lecture à 2 €.
Il était temps !