Aucun message portant le libellé Exposition. Afficher tous les messages
Aucun message portant le libellé Exposition. Afficher tous les messages

mardi 18 juin 2013

L’ange du bizarre. Le romantisme noir au musée d’Orsay

Il y a quelques jours, je suis allée faire un tour au musée d’Orsay pour y visiter l’expo sur le romantisme noir qui s’y déroule depuis plusieurs semaines.
Comme d’habitude, je vais voir les expos au dernier moment, et comme d’habitude, je vous en parle quand il ne reste que quelques jours pour aller les voir.
Mais n’hésitez pas si vous êtes dans le coin, le musée a prolongé et elle se termine le 23 juin. Il y a donc encore une semaine pour aller y flâner.

Contrairement à ce que je pensais, l’exposition n’est pas très fréquentée.
Certes, le musée est toujours très prisé, et je vous conseille vivement de prendre vos places à l’avance pour bénéficier du coupe-file, mais dans l’exposition elle-même, il n’y a pas de bousculade.
C’est pourtant une jolie expo, avec des tableaux qu’on ne voit pas souvent et des associations intéressantes.
Peut-être est-ce un peu élitiste tout de même, ce qui peut expliquer la fréquentation moyenne, mais on y voit vraiment de beaux tableaux.

Le thème de l’expo est tourné vers le romantisme dans sa version noire et ténébreuse. 
Dès la fin du 18e siècle, les artistes romantiques ont choisi de montrer l’ombre et la noirceur, s’opposant ainsi aux lumières qui faisaient flores à l’époque.
En Angleterre, en Allemagne ou en France, les artistes vont développer ce courant artistique pendant le 19e siècle et proposer des œuvres vraiment très différentes mais réunies par des préoccupations communes.
Qu’il s’agisse de dénoncer l’urbanisme galopant du 19e siècle, la condition féminine ou plus simplement des fantasmes d’artiste, les ombres du démon, des enfers et des mythes anciens reviennent à la surface.
J’ai ainsi appris que méduse avait été violé par un dieu puis punie, représentant la figure de la prostituée prise dans un cercle sans fin.


La première partie de l’exposition nous emmène chez les sorcières et les démons, pour passer ensuite dans des paysages inquiétants.
Les photos côtoient les tableaux et les gravures, quelques sculptures émaillent les salles d’exposition, et deux projections sont proposées.
J’ai particulièrement aimé l’extrait de Rebecca de Hitchcock.
On passe ensuite au 19e siècle avec des toiles plus connues, comme des Gustave Moreau que j’adore !
La dernière partie m’a moins convaincu, je l’avoue.
Les commissaires ont clos l’exposition en faisant un lien avec le surréalisme, postulant qu’il s’agit de l’aboutissement de cette période artistique.
Le commentaire était très bien fait, mais je n’ai pas vraiment trouvé le lien dans les tableaux.

Quoi qu’il en soit, pas d’inquiétude, cette dernière salle vous conduira vers la sortie sans qu’il vous soit nécessaire de vous attarder.

Pour profiter de cette exposition, les informations pratiques sont ici.




Et pour le mois anglais, vous pourrez voir plusieurs tableaux de Füssli dont celui qui est très fréquent sur les couvertures de romans du 19e siècle.






samedi 11 mai 2013

Le Centre Pompidou est mobile

Je vous parle souvent d'expositions parisiennes, mais il y en a aussi en province (en "région" comme on dit maintenant pour ne vexer personne).
Comme je ne suis qu'une parisienne de jour qui rentre dans sa campagne le soir, je peux profiter des avantages parisiens et provinciaux.

C'est ce que j'ai fait il y a quelques jours en allant au Havre pour voir une exposition temporaire du centre Pompidou.

Les choses n'étant pas faites à moitié, cette exposition n'a pas lieu dans un musée existant, mais se déplace avec sa propre structure.
Des bulles gonflables à structure métallique sont installées sur une esplanade, l'idée étant de la placer dans un quartier peu habitué à l'art contemporain.
Et c'est bien le cas ici !
On a d'ailleurs hésité à aller dans ce quartier situé sur les hauteurs du Havre, très réputé pour sa délinquance.
Mais finalement, si vous êtes dans le coin, n'hésitez pas.
L'installation du tramway a permis de réhabiliter une partie du quartier, dégageant de larges espaces verts et une belle vue sur la Seine et la campagne (et un peu sur la zone industrielle).




Mais revenons au Centre Pompidou mobile.
Je dois d'abord dire que la communication autour de cet endroit est déplorable.
Il n'y a quasiment pas eu d'articles dans les journaux, peu de reportage télé, et si je vous en parle seulement un peu avant la fermeture, parce que j'ai appris son existence par le biais des panneaux indicateurs installés sur la bretelle d'accès au Havre.
Le site Internet du centre Pompidou est également bien peu bavard.
C'est dommage !!




Pourtant, l'exposition est très pédagogique, et vraiment pensée pour amener les populations qui ne fréquentent pas ce genre d'endroit à entrer et le découvrir.
Le premier point qui va dans ce sens est la gratuité de l'entrée.
C'est également une toute petite exposition présentant 17 oeuvres dont une qui vient d'un musée local.
Il y a plusieurs visites guidées qui sont proposées, et pas mal de visites de scolaires.
L'espace est aéré, ce qui permet sans doute des circulations faciles pour les enfants.
Pas de lassitude, donc, et on peut emmener des gens non familiers de l'art contemporain sans qu'ils se lassent et aient envie de sortir en vitesse.
En plus, il y a de nombreuses oeuvres ludiques qui bougent quand on se déplacent ou qui jouent avec le spectateur.

Pour ceux qui s'y connaissent un petit peu, il y a aussi des oeuvres et des artistes connus, comme Duchamp ou Kandinsky.
On peut aussi faire des photos sans flash.

C'est donc une très belle expérience, qui mériterait d'être bien plus médiatisée.


Morrelet, Sphère-trames



Morrelet, Du jaune au violet



Kandinsky, Sur les pointes



Duchamp, Roue de bicyclette



Buren, Cabane éclatée n°6



Buren, Cabane éclatée n°6






Centre Pompidou Mobile
23 février - 22 mai 2013
Promenade de Caucriauville, Le Havre
Station Tramway : Caucriauville Pré fleuri



dimanche 7 avril 2013

Fashioning fashion aux Arts Décoratifs


Jeudi dernier, en goguette dans Paris, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire pour passer l’heure de vide qui s’ouvrait devant moi en pleine après-midi.

J’étais au Louvre, alors évidemment, le choix logique aurait été d’aller visiter la dernière expo.
Mais quand c’est trop évident, je choisis généralement un autre chemin.
Et je me suis justement rappelé que j’avais envie d’aller voir à quoi ressemble le musée des Arts Décoratifs.

Comme c’était une bonne journée, la petite exposition que j’avais repérée depuis plusieurs semaines était toujours présente.
Il ne vous reste plus beaucoup de jour pour aller la visiter, car elle finit le 14 avril.
J’ai tout de même eu envie de vous en parler au cas où vous seriez à Paris la semaine prochaine.

Il faut dire que cela vaut le détour.
Toute la mode de 1700 à 1915 est présente dans les vitrines, qu’il s’agisse de mode féminine ou masculine, sous la forme d’une exposition aérée, assez peu fréquentée et plutôt bien mise en scène.
Si vous aimez les crinolines, les faux-culs, les traines, vous serez servis.
Il y a même des vêtements fétichistes comme ces cuissardes de 1900 ! 




Ma mère est couturière et j’ai vu des gravures de mode pendant toute mon enfance.
Pouvoir voir en vrai à quoi ressemble une crinoline, c’est une chance.
Mais ce que je préfère, c’est pouvoir voir les dessous, savoir comment tenaient ces jupes, comment étaient fait les jupons et les armatures.
Je n’ai pas été déçue (même si j'aurais aimé voir mieux les chaussures).
Il y a plusieurs corsets et jupons qui mettent en valeur le travail des corsetières et qui montrent à la fois la finesse des armatures et les conditions de vie de ces femmes riches qui étaient très entravées aux chevilles comme à la taille.




Sous la forme d’une progression chronologique, on découvre l’évolution de la mode de sa naissance au temps de Marie-Antoinette, aux années 1900 en admirant différents modèles venus de collections françaises, anglaises ou américaines.
Si vous avez vu l’exposition d’Orsay sur les Impressionnistes et la mode, cette exposition-ci viendra parfaitement compléter la première.




Avis aux rêveuses et à celles qui faisaient tourner leurs jupes quand elles étaient petites !

Moi, ce que j’en garde, 
c’est qu’on est tout de même bien plus élégante quand on se tient droite ^-^





mercredi 14 novembre 2012

Quoi ! Pas de Monumenta ????


Hier soir, dans le train, je m'apprêtais à passer un bon moment à la lecture d'Arts Magazine, quand la découverte d'une nouvelle TERRIBLE dès l'édito a plombé ma soirée (voire plus).


Monumenta 2013 n'aura pas lieu !! 

Et probablement pas non plus 2014, 2015... 


Pour faire des économies, le ministère de la culture dont le budget a été ratiboisé (malgré les promesses du candidat) a préféré sacrifier cette manifestation pourtant internationalement reconnue comme un puissant vecteur de lien entre le commun des mortels et l'art contemporain.

Il a également suspendu les travaux de mise en sécurité de certaines partie du château de Versailles, diminué la dotation des musées qui vont devoir choisir au moins une expo à sacrifier pour l'an prochain.

Je vous l'avoue, une expo dont je ne connais pas le sujet, je me dis qu'elle ne me manquera pas.
Mais Monumenta, là, c'est autre chose !

Je me souviens avec émotion de l'installation d'Anish Kapoor.




Je me souviens aussi avec amusement de celle de Buren.




Et que dire de ce qu'exprimait celle de Boltanski sur son passé, sur l'homme, sur les camps.




Eh bien tout ceci est fini ! 
La possibilité d'envahir un espace si singulier, la carte blanche laissée à un artiste, la rencontre avec le public... balayé !! 


Tant de mépris pour la culture me laisse sans voix ! 



-----------------------------------------------------

Mis à part cette terrible nouvelle, le Arts Mag du mois est absolument parfait (comme d'habitude), plein d'infos sur les expos, sur Raphaël, sur l'art contemporain, sur le mouvement Bohème, bref, vous pouvez vous jeter dessus lors de votre prochain passage au kiosque !




Et évidemment, je ne fais pas de politique (ici comme dans les commentaires) et ceci n'est que mon avis personnel. La crise économique est passée par là et de droite ou de gauche, le gouvernement fait sans doute ce qu'il peut. 
J'aurais aussi pu parler des librairies, des budgets dévolus à l'action culturelle dans les établissements scolaires... mais ça suffira pour aujourd'hui. 


vendredi 13 juillet 2012

Berthe Morisot au Musée Marmottan


Avant de profiter de studieuses vacances, j’ai réussi à détourner deux heures pour aller voir l’exposition Berthe Morisot au Musée Marmottan.

Et j’ai bien fait.
Je me dépêche donc de vous en parler, car il vous reste quelques jours pour vous y précipiter.

Après l’exposition Artemisia du musée Maillol, j’ai découvert une autre femme peintre, forte et passionnée.
C’est sans doute ce métier qui nécessitait une force de caractère hors du commun pour se faire une place dans ce monde d’homme, mais on sent plus de douceur chez Berthe Morisot.
L’exposition se caractérise d’ailleurs par cette impression de douceur et de mélancolie parfois, par une atmosphère familiale et cossue souvent.

Les tableaux présentés sont très variés, réunis par thématiques ou par époque, et parlent chaque fois d’une époque dans la vie du peintre.
Seuls les paysages ont jalonnés sa vie, de sa rencontre avec le frère du peintre Manet à de petits paysages dans le bois de Boulogne. Ils sont tous peints dans de petits formats et à grands traits rapides.
Il faut dire que Berthe Morisot n’aimait pas peindre à l’extérieur. Elle préférait les toiles d’atelier, ayant du mal à transporter de grands formats dehors avec tout son matériel.
On apprend aussi qu’elle ne supportait pas de peindre dans une barque, procédé pourtant très à la mode à l’époque.
Pour le reste, les tableaux se regroupent par motifs, comme les scènes de jardin qui représentent Julie, sa fille, dans des jardins, ou les tableaux qui représentent des mondaines, ses voisines ou des jeunes femmes de sa famille.
On voit aussi évoluer sa palette, qui passe de couleurs assez vives, comme des verts et des études de noirs, à des couleurs pastels qui s’adoucissent nettement lorsque sa fille nait.
C’est très beau.
 
D’ailleurs, ses modèles sont aussi notables.
Il y a très peu d’hommes, et peu de modèles professionnels.
Elle préférait apparemment peindre des membres de sa famille, sa fille surtout, son mari parfois, et ses nièces également.
Dans les dernières années de sa vie, ne trouvant plus de jeunes femmes qui acceptent de poser plusieurs heures, elle engage des modèles, mais c’est assez rare.
On peut s’interroger sur ces choix. Étant une femme peintre, Berthe Morisot n’avait sans doute pas vraiment le choix et choisissait des sujets qui lui permettraient de vendre des tableaux et de pouvoir en vivre.

Car c’est là la principale surprise de cette exposition.
Il ne s’agissait pas d’un passe-temps de bourgeoise.
Berthe Morisot et sa sœur ont appris la peinture très jeunes et se sont passionnées pour cet art.
Si Edma Morisot choisit de ne pas poursuivre cette carrière, Berthe au contraire se fait une vraie place et affirme son style. Elle est présente plusieurs fois à l’exposition annuelle de peintures, elle est reconnu par ses paires qui admirent sa palette de couleurs et sera un des membres les plus assidus des expositions impressionnistes chez Nadar.
C’est donc une vraie femme peintre qui savait manier différents arts comme l’aquarelle, le pastel et la peinture.

L’exposition permet de découvrir tout cela, la vie de Berthe Morisot comme la diversité de son travail, en présentant des toiles très variées.
Les pastels (dont un magnifique à la fin de l’exposition) côtoient les huiles et les aquarelles dans un lieu très aéré et très agréable.
Seules deux ou trois tableaux auraient pu être mieux éclairés, mais c’est un détail.
Si vous disposez de temps, pour le prix de votre billet, vous pourrez aussi voir le reste du musée Marmottan, dont plusieurs toiles de Monet qui sont magnifiques.







jeudi 5 juillet 2012

Buren et de Vinci


Il est trop tard pour aller voir ces deux expositions, mais je trouvais cela dommage de ne pas vous en parler, dans le premier cas pour vous consoler éventuellement de ne pas l’avoir vu, et dans le second parce que le catalogue d’expo est magnifique.

Commençons donc par Monumenta vu par Daniel Buren au Grand Palais qui s’est terminé le 21 juin dernier.

Ayant une heure de libre dans mon emploi du temps surchargé le 20, je me suis dit qu’il serait dommage de manquer Monumenta, et que je pourrais y faire un saut rapide à 12h30.
Je voulais absolument voir l’installation, et cela me chagrinait de la manquer, car l’an passé, j’ai été vivement impressionnée par le Monumenta d’Anish Kapoor.
Kapoor, c’était du genre l’œuvre que tu vis de l’intérieur, le truc face auquel (et même à l’intérieur duquel) tu ne peux pas rester indifférent, l’installation qui interpelle, qui interroge, ou au minimum qui te fais ressentir des trucs qui te ramène carrément au ventre de ta mère !
Une vraie expérience, quoi !

Buren, c’est du genre… ludique. Voilà, c’est tout.
Je suis entrée dans la grande nef sur le côté, et j’ai découvert une série de ronds colorés situés à 2m30 du sol et collés les uns aux autres. C’est rigolo de voir les couleurs qui se reportent sur le béton du sol. En avançant dans la nef, il y a des sons qui vous sautent dessus, des listes de chiffres lus dans 19 langues différentes.
Quand on arrive au centre de la nef, l’espace se libère et on voit la coupole où des plaques bleues ont été disposées. Elles se reflètent dans des miroirs posés au sol.
Bon, c’est sympa, on peut faire plein de photos amusantes (quand les miroirs sont propres, ce doit être mieux) et l’espace a été parfaitement investi. Les enfants s’y sentent bien, ils courent partout et les couleurs leurs plaisent beaucoup.
Mais je crois que je n’ai plus l’âge, et le sens de l’œuvre, le questionnement, la mise en question du monde m’ont semblé bien absents.

Une installation qui ne restera pas dans ma mémoire…

L’autre exposition, par contre, était nettement plus intéressante.
Le tableau de Léonard de Vinci surnommé la Sainte Anne a été restauré l’an dernier.
Il s’agit d’une restauration d’envergure, qui a réellement modifié la perception du tableau et justifiait une aussi belle exposition.

Mais ce qui fait la qualité du travail mené par les conservateurs, ce sont les tableaux et les dessins assemblés autour de l’œuvre.

Les conservateurs ont choisi de montrer l’avant et l’après.
La première partie de l’exposition (et du catalogue) nous conduisait progressivement vers la Sainte Anne, en passant par d’autres œuvres de l’époque reprenant le même thème, puis les dessins préparatoires de Vinci et de son atelier.
Le tableau majestueux se dressait à mi- parcours, puis venaient d’autres tableaux de Vinci, de ses contemporains, et des copies innombrables, les tableaux de contemporains très « inspirés » par la toile de Vinci.
La Sainte Anne a apparemment donnée lieu à une longue lignée de tableau où la même scène est reprise, où le peintre a représenté la vierge dans la même pose avec le christ.

La construction de cette exposition était donc vraiment intéressante.
Elle permettait de comprendre pourquoi Vinci s’est intéressé à ce thème, comment il a peint ce tableau, mais elle donnait surtout beaucoup d’information concernant la vie du tableau.
Il y a eu trois cartons réalisés avant que le peintre ne décide de son motif.
Le premier, magnifique et visible à Londres (il était présenté lors de l’expo) montre une scène assez différente. Vinci a ensuite fixé les personnages sur le deuxième carton (aujourd’hui perdu) et le troisième est celui du tableau, mais il a lui aussi été très modifié.
Or, on dispose de dizaines de copies qui présentent des détails communs, mais absents du tableau final. Et c’est là qu’on apprend que les copistes travaillaient à partir de cartons intermédiaires réalisés par l’atelier de Vinci et diffusés dans l’Europe entière.

Vous l’aurez compris, c’était une belle surprise, et si vous ne l’avez pas vu, rassurez-vous, le tableau est présenté dans l’exposition permanente du Louvre.
N’hésitez pas si vous passez à Paris, il est magnifique.

Et si Vinci vous passionne, il y a 4 émissions très intéressantes sur France culture par ici (la 2e est sur le tableau). 

LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...