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mardi 14 janvier 2014

Cache-cache avec le diable de Patricia Wentworth

Pour le premier billet de lecture de cette année 2014, je vous ai réservé un avis sur un roman que j'ai tout simplement adoré. 

Saviez-vous que certains romans de Patricia Wentworth n'avaient toujours pas été traduits en Français ? 
Il y a pourtant de belles pépites dans sa bibliographie et il me semble bien dommage que nous en ayons été privé. 
Les éditions 10-18 comblent progressivement ce manque en ajoutant les titres oubliés à leur catalogue, ce qui explique, par exemple, que certains de ces romans apparaissent  dans les nouvelles publications sur les tables de nos libraires.  

Il y a quelques mois, Cache-cache avec le diable a ainsi été édité dans une traduction toute neuve. 
Le thème me plaisait bien, je connais l'auteure qui m'a rarement déçu et ma PAL avait faim. 
Je n'ai donc pas résisté longtemps. 

Au château des Hildred, Sarah passe un entretien pour un emploi de gouvernante. 
Elle a de solides recommandations, mais un caractère indépendant et sa jeunesse la dessert parfois dans ce genre d'entretien. 
La jeune fille dont elle va devoir s'occuper est aussi un peu fantasque. 
Elle a perdu ses parents et son oncle l'a enlevé du pensionnat où elle étudiait pour la garder à la maison le temps qu'elle fasse son deuil. 
Il semble bien qu'il y ait une autre raison, mais tout ceci reste bien mystérieux. 
Contre toute attente, et à son grand soulagement car elle a besoin de travailler, Sarah obtient l'emploi. 
Ravie, elle rentre à Londres quand une jeune fille tombe littéralement du ciel devant sa voiture ! 
Manquant l'accident, elle découvre qu'il s'agit de sa nouvelle protégée et sent immédiatement que ce nouveau travail ne sera pas de tout repos...

Vous l'aurez sans doute deviné, il est ici question de menaces, de tentative de meurtre, de suspicion de folie ou de paranoïa. 
A partir d'une situation banale, Patricia Wentworth va développer progressivement un univers où la tension est permanente, où chacun épie son voisin et le suspecte, où la victime elle-même pourrait bien être l'assassin. 
On entre avec délice dans ce monde fermé, dans ce petit univers dont on ne peut pas sortir indemne. 
On se demande aussi en permanence qui est qui, où cela nous mène et ce qu'il va se passer ensuite. 
C'est effrayant et délicieux ! 
Il faut dire que l'intrigue est particulièrement bien construite. 
La jeune fille dont Sarah a la charge est un peu réservée, sa tante est excentrique, son oncle est charmeur, un autre oncle a disparu, un ami survient sans que l'on sache trop d'où il vient...
Tous les personnages sont susceptibles de cacher quelque chose, tous auraient une raison de commettre un crime. 
Ils sont aussi tous très bien construits, avec une vraie personnalité et une psychologie bien développée, ce qui n'est pas si fréquent dans ce genre de roman. 
Les rôles changent parfois, les identités supposées ou réelles bougent jusqu'au dénouement final. 
C'est encore une fois un vrai plaisir. 

Il m'est difficile de vous en dire plus sans dévoiler certains aspects de l'intrigue.
Je m'arrêterai donc là car je ne veux pas gâcher votre plaisir. 
Mais clairement, voilà un roman d'une grande modernité, digne des plus grands thrillers ! 
C'est rarement le cas, mais je n'ai aucun bémol et si vous avez envie de lire quelque chose de prenant, d'intense et de bien écrit, ce roman pourrait bien vous plaire.








mardi 19 novembre 2013

L'auberge de la Jamaique de Daphné du Maurier

Mais pourquoi ai-je mis si longtemps à écrire ce billet de lecture ?


Je crois que j'ai eu simultanément un blocage dans mes lectures et dans la rédaction de mes billets.
La vraie vie m'a rattrapée et avec elle l'envie s'en est allée.
Enfin pas tout à fait puisque je pensais toujours à ce que j'avais envie de vous raconter après avoir lu un livre, mais je ne passais pas à l'action. 

Le syndrome du billet blanc ?
Peut-être.

Quoi qu'il en soit, pour ce roman de Daphné du Maurier, le problème vient sans doute de mon impression mitigée.
Après avoir lu Rebecca, je me suis jetée sur tous les romans de l'auteur que je croisais, les ajoutant à ma PAL avec la certitude de me réserver ainsi plusieurs heures de belle lecture.
Mais un auteur ne peut pas être parfait à chaque fois et une lecture dépend sans doute aussi de l'humeur du moment.

Mary Yellan vient de perdre sa mère.
Jeune femme seule, elle ne peut rester dans la ferme familiale et doit aller s’installer chez sa tante Patience dans l’auberge de son oncle Joss Merlyn.
L’auberge est située dans un coin de la lande sombre et mal fréquenté, et l’aubergiste a une très mauvaise réputation.
Mary ne peut pourtant rien faire d’autre et doit se plier aux exigences de ce nouveau foyer.
Courageuse, elle s’y fait néanmoins sans trop de difficulté et devient à la fois un soutien pour sa tante et une curiosité pour son oncle...

Ne croyez pas vous plonger dans une atmosphère exotique en ouvrant ce roman.
La lande est anglaise, triste et balayée par le vent et la pluie.
C’est tout de même dépaysant et les longues promenades de Mary sont particulièrement agréables.
Daphné du Maurier a le talent de planter un décor vif et de nous plonger dans une atmosphère en quelques phrases.
De ce point de vue, c’est vraiment réussi, et comme dans Rebecca, on observe le paysage en ayant envie d’aller y faire un tour.

Pour autant, cela ne m’a pas suffit.
Je n’ai rien de primordial à reprocher à ce roman, mais une suite de petites choses qui m’ont dérangées et ont fait trainer ma lecture en longueur.
Les balades dans la lande, par exemple, sont belles et dépaysantes, mais elles sont aussi bien longues et répétitives.
Mary est aussi plongée au cœur d’une aventure qui aurait pu avoir beaucoup plus de rythme.
Elle a 23 ans (!) mais n’arrive pas à interpréter ce qu’elle voit.
Son oncle réunit ses amis, puis cache des caisses.
Tiens tiens, peut-être est-il contrebandier ?
A 23 ans, tout de même, on pourrait attendre d’elle d’être un peu plus dégourdie.
De la même façon, elle veut aider sa tante, échafaude des plans mais se confie toujours à la mauvaise personne.
A 17 ans, on comprend, à 23 à cette époque, elle commence à être un peu blette ^-^.
L’histoire romantique est aussi cousue de fil blanc et digne de la collection historique d'harlequin.
Je suis d’ordinaire plus indulgente, mais là, vraiment, la structure est la même (mais l’écriture tout de même meilleure) et on se doute bien de ce qui va arriver.

Tout cela est bien dommage, et après Rebecca, j’avoue avoir été vraiment déçue.
Le roman est néanmoins sympathique à lire, et si vous n’avez pas lu Rebecca, il pourrait vous plaire. 
L’histoire est bien troussée et le décor magnifique.

N’hésitez pas à vous faire votre propre avis !





vendredi 9 août 2013

Les trois lumières de Claire Keegan

J'ai longtemps attendu pour écrire ce billet mais comment parler de ce tout petit roman ?
Est-ce d'ailleurs un tout petit roman ou un longue nouvelle ?
Présentée seule dans un volume court par l’éditeur 10-18, cette histoire semble avoir été considérée comme un récit autonome et assez long pour pouvoir être édité seul.
Et effectivement, elle se suffit à elle-même et donne bien assez de sujets de réflexion à son lecteur.

En cette chaude matinée, elle observe le ciel à travers le carreau de la portière.
Son père est au volant et la route défile.
L'arrivée chez les Kinsella, son oncle et sa tante, est un petit arrachement.
Il faut sortir de la moiteur de la voiture, se laisser embrasser et se montrer docile avec ces gens si peu connus.
Puis son père repart en trombe et la voilà déposée comme un paquet dans cette maison si propre et si tranquille.
Elle s'efforce d'être sage, obéissante comme sa mère le lui a demandé mais ce n'est toujours facile...

Avec seulement 86 pages, Claire Keegan nous emmène en Irlande en quelques lignes, sans nous indiquer réellement où l'histoire se déroule ni à quelle époque, tout en dosant savamment les informations distillées au lecteur.
J'ai un peu cherché à me situer dans le temps, mais j'ai vite abandonné.
Ce n'est pas le plus important et on se laisse aller avec cette enfant dans ce cocon que lui tisse sa tante.

La vie ne peut néanmoins jamais être trop rose et il faut bien sortir parfois de la ferme. 
Les rencontres avec les commères du village, les réflexions et les remarques se font blessantes et l'on sent alors qu'il y a quelque chose de brisée dans cette famille et un secret douloureux.
Et finalement, on s'aperçoit que les non-dit sont sans doute plus meurtriers que la douleur.
Les secrets tuent bien plus surement.  

L’écriture toute en finesse de cette auteure cueille le lecteur au plus profond de lui-même.
Tout n’est pas dit et chacun doit faire un effort pour emplir les zones d’ombre.
Interpréter ou ne pas interpréter alors ?
On ne peut s’en empêcher, mais après tout, rien ne nous y oblige.
Cette histoire est très belle ainsi, toute en finesse et en douceur chaude.
On souhaiterait suivre encore cette enfant si bien élevée bien sûr, mais la rentrée arrive et la vie doit reprendre son cours, si cruelle soit-elle.


Si vous cherchez une lecture pour un dimanche d’été un peu gris, ce livre devrait vous plaire.
Idéal pour l’été, ce petit récit le sera aussi au cœur de l’hiver.









mercredi 31 juillet 2013

Thermae Romae de Mari Yamazaki tomes 1-5

Ma bibliothécaire sait mettre en valeur les livres intéressants.
Dans la vitrine de la bibliothèque, il y avait les 5 premiers tomes de cette série qui en compte 6.
Alors que je sortais les bras déjà bien chargés, mon regard est tombé sur la petite pile formée par ces mangas qui m’avaient déjà fait de l’œil sur plusieurs blogs.
J’ai donc été obligée de rentrer à nouveau pour les emprunter :D

Lucius Modestus est architecte de bains romains.
Dans la société romaine du 1er siècle, il est chargé de concevoir et de construire ces lieux au centre de la vie quotidienne.
Chaque jour, des centaines de personnes fréquentent les thermes.
Mais le problème de Lucius, c’est de se renouveler et de proposer des bains originaux, qui auront plus de succès que les autres.
Et ce n’est pas facile. Il vient d’ailleurs de se faire renvoyer d’un chantier.
Un peu désœuvré, il décide d’aller se détendre aux bains, mais alors qu’il va sous l’eau pour observer l’évacuation du bassin, il est aspiré dans la conduite.
Il finit par ressortir du bassin, mais il n’est plus dans un bain romain !
L’établissement où il se trouve est un bain japonais du 20e siècle...

Cette situation rocambolesque va bien évidemment entrainer pas mal de quiproquos.  
Lucius ne comprend pas où il se trouve, ni à quel époque.
Il voit assez vite qu’il est dans un autre pays, mais n’imagine même pas qu’il ait pu aussi voyager dans le temps.
Cela pourrait sembler incohérent, et pourtant, ça passe.
Dans les premiers chapitres, Lucius ne sort pas des bains, ce qui permet à l’auteur de limiter ses découvertes.
On finit ainsi par croire à cette histoire et par guetter les passages de Lucius d’une époque à l’autre.




L’histoire est d’ailleurs bien conçue.
À chaque chapitre, Lucius a un problème, une commande à remplir pour laquelle il n’a pas d’idée.
Jusqu’au tome 3, son passage au 20e siècle lui permet de découvrir un type de bain japonais qui l’inspire et lui permet de résoudre ses difficultés.
Évidemment, il acquiert une belle renommée et son travail est demandé au plus haut de l’état.
Sa fierté de Romain est un peu froissée chaque fois qu’il a l’impression d’être surpassé par ceux qu’il appelle les « visages plats », ce qui le motive à faire mieux.

À partir du tome 4, la structure change, ce qui est vraiment bien venu.
La répétition de petits chapitres présentant un problème, une visite au Japon, puis une solution finit par être un peu lassante, et on se dit qu’un quatrième tome risque bien d’être de trop.
Mais l’auteure envoie Lucius au Japon pour un séjour beaucoup plus long qui dure 2 tomes entiers !
On le suit alors différemment, dans une histoire où il prend un peu d’épaisseur, mais surtout dans des pages qui permettent de découvrir le Japon et sa culture ancestrale.
C’est bien fait et très agréable à lire.




Si vous étiez fasciné par les thermes romains quand vous étiez petit, si le Japon vous fait de l’œil, si vous cherchez un petit manga sympa à lire, celui-ci pourrait vous plaire.

Il comporte 6 tomes en tout, ce qui en fait une petite série.
Les 5 premiers sont parus, le 6 devait l’être le mois dernier mais apparemment, il faudra attendre septembre.

Il y a aussi une petite série télé dont les Romains ont bizarrement les yeux bridés ^-^











Et hop, une BD du mercredi empruntée à la bibliothèque et un billet en retard en moins !







lundi 29 juillet 2013

En retard, en retard, toujours en retard... [défi inside]

Depuis la fin de l'année dernière, j'ai accumulé plusieurs billets qui traine dans mon carnet et ne s'écrivent pas tout seuls. 
Il faut donc que je m'y mette et que j'arrive à écrire ces billets. 

Pour me motiver, je me lance donc dans un petit défi : écrire ces billets !

Je ne le ferai pas intégralement au mois d'août, je pense, mais je vais essayer d'en rédiger au moins la moitié. 
Je me laisse ensuite jusqu'à la fin de l'année pour arriver au bout de ce retard. 

Voici la liste de ces billets qui regroupe des romans comme des bandes dessinées : 

Si vous avez aussi quelques billets qui trainent, n'hésitez pas à m'accompagner. 
Je ferai un point au milieu du mois et un autre fin août. 

C'est aussi une liste évolutive puisque je ne m'arrête pas de lire, mais l'idée générale, c'est de ne plus avoir ces vieux billets qui trainent à moitié commencés et surtout risquant à tout moment d'être oubliés. 

Alors à nos claviers :)

Des volontaires ? 






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