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mercredi 14 août 2013

La rebouteuse de Lambour et Springer

Voilà un album bien singulier.
Je ne l'avais jamais vu sur les blogs ou dans les rayonnages des librairies, mais dans ma quête d'histoire en un tome, cela m'a paru intéressant.
J'ai donc basé mon choix très simplement, sur la foi du titre et du dessin de couverture.
Les couleurs douces, cette femme seule devant ses bocaux m'ont tout de suite attirées.

Émile arrive au café essoufflé.
Il cherche la rebouteuse partout en courant comme un forcené.
Il hurle qu'il va mourir s'il ne la trouve pas.
Quand il s'écroule sur le plancher du café, personne n'y croit mais il est bien mort.
Pour l'enterrement, son fils a fait le déplacement.
Il y a bien des années qu'il n'a pas mis les pieds dans le village.
Depuis que sa mère est morte, et depuis que son père a été accusé de son meurtre...

Je crois que cet album est de ceux qui se développent à l'intérieur du lecteur quand on a refermé ce livre.
L'histoire apparemment simple est bien plus forte qu'il n'y parait et donne à réfléchir.
Cette rebouteuse qui n'arrive qu'à la fin de l'album est fascinante et la couverture s'éclaire quand on l'observe après avoir refermé la livre.
Évidemment, cela semble excessif, mais l'idée du cercle vicieux installé dans ce village est bien développée.
La narration monte en puissance, on découvre l'emprise de cette femme, on en vient à s'interroger sur ces croyances qui touchent tout le monde et qui sont encore présentes dans nos campagnes.

Pourtant, lors de ma lecture cet album m'a paru trop rapide.
Il y a beaucoup de personnages, les évènements s'enchaînent et les ellipses sont nombreuses.
On n'a pas vraiment le temps de s'attacher aux personnages (ou simplement de les connaitre), les secrets sont dévoilés un peu a la sauvette et le lecteur doit déduire pas mal de chose.
Mais après ma lecture, je ne suis plus sure que cela soit gênant.
L'essentiel n'est pas là finalement et les secrets de chacun semblent importer davantage que les gens.

Je terminerai en évoquant le style de dessin qui m'a plu mais sans plus.
Le dessinateur à un trait original, un peu incisif, à la fois précis et rapide.
Les visages ne sont pas lisses, ils sont parfois même un peu grossiers.
J'ai davantage était touchée par les camaïeux de couleur.


En bref, voilà encore un album qui vous permettra de passer une heure un dimanche après-midi. 
Si vous êtes adeptes des rebouteux, par contre, cet album est pour vous.







Emprunt bibliothèque










mercredi 7 août 2013

Le chineur de Bétaucourt et Pagot

Je poursuis ma lecture de toutes petites séries BD par cette BD en deux volumes.
Le chineur est apparemment une série dont le scénario a été écrit par un journaliste qui avait envie de changer un peu.
Pourquoi pas après tout.

Gabin Kashenko, brocanteur professionnel, arrive à Dain-sur-Souzon pour la grande brocante annuelle.
Il espère faire des affaires en écumant les maisons des petits vieux du coin avant la brocante et le matin même.
Il n’est évidemment pas tout seul, et l’un de ses principaux concurrents lui fait un peu d’ombre.
Pour son séjour, il a choisi un gîte chez l’habitant, ce qui lui permet de faire la connaissance des Lemanant et de leur fille.
Gabin se met au travail en demandant à ses hôtes si quelques maisons du voisinage pourraient lui permettre de remplir sa fourgonnette.
Le docteur Lemanant l’envoie chez les Bousoir, une ferme qui accueille des handicapés mentaux de l’institut proche, et au manoir dont le propriétaire est un ours mal léché…

Le scénario de cette bande dessinée n’est pas très original.
Entre secrets de famille et silence de la campagne, on devine rapidement où l’auteur veut nous mener et le dénouement arrive sans grande surprise.
Cette collusion entre les personnages m’a néanmoins un peu agacé.
Oui on est à la campagne, mais cela ne signifie pas forcément que tout ceux qui fréquentent le café du coin sont de mèche et que les gens du manoir sont des monstres.
Les secrets sont assassins, mais ils ne sont pas forcément localisés au milieu des champs.

Mais soyons plus positif.
Le point de vue choisi pour le personnage principal est original.
Un chineur peut rentrer chez les gens, il circule en permanence et discute avec tout le monde.
C’est donc tout à fait vraisemblable et ça change.
Les personnages sont aussi bien développés et solides, qu’ils soient principaux ou secondaires.
Ils sont attachants, et l’on aurait envie d’en lire plus pour les découvrir.


Le dessin est classique, tout en étant détaillé.
Les scènes s’enchaînent dans des lieux multiples, le château, le village, les champs, la ferme, et tous ces décors sont soignés.

On passe ainsi un bon moment, et si vous aimez les petits polars champêtres, si vous cherchez une petite histoire pour un dimanche après-midi, vous pourriez aimer cette bande dessinée en 2 tomes.



Emprunt bibliothèque












mercredi 31 juillet 2013

Thermae Romae de Mari Yamazaki tomes 1-5

Ma bibliothécaire sait mettre en valeur les livres intéressants.
Dans la vitrine de la bibliothèque, il y avait les 5 premiers tomes de cette série qui en compte 6.
Alors que je sortais les bras déjà bien chargés, mon regard est tombé sur la petite pile formée par ces mangas qui m’avaient déjà fait de l’œil sur plusieurs blogs.
J’ai donc été obligée de rentrer à nouveau pour les emprunter :D

Lucius Modestus est architecte de bains romains.
Dans la société romaine du 1er siècle, il est chargé de concevoir et de construire ces lieux au centre de la vie quotidienne.
Chaque jour, des centaines de personnes fréquentent les thermes.
Mais le problème de Lucius, c’est de se renouveler et de proposer des bains originaux, qui auront plus de succès que les autres.
Et ce n’est pas facile. Il vient d’ailleurs de se faire renvoyer d’un chantier.
Un peu désœuvré, il décide d’aller se détendre aux bains, mais alors qu’il va sous l’eau pour observer l’évacuation du bassin, il est aspiré dans la conduite.
Il finit par ressortir du bassin, mais il n’est plus dans un bain romain !
L’établissement où il se trouve est un bain japonais du 20e siècle...

Cette situation rocambolesque va bien évidemment entrainer pas mal de quiproquos.  
Lucius ne comprend pas où il se trouve, ni à quel époque.
Il voit assez vite qu’il est dans un autre pays, mais n’imagine même pas qu’il ait pu aussi voyager dans le temps.
Cela pourrait sembler incohérent, et pourtant, ça passe.
Dans les premiers chapitres, Lucius ne sort pas des bains, ce qui permet à l’auteur de limiter ses découvertes.
On finit ainsi par croire à cette histoire et par guetter les passages de Lucius d’une époque à l’autre.




L’histoire est d’ailleurs bien conçue.
À chaque chapitre, Lucius a un problème, une commande à remplir pour laquelle il n’a pas d’idée.
Jusqu’au tome 3, son passage au 20e siècle lui permet de découvrir un type de bain japonais qui l’inspire et lui permet de résoudre ses difficultés.
Évidemment, il acquiert une belle renommée et son travail est demandé au plus haut de l’état.
Sa fierté de Romain est un peu froissée chaque fois qu’il a l’impression d’être surpassé par ceux qu’il appelle les « visages plats », ce qui le motive à faire mieux.

À partir du tome 4, la structure change, ce qui est vraiment bien venu.
La répétition de petits chapitres présentant un problème, une visite au Japon, puis une solution finit par être un peu lassante, et on se dit qu’un quatrième tome risque bien d’être de trop.
Mais l’auteure envoie Lucius au Japon pour un séjour beaucoup plus long qui dure 2 tomes entiers !
On le suit alors différemment, dans une histoire où il prend un peu d’épaisseur, mais surtout dans des pages qui permettent de découvrir le Japon et sa culture ancestrale.
C’est bien fait et très agréable à lire.




Si vous étiez fasciné par les thermes romains quand vous étiez petit, si le Japon vous fait de l’œil, si vous cherchez un petit manga sympa à lire, celui-ci pourrait vous plaire.

Il comporte 6 tomes en tout, ce qui en fait une petite série.
Les 5 premiers sont parus, le 6 devait l’être le mois dernier mais apparemment, il faudra attendre septembre.

Il y a aussi une petite série télé dont les Romains ont bizarrement les yeux bridés ^-^











Et hop, une BD du mercredi empruntée à la bibliothèque et un billet en retard en moins !







vendredi 26 juillet 2013

La petite fille de Monsieur Linh de Philippe Claudel

Ce petit roman est passé sur beaucoup de blog depuis sa sortie.
Donnant souvent lieu à des billets enthousiastes, je n’ai pas hésité longtemps avant de le mettre dans mon panier à la bibliothèque.
La bibliothécaire m’a encouragé et j’ai passé deux après-midi le nez dans ce livre.

Monsieur Linh regarde la côte s’éloigner à l’avant du bateau, sa petite fille dans ses bras.
Il laisse son pays, sa terre natale, sa vie, et surtout sa famille perdue dans les bombardements américains.
Seule sa petite fille a survécu à ses côtés.
A l’arrivée en France, Monsieur Linh, sa petite fille toujours dans ses bras, attend de savoir ce qui l’attend dans un foyer d’accueil…

Mon sentiment est très mitigé après avoir fermé ce roman.
J’ai ressenti beaucoup de compassion pour cet homme, mais j’avais deviné bien trop tôt le fin mot de l’histoire (rassurez-vous, je vais tâcher de ne pas en dire trop).
Cela m’a évidemment desservi et j’ai perdu en route une partie du plaisir de lire.

Pourtant, l’écriture de Claudel est sensible et émouvante.
Le choix du présent et la simplicité apparente de l’écriture permettent de se sentir proche de cet homme.
J’ai été ému de le voir si ballotté entre les pays d’abord puis entre les institutions.
Chacun essaie de se débarrasser de lui, de le caser dans un coin sans lui demander son avis, ce qui paraît aberrant avec le recul.
L’évocation de sa nostalgie est aussi poignante.

La terre natale lui est refusée à jamais, il n’y aura pas de retour possible et cet homme face à la mer m’a semblé tellement perdu.

L’histoire d’amitié qui se crée entre les deux hommes est aussi très belle et exprime beaucoup de choses bien qu’ils ne parlent pas la même langue.

Malheureusement, je ne pense pas que cette lecture reste dans ma mémoire bien longtemps.
L’absence de surprise m’a desservie et même si j’ai choisi de me focaliser sur autre chose, je n’ai pas réussi à me mettre vraiment dedans.

Néanmoins, on comprend aisément que ce roman soit utilisé en classe pour les élèves de collège, et je pense que je le mettrai dans la liste des romans que j’indique à mes étudiants en formation.
La langue est assez simple et expressive pour des apprenants de français langue étrangère (ou des collégiens) et le texte est facilement compréhensible.
La surprise finale est aussi une motivation intéressante pour les élèves.

Quoi qu’il en soit, n’hésitez pas à le lire pour voir ce que vous en pensez.
Il y a aussi beaucoup de billets plus enthousiastes que le mien sur la blogo ^-^.


 

Emprunté à la bibliothèque

mercredi 17 juillet 2013

Voyage aux ombres de Arleston, Alwett et Augustin

Lors de ma dernière razzia dans le rayon BD de la bibliothèque, je cherchais des histoires courtes, en un ou deux tomes, et je suis tombée sur cet album.
Voyage aux ombres est un volume unique, à la belle couverture et a priori très séduisant.
Pour les fans, vous y retrouverez l’esprit du monde de Troy bien qu’il n’y ait pas trace de Lanfeust et ses amis.

Dyssery doit épouser Phorée, mais elle n’a aucunement l’intention de se marier.
Désireuse d’être indépendante et de vivre libre, elle n’aspire qu’au célibat et cet homme plus âgé, propriétaire d’une filature, riche bourgeois du coin, ne l’attire vraiment pas.
Phorée est fat, vaniteux, il ne se préoccupe que de lui et s’il épouse Dyssery, tout le monde se demande bien pourquoi.
Sa position lui permettrait de faire un meilleur choix, la jeune femme étant considérée comme une trainée parce qu’elle a voulu faire du théâtre.
Mais Phorée s’en fiche, car Dyssery est très belle et lui plait ainsi…

En prenant cette bande dessinée sur le rayonnage, j’avais identifié l’éditeur, mais je n’avais pas vu qu’elle était rattachée au monde de Troy.
Je l’ai donc découvert en l’ouvrant, ce qui ne m’a pas dérangé outre mesure.
Par contre, je m’attendais à ce qu’il y ait des clins d’œil à d’autres albums, des personnages connus qui passent, mais je n’en ai pas vu.
C’est peut-être dû à mes lacunes en la matière.
Quoi qu’il en soit, cela n’a pas eu d’influence sur ma lecture.
J’ai pu entrer dans l’univers décrit par les auteurs sans difficulté, saisissant immédiatement les allusions à la magie et à l’existence des dieux qui sont exprimés dans les premières pages.

Le scénario s’appuie sur le mythe d’Orphée et l’on se plait à observer les détournements et les allusions disséminés par les auteurs.
Le val des Ombres où se rend Dyssery laisse entrevoir une infinité de possibilités, avec des personnages multiples, amusants ou non.
L’humour n’est pas absent, avec un petit démon nommé Zebl qui vient égayer un peu le quartier en faisant quelques plaisanteries salaces.
Les trois personnages principaux Dyssery, Phorée et Zebl sont bien construits, et même Phorée finit par être attendrissant.
La fin de l’album est d’ailleurs assez cruelle, retournant ce que je pensais de Dyssery.

 N’oublions pas la qualité des dessins de l’album qui vient apporter un soutien sans faille au scénario.
Dyssery est magnifique dans certains kimonos, tout en pouvant aussi être dessinée sur un mode plus humoristique.
Les couleurs sont souvent sombres, les décors sont chargés et détaillés.

Mon seul regret est finalement de quitter Dyssery trop vite, mais peut-être apparaît-elle dans d’autres albums.


Si vous avez envie d’un album sympa mais profond, si vous aimez le monde de Troy, laissez-vous tenter !




BD du mercredi chez Mango
Emprunté à la bibliothèque






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