lundi 2 septembre 2013

☕ On y retourne ! ☕

Voici deux ans que je n’ai plus à me soucier de mon avenir professionnel.

J’ai toujours su ce que je voulais faire quand j’étais petite.
Bien sûr, il y a eu des errements, des choix possibles que je voyais comme des rêves qui ne se réaliseraient jamais, des vies entrevues et consciemment refusées.

J’ai rêvé d’une vie d’expatriée, d’un métier artistique, d’une vie de metteur en scène…
J’ai fait du théâtre, j’ai suivi des cours de dessin.
Si on ne m’a pas particulièrement encouragé à suivre la première voie, la seconde m’a toujours été conseillée.
Les ados sont têtus, mais aussi réalistes.
Je me voyais bien faire une fac de théâtre (je me savais trop mauvaise comédienne pour tenter le conservatoire comme mes camarades de section théâtre).
Par contre, que faire après les beaux-arts ? Prof d’art plastique ? Bof.

Et puis finalement, la vie parisienne étant trop onéreuse, je me suis résignée à suivre l’autre voie, celle que me soufflait une petite voix depuis bien longtemps, depuis l’école primaire si j’en crois mes cahiers.
Car voyez-vous, j’étais aussi une petite fille très décidée et j’avais décidé d’enseigner.
Mais je ne voulais pas être maîtresse.
Moi, ce que je voulais, c’était apprendre le français à ceux qui ne le connaissaient pas.
Ça collait avec les voyages, un emploi du temps relativement aéré, une certaine liberté dans mon travail, tout ce que j’aime.

La vie d’expat n’est toutefois pas de tout repos, qui plus est pour un enseignant de français.
Il faut accepter des salaires dérisoires, des emplois précaires, des situations parfois délicates.
Mais ce qui est le plus difficile, c’est souvent le retour.
Ma petite expérience m’a montré qu’une fois partie, on n’est plus d’ici, mais pas non plus de là-bas.
Cela ne se décrit pas, cela ne se comprend pas, cela se partage entre expatriés.

Alors j’ai poursuivi mes études, j’ai insisté, je me suis fixé un but inatteignable pour la plupart des candidats.

A force de sollicitations et d’encouragements, je me suis dit qu’il n’y avait pas de raison que je n’y parvienne pas.
Après le doctorat, j’ai attendu un peu, nous sommes beaucoup et je manquais de ce que l’on nomme poliment l’entregent.

Et finalement, je l’ai eu ce poste qui fait rêver. J’enseigne et je suis fière de le faire.

Je ne vous dirais pas que c’est facile tous les jours, il y a parfois des conflits avec les collègues, des étudiants pas sympas, des cours qui ne me plaisent pas.
Il y a aussi des félicitations, des discussions enrichissantes, des projets de recherche enthousiasmants, des étudiants motivés, des colloques intéressants, un emploi du temps bien condensé (compensé par un salaire moyen pour le poste et le niveau d'étude), un bureau confortable, des cours motivants, de belles rencontres, une vie intellectuelle enrichissante…

Voilà pourquoi j’y retourne avec plaisir aujourd’hui !



Bonne rentrée à vous aussi !!


Cartable cool pour pré-rentrée



24 commentaires:

  1. J'adore enseigner mais je n'aime pas trop les conditions. J'aurais aimé poursuivre avec un doctorat mais financièrement ce n'était pas possible. En tout cas, tu as un joli parcours.

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    1. Enseigner au collège ou au lycée, je crois que je n'aurais pas pu. J'ai un capes doc, mais c'était juste au cas où. Quant au financement du doctorat, je t'avoue que la bourse puis les postes d'Ater ont beaucoup aidé. J'ai été rémunéré pendant les 5 années.

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  2. Bonne rentrée à toi :) Bises.

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  3. Wow, tu as poussé jusqu'au doctorat! C'est plus qu'un choix par defaut ça!

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    1. Oui, c'est clair ! Mais en vrai, je voulais être pilote de chasse ;D

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  4. belle rentrée à toi ! et qui sait, peut-être pourras-tu enseigner à l'avenir dans un pays étranger ;-)

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    1. Oui, peut-être, j'attends une vingtaine d'année et je verrai :)

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  5. Passe une très bonne rentrée !! C'est génial de faire un métier qui nous plaît ! :-)

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  6. Tant de gens ont un boulot qu'ils n'aiment pas.... Quelle chance, et quelle joie !

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    1. Oui, je mesure cette chance quand j'ai des petits coups de mou ;)

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  7. Avec retard, j'espère que ta rentrée s'est bien passée ! l'enseignement est un beau métier malgré tout l'à côté parfois !

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    1. La vraie rentrée a lieu demain matin. J'appréhende un peu comme tous les ans ;)

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  8. Eh bien j'admire... Un bien beau métier !

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  9. Même parcours que toi...sauf que moi, une fois la soutenance passée, j'ai fait un gros blocage (et ne me suis pas présentée à l'audition qui aurait du changer ma vie)...mais je comprends tous tes arguments...Belle rentrée (un peu en retard mais le coeur y est)

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    1. Je te comprends, c'est une étape vraiment très éprouvante et je ne suis d'ailleurs pas encore prête à participer à cet abattage de candidats (il me semblait avoir vu sur ton blog que tu étais docteur).

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