samedi 8 mai 2021

Avril sans fil 🐠📕🌞

 

Petits poissons de laine / Petits poissons de papier / ah mais non messieurs dames, les vacances décalées, c'est pour les scolaires, pas les universitaires 😤/ La chasse aux oeufs débridée / Celui qui mangeait tout le chocolat / Heureusement qu'on a des oeufs en plastique / Le repas de famille qui manque tant / Un oeuf ours, un oeuf requin, un oeuf dragon / Reconfinés, école fermée, cavalcades endiablées dans la maison, télétravail sous pression / Neige... / Trier l'armoire du petit, trier mes pantalons -> 3 sacs poubelle / Celle qui a cassé le volet (plus fabriqué, vais-je retrouvé une penture qui est tordue et inutilisable ?? Moi et mon goût pour la lumière... 😆) / Choisir une nouvelle imprimante, la plaie ! / La Rhapsodie des oubliés que j'oublierai sans doute aussi / Drive Ikea ! / Explosion de temps d'écran... / Ma demoiselle qui avait décidé de changer ses meubles de place / Une nouvelle petite broderie fleurie / Emmener mes deux loustics à l'heure du conte en même temps / Poursuivre vaillamment le tri, aérer, faire du vide, regarder ces espaces qui s'ouvre dans la maison avec joie / Oust les affreux ! Dans le jardin ! Vive le soleil / Acheter des plantes et les faire patienter / Vinted qui vide les placards / Trouver des sorties pour s'aérer à moins de 10 km / Lire enfin les derniers mots de Yoga / Travailler un peu mais pas trop pour ne pas leur hurler dessus toute la journée / Celle qui pleure quand elle ne se douche pas une journée (même si elle l'a passé en pyjama à ne rien faire) / Craquage chez le marchand de journaux / L'éveil musical à la maison, j'y arrive pas / Bartleby si étrange / Il fait chaud, il fait beau / Allez zou ! Retour à l'école / Un peu de calme / La to-do-list qui fait très peur / Le jeune homme autonome / Faire les choses l'une après l'autre / Ceux qui ne téléphonaient jamais / Le livreur du dimanche / Tenter de lutter contre la grosse fatigue / 8 pantalons jetés-donnés = 3 pantalons de + dans mon armoire / Le premier train depuis des mois annulé / Aller ou ne pas aller au supermarché / Le retour du froid / Les petites plantations qui patientent à l'abri / Le moi de mai surchargé qui approche... 



























jeudi 6 mai 2021

Bartleby, le scribe. Une histoire de Wall Street de José-Luis Munuera (adaptation d'H. Melville)

C'est mercredi, c'est le jour de la BD ! 

Et pour le retour du mercredi BD, voilà l'adaptation d'un grand classique de la littérature ! 

L'histoire se déroule dans l'étude d'un notaire à Wall Street. 
Bartleby y est embauché et donne entière satisfaction à son patron, le narrateur de cette histoire. 
Et puis d'un seul coup, il refuse toutes les tâches qu'on lui confie, indiquant qu'il "ne préfère pas", sans indiquer aucune raison à ce refus. 
Progressivement, le narrateur le met à l'écart pour qu'il ne donne pas des idées à ses autres employés mais n'arrive pas à s'en débarrasser... 


 


Quelle curieuse histoire ! 
Je connaissais le récit d'origine de loin, sans jamais l'avoir lu. 
Certains auteurs l'ont placé tout en haut de leur panthéon littéraire, en vantant la maitrise narrative d'Herman Melville et l'originalité de l'histoire. 
Mais c'est surtout l'attitude de Bartlby qui a suscité d'intenses réflexions et la création du mouvement philosophique de l'anti-pouvoir. 
Il faut dire que le refus de tout qui marque l'attitude de Bartleby a de quoi surprendre. 
Sa réponse "Je préfèrerais ne pas" dans la version originale, est poussé à l'extrême sans que jamais il ne se justifie. Il fuit plutôt que d'affronter le pouvoir de son patron qui n'a plus aucune prise sur lui, démontrant ainsi que le refus de toute action peut être pire que l'affrontement, notamment en laissant l'adversaire dans une position de vide et d'impossibilité de réagir. 

Je ne ferai pas de comparaison entre la nouvelle et la bande dessinée puisque je n'ai pas lu la première mais il me semble qu'on a bien accès ici à l'attitude butée et incompréhensible de Bartleby, face au désarroi de son patron qui tombe progressivement dans une introspection provoquée par ce comportement. 
Cette introspection rejaillit sur le lecteur qui se voit placé dans la même position et est aussi amené à réfléchir à ce comportement. 

Les choix narratifs de Munuera renforcent cette identification car on suit le narrateur dans ses discussions avec un ami dans les rues de New York. 
Il s'interroge sur la conduite à tenir sans jamais vraiment parvenir à choisir une action efficace. 

L'esthétisme de l'album est très belle avec ces décors un peu flou mais dans des camaïeux de bleu ou de marron. 
Les images pleine page sont magnifiques et les personnages se détachent en traits nets sur ces fonds qui prennent parfois plus de place mais laissent aussi respirer. 
On peut aimer ou non le dessin des personnages, j'ai lu des billets qui le critiquait mais cela ne m'a pas dérangé. Ce sont des "types", des caractères et le trait marqué le renforce. 

Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup aimé et je vous conseille cet album pour découvrir Bartleby ou le relire si c'est déjà fait. 

-> L'émission Ça peut pas faire de mal sur Bartleby










lundi 3 mai 2021

Monday mood de reprise 🌿🌷🌸

 Hello !! 

Alors ? Cette reprise sans enfant ? 

Ici, c'était très chargé avec des corrections de copies à faire en urgence avant 13h, des mails pas marrants à envoyer et un courrier pour la mairie qui nous fait toujours des misères. 
Et j'ai réussi à tout faire, en ajoutant 2h de cours par zoom, 1 h de questions diverses et variées de mes étudiants, le bain, le rangement du premier étage (sans la lingerie, j'ai laissé tomber), le gouter des enfants, les devoirs dans le désordre évidemment.
La semaine va continuer sur le même rythme avec d'autres corrections demain et mercredi, des courriers à préparer demain, des cours sur Zoom jeudi... 
MAIS il parait que zoom à l'université, c'est bientôt fini ! Et puis vendredi, je vais au bureau !!!!!! 




C'est un peu l'exploit du moment. Après 7 mois sans sortir de mon petit chez moi, je vais à la capitale et je vais aller voir si les souris n'ont pas grignoté toutes mes archives !
En vrai, j'appréhende un peu. La SNCF a déjà annulé mon train habituel et il faut que je parte très tôt pour rentrer très tard. 

Et je vais rentrer très chargée parce que j'ai du matériel qui m'attend, il me faut une ramette de papier et j'ai aussi une commande de livres qui patiente. 

Mais bon, j'y retourne le 21 mai si tout va bien 👌et je sens que ces deux journées vont me faire un bien fou ! 

A moi Paris !! 



Et sinon, vous avez vu mon beau muguet ? 

J'ai ressorti la petite dinette vintage que je n'ose pas donner aux enfants et je suis contente de lui avoir trouvé une utilité. C'est parfait pour le muguet et je sens que je vais y mettre plein d'autres fleurs du jardin qui ont l'air un peu perdues dans les grands vases. 

Coté lecture, il devrait y avoir quelques billets par ici ce mois-ci. 
J'ai vraiment beaucoup lu en avril par rapport à tous les mois qui ont précédé et je vais essayer de partager un peu plus. 
Il y a aussi les écoutes pour le Prix Audiolib qui avancent bien et il faut que je me mette devant mon clavier pour vous en faire part ! 

Je vous laisse avec un peu de musique et je vous souhaite une belle semaine !!! 







vendredi 30 avril 2021

Le consentement de Vanessa Springora 🎧📘 [Prix Audiolib]

Une fois n'est pas coutume, ce n'est pas un roman qui fera l'objet du billet du jour mais un récit autobiographique dont on a beaucoup beaucoup parlé dans les médias à sa sortie. 

Je suis sûre que vous n'avez pas pu passer à côté (ce qui ne signifie pas que vous l'ayez lu évidemment). 


 

Il y a parfois des livres qui font peur, que l’on voit partout sans avoir vraiment envie de les lire parce qu’on les pense soit trash, soit racoleur (puisqu’ils plaisent à tout le monde). 
J’avais placé le Consentement dans cette catégorie. Vu le battage médiatique, la diffusion sur les blogs, les avis ultrapositifs alors que le sujet est très dur, je pensais ce livre loin de ce que je peux supporter ou apprécier. 

Et puis je l’ai reçu parmi la sélection du #prixaudiolib2021 et il a fallut l’audiolire. 
Et je me suis laissée emportée par les mots de Vanessa Springora, par son témoignage jamais trash, jamais impudique, par sa plume si légère pour dire ce passé si lourd. 

L’histoire a été racontée, depuis, de nombreuses fois. 
Un auteur d’un certain âge a profité toute sa vie de très jeunes femmes et tout le monde trouvait cela normal vu qu’il était écrivain et racontait tout cela dans son journal ! 
C’est d’ailleurs un fait connu dont j’avais déjà entendu parler et on peut vraiment s’interroger sur le silence, voire l’assentiment de la société. 

Mais Vanessa Springora ici veut reprendre la main et j’aime beaucoup sa façon d’envisager les choses en mettant à son tour cet homme dans un livre, en le transformant enfin lui aussi en personnage. 
Elle le dit dès les premières lignes et le lecteur se fait complice de ce projet si juste. 
La vengeance n'est pas vraiment violente, il s'agit plutôt de mettre des mots sur ce qu'elle a vécu tout en retournant la situation pour reprendre le contrôle. 

Le sujet du livre est donc très lourd mais on lit un livre plein de lumière, sans aucun pathos (et heureusement). Ce n’est pas froid pour autant mais on n’est pas ici pour se complaire. Il y a des faits, et c’est déjà pas mal. 
C’est fin, bien écrit, avec la bonne distance pour que ce soit supportable. Bravo pour cette magnifique vengeance !

La version audio, lue par Guila Clara Kessous suit le livre en proposant une lecture posée, distanciée mais pas trop. 
C'est difficile à exprimer, mais elle met dans sa lecture le ton qu'il faut pour qu'on la sache impliquée mais détachée. On sent que Vanessa Springora passe petit à petit à autre chose. 
L'entretien final avec l'autrice apporte aussi un plus, comme à chaque fois avec les livres audios qui en comportent. C'est un moment où on entend la voix de celui ou celle qui a écrit ces lignes et cela peut éclairer encore davantage la lecture. 

J'ai donc passé un très bon moment au milieu de ces mots et je vous conseille cette écoute même si, comme moi, le sujet vous repousse ! 







vendredi 23 avril 2021

La soustraction des possibles de Joseph Incardona 🎧📘 [Prix Audiolib]

Choisir une nouvelle lecture dans la pile des livres qui m’attendent est toujours délicat, surtout après avoir beaucoup aimé le roman précédent. 

Après avoir lu Taqawan, qui m’a vraiment beaucoup plu, j’ai hésité et puis j’ai choisi La soustraction des possibles sans trop savoir à quoi m’attendre. Malheureusement, je dois l’avouer, je n’ai pas vraiment accroché.  




Odile est femme au foyer. Elle a épousée un homme d’affaires suisse et mène une vie cossue. Mais elle est tombée amoureuse d’Aldo, professeur de tennis gigolo. Elle l’entretient pour qu’il reste avec elle, et lui trouve même un petit boulot de porteur de valises de billets de banque qui circulent entre la France et la Suisse. 
Aldo, docile, fait la navette entre Lyon et Genève et touche une petite commission au passage. Mais il en veut plus...

Il y a parfois des romans qui ne nous plaisent pas particulièrement, mais qu’on a quand même envie de terminer. C’était le cas pour celui-ci. 
Dès les premières pages, je n’ai pas vraiment accroché. Le narrateur commente les vies d’Odile et Aldo sur un ton détaché et cynique. C’est dur, un peu trash et je n’ai pas vu l’utilité de cette histoire. Le cynisme, pourquoi pas, mais les thématiques abordées m’ont laissé de marbre et je n’ai pas réussi à réellement me passionner pour ces personnages, ni même avoir un peu d'empathie. 
Les banques suisses, les échanges de capitaux pour les cacher dans les îles Caïman, la bourse, les problèmes de gigolo, ou ceux d’une banquière ambitieuse m’ont paru vains et sans intérêt. 

J’ai néanmoins vaillamment poursuivi ma lecture (a vitesse rapide 🙈) parce que j’avais envie de savoir ce qui allait se passer comme une midinette qui lit Gala 😂. 
Et je dois avouer que la fin est drôlement bien trouvé. L’auteur maîtrise le twist final avec brio (mais bon il faudrait soigner ce qui précède aussi 😆).

La version audio rend bien le cynisme de l'auteur. 
Le choix de Damien Witeka est parfait et on a l'impression d'entendre l'auteur nous raconter une histoire. 
Heureusement que je l'écoutais d'ailleurs, parce que sinon, j'aurais juste lu la fin ! 

Ce roman ne sera donc pas dans le top 5 de mon classement final mais si le sujet vous tente, n'hésitez pas ! 








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