jeudi 10 mai 2018

Ma reine de Jean-Baptiste Andréa 🎧📘 [Prix Audiolib]

Voilà un roman court estampillé "rentrée littéraire 2017", un petit roman qui est passé un peu inaperçu dans le flot de publications de septembre dernier.
Enfin, pour moi, parce qu'il a quand même reçu plusieurs prix !
(dont le prix du roman "envoyé par la poste" dont on se demande si les créateurs manquaient d'idée pour faire un prix à tout prix...)

Eté 1965 en Provence
Shell est un jeune ado qui habite avec ses parents dans une station service où il sert parfois l'essence. 
Il ne va plus à l'école parce qu'il est un peu "différent". 
Mais cet été, il a décidé de partir à la guerre. 
Il fait son sac et en pleine nuit, il part... 
Je n'avais vraiment pas beaucoup entendu parler de ce roman avant de le voir dans la sélection du Prix Audiolib.
Il me semble que je l'ai vu sur un ou deux blogs, mais les billets ne m'avaient pas tenté. 
Je ne savais donc pas du tout de quoi cela parlait et j'ai découvert cette histoire en commençant la lecture.
Malheureusement, j'ai moyennement accroché. 
Le jeune Shell est un garçon simplet comme on disait à l'époque qui raconte cette histoire à la première personne.
Jean-Baptiste Andréa construit un narrateur qui a une épaisseur et une psychologie qui touche forcément le lecteur.
Il est attachant et on suit ses aventures avec empathie. 
Mais cela ne m'a pas suffit. 
Je suis restée loin de ses peines et de ses joies.
C'est peut-être un sujet qui ne me passionne pas, mais c'est peut-être dû aussi un peu à l'écriture, pourtant plutôt jolie. 
Et puis la fin m'a laissée un peu dubitative. 

La lecture, en revanche, est vraiment bien faite. 
Guillaume Jacquemont rend parfaitement la voix d'un jeune homme de cet âge un peu simplet et on suit l'histoire sans effort. 

Si le roman vous tente quand même, surtout, n'hésitez pas à le lire, vous pourriez aimer plus que moi. 



samedi 5 mai 2018

Feu ! Chatterton dans mes oreilles 🎼🎧

Depuis quelques jours, j'ai craqué pour le nouvel album de Feu ! Chatterton.
J'aimais beaucoup le précédent.
J'avais écouté distraitement quelques chansons du nouveau et je n'étais pas convaincue.
J'avais l'impression que toutes les chansons se ressemblaient mais évidemment, c'est faux.
Et puis j'ai cliqué sur "acheter" et je me suis retrouvée complètement accroc à certaines chansons.




Comme je n'ai pas trop le temps de rédiger un billet aujourd'hui (machine à laver en panne avec deux petits la semaine où il y a plein de jours fériés...), je me suis dit que ce serait pas mal de partager mon affection pour ces chansons si particulières. 

Allez !
Montez le son !

Et si vous voulez me lire plus longuement, il y a les petits bonheurs de la semaine sur mon autre blog.

Bonne semaine !!!!


Le premier album...








Le deuxième album... 

(j'ai les yeux verts, je précise ^-^)








jeudi 3 mai 2018

Le piège de verre d'Eric Fouassier

Dans ma tablette, il y a des romans qui attendent depuis longtemps.
Pourtant, ils ne sont pas mauvais, c'est juste qu'il faut trouver le bon moment pour les lire.
Celui-ci a attendu quelques temps avant d’être enfin ouvert.
Il m'a séduite par son sujet qui tourne autour des maitres verriers et du travail du vitrail.

1503. Héloïse Sanglar dirige son apothicairerie avec attention et compétence. 
Son père lui a légué son commerce à sa mort et elle travaille dur pour être à la hauteur de sa réputation. 
Quand un homme vient la convier à une entrevue avec la reine Anne de Bretagne, elle se demande ce qu'on peut bien lui vouloir. 
Trois alchimistes ont été retrouvés assassinés et une menace plane sur le trône. 
La reine souhaite qu’Héloïse mène l’enquête avec un de ses hommes de confiance, le baron de Comballec...  

J'aime beaucoup l'univers du vitrail au Moyen Âge et je ne pouvais que céder à la tentation en voyant ce roman.
Je n'avais pas vu qu'il s'agissait d'un second tome mais on peut le lire sans connaitre le premier.

L'écriture d'Eric Fouassier est simple mais efficace.
L'histoire est bien construite, elle défile sans temps mort et nous emporte à la suite d'Héloïse.
Les personnages sont bien construits, on a peur pour eux et on les suit avec enthousiasme.
Héloïse est forcément le personnage auquel on s'identifie puisqu'elle est au cœur de cette aventure, mais les personnages secondaires sont tout aussi attachants.

Comme c'est une suite, il serait peut-être plus sympa de commencer par le premier.
Il met en scène et Héloïse et le chevalier Bayard qui est au second plan dans ce deuxième tome.

Si vous aimez les histoires de maitre verrier, si vous aimez les romans policiers qui se passent au Moyen Age, celui-ci pourrait vous plaire.






mardi 1 mai 2018

Avril qui file... 🌬🌧☀



Commencer le mois en douceur(s) / Chasse aux œufs, premier round entre cousins / Merci pour tout ce chocolat que JE vais manger... / Le grand qui entraine la petite / - Les filles ça joue pas avec les garçons - Ah oui ? Pourquoi ? - Parce que les garçons, ça sait pas tout faire mais les filles si !! / Chasse aux œufs, deuxième round à la maison / Plus de jouets que de chocolats / Acheter des trucs sur Internet / Le bébé qui ne voulait pas quitter sa maman de 19 à 23h / Noter uniquement des petits bonheurs pour positiver / Celui qui faisait des micro siestes / Pour reprendre le boulot, même à la maison, il faut bien un paquet de Schokobons ! / Celle qui se réveillait plusieurs fois la nuit / Celui qui dormait de 23h à 6h / Un roman simple mais sympathique / Reprendre mon texte où je l'avais laissé dans une autre vie / Relire et arriver à ce doux moment où il a fallut partir à la maternité... et s'y remettre pour terminer un jour / Celui qui n'aimait pas que les lumières soient éteintes / Des envies de tricot... mais rapides les tricots / Un bon Chalandon / Celle qui commençait à écrire son prénom / Crocheter ou travailler... soyons raisonnables / La jolie balade à Honfleur et la voiture qui roulait trop vite qui a faillit la gâcher / Celle qui voulait des crêpes / ça tombe bien, on a une crêpière toute neuve à étrenner / La journée de printemps qui nous a fait croire qu'il était arrivé / Rallumer le poêle / Il fut un temps où la police n'entrait pas dans les universités, encore moins les CRS... / La semaine d'été qui remonte le moral / La nouvelle cabane / Les petits doigts de pieds qui prennent l'air / Le travail qui n'avance pas assez vite pour être bientôt en vacances / les paniers de linge qui se vident / Le soleil qui donne des envies de plage / La jolie après-midi à Etretat / Un petit Brunetti pour la route ? / Celle qui pleurait beaucoup parce qu'elle avait trop tiré sur la corde / Le rendez-vous médical qui faisait très peur / Les informations un peu rassurantes même si tout n'est pas parfait / La soirée de l'enfer, pression relâchée, cris d'enfants et quelques larmes / Reflex cassé, j'suis dégoutée / Tablette qui rame à remplacer pour la rentrée / Bye bye Kitchenaid pour mon anniversaire... / Un petit billet pour raconter comment j'ai burn-outé l'an dernier / Page 80, enfin / Aller acheter des pieds de salade avec ma minette / Le four qui va nous lâcher / Lui offrir un arbre à bijoux / Le feu dans la cheminée / Les pompiers dans la cuisine / Bienvenue joli mois de mai, on t'attendait, la fin d'avril était très moyenne...
























Et sur l'autre blog, il y avait aussi des livres... 
 













lundi 30 avril 2018

Brume

Trop tard !
Elle avait tout tenté pour être là pour le grand décollage. 
Après plusieurs jours de recherche, elle avait finalement négocié avec un fermier pour lui échanger son dernier cheval contre des rations de survie. 
Il lui avait fallut parcourir 50 km à pied pour le trouver. 
Quand il était mort d'épuisement après plusieurs jours de marche forcée, elle avait regretté de n'avoir jamais appris à ménager une monture. 
Tout ce qu'elle savait faire, c'était conduire une voiture, compétence totalement inutile depuis longtemps déjà. 
Tout ce qui était électrique avait cessé de fonctionner depuis des mois.
Pour poursuivre sa route, elle avait volé un vélo. 
Elle n'avait plus rien à échanger et le temps pressait. 
Elle avait pédalé jour et nuit, crevé deux fois et pu réparer à chaque fois. 
Ça, au moins, son père lui avait appris. 
Elle avait fini par perdre le décompte des jours mais elle savait qu'elle devait faire vite. 

Il y a trois jours, elle avait vu des panneaux à nouveau et senti qu'elle y était presque. 
Ce matin, elle s'était levé avant l'aube pour avaler les derniers kilomètres. 
Et pourtant, c'était trop tard. 

Face à elle, petit à petit, la fumée nocive envahissait tout et les ballons s'élevaient doucement.
Ils avaient apparemment attendu le dernier moment et les derniers réfugiés pour décoller. 
Mais elle n'en ferait pas partie. 
Elle faisait de grands gestes, espérant qu'un des passagers la verrait et qu'ils décident de venir la chercher mais elle se faisait peu d'illusion. 
Depuis la grande catastrophe, la pitié était rare et chacun pensait d'abord à lui-même. 

Elle regardait la brume s'avancer. 
Faire demi-tour ? Pour aller où ? 
Elle n'avait plus la force, plus l'envie. 
La brume gagnait toujours et tuait tout sur son passage. 
Elle allait rester là et profiter de la vue. 
Au moins, elle aurait droit à un beau spectacle avant de partir. 
Le ciel était clément aujourd'hui et offrait un beau lever de soleil. 
Elle s'installa confortablement pour attendre. 
Cela ne serait pas long. 
Et puis finalement, de toute façon, il y avait bien peu de chance que ceux qui la regardaient d'en haut trouvent un endroit accueillant et respirable pour se poser.
Son agonie à elle serait plus rapide, voilà tout.




En voyant la photo de cette semaine pour la première fois, je n'ai vu que la brume et pas les montgolfières !!
Le sujet de ce petit texte était alors tout trouvé, fortement inspiré, sans doute, des films d'anticipation que je regarde un peu trop.

D'autres textes chez Leiloona... 


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