mercredi 25 octobre 2017

Collaboration horizontale de Navie et Carole Maurel

Ma bibliothèque est toute petite, dans un petit village (mais l'un des plus beaux de France !), et pourtant elle a souvent des pépites qui surgissent quand je les ai justement en tête.
Peut-être que la bibliothécaire suit des blogs de lecteurs et voit passer elle aussi les billets BD du mercredi...

Je n'ai pas la réponse, mais juste après avoir vu cette Bd Collaboration horizontale sur deux blogs, elle est apparue dans les rayonnages !
Hop, dans mon sac à livres !

Dans cet immeuble, tous se connaissent mais chacun garde ses secrets. 
Il y a Andrée la concierge, dont la fille Simone met des pantalons, et puis Joséphine, la danseuse superbe qui fait chavirer les coeurs et suscite l'envie, Sarah qui se cache avec son fils en espérant ne pas être dénoncée, Henriette la vieille fille qui s'occupe de ses chats, Judith dont le mari est milicien. 
Il y a aussi Rose, l'infirmière dont le mari est en camp de travail, Rose qui protège et qui soigne, qui veille sur chacun.
Mais Rose a un secret. 
Alors qu'elle ouvrait la porte de Sarah pour lui éviter un contrôle, elle rencontre Mark et c'est le coup de foudre immédiat... 

Et oui, l'amour ne répond pas toujours aux règles de la guerre et même quand on est directement concerné par les évènements, il peut surgir sans qu'on s'y attende.
Alors évidemment, on se doute de la fin, le titre est d'ailleurs très explicite, et on sait bien que Rose devra expier sa faute.
Mais ce n'est finalement pas le plus intéressant dans cette histoire.
Ce qui se lit ici, ce sont les relations humaines, les changements de posture, la peur qui fait agir d'une façon qu'on regrettera ensuite (ou pas d'ailleurs), les méchants qui deviennent gentils quand les gentils disparaissent dans la méchanceté.

Les auteurs ont eu la finesse de construire en quelques pages des personnages forts, qui prennent vie devant nous et ont une vraie psychologie.
Le dessin est très beau, les couleurs bien choisies.
C'est rapide, les vies de chacun tiennent en 145 pages (et c'est d'ailleurs le reproche que je ferais si je chipote), mais on est accroché immédiatement et on les regarde vivre avec anxiété, dégoût ou peur.

On est aussi retourné comme des crêpes à la fin de l'album qui pose évidemment des questions. 
S'agit-il réellement de collaboration horizontale ?
Rose est amoureuse, Joséphine subit (sans parler de ces personnages qui ont retourné leur veste).
Le titre est sans doute un peu fort, mais il suscite l'interrogation.
Sans minimiser la réalité de ce type de collaboration, la position des femmes est toujours plus délicate, la survie l'est donc aussi, mais Rose n'est pas dans la même situation et de nombreuses femmes ont sans doute vécu ce genre d'histoire.

Une BD à lire donc parce qu'elle est belle et qu'elle permet de cogiter un peu sur la nature humaine et la vision rétrospective des évènements.




D'autres BD du mercredi chez Mo !! 




lundi 23 octobre 2017

Ces rêves qu'on piétine de Sébastien Spitzer

Il y a des romans dont on ne sait pas quoi dire quand on les a refermé.
(et qui finalement donnent lieu à des billets interminables)
Il y a aussi des romans qui rendent difficile toute lecture ensuite tellement ils sont marquants.
Celui-ci rentre dans ces deux catégories et je vais essayer de vous en parler sans trop m'égarer.

Aimé marche, un rouleau de cuir serré contre lui. 
Il ne sait pas combien de temps durera la marche, mais il sait que cela va finir, enfin. 
Magda sait que la fin est proche. 
Dans Berlin assiégé et bombardé, elle s'est réfugiée avec ses enfants dans le bunker d'Hitler où elle attend que quelque chose se passe. 
Toute sa vie, elle a tenté de monter plus haut, de devenir quelqu'un. 
Et elle y est parvenue... 

Les premiers romans, je me méfie toujours.
C'est comme ça, c'est plus fort que moi, je ne peux pas m'en empêcher.
Et là, en plus, le sujet est franchement plombant, avouons-le.
Je ne suis pas fan de cette période historique, et si je lis de temps en temps un roman sur la guerre de 39-45 ou sur la fin de celle-ci, il faut vraiment que l'histoire me tente.

Mais alors pourquoi l'ai-je lu ?
Avec toutes ces réticences, c'était quand même la catastrophe assurée !

Quand le roman est arrivé chez moi, demandé par monsieur pour les matchs de la Rentrée Littéraire Price Minister, j'étais dans une grosse panne de lecture.
J'avais plein de livres en court mais rien de vraiment enthousiasmant.
J'avoue, un peu fascinée par la figure de Magda Goebbels (qui a tué 6 de ses enfants !), j'ai ouvert ce roman.
Et j'ai accroché immédiatement.

Le récit entrelace les vies de Magda Goebbels, de déportés, d'une petite fille rescapée, et les lettres du père adoptif de Magda.
Chaque chapitre change de point de vue dans un procédé très classique, mais parfaitement maitrisé.
C'est à la fois froid et beau, il n'y a pas de superflu, pas de sentimentalisme incongru.
Les évènements sont racontés froidement mais dans un texte d'une beauté à couper le souffle.
Certains passages sont d'une poésie qui m'a soufflé.
Ils disent l'horreur avec une économie de mots et un assemblage des phrases qui démontre un talent certain chez Spitzer !!
Mais le titre est déjà un morceau de poésie à lui tout seul !

Et pour une fois, il me semble qu'il faut aussi dire un mot de l'éditeur Les éditions de l'Observatoire car la couverture est superbe.
La photo est parfaitement choisie, le titre se détache en lettres brillantes, c'est un bel objet qui donne envie de l'ouvrir.
Les pages sont aussi épaisses et aucune coquille ne m'a accroché les yeux dans le texte (ce qui devient assez rare).

En bref, c'est un livre incontournable en cette rentrée littéraire.
Rien que pour le texte si beau, ne passez pas à côté et si vous avez aimé Kinderzimmer de Goby, vous retrouverez certains thèmes communs.


"L'image de la chute pour finir en beauté. Les rêves s'effondrent quand ils deviennent passionnants. Quand ils nous crochent, nous happent, sans prévenir."

"Reste la nuit. Epaisse. Lourde. Vide à tous ceux qui ont peur, à ceux qui désespèrent, se trompent. Cette nuit est aussi pleine que les autres. Féconde. Mystérieuse. Imprévisible. Elle s'est insinuée de l'autre côté des murs. L'heure des souffles de vie. L'heure des silences."

"Dans le réduit de béton, il règne un silence de messe dite. Des murmures, des voix etouffées, la peur épaisse. Ses talons sondent les lieux. Une preuve de vie. Les réfugiés du bunker se cachent. Le bruit est leur premier ennemi."




3/6 romans lus




jeudi 19 octobre 2017

De jolies romans pour jeunes danseurs et danseuses 💃

L'an dernier, un peu avant noël, je vous avais parlé d'une série de romans pour jeunes ados que j'aimais beaucoup (billet ici) : 20 allée de la Danse.
La collection s'est étoffée depuis et compte désormais plusieurs volumes de plus et une nouvelle sous-collection très intéressante pour ceux qui aiment la danse.




Le titre de la collection donne le ton, tout comme la mention de l'Opéra de Paris en tête de couverture.
Il s'agit ici de danse classique, et de petits rats qui apprennent la danse dans un cadre très particulier qui peut faire rêver certains enfants (mais même si ce n'est pas le cas, c'est une série très chouette).
Les romans sont illustrés et le style est très accessible tout en étant de qualité.




Les différents romans racontent le quotidien de plusieurs enfants aux caractères bien trempé, des garçons comme des filles.
Chacun a une personnalité différente, et chaque volume se focalise sur la vie de l'un d'entre eux.
Après avoir décrit la vie d'un groupe d'ami dans les 4 premiers tomes, l'auteure Elisabeth Barféty ajoute une nouvelle jeune fille qui arrive d'Italie dans L'envol d'une discrète, puis un jeune homme externe qui a une vie un peu différente de ses camarades dans Petit rat malgré tout.




Dans quelques jours, deux nouveaux tomes sortent qui seront parfaits pour mettre sous le sapin des fans.
Les petits rats partent au Japon pour une tournée, puis préparent les examens de fin d'année, l'occasion de traiter le thème de la limite que chacun se fixe dans l'effort fourni.




Pour compléter la lecture des romans, deux autres livres sont disponibles pour découvrir l'univers de l'Opéra.
Il s'agit de présenter un ballet sous la forme d'un roman.
En 80 pages illustrées de photos de ballets, Pascale Maret raconte l'histoire de la Sylphide et du Lac des cygnes dans deux textes très agréables à lire.
Quelques pages à la fin du volume donnent des informations sur le contexte d'écriture du ballet et sur la vie du ballet (chorégraphe célèbre par exemple).
C'est vraiment une très belle idée qui peut précéder ou suivre la découverte de l'opéra intégrale "en vrai" ou tout simplement permettre de découvrir ces histoires que l'on connait souvent de nom mais rarement en détail.


Vous l'aurez compris, je vous conseille sans hésiter ces romans pour des petits lecteurs à partir de 7 ou 8 ans (bons lecteurs à cet âge quand même ou passionnés) et même un peu plus tard.
Et si le reste de la collection vous intéresse, c'est par ici...






Merci Nathan




dimanche 15 octobre 2017

Dimanche... 🌊






Aujourd'hui...
J'ai lavé du linge qui a séché dans la journée 
On a trié les châtaignes 
On a joué aux Sylvanian au réveil 
J'ai réussi à faire deux tresses à peu près correctes 
Elle a mis une jolie robe et était super fière 
On a croisé beaucoup trop de tracteurs 
Un aller retour sur le pont au péage 
Moi j'ai un peu peur sur le pont, c'est haut 
Les vaches, ça peut être de plein de couleurs 
On a admiré les statues de la Bénédictine 
J'ai parlé expo parisienne et regretté de ne pas pouvoir y aller ces temps-ci 
J'ai tenu ma fille deux heures sur trois au restaurant (après elle a couru partout mais il n'y avait plus personne)
Vive les autocollants et les legos 
Qu'est-ce qu'elle est sage -> non mais c'est normal hein 
Elle a jeté des galets sur la p lage
On a eu une réflexion (la plage était vaste et vide)
J'ai aussi jeté des galets 
On a écouté le bruit de la mer
On a cherché des galets gris, rose, marron, à rayures, à pois 
On a trouvé que le retour était plus rapide que l'aller 
La pluie s'est invitée, juste un nuage, puis deux, puis...
On a eu la flemme de faire la soupe du dimanche soir 
On aurait aimé coucher l'enfant direct sans passer par le bain, le dîner, les dents 
Mais en fait non 
J'ai sorti les Sylvanian pour une soirée tranquille...

Bonne soirée et bonne semaine...





dimanche 8 octobre 2017

Sunday mood 🌬☁️🌧☔️

La météo du jour : 
Tout gris, tout frais.
L'automne s'installe doucement.
Le poêle à bois a repris du service, le ramoneur est passé, c'est parti pour tout l'hiver.




La question du jour : 
Châtaignes ? Pas châtaignes ?
Depuis plusieurs jours, on s'interroge (oui, j'ai des préoccupations très terre à terre).
Ma minette était malade, donc pas question d'aller dans la forêt.
Mais les châtaignes sont en train d'être pillées par les promeneurs du dimanche et on n'a toujours pas été faire notre petite récolte annuelle.
Il va falloir qu'on se décide, peut-être demain quand il y aura moins de monde dans la forêt, ou mercredi quand de nouvelles châtaignes auront eu le temps de tomber à nouveau.
En attendant, on est allé faire le marché ce matin et on a remplit le plat à fruits et légumes.
Toutes ces couleurs qui promettent de belles soupes et des salades de fruits me réjouissent les yeux.




La phrase de ma minette à l'instant : 
"tu peux finir mon blog maman ? Je mets des chansons mais je ne pourrai pas finir avant ce soir"
Clairement, elle regarde trop de vidéos idiotes sur Youtube depuis qu'elle est malade !!
(non, ce n'est pas moi, je blog entre deux pages de boulot et j'en parle très peu, si si, je vous jure).
Elle m'a bien fait rire (entre deux quintes de toux).




La flemme du jour :
J'aurais bien fait un cookie géant pour le goûter avec la recette de Marie Chioca dans son dernier bouquin.
Et puis, le gâteau au chocolat d'Enna m'a fait très envie.
Ou une mousse au chocolat... ou un gâteau au yaourt... ou... 
Et pour finir, rien du tout !
J'ai acheté du bon pain aux fruits ce matin.
Avec un chocolat chaud et du beurre, c'est parfait pour le goûter !




Les livres du moment : 
J'avance enfin !
J'ai fini Gabriële, et Portugal qui trainait depuis très longtemps. 
J'ai craqué et commencé Ces rêves qu'on piétine de Spitzer.
C'est beau, triste, terrible.
J'avance aussi dans l'écoute des Petites reines, c'est rafraichissant.
Cette semaine, il y aura un billet "roman jeunesse" et puis on verra.




La chanson du dimanche soir : 
Un petit bonbon doux pour bien finir le weekend et commencer la semaine.




Bon dimanche soir à vous, 
Bon courage pour demain !! 






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