vendredi 17 avril 2015

La piscine et la météo pour les petits

Deux petits livres pour les 2/5 ans, ça vous dit ? 
Ou deux petits livres très bien fichus ? 
Ou deux petits livres très intelligents ? 
Ou tout ça à la fois ! 





J'ai reçu Quel temps fait-il et Tous à la piscine ! il y a quelques jours, et ça tombait super bien, parce que samedi dernier, on est allé à la piscine pour la première fois et cette semaine, il a fait très beau pour la première fois depuis que ma crêpe Suzette est un peu plus grande et peut un peu comprendre. 

Elle a une préférence pour la piscine, mais moi je sais que ces deux livres vont lui plaire car ils sont à la fois beau et plein de surprises.




Voilà le premier, sur la piscine. 
J'ai l'impression que la piscine est toujours une sortie un peu exceptionnelle pour les enfants. 
En tout cas, pour moi, ça l'a été samedi dernier ! 
Se changer dans le vestiaire, mettre son maillot, aller dans l'eau, respecter les espaces, nager, ressortir de l'eau, se doucher, récupérer ses affaires, s'habiller... C'est compliqué pour un petit (et avec un bébé dans les bras).







Dans ce livre, les étapes sont dessinées les unes après les autres avec de jolis dessins colorés. 
Les pages sont riches et il s'y passe plusieurs choses que l'enfant peut montrer ou qu'on peut lui demander de trouver. 
Il y a aussi les inévitables petits volets en carton qui dévoilent des choses très concrètes, comme à la piscine. 
Ma fille a eu tendance à vouloir ouvrir toutes les portes du vestiaires. 
Le livre permet d'aborder ce "problème", comme celui du casier où il faut laisser ses affaires (le drame quand elle a réalisé).







Il y a aussi une petite serviette toute douce.





L'autre livre est conçu selon le même principe, mais pour la météo. 
Le dessinateur est le même, offrant là encore de belles illustrations. 
Chaque temps a sa double page et ses illustrations, là encore très riches avec plein de petits détails. 





Des éléments du livre coulissent, et d'autres tournent comme le bateau et les gouttes de pluie.






A la fin du livre, l'enfant peut tourner la flèche et indiquer le temps qu'il fait.




J'ai pour le moment une préférence pour la piscine qui nous parle davantage et qui permet d'expliquer plein de choses. 
C'est d'ailleurs le principe de la collection Kididocs. 
Mais dans quelques mois, le livre sur la météo sortira et je pense qu'il nous servira bien à comprendre le passage des saisons. 


Merci Nathan pour cet envoi qui nous a ravi dès l'ouverture de l'enveloppe !










mercredi 15 avril 2015

La photo du mois #7 : Signe du déclin industriel

Pas facile de choisir une photo ce mois-ci.
J'avais retenu l'expression "déclin industriel", mais en relisant mieux le thème proposé par Alban, j'ai vu qu'il nous demandait de plancher sur l'expression:
"Signe du déclin industriel" ! 

Alors signe ou pas signe ?

J'ai d'abord pensé à cet hôtel au sud du Népal déserté après plusieurs années de bons et loyaux services.
J'ai ensuite pensé à cet usine du Cambodge qui s'est arrêtée en pleine activité.

Mais finalement, je reste au Cambodge et dans la même ville avec cette photo de la gare de Battambang.
Autrefois florissante, cette ville (où a habité Marguerite Duras) possédait des usines et exportait du riz.
Mais à l'arrivée des Khmers rouges, tout s'est arrêté.

Le tourisme encourage le gouvernement à restaurer la ligne construite par les Français.
Ce serait très gênant pour les habitants qui utilisent les lignes dans la campagne pour circuler sur de petites plateformes de bambou (le bamboo train) mais très pratique pour développer l'accès à la région.

Qui gagnera ?







Et pour la promenade du 15 du mois, voilà les autres participants :

A'icha, Akaieric, Alban, Alexinparis, Alice Wonderland, Amy, Arwen, Aude, Autour de Cia, Ava, Bestofava, BiGBuGS, Blogoth67, Brindille, Calamonique, Cara, CetO, Champagne, Chat bleu, Chloé, Christophe, Claire's Blog, CécileP, Céline, Céline in Paris, Dame Skarlette, DelphineF, Dom-Aufildesvues, El Padawan, Estelle, Eurydice, Eva INside-EXpat, Fanfan Raccoon, François le Niçois, Frédéric, Galéa, Gilsoub, Giselle 43, Guillaume, Homeos-tasie, Iris, Isaquarel, J'habite à Waterford, Josette, Josiane, Journal d'une Niçoise, Julia, Kenza, KK-huète En Bretannie, Koalisa, Krn, La Fille de l'Air, Lau* des montagnes, Laulinea, Laurent Nicolas, Lavandine, Lavandine83, Les bonheurs d'Anne & Alex, Les Filles du Web, Loulou, Luckasetmoi, Lyonelk, magda627, Mamysoren, MauriceMonAmour, Memories from anywhere, Milla la galerie, MissCarole, Morgane Byloos Photography, My Little Reflex, MyLittleRoad, Nanouk, Nicky, Noz & 'Lo, Philae, Philisine Cave, Pilisi, Pixeline, princesse Emalia, Renepaulhenry, Rosa, Rythme Indigo, Salon de Thé, Sandrine, Sinuaisons, Suki, Tambour Major, Testinaute, Thalie, Tuxana, Utopique-Lily, Woocares, Xoliv', Yvette la Chouette.



Le salon des refusés de la Photo du mois !

Dans une heure, à midi, mon billet avec la photo du mois paraitra.
Mais comme le choix est chaque mois plus difficile, je vous propose aujourd'hui un billet des refusés !

Pour cette première édition, je vous emmène au Cambodge avec une usine de Pepsi-Cola qui s'est figée lors de l'arrivée des Khmers Rouges.
Le plus fou, c'est qu'elle est habitée par des gardiens qui veillent sur le bâtiment, entretiennent les jardins et surveillent les centaines de bouteilles vides !














Rendez-vous à midi pour la photo officielle !! 




mardi 14 avril 2015

En finir avec Eddy Bellegueule d'Edouard Louis { Prix Audiolib }

Voilà un roman qui a défrayé la critique lors de sa parution l'an dernier !
Je l'ai vu sur de nombreux blogs sans avoir vraiment envie de le lire.
Les romans violents, où l'auteur parle de lui et s'épanche sur son enfance, ce n'est pas pour moi.

Quand je l'ai vu dans la sélection du prix Audiolib, j'ai trouvé qu'il s'agissait d'une belle occasion de le lire et de voir un peu à quoi il ressemble.
Après tout, autant se faire son propre avis.

Hélas, je crois que ce n'était vraiment pas un livre pour moi.

Eddy est né dans une famille pauvre, dans un village misérable, dans un milieu indigent. 
Au fond de sa Picardie natale, on ne tolère pas les petits garçons différents. 
Il faut être viril, peu intéressé par l'école, et violent pour se faire accepter. 
Mais Eddy n'est pas comme ça. 
Alors il traine avec ses copains le soir, il ne va pas toujours au collège et il a même une petite copine mais il sent que ce n'est pas pour lui. 
Quand son cousin de 15 ans décide de reproduire les films porno qu'il oblige ses petits cousins de 10 ans à regarder, Eddy se laisse faire. 
Quand les grands au collège le frappe chaque jour, Eddy se laisse faire. 
Mais Eddy a honte, honte de sa grand-mère, honte de ses parents qui parlent fort, honte de son frère qui picole... 

Pendant la lecture de ce roman, j'avoue, je me suis lassée.
Cela pourra paraitre surprenant, mais l'accumulation de portraits a fini par m'ennuyer.
J'attendais qu'il se passe vraiment quelque chose, qu'Eddy parte à Paris, que sa vie change puisqu'il s'agit apparemment de sa vraie vie et qu'il est aujourd'hui normalien.
Il y a donc bien eu à un moment quelqu'un qui lui a permis de s'en sortir, l'école a finalement fait son travail tout de même !

Et pourtant, ce roman est une longue litanie de plaintes, de pleurnicheries, et je pense aussi d'ingratitude.
Edouard Louis semble en pleine crise d'adolescence, dans sa phase d'opposition où il lui faut "tuer le père".
Il écrit donc un bouquin pour crier à la face du monde tout ce qu'il pense de sa famille, comme s'il lui crachait dessus.
Mais je ne suis pas psychanalyste, je n'ai pas envie de connaître sa vision des choses.
Je suis aussi d'origine picarde, le nom de jeune fille de ma grand-mère est Beauvisage et ma mémé disait du "chuc", ce que l'auteur déteste absolument.
Eh bien moi pas du tout.

Je ne ferai pas un billet fleuve sur ce livre.
Je pense qu'il a bénéficié d'un bon marketing et c'est tant mieux pour l'auteur mais il me semble qu'on oublie trop souvent qu'il a écrit "roman" sur la couverture en bon disciple de Bourdieu.
Il s'agit là de ses propres représentations, de sa vision des choses pas du tout nuancée et parfois (pour moi) franchement abusive, une réécriture de son enfance destinée à être publiée et pour moi, cela se sent.
De petits moments de tendresse affleurent quelques fois, notamment pour sa mère, mais le climat de violence qui se dégage de ce livre ne m'a pas impressionnée.

Il faut néanmoins souligner le travail qu'il a fait autour de la langue et du picard pour arriver à transcrire la façon de parler de sa famille.

Quant à la lecture audio, le lecteur est parfait ! 
J'ai même eu du mal avec la "vraie" voix de l'auteur dans l'interview qui suit la lecture du roman ! 
La lecture est expressive, agréable et on se laisse porter par cette voix jusqu'à la fin du livre. 

En bref, je ne conseille pas ce livre mais d'autres lecteurs que moi pourront vous en parler de façon plus positive.
En ce qui me concerne, je vais l'oublier et passer au suivant sans état d'âme (moi !).






Les billets des copines du Prix :







lundi 13 avril 2015

Fil rouge…

@Julien Ribot
La maison lui avait plu d’emblée.

Pourtant, le lieu n’était pas particulièrement accueillant.
Inhabitée depuis longtemps, il allait falloir un sacré courage pour remettre sur pied cette bâtisse imposante.
Le jardin était en friche et il avait fallu se frayer un chemin parmi les ronces et les hautes herbes.
La porte d’entrée était récalcitrante et ils avaient dû contourner la maison pour entrer par le jardin.
L’intérieur ne valait pas mieux et il était bien difficile de s’y projeter.
L’agent immobilier était gêné à chaque nouvelle difficulté et leur avait même proposé d’abandonner ce qui devenait une expédition périlleuse.
Mais il y avait peu de maisons qui répondent à leurs critères et ils avaient insisté.
Heureusement.

Après avoir vu le rez-de-chaussée, aperçu les deux étages, ils savaient qu’ils pourraient loger ici leur activité professionnelle et vivre dans une partie de la maison.
Cela demanderait quelques efforts, mais la taille de la maison convenait.
Ils envisageaient tout de même de revenir avec un architecte pour tenter de chiffrer le supplément que les travaux allaient provoquer.
L’affaire n’était pas faite !

Et puis elle avait eu envie de voir le jardin.
S’armant d’un bâton, elle avait bravé le danger en frappant les herbes, en repoussant les branches, en se protégeant des épines.
Elle avait aperçu un petit bâtiment annexe qui pourrait accueillir son atelier.
En débouchant sur un petit espace dégagé, elle avait aperçu un fil à linge prêt à accueillir une lessive.
Là, face à cet objet du quotidien si banal, elle avait su que cette maison était faite pour elle.
C’était bête sans doute et elle n’oserait pas le dire à son mari mais à cet endroit, elle avait vu une promesse de lessives nombreuses, de t-shirts tachés de chocolat, de pantalons aux genoux plein d’herbe et de terre, de chaussettes dépareillées et même de doudous qui sèchent sous les yeux impatients de leurs petits propriétaires.

Cet après-midi, il avait plu, et sous le soleil en ce début de soirée, elle repensait à ce premier regard.
Depuis, elle avait tenu à conserver ce fil rouge qu’elle voyait comme un symbole.
Les épingles étaient neuves, il fallait souvent les changer, mais le fil était le même.
Et comme elle l’avait espéré, les lessives s’y succédaient, comme celle qu’elle s’apprêtait à étendre avec l’aide de sa fille ainée avec un bonheur profond.



Voilà un texte un peu plus gai que les précédents pour l’atelier d’écriturede Leiloona !
On sent que le soleil est revenu et que les vacances approchent.

N’hésitez pas à aller voir les textes de mes camarades d’écriture








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