mercredi 26 juin 2013

Parti tôt, pris mon chien de Kate Atkinson

 Il y a plus d’une semaine que je dois écrire ce billet, sans arriver à m’y résoudre.
La fin du mois anglais approche, alors je me force un peu, sans toutefois avoir décidé si cette lecture m’a plu ou non.
J’ai lu ce livre rapidement (sans doute plutôt grâce à la SNCF), j’ai trouvé cela sympa, mais j’ai aussi des critiques à faire.

Tracy Waterhouse, ancienne commissaire de police, s’occupe de la sécurité d’un centre commerciale à Leeds pour occuper sa jeune retraite.
Jackson Brodie, détective privé en pause professionnelle, a été embauché pour retrouver les parents d’une jeune australienne adoptée en 1975.
Il est aussi à la recherche (sans conviction) de son ex-femme qui l’a quitté en emportant son argent, ce qui l’amène à Leeds, non loin de là où il a grandit.
Mais son enquête dérange, et l’adoption de cette jeune femme réveille les morts.
Tracy, de son coté, a craqué et a cédé à une impulsion.
Elle se retrouve en fuite et doit réorganiser sa vie.

Ce roman foisonne de personnages qu’il faut parfois identifier en faisant appel à tous ses souvenirs.
Ce n’est pas vraiment dérangeant, et l’on suit les différents fils du récit avec plaisir.
J’ai beaucoup aimé l’histoire de Tracy (davantage même que celle de Jackson).
Ses réactions sont très humaines, elle réagit spontanément et on attend de voir à quel moment sa cavale va cesser.
La réunion des multiples histoires est aussi un moment que l’on attend avec impatience, tant elles sont éloignées.

Par contre, j’ai trouvé l’abondance de citations un peu too much.
Les personnages citent La tempête de Shakespeare, des poèmes d’Emily Dickinson… et par moment, on s’y perd.
Les allusions à des événements passés qui ont marqué l’Angleterre sont aussi nombreuses, et au final, j’ai eu l’impression que ce roman n’était pas pour moi.
Emily Dickinson est un poète peu connu hors du Royaume Uni, il me semble.
Cela tombe parfois comme un cheveux sur la soupe, et cela m’a agacé.

Voilà, ce billet est assez court, mais je ne vois pas quoi vous raconter d’autres.
Je ne veux pas vous décourager si vous avez envie de le lire, il y a d’excellents billets enthousiastes sur d’autres blogs.
Quant à moi, si j’ai passé un bon moment, je n’ai pas non plus été enthousiasmée.
Je crois que je préfère la petite série télévisée qui est passée sur France 3 il y a quelques temps.


Challenge thrillers et polars



dimanche 23 juin 2013

Un deuil dangereux d'Anne Perry

Pendant ce mois anglais, de nombreuses lectures communes sont organisées chaque jour.
Je ne me suis pas formellement inscrite à celles qui m’intéressaient mais j’ai noté plein de titres et de dates, piochant pour l’essentiel dans ma PAL.
Or, il y a quelques temps, j’ai fait provision des premiers tomes de l’inspecteur Monk que j’ai découvert en début d’année avec enthousiasme.
J’essaie de trouver des Monk d’occasion, alors je m’y suis prise à l’avance (^-^), ce qui me permet d’avoir des réserves.

Octavia Haslett a été assassinée dans sa chambre d’un coup de couteau en pleine poitrine.
Dans cette maison huppée de Queen Anne Street, la famille de sir Basil Moidore est dévastée par cette mort.
Octavia est en effet la fille de Sir Basil et rien ne laissait présager cet événement.
Des traces de passage sur la façade de la maison semblent indiquer qu’un cambrioleur s’est laissé surprendre et a protégé sa fuite en l’assassinant.
Mais rien n’est simple quand l’inspecteur Monk entre en scène.
La thèse du cambrioleur lui semble trop simpliste, la famille lui cache quelque chose, et le personnel ne répond pas vraiment aux questions.
Il va falloir toute l’astuce et l’inventivité de Monk pour résoudre cette affaire difficile, aidé bien sûr, par Hester et le fidèle Evan…

Le moins que l’on puisse dire, c’est que ce deuxième tome tient toutes ses promesses !
Il est parfois délicat de maintenir l’intérêt des lecteurs dans un deuxième tome.
Les personnages ont déjà été présentés et l’auteur doit relancer le récit sans baisse de rythme.
Ici, Anne Perry a trouvé une idée très originale et vraiment intéressante pour le lecteur.
Elle poursuit en effet l’histoire du tome précédent tout en introduisant un nouveau récit.
Monk va évidemment chercher l’assassin d’Octavia, mais il doit aussi s’occuper du procès qui fait suite au premier tome.
D’ordinaire, une fois le coupable démasqué, on passe à autre chose et puis c’est tout.
Ici, on retrouve les personnages, Monk et Hester doivent aller témoigner, ils assistent au procès et au verdict.
On peut ainsi suivre les événements dans une vraie série qui n’oublie personne.
Évidemment, la lecture des différents tomes dans l’ordre est préférable, sinon le lecteur risque d’être perdu.

Ce procédé accentue également l’empathie pour les personnages.
Si Monk et Hester restent les personnages principaux, d’autres sont là aussi, comme Callandra Daviot ou Evan, et certains apparaissent et semblent devoir s’installer.
L’avocat Rathbone, très intéressé par Hester, se présente ainsi comme un nouveau membre de l’histoire à part entière.
L’aventure de Monk et Hester n’avance pas beaucoup, en revanche, mais c’est agréable que tout ne se règle pas dès le deuxième tome.

Par contre, j’ai trouvé que le personnage de Callandra était une facilité que s’autorise Anne Perry avec un peu trop de fréquence.
Dès que les personnages ont un problème, notamment professionnel, ils filent chez elle pour demander de l’aide, qu’elle leur accorde immédiatement.
L’auteure ne s’y attarde pas, et les choses sont parfois suggérées (comme si elle avait mauvaise conscience ?), mais c’est un peu répétitif.

Mis à part cette réserve, j’ai adoré ma lecture.


Le récit est rythmé, sans temps mort, l’alternance de l’enquête en cours et du procès fonctionne bien, et l’on passe sans cesse du point de vue de Monk à celui d’Hester, et parfois à celui d’Evan.
La société victorienne est décrite sans faux semblant, qu’il s’agisse du personnel ou des patrons.
J’ajoute que je n’avais pas trouvé le coupable !
Je soupçonnais vaguement les responsables, sans avoir découvert le fin mot de l’histoire.
Bravo Mme Perry.

Par contre, j’ai un souci.
J’ai 4 tomes d’avance, mais le suivant, je crois bien que je ne le retrouve pas !
Au secours, je vais être en manque de Monk !!!

En bref, si vous voulez lire une bonne série policière victorienne, plongez-vous dans cette série, et si vous avez lu le premier… mais qu’est-ce que vous attendez pour lire le deuxième ?



Une lecture pour le mois anglais !

Un roman de plus pour 
challenge polars historiques
un premier roman pour le challenge Anne Perry
un pour le challenge victorien 2013
un pour le challenge thrillers et polars










samedi 22 juin 2013

La valise mexicaine au MAHJ

Jeudi après-midi, j’avais un peu de temps libre et sur ma liste de trucs à faire avant les vacances, il y avait une petite expo que je voulais visiter depuis très longtemps.
C’est effectivement une exposition itinérante qui est passé par plusieurs lieux, comme les Rencontres photographiques d’Arles, et qui tourne depuis environ trois ans.

J’ai découvert cette valise peu de temps après avoir lu En attendant Robert Capa, un roman qui m’avait vraiment marqué.
Pendant la guerre d’Espagne, Capa, Taro et Chim, trois photographes présents sur place, ont réunis un ensemble de négatif dans une valise, comme ils le faisaient régulièrement.
Les boîtes étaient ensuite mises à l’abri à Paris.
Quand Paris a été occupée en 1940, un ami de Robert Capa s’est occupé de sauver les négatifs de Capa en les confiant au consulat chilien.
C’est ainsi que cette valise s’est perdue, qu’elle a voyagé longtemps, pour réapparaître en 2007 au Mexique (d’où son nom).



Des trois photographes, Capa est le plus connu.
Ses photos ont régulièrement fait la une des grands magazines, il a couvert de nombreuses guerres et a monté une agence qui restera dans l’histoire de la photographie.
Chim, moins connu, a lui aussi produit de nombreux clichés très reproduits.
Mais c’est Taro qui m’intéressait particulièrement !
La lecture du roman de Susana Fortes montre une femme forte qui crée le personnage de Capa.
C’est elle qui invente leurs noms, qui prend les décisions et qui semble avoir la tête sur les épaules.
Elle trouve des clients, elle crée l’attente des magazines et suscite l’intérêt du public.
Ses photos sont aussi très différentes, plus humaines.
Elle s’intéresse aux gens, à leur expression et à ce qu’ils vivent.
Là où Capa photographie des scènes, elle photographie des gens et ce qu’ils vivent.

Évidemment, l’exposition présente peu de photos de Gerda Taro par rapport à l’ensemble, mais elles sont magnifiques.
Elles sont disposées par regroupement géographique, comme dans la valise.
On y assiste à des meetings politiques, comme celui de la passionaria, à des batailles, ou au contraire à des scènes de désolation dans Madrid bombardées.
C’est à la fois émouvant et tragique (surtout les derniers rouleaux pris juste avant le décès de Gerda Taro).

Taro endormie

En bref, une magnifique expo !


Toutes les infos pratiques sont ici, mais dépêchez-vous, il ne reste qu’une semaine.

On vous donnera tout un attirail à l'entrée, dont une loupe pour les photos
(mais on les voit très bien sans )



vendredi 21 juin 2013

Mon peintre anglais préféré

Le mois anglais suit son cours, et je me suis dit que ce serait pas mal de vous parler d’un peintre que j’adore : John William Waterhouse.
Pré raphaélite sur la fin de sa vie, le peintre (1849-1917) est surtout connu pour ses tableaux néo-classiques.
Cela n’a rien d’original quand on regarde ce qui se faisait à la même époque dans l’art nouveau, mais ses tableaux me touchent.  

Je l’ai découvert sur une couverture de roman des éditions 10-18 je crois.
J’ai ensuite trouvé quelques cartes postales de ses tableaux et j’en avais plusieurs accrochées dans mon studio d’étudiante.

Ses tableaux me font chaque fois rêver.
Ils comportent toujours une part de mystère, tout en mettant en scène des personnages très expressifs.
Associés à Walter Scott ou aux chansons de geste, ils nous emportent dans un Moyen âge romantique ou dans une vision sublimée de l’Antiquité.

S’appuyant sur les légendes et les mythes anciens, ils mettent en scène des femmes rêveuses, seules face aux éléments, fortes et faibles à la fois.
On se prend à songer à Ophélie ou à ces robes d’un Moyen Age recréé qui n’a sans doute rien à voir avec le vrai.


Vous aimez ?  



Miranda, la Tempête


Lady of Shalott



Decameron


Ophélia


Le jardin enchanté 


Rosamond 


Boreas

Bon mois anglais !










LinkWithin

Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...