jeudi 31 janvier 2013

Les heures silencieuses de Gaelle Josse


Encore une fois, voici un billet que j’ai trainé à rédiger, puisque c’est une lecture qui remonte à juillet dernier. Pourtant, ce petit livre m’a beaucoup plu.
Je l’ai déjà dit, mais je crois bien qu’il m’est plus difficile de parler de ce qui me plait, parce que je n’ai pas grand chose à en dire.
Peut-être que je préfère aussi garder les belles lectures en moi.
Écrire un billet signifie plus ou moins mettre un terme à ce moment passé avec un livre.
Cela signifie aussi qu’il me faut aller chercher au fond de moi ce que j’ai ressenti pendant la lecture.
Ce n’est pas désagréable ou douloureux, mais je crois que parfois, j’aime le garder pour moi.

Ce serait pourtant bien dommage de ne pas parler de ce roman, car on ne le voit plus beaucoup sur les blogs (et encore moins dans les publications spécialisées) et il est vraiment très beau et très agréable à lire.
Je conçois aussi ce blog comme mon carnet de lecture, et omettre une de ces lectures ne correspondrait pas à cette idée.
Pour autant, ce sera sans doute un billet plus impressionniste que d’habitude.

A l’automne de sa vie, Magdalena Van Beyeren est nostalgique.
Elle prend le temps de revenir sur sa vie en ce novembre de 1667 et rédige son journal.
Elle revient sur son enfance, son mariage, ses enfants.
Elle exprime ses doutes, ses désirs déçus et ceux qui ont pu se réaliser.
Magdalena est une femme douce mais elle n’a pas toujours été si résignée. Autrefois, quand les bateaux de son père rentraient au port, elle espérait elle aussi faire partie de l’aventure et partir voir le grand large.
Mais les femmes de cette époque n’étaient pas destinées à voyager…

Que de douceur dans ce texte !
Les heures silencieusesGaëlle Josse nous emporte et nous permet d’entrer dans la vie de cette femme avec une délicatesse que l’on rencontre rarement.
Pendant ces quelques pages, son écriture délicate nous permet de découvrir le quotidien d’une famille bourgeoise de Delft au 17e siècle.
C’est évidemment une famille aisée, où les affaires vont bon train, et j’imagine que la vie des paysans ne ressemble pas à celle-ci, mais ce n’est pas le propos.
Il s’agit davantage ici de pénétrer dans cet intérieur qui figure sur la couverture du roman.
Ce tableau d’Emmanuel De Witte, Intérieur avec femme à l’épinette, est le prétexte de départ à cette histoire.
Il diffuse son calme, sa quiétude ainsi que sa mélancolie et son mystère dans une histoire vive et passionnante.

On regrette un peu que le livre ne soit pas plus long, tant on se plait dans cet intérieur chaud et confortable.
Cette histoire dense, au goût un peu amer, semble tellement d’actualité qu’elle pourrait se dérouler en 2013 sans qu’il lui faille beaucoup de transformation.

Bref, vous l’aurez compris, je ne saurais que vous conseiller cette lecture qui sera parfaite pour un dimanche après-midi d’hiver au coin du feu ou sous la couette avec un bon thé.


Je te remercie Manu pour le prêt de ce livre voyageur. C’était un beau cadeau. 









mardi 29 janvier 2013

☆ 500 ☆


Avec ce billet, j'atteins le chiffre astronomique de 500 billets publiés sur ce blog !!




En regardant le détail, je m'aperçois qu'il n'y a finalement pas tant de billets de lecture. 
Je vous raconte beaucoup ma vie, souvent en lien avec les livres mais pas toujours, 
un peu mes lectures (mais toutes mes lectures), 
je vous montre mes photos, je vous mets un peu de musique... 

Comme dans la vraie vie, je suis donc une incorrigible bavarde ! 

Cela semble vous plaire puisque vous êtes de plus en plus nombreuses et nombreux à venir me lire. 
Je vous en remercie et 
j'espère que vous serez encore là pour les 500 prochains billets (et les suivants). 




C'est aussi la rentrée pour moi aujourd'hui, avec de nouveaux étudiants à découvrir, ce qui me stresse toujours un peu, allez savoir pourquoi... 


lundi 28 janvier 2013

C'est lundi, bon anniversaire Miss Austen

C'est lundi, et je peux vous le dire car j'en suis très fière, j'ai enfin terminé un pavé qui me résistait depuis juillet dernier !!!

Non mais vous vous rendez compte ?
JUILLET ! 
J'ai lu une partie de ce roman sur la plage de St Jean de Luz en maillot de bain et je le termine sous la neige !
Evidemment, j'ai lu beaucoup d'autres livres pendant cette période, mais tout de même, c'est très long.

Pourtant, ce n'est pas un mauvais roman et j'ai beaucoup aimé le personnage principal.
Chaque fois que je retrouvais Sira, je me rappelais avec beaucoup de précision ce qui lui était arrivé précédemment et j'étais impatiente de savoir comment sa vie allait évoluer.
Mais il faut dire que l'Espionne de Tanger est un roman de 600 pages grand format, très dense où il se passe beaucoup de chose. Pas question donc de l'emmener au bureau pour le lire dans le train.




D'ailleurs, en parlant de bureau, j'essaie également de terminer un autre pavé pendant mes trajets presque quotidiens : Zawgyi, l'alchimiste de Birmanie.
Celui-ci aussi est commencé depuis très longtemps, celui-ci aussi fait 600 pages, mais il tient dans ma liseuse et se fait beaucoup plus léger.
J'espère lui faire un sort la semaine prochaine ou la suivante, finir les livres entamés étant une de mes résolutions de janvier (il y a aussi Les Femelles et Combien ?).

Comme il ne faut pas se laisser abattre par la fin d'un roman, je remonte de suite en selle et je vais sûrement commencer l'un de ces deux romans policiers ce soir.
Mon homme les a reçu car il est juré pour le prix du livre de poche policier, alors il va sûrement falloir que je négocie mais il ne peut pas lire les deux en même temps ^-^.





Aujourd'hui 28 janvier, c'est aussi la date anniversaire de la publication d'Orgueil et Préjugés !! 

Pour l'occasion, je suis allée à la librairie (l'ordonnance de George est terriblement efficace) acheter un Jane Austen et je me suis même trouvé un petit collier un peu victorien revisité pour fêter ça !




Et je ne pouvais pas manquer de partager quelques images de ce cher Darcy. 
C'est tout de même le meilleur jour pour cela ! 



Alors voyez-vous, moi, le Darcy, je le préfère ténébreux, un peu méprisant et hautain, 
l'oeil noir et sévère. 
J'aime quand il y a encore tout à faire et qu'il est cassant et sec avec Elizabeth. 
Evidemment, dans ce genre de scène, Colin Firth excelle et pour le moment, 
aucun autre acteur ne lui arrive à la cheville (c'est mon avis perso, bien sûr). 



Et pour finir, n'oubliez pas : 
Elizabeth ne change d'avis qu'après avoir vu Pemberley...


vendredi 25 janvier 2013

Charlotte Delbo


Cette année, il y aura 100 ans qu'est née Charlotte Delbo.
Un 10 août, comme moi.
Peut-être est-ce pour cela que je l'ai croisé tant de fois pendant mon adolescence.

Aucun de nous ne reviendra était dans la bibliothèque familiale.
Je suivais l'option théâtre au lycée et Louis Jouvet n'avait aucun de secret pour nous.
Shoah a été diffusé plusieurs fois à cette époque, en intégralité, de même que le procès de Nuremberg.

Si vous ne connaissez pas Charlotte Delbo (ce qui se comprend, elle n'est pas très connue), vous vous demandez sans doute pourquoi je parle de Nuremberg, de Shoah et de Jouvet au sujet de la même personne.
C'est que Delbo était la secrétaire de Jouvet.
Une secrétaire au caractère bien trempée, avec de la gouaille et qui a laissé de nombreux témoignages avant et après la guerre.

Mais Charlotte Delbo est surtout l'auteur d'un témoignage magnifique (si l'on peut dire), celui de sa déportation à Auschwitz en tant que déporté politique.
Le 24 janvier 1943, il y a 70 ans, après avoir été arrêtée pour fait de résistance, après avoir été emprisonnée un an à Compiègne et avoir perdu son mari fusillé par les Allemands, elle fait parti d'un convoi de 230 femmes dont 49 seulement reviendront.

Pour survivre, elle récite les pièces de théâtre dont elle se souvient, la poésie qu'elle avait appris autrefois.
Après avoir été transféré dans un camp annexe de Birkenau puis à Ravensbruck, elle organise une représentation théatrale du Malade imaginaire, pour ne pas oublier, pour ne pas se perdre, pour survivre.



Et puis en rentrant, elle raconte.
Elle dit sans fard les travaux dans les champs, la terre gelée, le froid, les camarades qui tombent, la maladie, la vie qui s'en va.
Elle évoque les moments de doute, les petites joies, les douleurs.
Elle parle des transferts, des convois à la fin de la guerre, des marches interminables poussés par les nazis qui savent que tout est perdu.

Lire ce livre, c'est vivre avec elle ces jours terribles.
Lire ce livre, c'est refuser d'oublier.

Bien entendu, cela ne laisse pas indifférent.
Il y a presque 20 ans que j'ai lu ce livre, et pourtant il continue de m'habiter.
Il s'est déposé en moi et ne me quittera jamais.


 Sur France Inter, plusieurs émissions sont consacrées à Charlotte Delbo ces jours-ci. 
Profitez-en ! 

La marche de l'histoire : la vie de Charlotte Delbo en 30 minutes



jeudi 24 janvier 2013

Livres impatients de vous rencontrer...

Suite au billet de valou sur Héritage de Nicholas Shakespeare, je me suis souvenu que j'avais évoqué la possibilité de faire voyager mon exemplaire sans toutefois donner suite.

Je profite donc d'un petit temps de calme avant la tempête de la semaine prochaine (c'est la rentrée universitaire) pour vous proposer DEUX livres voyageurs, deux excellents romans dont l'un a connu plus de succès que l'autre.

Si vous voulez lire ou relire mes billets, ils sont par ici :

Pour que l'un de ces livres passe par chez vous (ou les deux), rien de plus simple.
Il suffit que vous ayez déjà commenté par ici, ou que vous ayez un blog de lecture ayant quelques mois d'existence.
Ensuite, vous laissez un commentaire et vous m'envoyez un mail avec vos coordonnées (estelle.calim(at)gmail.com) et je fais une liste.
Quand votre tour arrive, je vous envoie un petit mail de confirmation.








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