lundi 12 septembre 2011

Craquage à La Hune (et lectures en cours)

Eh oui, j'ai craqué !

Mercredi dernier, par un beau soleil et de retour des bureaux de l'administration (mon bureau et les salles de cours sont à 10 minutes des bureaux de l'administration), je suis passée devant la Hune et je me suis dit que je devrais rentrer, histoire de voir à quoi ça ressemble...
J'avais décidé d'être raisonnable, de faire "juste" un tour, de prendre le pouls de cette librairie, de voir comment elle est organisée.




Dès l'entrée, j'ai été séduite par la table de poche qui s'étale et s'offre au visiteur.
Et paf !
Un livre a sauté dans ma main !!
Un autre l'a suivi, mais je l'ai raisonnablement repoussé.
J'ai poursuivi mon exploration... les littératures nordiques, américaines, allemandes... puis l'étage... les BD, les livres de cuisine (peu nombreux, c'est ma cuisine qui est contente), les livres d'art... je redescends... le rayon policier... Aïe ! J'ai de nouveau été assaillie par plusieurs titres...




Je sens qu'il va être moins facile de résister dans ce petit endroit qui ne ressemble pas du tout à ce que j'imaginais. Mais une librairie qui reste ouverte jusqu'à minuit, c'est forcément une librairie accueillante (quoiqu'une libraire un peu plus aimable à la caisse ne ferait pas de mal).

Résultat, une petite moisson, mais je me suis forcée à respecter mon compte en banque, considération bassement matérielle, je l'avoue, mais indispensable. Voilà donc les deux spécimens :
un livre très lu en grand format, et un policier qui me tentait sans que je sache vraiment pourquoi.
Je me ferais bien un tour du monde des romans policiers, tiens :^)



Et sinon, en ce moment je lis plein de livres en même temps.

  • Dans mon cartable et pour le train, il y a Le Mandala de Sherlock Holmes que j'arrive enfin à lire à peu près en continu
  • Sur ma table de chevet, il y a Proust Fiction et Mammon pour la rentrée littéraire et dans les deux cas, j'ai un peu du mal. 
  • Pour la détente et en vue d'une LC, il y a aussi Tokyo qui se promène. 






J'espère venir à bout de ces livres dans les prochaines semaines et passer à autre chose parce que les deux livres de la rentrée littéraire sont assez hermétiques.

Et vous ? Vous lisez plusieurs livres en même temps ? 


Et l'adresse :
Librairie La Hune
170 Blvd St-Germain
Paris 6e 

dimanche 11 septembre 2011

Hôtel fantôme au Népal...

En ce dimanche, je voulais vous emmener au Vietnam, mais ce sera pour plus tard.
Allons plutôt faire encore un tour au Népal, dans un lieu surprenant et perdu à côté de la route des touristes.

Je vous ai déjà parlé de Lumbini  ici et encore là.
C'est un lieu que je trouve fascinant, un parc rempli de temples construits par de nombreux pays bouddhistes où chacun de leurs représentants cohabitent. A côté de ce parc où se trouvent les temples, il y a une petite route qui mène à une pagode de la paix.
En chemin, nous avons été attiré par un monument délabré sans panneau, un lieu vide où seuls les fantômes semblaient habiter.
En s'approchant, nous avons pu voir qu'il s'agissait d'un hôtel pour les pèlerins.









Très honnêtement, ce lieu nous est toujours aussi mystérieux aujourd'hui.
On a eu bien du mal à le dater.
Il avait tout le confort à l'origine, des chambres familiales avec une petite cuisine (un lieu pour faire un feu), des sanitaires qui avaient dû être bien équipés, une salle de télévision...
Le gardien que nous avons croisé ne parlait pas anglais, mais le fait qu'il soit là montrait que quelqu'un se souciait de conserver le bâtiment qui ne doit pas dater de plus de 20 ans.
La rébellion maoiste a dû causer la ruine du propriétaire.




Je ne sais pas trop ce que vous allez penser de cette vue un peu insolite du Népal, mais je trouvais cela intéressant de vous le montrer et étant fan d'archi contemporaine, j'avoue que ce lieu me fascine. 


Rejoignez la photo du dimanche chez Magda et Chouquette





Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 



vendredi 9 septembre 2011

La muse égarée de Brian Stableford


Je ne suis pas une fidèle de la littérature d’anticipation ou de science fiction, mais de temps en temps, j’aime lire un livre qui me dépayse.
J’ai aussi souvenir de ma lecture de Dune que j’ai littéralement dévoré.
Quand j’ai vu cette proposition de partenariat, je me suis dit que c’était une bonne idée de lecture pour les vacances.

Je dois d’abord dire quelques mots du livre lui-même.
Ne connaissant pas cet éditeur, je ne m’attendais à rien de particulier. Et j’ai été agréablement surprise. Les pages sont épaisses, le papier est doux, et j’ai eu la même impression qu’au toucher du papier Clairefontaine à la rentrée.
C’est peut-être bête, mais cela m’a fait bonne impression et j’ai abordé ce livre avec bienveillance.
Je dois dire ensuite qu’il s’agit de trois nouvelles qui se suivent et mettent en scène des personnages récurrents.

Axel Rathénius est un peintre célèbre dans tout le pays, très réputé pour son travail et un peu fantasque. Il refuse par exemple de se rendre sur le continent pour les expositions qui lui sont consacrées et n’a pas quitté son île depuis plus de 20 ans.
C’est une véritable curiosité sur cette île où la population est majoritairement composée d’artistes.
D’ailleurs, lorsque son rival Claudius Jaseph se rend sur cette île pour la saison estivale, il se doit de le rencontrer. On raconte aussi que Claudius Jaseph serait à l’origine du suicide de l’une de ses modèles, qui a aussi posé pour Rathénius. Ses tableaux voleraient l’âme du modèle.

Ce recueil est très bien construit.
Les nouvelles sont de taille inégale, mais j’ai beaucoup apprécié de pouvoir retrouver les personnages principaux d’une nouvelle à l’autre.
Le fantastique rode toujours, bien que tout s’explique généralement et si le lecteur accepte de se plier aux différentes croyances que lui impose l’auteur, tout fonctionne.
Ainsi, dans chaque nouvelle il est question de muses, de machine à rêve, mais j’ai trouvé que tout ceci s’intégrait bien au récit.

Le résumé ne porte que sur la première nouvelle, la plus courte. Il faut donc que je vous parle aussi des deux suivantes.
Dans la deuxième, un musicien est amoureux d’une harpiste sans retour de sa part. Il compose donc une pièce magnifique pour elle, mais comme elle se refuse aux hommes, il se fait passer pour mort pour la faire succomber.
La troisième nouvelle est plus ample, et c’est une amie proche de Rathénius qui voit revenir son ancien compagnon, ce qui fait resurgir en elle de nombreux souvenirs désagréables. Deux morts surgissent pendant la nuit, accentuant encore l’ambiance sombre de cette nouvelle.

L’originalité principale de ces histoires tient aussi à leur cadre. L’île en question appartient à un empire où César n’est pas mort assassiné et où la vie romaine s’est poursuivi. J’ai imaginé les personnages en toges et en sandales, et cet univers s’est construit de façon parfaitement cohérente.
Je me suis donc laissé emporter par ces petites histoires, avec une préférence marquée pour la première qui m’a vraiment touché.

Si vous cherchez le dépaysement, c’est parfait et quand on n’est pas familier du genre, c’est idéal pour s’y plonger !

Je remercie Bibliofolie et les éditions Rivière blanche pour cette lecture. 



mardi 6 septembre 2011

Jim Morrison & the doors d’Henry Diltz


En ce mardi, je vais vous parler d’un livre de photos.
Ce n’est pas fréquent, mais j’aime beaucoup feuilleter les albums, surtout quand il y a quelques explications qui accompagnent les photos.
Une contextualisation, une petite histoire sur la prise de vue me semblent donner quelque chose de plus vivant, une « plus value » par rapport à un livre qui ne présente que des photos.

Ce livre est édité par un petit éditeur (une autre raison qui mérite que l’on en parle, il me semble) et se présente sous la forme d’un album 30 par 20 aux feuilles épaisses et mates. Ce format confortable et le choix du papier permettent de profiter pleinement des photos. Elles ne brillent pas trop, mais les couleurs sont vives, ce qui est très agréable pour un livre de ce type.

J’ai ainsi pu découvrir Jim Morisson et ses acolytes de près, en noir et blanc ou en couleur, avec ce grain si caractéristique de cette époque.
Car je ne vous l’ai pas encore dit, mais comme son titre l’indique, ce livre parle ou plutôt montre Jim Morisson et le groupe qui lui est généralement associé, The Doors, lors de prises de vue réalisées entre 1968 et 1971. C’est le photographe qui a fait ces prises de vue, Henry Diltz, qui a réalisé le livre et écrit les textes qui accompagnent les photos.

Pour tout vous dire, je n’ai pas tout à fait l’âge requis, et chez moi, on écoutait Maxime le Forestier, Serge Reggiani et les Beatles (oui, c’était éclectique).
Pourtant, adolescente, je me suis prise de passion pour les Doors. J’écoutais en boucle et je connaissais les chansons par cœur, ce qui surprenait toujours un peu, vu qu’à cette époque, on écoutait plutôt Nirvana (que j’avais aussi dans mon baladeur, évidemment).
Quand on m’a proposé de recevoir ce livre, j’ai donc tout de suite dit oui.
Je dois toutefois avouer que je ne connais finalement pas beaucoup Jim Morrison, et à part sa tombe au Père Lachaise et les quelques photos qui sont toujours reprises, je n’avais pas d’autre représentation en tête.

C’est là que ce livre devient intéressant.
Au long des 125 pages, Henry Diltz commente ses prises de vue. Il explique l’état d’esprit de ses modèles, les circonstances qui ont placé tel motif ou tel individu sur la photo, pourquoi un enfant s’est retrouvé là ou un homme d’un certain âge.
Il donne des indications par rapport aux lieux, à la destination des photos. Il donne beaucoup de détail, et on entre dans la prise de vue par l’œil et le ressenti du photographe. C’est très agréable.
J’ai également apprécié que les différentes vues soient déclinées en deux ou trois versions en petit ou en grand format. Le photographe a fait un choix, mais il montre aussi les versions noir et blanc et couleur, ce qui rend l’exercice plus intéressant.

Une belle surprise !

A recommander aux fans des Doors, évidemment, mais aussi aux autres, à ceux qui les écoutent de temps en temps, à ceux qui veulent connaitre un peu Jim Morisson, à ceux qui aiment les livres de photo, les portraits, à ceux qui veulent découvrir le travail du photographe.

Je remercie les agents littéraires (allez y faire un tour, c'est très sympa) et les éditions Prémium (qui ont d'autres beaux livres à leur actif). 







lundi 5 septembre 2011

* Jour de rentrée *



Aujourd’hui, comme pour beaucoup d’enfants, c’était ma première rentrée.
Enfin, pas vraiment la première, vous vous en doutez, mais la première dans mon nouveau poste.

Après plusieurs années de rentrées scolaires, de rentrées collégiennes puis lycéennes, il y a eu les rentrées universitaires où j’étais étudiante. Et puis il y a eu les rentrées en tant que doctorante, plus ambigüe puisque j’étais encore un peu étudiante et déjà enseignante (eh oui, les profs de fac sont aussi étudiants parfois).
Une fois docteure, il y a eu deux rentrées peu satisfaisantes, il faut le dire. Elles faisaient suite à des entretiens d’embauche non concluants, j’enchainais les années à mi temps avec le même emploi du temps, ce qui est pratique, mais peu motivant finalement.

La journée d’aujourd’hui a donc été particulière à plus d’un titre.
D’abord, c’est ma première rentrée en tant que maître de conférences. Si j’en doutais encore un peu ce matin, j’ai entendu mon nom associé à cette qualification toute la journée pendant les réunions de pré rentrée, et ça commence à rentrer. J’ai aussi dû me présenter à plein de monde (dont je ne me rappelle pas le quart des prénoms) et répéter ma fonction, ce qui n’était pas pour me déplaire, il faut l’avouer.
Je ne me vante pas, mais je l’ai attendu longtemps ce poste et j’ai sué devant mon ordinateur pendant de longues heures pour pouvoir l’obtenir. Une journée pour en profiter, cela me semble raisonnable. 
C’est aussi une journée qui inaugure une longue lignée d’aller-retour en train qui me donneront 1 h 20 pour lire matin et soir plusieurs fois par semaine.
C’est enfin un vrai travail dans lequel j’ai envie de m’investir, même si mon goût pour la procrastination et mon intérêt pour toutes sortes de choses me poussent toujours vers des contrées plus confortables.

Pour la petite histoire, j’ai même remis une pile dans mon horloge de salle de bain qui ne servait plus depuis un an !

Vous vous demandez sans doute pourquoi je vous raconte tout ça.
C’est un blog de lecture ici, n’est-ce pas ?
C’est que ce nouveau travail va également changer l’ordre des choses sur ce blog. Comme je viens de vous l’écrire, mon travail ne me donnait plus vraiment d’entrain ces derniers mois, et il me plaisait davantage d’écrire sur d’autres choses.
Rassurez-vous, je vais continuer à venir parler de livre, mais il y aura sans doute des périodes où je me ferai plus rare comme les semaines passées. Il se pourrait aussi qu’il y ait plus de billet, écrits dans le train et publiés pendant la pause déjeuner par exemple.
Qui vivra verra, comme on dit chez moi.

Ce nouveau travail change aussi les choses pour ma PAL.
Sur le trajet qui mène à la station de métro, soit à deux pas de mon bureau, il y a deux magnifiques librairies : L’écume des pages et la Hune.
Ce ne sont pas les seules du quartier (ô tentation !) mais ce sont les plus proches et dès ce midi, j’ai cédé à mon démon lecteur qui m’a poussé à aller me détendre une demi heure en allant visiter l’une de ces librairies.
Qui dit visite, dit achat, sans quoi la détente ne serait pas totale.
Je m’étais fixé un petit budget, et je l’ai tenu car figurez-vous que l’Ecume des pages a un tout petit rayon poche.
J’ai donc « juste » acheté Connaissez-vous Paris de Queneau et un livre de cuisine sur les burgers.
Avouez que j’ai été raisonnable !





Et pour me contredire dès la première semaine, il y aura des billets de lecture quasiment tous les jours, car j’ai eu des services presses cet été dont je peux enfin vous parler…



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