samedi 23 mars 2013
vendredi 22 mars 2013
Les Lunes de Barcelone de Javier Calvo
Cette semaine, j’en ai eu
marre de lutter pour finir ces livres qui trainent dans mon panier « en
cours » depuis trop longtemps.
Certes, c’est une
résolution du nouvel an, mais je ne me suis pas fixé de délai.
J’ai donc abandonné
provisoirement les livres qui sont dans la colonne de droite de ce blog pour
piocher dans la pile des trois romans policiers reçus par mon homme ce mois-ci
(il est juré du prix des lecteurs du Livre de Poche).
Le choix n’était pas
facile, les trois romans en question étant un peu originaux.
Finalement, je me suis décidé
pour celui-ci sans savoir vraiment dans quoi je me lançais.
Semproni de Paula, inspecteur provincial en chef,
a fort à faire ces temps-ci.
Des meurtres particulièrement violents sont commis
en ville. L’assassin de l’espérance dissémine les cadavres après les avoir
éviscérés.
Pour avoir un peu d’aide, il remet en liberté son
ancien ami Menelaus Roca, lui même accusé de meurtre et emprisonné pendant 7
ans.
Sans compter Aniol Almarosa qui publie chaque
semaine une nouvelle livraison de son roman provocateur intitulé « la
ville secrète ».
Sous le dais d’ombre de la fumée des usines, dans
une Barcelone de film d’horreur, les coups pleuvent et les cadavres se
succèdent.
Je dois vous avouer que
j’ai souvent fait la grimace en lisant ce roman.
Les passagers assit en
face de moi dans le train devait se demander ce que je lisais, et je crois bien
que c’est encore une mauvaise pioche malheureusement.
J’ai d’abord été
enthousiasmé par le style de l’auteur.
Son écriture est
éminemment poétique, et je pense que le traducteur a réussit à transcrire toute
la recherche que l’auteur a mis dans son texte.
Puis tout cela se met à
devenir violent, trop violent et gratuitement.
Je ne crois pas être une
petite âme sensible, et si l’intrigue le justifie, j’accepte de lire des
passages un peu remuants.
Chacun y va de son petit
massacre, tout en ne tuant jamais vraiment la bonne personne.
Ils se défoulent tous sur
leur prochain, dans une atmosphère noire et étouffante qui va parfois jusqu’à
disparaître pour laisser la place à des manifestations de colère et de haine
sans justification.
Évidemment, on pourrait
penser que cela sert le propos de l’auteur, qu’il souhaite dénoncer la société
vérolée de l’époque, mais ça ne colle pas vraiment.
En bref, tous ces coups
m’ont lassé et je n’y ai pas trouvé ce que les auteurs de polar noir y mettent
habituellement et qui justifie leurs choix.
Quant à l’histoire, je
l’avoue là encore, la conclusion m’a échappé.
Je vois bien l’idée
générale, mais n’attendez pas quelque chose de clair parce que vous serez bien
déçu.
Si vous aimez Huysmans, les belles écritures et
les romans emberlificotés, vous pourriez avoir une meilleure opinion de ce
roman que moi.
mardi 19 mars 2013
Les femelles de Joyce Carol Oates
Un petit Oates de
temps en temps, ça ne peut pas faire de mal.
Quand sa lecture
dure plusieurs mois, par contre, c’est sans doute un signe de mauvaise pioche,
surtout que celui-ci est plutôt petit.
Mais c’est un
avis tout à fait personnel, je le précise dès le départ.
En 9 portraits, elle montre que le meurtre peut
parfois être une nécessité, et en particulier le meurtre des hommes.
L’instinct de conservation peut pousser à tuer son
homme, pour devenir soi, pour prendre sa vie en main.
Je crois que les
nouvelles ne sont pas pour moi.
J’ai toujours du
mal à me plonger en quelques lignes dans une histoire qui se doit d’être
efficace immédiatement, mais qui ne me permet pas de m’installer doucement dans
un univers inconnu.
Dans une nouvelle
de quelques pages, il n’est pas possible de faire vraiment connaissance avec
les personnages, et si on y arrive tout de même, il faut aussitôt les quitter
car la chute finale est arrivée.
Je trouve cela un
peu frustrant et s’il n’y a aucun personnage ou élément récurrent, je me lasse
vite.
C’est sans doute
pour cela que je n’ai pas vraiment apprécié ce recueil de nouvelles.
La couverture
m’avait pourtant tapé dans l’œil, tant cette photo est magnifique.
Ce titre
claquant, simple et concis était aussi une promesse de belles lectures, Oates
étant généralement mordante.
Sur ce point là,
je n’ai pas été déçue.
Tel Barbey
D’Aurevilly dans les Diaboliques,
elle nous propose une galerie de portrait à la fois trash et cruelle, une
succession de femmes plus ou moins blessées, plus ou moins en souffrance.
Chacune d’entre
elles est confrontée aux hommes et tente de se libérer de leur emprise, de
façon souvent très violente, et toujours pour aller mieux.
Cédant à un
instinct souvent animal, protégeant sa vie, son confort, réagissant à
l’impulsion du moment ou réfléchissant murement à ce qu’il convient de faire,
elles réveillent l’instinct de préservation qui sommeille en chacun de nous.
la photo originelle de Ferdinando Scianna |
Cela donne au
final un assemblage un peu hétéroclite mais très efficace, et comme souvent
avec Joyce Carol Oates, je me suis tout de même demandé où elle allait chercher
tout ça.
Elle a une façon
de voir les choses qui est acide et assez singulière, oscillant entre le franc
désespoir en la nature humaine et la petite lueur tapie au fond que seules les
femmes qui se prennent en main peuvent voir.
Si vous avez
envie d’être bousculé dans vos certitudes, si vous cherchez un livre qui sort
de l’ordinaire, si vous aimez les nouvelles et si vous êtes fans des
Diaboliques, ce livre pourrait vous plaire.
1 gros mots pour le petit bac2012 en retard,
1 deuxième livre pour le challenge Oates
lundi 18 mars 2013
L'éléphant, la revue de culture générale
Lors du dernier
numéro de masse critique de Babelio, j’ai eu la joie d’être sélectionnée pour
recevoir un exemplaire d’une toute nouvelle revue de culture générale intitulée
l’Éléphant.
Le site de la revue : L'éléphant
Il faut d’abord
que je vous dise que l’éléphant est mon animal totem, mon signe du
zodiaque birman et je crois bien mon animal préféré.
Lorsque j’ai
aperçu cette revue chez mon libraire (et pas mon marchand de journaux), j’ai
été intriguée et je n’ai pas pu m’empêcher de la feuilleter.
Du coup, quand je
l’ai vu dans la sélection masse critique, j’ai coché la case correspondante
sans hésitation.
La revue est
arrivée quelques semaines plus tard, lourde de ses 160 pages et pleine de
petits éléphants.
Au
premier feuilletage, je l’avoue, j’ai néanmoins été très décontenancée par
cette revue.
Les thèmes se
succèdent, Proust précède le Big Bang et Socrate, les guerres balkaniques côtoient
Jacques Attali et l’encyclopédie de Diderot et d’Alembert.
Je ne voyais pas
très bien le fil conducteur entre tout ça et ce qui faisait l’unité de la
revue.
J’ai longtemps lu
Science et vie (et souvent en version
Junior) et si les thèmes s’y
succèdent aussi, il y a une unité dans le mode de traitement qui fait que l’on
sait où l’on est.
Ici, les articles
alternent l’interview, l’enquête, la synthèse, la présentation, mais il m’a
fallut arriver au bout et revenir au début pour comprendre.
A la fois par une
démonstration de la « méthode » et par un édito, ils expliquent à
leur lecteur qu’il s’agit d’une revue « élégante, agréable et surtout
utile ».
Et force est de
constater que le contrat est rempli sur les trois points.
La revue se veut
éclectique, et tournée vers la culture générale.
L’idée est de
permettre aux lecteurs d’enrichir leurs connaissances, de les entretenir, mais
surtout de les organiser pour optimiser leur mémorisation et leur utilisation.
Pour cela, ils
proposent une méthode comprenant cinq outils qui facilitent la
mémorisation, une revue et un site internet comportant des quizz et des
approfondissements.
Le rythme de
publication (trimestriel) est bien pensé du fait de la quantité d’information
présente dans un numéro, et si le prix paraît un peu élevé au numéro (15
euros), la revue ne coute finalement que 5 euros par mois.
Évidemment, on ne
peut pas être passionné par tous les sujets présentés dans chaque numéro, mais il est tout de
même fort probable que vous trouverez de nombreuses pages à vous mettre sous la
dent.
Pour ma part,
j’ai vraiment apprécié le dossier sur Proust et sa madeleine, celui sur la
mémoire qui décrypte ses processus et celui sur Verdi et ses rapports à la
politique italienne.
C’est passionnant
et très instructif, et comme mes enseignants notaient souvent sur mes bulletins
« s’appuie trop sur sa culture générale », cette revue ne pouvait que
me plaire.
Je terminerais
quand même avec deux bémols, car vous le savez, il faut toujours que je
chipote : la lisibilité de la structure de la revue et de ce qui lie les
dossiers pourrait être plus grande, et l’idée de nous aider à mémoriser est
appliqué de manière un peu trop didactique parfois.
Mais c’est sans
doute le fait du numéro 1.
Il faudra voir
comment cela évolue dans le numéro 2 que je serai ravie de pouvoir lire.
Un grand merci
aux éditions Scrineo pour l’envoi de cette revue et à Babelio pour l’organisation
de masse critique. Le site de la revue : L'éléphant
tous les livres sur Babelio.com
dimanche 17 mars 2013
Dernières neiges...
Enfin, on l'espère !
Contre toute attente, moi qui croyait avoir passer l'hiver sans être obligée d'annuler un cours, j'ai dû rester chez moi cette semaine !
En plein mois de mars, la neige m'a empêché d'aller à Paris, alors que j'avais réussi à m'y rendre tout l'hiver !
Remarquez bien qu'en réalité, c'est la SNCF qui m'a empêché d'aller travailler.
Certes, la route devant chez moi était complètement verglacée, comme vous le verrez sur la dernière photo, mais on est sorti tout de même.
La SNCF, par contre, n'a pas assuré le transport et s'est un peu emmêlé les pinceaux, laissant des trains à Caen, d'autres à Paris, et ne pouvant pas assurer les trajets.
Un peu dépitée d'être coincée en Normandie, j'en ai tout de même profité pour dégainer mon appareil photo et faire quelques photos.
Contre toute attente, moi qui croyait avoir passer l'hiver sans être obligée d'annuler un cours, j'ai dû rester chez moi cette semaine !
En plein mois de mars, la neige m'a empêché d'aller à Paris, alors que j'avais réussi à m'y rendre tout l'hiver !
Remarquez bien qu'en réalité, c'est la SNCF qui m'a empêché d'aller travailler.
Certes, la route devant chez moi était complètement verglacée, comme vous le verrez sur la dernière photo, mais on est sorti tout de même.
La SNCF, par contre, n'a pas assuré le transport et s'est un peu emmêlé les pinceaux, laissant des trains à Caen, d'autres à Paris, et ne pouvant pas assurer les trajets.
Un peu dépitée d'être coincée en Normandie, j'en ai tout de même profité pour dégainer mon appareil photo et faire quelques photos.
Bon dimanche et vivement le printemps !
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