mercredi 9 mars 2011

Le marchand d’éponges de Fred Vargas et Edmond Baudoin


En farfouillant dans ma librairie il y a quelques semaines, j’ai dégoté cette petite bande dessinée inspirée par une nouvelle de Fred Vargas.
J’aime beaucoup Fred Vargas, et j’ai assisté plusieurs fois à des conférences d’auteurs de roman policier noirs, comme Jean-Bernard Pouy, qui veulent ouvrir le genre à des genres connexes, eux aussi rejetés. La BD entre dans cette catégorie car elle est souvent considérée comme un genre mineur par les peintres ou par les auteurs de littérature. Elle n’est ni une œuvre picturale, ni un récit narratif « pur », ce qui lui confère une position mixte parfois inconfortable.
Le roman policier est dans la même position, à la fois œuvre romanesque et paralittérature considérée comme vite faite et de piètre qualité, alors que certaines œuvres sont dignes de textes reconnus par les plus grandes institutions.

Le style de l’auteur passe toutefois au second plan, ici, face au dessin et à la plume d’Edmond Baudoin.
En noir et blanc, l’histoire se déroule dans une vision noire et sombre de Paris qui correspond tout à fait à l’idée que j’en ai à la lecture des romans de Vargas.
Adamsberg est dégingandé juste comme il faut, la ville est parfois vide, parfois pleine de monde et laisse les personnages se débattre dans ses rues.

L’histoire est toute simple.
Un sdf qui vend des éponges pour gagner quelques euros par jours, s’apprête à passe la nuit sur une grille de métro, quand une femme se fait tirer dessus sous ses yeux.
La police arrive et l’embarque comme témoin pour l’interroger.
Adamsberg, commissaire chargé de l’affaire, doit tout faire pour recueillir un maximum d’informations.

Cette nouvelle vive et précise n’est pas construite pour que le lecteur trouve le coupable, mais pour qu’il assiste à l’enquête. D’ailleurs, on ne sait même pas qui il est.

J’ai été un peu troublée par le dessin au début, mais on s’y fait vite et la structure des pages est également intéressante.
Les cases ne sont pas toujours réparties de la même façon, et quand Adamsberg transgresse les règles, les limites disparaissent aussi de la page.

Ce petit librio se présente dans un format réduit, mais avec des pages en papier glacé. Son prix est donc un peu plus élevé, ce qui se justifie pleinement.
Une petite lecture à recommandé, donc !



Cette petite BD vient s'ajouter aux challenges suivants :  la BD du mercredi de Mango, la PAL sèche du Bar à BD et  le challenge BD de M. Zombi.





mardi 8 mars 2011

Libre et sauvage...

Non, je ne vous parlerai pas de la journée de la femme aujourd'hui.
C'est une belle journée pour parler des femmes qui souffrent, qui ne sont pas considérées comme des individus, mais quand on sait qu'avoir été prostitué de force ne constitue pas un motif valable de demande d'asile dans notre pays, on se dit qu'il faudrait d'abord balayer devant sa porte !
Et pourquoi n'en parler qu'une journée ?

Enfin bref, j'aurais beaucoup à en dire, et je ne pense pas que cela changerait grand chose.
Il vaut mieux agir...


Revenons alors à mon titre, pour un billet beaucoup plus léger que ces premières lignes ne le laissent paraître.
Je suis une femme libre et sauvage, mais ce n'est pas de moi que parle mon titre, mais de ma PAL !

Lyra et Sayaelis ont proposé la semaine dernière un petit logo pour affirmer haut et fort la liberté de sa PAL.
Car oui, ma PAL est livre et sauvage !
Elle vit sa vie, elle grossit sans cesse et je m'en fiche. Pour une fois qu'un régime n'est pas à l'ordre du jour, profitons-en.
Une PAL grasse, c'est un signe de bonne santé, de fortune culturelle, de bonheurs à venir. C'est une petite (ou une grosse) réserve de joie, de découvertes et de petits plaisirs.
Romans, policiers, historiques, documentaires, essais, elle est plurielle et a tous les visages.

Alors je l'affirme haut et fort  : WPF ! Wild PAL Forever !

Vous me direz - et vous aurez raison - que je participe à l'objectif PAL 2011.
Certes, mais si vous allez jeter un oeil à ma PAL, vous verrez qu'elle baisse mais remonte encore plus vite. Pour 11 livres lus, elle a grossit de 32 arrivées.
Ce qui ne m'inquiète pas du tout !
Ce défi me permet seulement de penser de temps en temps à aller dénicher un des trésors qu'elle contient :)


Et vous ? Votre PAL est-elle libre ? 


lundi 7 mars 2011

C'est lundi, que lisez-vous ?


En ce lundi, je suis contente d'avoir terminé plein de livres qui traînaient sur ma table de nuit et qui ont trouvé un petit coin de ma bibliothèque pour attendre que je les prête / les vende / les relise.
Les vacances sont finies, les travaux dans la maison aussi (pose de volets) et le ménage m'attend.
J'aurai peut-être plus de temps pour lire en retournant au bureau ;)

La semaine dernière, j'ai donc terminé Un bûcher sous la neige qui va pouvoir poursuivre son voyage de livre voyageur, le tome 1 de Cat's Eye (billet mercredi), La Vie immortelle d'Henrietta Lacks.




Cette semaine, je compte lire La mort entre autres de Philipp Kerr.





Ensuite, je lirais En attendant Robert Cappa qui attend depuis un mois et demi que je m'y mette, et puis je choisirai un thriller parmi ceux qui m'ont été envoyé par les éditions First, sans doute l'Ombre dans l'eau...




Mais cette semaine, je guetterai aussi ma boite à lettre car je suis faible, et même s'il ne me reste q'un mois pour lire tout ça, j'ai postulé pour lire Sept Contes gothiques de Karen Blixen chez BOB. L'association de ce nom et du mot "gothique" m'a attiré comme un aimant et je n'ai pu m'empêcher de m'inscrire :)



Je vous laisse, j'ai mon ménage qui m'attend si je veux lire cette après-midi ;)


Pour retrouver tous les participants, 
qui vient relayer Malou pour lister les liens.

dimanche 6 mars 2011

Un dimanche dans mon jardin

Il fait beau depuis plusieurs jours par chez nous, et même si les matins sont froids, la végétation sent le printemps arrivé.








Et il pousse même des muffins dans mon jardin à l'heure du goûter...





Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez EvertkhorusMyaRosaLounimaTiphanieHildeCacahueteLisalorChoupynetteEloraMelisendeFleurUne mamanLiliba100chosesAnjelicaMyrtilleSandrine,HérissonMohamed SemeUnActeAnkyaGrazyelTinusiaKatellChocoLatiteSofynet, Art SouilleursDounzzSeriaLecteur, MinifourmiAziliceScor13Stieg

vendredi 4 mars 2011

Le diamant bleu de F. Farges et T. Piantanida


Il y a plusieurs jours que j’ai terminé ce livre sans parvenir à écrire ce billet.
Comme cela m’arrive souvent quand j’ai aimé un livre, il m’est difficile d’en parler juste après avoir refermé ses dernières pages. J’attends donc un peu, puis je rassemble mes souvenirs pour voir ce qu’il m’en reste. Il est des livres comme des gens, certains vous marquent durablement quand d’autres ne font que passer.

Cette lecture a d’abord été encouragée par un malentendu et un vague souvenir. J’aime beaucoup les romans historiques, les grandes fresques qui parlent des 16e et 17e siècles et j’ai entendu avec attention, il y a quelques années, une émission à la radio qui parlait du destin des diamants de Louis 14, et notamment du diamant bleu. 
Je m’étais donc imaginé que ce livre était un roman racontant les péripéties qu’avait subi ce diamant tout au long de son existence.
Eh bien, ce n’est pas du tout cela !

Les deux auteurs ne sont pas des romanciers, puisque le premier, François Farges, est professeur au muséum d’histoire naturelle de Paris, et le second, Thierry Piantanida, est auteur et réalisateur de films documentaires. Cette association promet ainsi un livre bien organisé et rempli d’informations historiques de bonne qualité.
Ce qui est le cas.

Le Diamant bleu retrace l’histoire de ce joyau de la couronne française trouvé par un marchand en Inde dans les années 1660. De retour en France, il le vend à Louis 14, qui le laisse d’abord de coté avant de le faire tailler pour qu’il devienne le plus beau diamant de l’époque.
Le tailleur de pierre crée une taille spécifique pour ce diamant et en fait un bijou très original et hors de prix.
Le Diamant bleu a toutefois une particularité : sa couleur. A l’époque, la mode est aux diamants blancs. Les diamants de couleur sont donc moins faciles à porter et moins appréciés.
Cela n’empêchera pas ce joyau de devenir une pièce maitresse de la collection des rois, malgré sa seconde particularité : il porte malheur.
C’est ce que pourront vérifier les possesseurs successifs de la pierre, disparu à la fin du 18e siècle avant de reparaître en Angleterre puis aux États-Unis sous une autre forme.

Le récit se place du point de vue du diamant. C’est son histoire qui nous est racontée, comme s’il s’agissait d’un documentaire écrit et non filmé.
De nombreux personnages sont évoqués, celui qui l’a trouvé, le marchand qui l’a ramené en France, le tailleur de pierre, le voleur qui s’en est emparé après la révolution…
Ils ne sont qu’évoqués, puisqu’ils jouent un rôle passager dans l’histoire du diamant, mais cela n’est pas très gênant. Pour les personnages les plus importants, les auteurs ne négligent pas de nous donner des informations complémentaires afin que le lecteur ne soit pas frustré.
Le livre présente aussi de nombreuses informations techniques, notamment en ce qui concerne les techniques de reproduction et de simulation puisque la pierre actuelle a été retaillée.

C’est donc une lecture très agréable, les pages s’enchainent les unes après les autres, et le lecteur a envie de connaître la péripétie suivante qui fera encore disparaître le diamant.  
Une lecture sympathique, distrayante autant qu’instructive qui donne envie de voir ce diamant et de revoir les joyaux de la couronne française.


Je remercie vivement les éditions Michel Lafon pour cette belle découverte. 



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