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mardi 20 octobre 2015

Le chuchoteur de Donato Carrisi

Il y a bien longtemps que je n'avais pas lu un livre en espérant avoir le temps de lire quelques pages de plus dans le bus, dans l'ascenseur, dans le train, dans la voiture...
Bon, c'était un livre audio alors j'en profitais pour garder mes écouteurs sur mes oreilles en attendant le bus, en traversant la rue...
J'avais peur de trouver ça un peu gore, ou trop violent en lisant le résumé, mais ça passe très bien et on se passionne pour cette histoire vraiment bien fichue.

Bon, ce roman n'est pas facile à résumer mais je vais essayer quand même.

Mila Vasquez est spécialisée dans la recherche des personnes disparues. 
C'est son truc, elle retrouve les gens, surtout les enfants. 
Sa dernière enquête s'est finie par le suicide d'un pédophile et le sauvetage de deux enfants. 
Grâce à cette compétence, on l'envoie aider une équipe spéciale qui enquête sur un tueur en série. 
Elle débarque alors dans l'équipe de Goran Gavila, criminologue réputé qui dirige ses quelques hommes selon des méthodes très personnelles mais très efficaces. 
L'équipe est à la recherche d'un assassin qui a déposé 6 bras de fillettes dans la forêt. 
5 ont été identifiés, mais Mila est là pour retrouver la 6e victime. 
Ses nouveaux collègues ne sont pas tous très accueillants, l'assassin semble suivre un schéma obscure et leur échappe sans cesse, mais Mila s'accroche pour retrouver la fillette...

Ce roman commence comme un roman policier un peu classique, avec des corps retrouvés et un assassin à pourchasser.
C'est toujours efficace quand c'est bien fait et j'attendais de voir comment ça aller évoluer quand tout à coup, le policier plan plan devient un thriller passionnant !
Les retournements de situation se succèdent tous plus originaux les uns que les autres, et l'auteur a vraiment su manier l'histoire avec brio.
On ne s'attend jamais à ce qui arrive, et l'assassin n'est jamais celui qu'on croit.
Et même à la fin du roman, on peut encore se demander finalement qui est celui qui est à l'origine de tout sans avoir réellement de réponse (enfin si quand même, vous saurez qui a commis tous les meurtres, c'est plutôt une question philosophique en fait).

Les personnages sont aussi très attachants, ce qui ne gâche rien.
Mila se découvre petit à petit, Goran dévoile sa personnalité au fil de l'enquête, comme ses hommes les uns après les autres.
Tout ce petit monde forme un cercle plus ou moins uni qui va évoluer tout au long du roman.
On s'y attache forcément un peu et on a l'impression d'être dans un épisode d'Esprits criminels.

Et ce qui m'a vraiment bluffé, c'est que je n'ai rien vu venir et ça c'est plutôt rare (rapport à une thèse que j'ai écrit un jour et aux nombreux ouvrages que j'avais lu qui déconstruisaient les mécanismes du genre).
Donato Carrisi va jusqu'à sacrifier des pièces maitresses de son jeu pour bluffer le lecteur, tout en lui donnant toutes les informations nécessaires (mais en les cachant bien).

Tout ceci fait de ce policier un livre vraiment prenant au succès bien mérité !
Pour les après-midi d'automne qui s'annoncent au coin du feu (ou pas), je vous le recommande chaudement.

Quant à moi, la suite est déjà dans mon ipad !
J'ai un peu peur d'enchainer, mais mon tricot n'est pas fini et je n'ai pas envie de lire autre chose alors en route pour le tome 2 !!









mardi 23 juin 2015

A visage couvert de P.D. James

Il y a quelques mois, j'ai terminé Le Phare du même auteur, un roman de 500 pages que j'avais laissé en plan en plein milieu pour cause de petit coup de mou dans l'histoire et d'arrivée de bébé.
Du coup, mon avis était un peu mitigé.
Mais depuis cette lecture, j'y repensais souvent et l'atmosphère de cette histoire, le caractère des personnages étaient si bien construits que cela me manquait.
Comme Le Phare était aussi le 7e tome de la série des Dalgliesh, j'ai logiquement repris la série au début et j'ai lu ce premier tome plus raisonnable de 250 pages. 

Chez les Maxie, on prépare activement la kermesse annuelle qui a lieu dans les jardins du domaine. 
Les jardins sont ravagés chaque année, cela cause des désagréments innombrables, mais personne ne songerait à annuler cette habitude prise il y a très longtemps.
Pourtant, à Martingale, Mrs Maxie a d'autres soucis. 
Elle doit s'occuper de Mr Maxie dont l'état de santé est très mauvais, et une nouvelle femme de chambre est arrivée sans faire l'unanimité. 
Sally Jupp vient du foyer pour jeunes femmes ayant fauté qui se trouve à quelques kilomètres. 
Arrivée avec son bébé, elle horripile Martha la cuisinière qui préside la maisonnée depuis des dizaines d'années et choque un peu les invités avec ses regards francs. 
Tandis que Stephen Maxie défend Sally, sa soeur Deborah ne la supporte pas et elle le lui rend bien... 

Evidemment, la fête passée, le drame arrivera, suscitant la stupeur de toute la maisonnée, et même du village tout entier.
L'image de la tranquille campagne britannique est bouleversée, les notables sont soupçonnés et se soupçonnent entre eux. 
Et c'est d'ailleurs là que réside tout le talent de P.D. James. 
Si on se doute dès les premières pages de l'identité du futur mort (et le résumé de 4e de couverture ne laisse aucun doute !), je n'ai pas soupçonné une minute le coupable de cet assassinat. 
Pourtant, c'est tout à fait logique et c'est même le coupable le plus logique ! 
Mais il est bien dissimulé tout en ne l'étant pas. 
Comme dans Le Phare, j'ai aimé l'atmosphère de huis clos qui se dégage du roman. 
Plus court, il m'a paru moins souffrir de ce "ventre mou" qui est tout de même le défaut de cette auteure. 
Les personnages sont encore une fois bien construits, on a l'impression de les connaitre quand on a fini le roman et on voudrait les retrouver dans un futur roman. 
Il faut dire que la structure aide bien, puisque l'inspecteur Dalgliesh mène d'abord une série d'entretiens avec presque tous les personnages, ce qui permet de les découvrir pendant une bonne moitié du roman. 

Mon bémol ira néanmoins à la traduction pour ce roman. 
J'avais une vieille édition et je ne sais pas si cela a été actualisé, mais j'ai noté quatre ou cinq termes impropres qui m'ont gêné. 
Il y a par exemple l'un des personnages qui mange du "poisson et des chips", ce qui me parait être un menu bien particulier. 

Mais c'est un bémol qui ne concerne pas le roman lui-même.

Si vous cherchez un petit roman policier bien typique, bien britannique, celui-ci pourrait vous plaire. 
J'ajoute que la phrase finale du roman m'a enchantée et je n'ai plus qu'une envie : lire la suite !










mardi 10 février 2015

La princesse des glaces de Camilla Läckberg

Ce billet a subit plusieurs fois la loi de l'acte manqué !
J'étais persuadé de l'avoir déjà publié mais j'ai beau cherché, je ne le trouve nulle part, et cela m'est déjà arrivé en décembre je crois bien.

Réparons cela bien vite, surtout que mon avis est rédigé depuis longtemps, juste après ma lecture il y a presque un an !
Depuis, je n'ai pas eu le temps de lire la suite, mais c'est au programme et c'est dans ma PAL.
J'en ai très envie, pourtant le format du livre me rebute un peu.
C'est un gros pavé et je sais que je risque fort d'avoir envie de le trimballer partout pour le lire vite.
Je vais donc attendre les vacances.

En attendant, voilà mon avis sur ce premier tome qui était vraiment une belle découverte.

Ericka vient de perdre ses parents et est de retour à Fjällbacka pour tenter de régler leur succession. 
Ce retour brutal à ses racines l'a un peu déstabilisé, mais la découverte du corps de son amie d'enfance Alexandra va accentuer son malaise. 
Un peu malgré elle, Ericka se retrouve au coeur de l'enquête.
Son métier d'écrivain pousse les parents de la victime à lui demander un texte en hommage à leur fille pour le journal local, et cette histoire pleine d'ombre lui donne envie d'écrire quelque chose de plus long. 
Les secrets du village semblent eux-aussi bien enfouis et les mystères se multiplient au fil de l'enquête : un homme disparu 25 ans plus tôt, une famille qui a déménagé sans prévenir, un meurtre obscur, un amant inconnu, une jeune femme secrète... 

Il y a pas mal de temps que Camilla Läckberg me faisait de l'oeil. 
J'ai jeté mon dévolu sur son premier roman il y a déjà plusieurs mois chez mon bouquiniste favori, en tombant en plus sur un grand format. 
Pourtant, je ne m'étais pas décidé à le lire, sans doute un peu coincée par la peur d'être déçue.  
J'ai tellement entendu parler de cette auteure qu'il me semblait difficile d'atteindre le niveau que je lui avais assigné. 
J'ai aussi vu quelques épisodes de la série qui a été tournée à partir des romans, ce qui rendait leur lecture encore plus compliquée.

Malgré tout cela, il faut bien l'avouer, je me suis laissée séduire et je me suis glissée dans ces pages avec un grand plaisir. 

Ce premier roman de Camilla Läckberg me semble effectivement très réussi. 
L'histoire est bien construite, la narration est menée de main de maitre, et l'assassin est bien caché. 
Il y a de fausses pistes, des coupables potentiels trop évidents, d'autres moins évidents et le coupable si bien caché que je ne l'ai pas trouvé avant les dernières pages (pourtant, c'est un coupable tout à fait plausible). 

Et puis il y a l'histoire d'Ericka, de son ami Patrick, de sa soeur, qui viennent ajouter au plaisir de la lecture. 
On suit une enquête policière, mais on découvre un village, des personnages que l'on aura plaisir à retrouver. 
Ces personnages sont travaillés, ils ont un caractère bien brossé, une psychologie qui se dessine progressivement. 

Le décor n'est pas oublié et lui aussi est soigné par l'auteure. 
Fjällbacka et sa neige apparaissent clairement sous les yeux du lecteur qui suit Ericka dans ses pérégrinations. 
Le choix de son métier permet aussi de bien développer son personnage et de justifier sa quête.
Ericka est auteure et les questions qu'elle pose sont à la fois motivées par son travail d'écrivain, sa curiosité, ses liens avec la victime.  
C'est cohérent et bien construit et toutes les petites histoires secondaires sont réglées à la fin du roman, ce qui n'est pas toujours le cas dans ce genre littéraire. 

C'est finalement un roman dont on comprend le succès et la présence permanente sur les tables des libraires, car son inconvénient majeur, c'est évidemment que l'on n'a qu'une envie : celle de lire la suite !


Il y a apparemment une adaptation en BD. 
Quelqu'un l'a lu ? 


Erica dans la série télé





mercredi 17 décembre 2014

Le phare de P.D. James

Un roman un peu particulier aujourd'hui sur ce blog, ou plus exactement un roman lu dans des conditions particulières. 
Évidemment, cela va sans doute influencer mon avis. 
D'ailleurs, les conditions de lecture influencent peut-être toujours plus ou moins nos impressions. 

J'ai promené ce roman longtemps, dans mon sac, dans ma valise, au Pays Basque, à Paris. 
J'avais très envie de lire P.D. James, et pourtant je ne me décidais jamais, préférant d'autres romans mis aussi dans ma valise. 
Je ne sais pas si c'est l'histoire ou les billets mitigés sur le dernier roman de cette auteure, mais quelque chose me freinait. 

En mars, alors que je patientais dans ma chambre d'hôpital en attendant la naissance de ma fille, je me suis finalement décidée et j'ai ouvert ce roman. 
Et puis mademoiselle a décidée de prendre l'air et le roman a patienté longuement avant que je retrouve l'envie de le terminer. 
Alors que je tournais la dernière page de cette histoire, c'est P.D. James qui s'éteignait à 94 ans. 
Drôle de coïncidence. 

Sur l'île de Combes, de riches hommes d'affaire et des hommes politiques de premier plan trouvent un endroit propice pour prendre un peu de repos discrètement. 
Le personnel et les visiteurs signent une clause de confidentialité lorsqu'ils arrivent, et ne doivent pas parler de Combe. 
L'île est cernée de rochers, les visiteurs logent dans de petits cottages isolés. 
C'est donc l'endroit idéal. 
Mais Nathan Oliver, auteur à succès acariâtre, est retrouvé pendu en haut du phare. 
Comme l'endroit est un lieu sensible, c'est Adam Dalgliesh qui est envoyé sur place avec ses deux adjoints pour démêler les circonstances de cette mort suspecte... 

Une île ! 
Comment pourrait-on pousser le huis clos plus loin ? 
Le choix de l'auteure garantit au lecteur de pouvoir trouver le coupable parmi les personnages. 
Pas moyen de sortir un visiteur surprise ou un étranger caché dans l'auberge du coin. 
C'est déjà un très bon point, car je dois avouer que les coupables sortis du chapeau, c'est agaçant. 

Et d'ailleurs, l'histoire est elle-même bien ficelée. 
Toutes les informations sont à la disposition du lecteur, ce que je trouve toujours d'une grande politesse de la part des auteurs. 
On peut ainsi essayer de trouver soi-même et si on ne voit rien, c'est encore mieux. 

Troisième point positif, les personnages sont très attachants. 
Adam Dalgliesh est un être torturé, qui hésite beaucoup dans sa vie privée tout en étant très efficace dans son métier. 
Il m'a rappelé l'inspecteur Chen de Qiu Xiaolong car tous les deux sont poètes. 
On s'y attache très vite, comme à son inspectrice Kate dont on découvre la vie en quelques pages. 
Benton-Smith est plus mystérieux mais il vient d'arriver. 

Du coup, un point négatif apparait inévitablement. 
Le Phare est le 9e tome d'une série qui en compte 13. 
On découvre alors des personnages que le lecteur devrait déjà connaitre depuis longtemps. 
J'ai néanmoins lu le roman sans que cela ne me pose trop de problème, mais j'imagine qu'en lisant la série complète, cela doit aider. 

Un dernier point négatif concerne la lenteur du milieu du roman. 
500 pages, c'est long, et vers la page 200, l'histoire ralentit et il ne se passe pas grand chose pendant une cinquantaine de page. 
C'est là que je m'étais arrêtée, un peu après le milieu du roman. 
Et c'était dommage puisque l'histoire repart ensuite de plus belle, et les 200 dernières pages sont beaucoup plus rythmées. 

C'est donc un roman qui invite à la persévérance, qui vous plaira si vous aimez les énigmes, les huis clos venteux, les paysages de landes et la mer houleuse.




lundi 4 août 2014

Les voix du crépuscule de Lisa Unger

On est au début du mois d'août, il n'y a pas grand monde sur les blogs, ma minette refuse de dormir plus de 10 minutes hors de mes bras (ça lui arrive de temps en temps), le temps est tout gris, il y a une mouche qui m'asticote dans ma cuisine, c'est lundi, ce roman attend depuis longtemps...

Autant de raison d'écrire ce billet, n'est-ce pas ?

Car voyez-vous, je ne me souviens absolument pas de l'histoire de ce roman !

Je me souviens l'avoir lu, mon carnet de lecture en témoigne.
Je me souviens l'avoir moyennement aimé.
Mais pour le reste, il va falloir que je puise dans mes notes pour me rafraichir la mémoire.

Du coup, ce billet sera aussi plus court et peut-être pas vraiment objectif.
Mais bon, on s'en fiche un peu.
C'est un blog ici, pas une fiche de bibliothèque !
C'est donc forcément toujours subjectif !
Et je vous le dit avant même que vous poursuiviez votre lecture : n'hésitez pas à le lire tout de même et à venir me dire que vous, au contraire, vous l'avez adoré (^-^).
C'est beau la contradiction !

En recherchant des résumés pour me rafraichir la mémoire, l'histoire m'est tout de même revenue.
Mais c'est un bien mauvais signe de ne plus avoir d'image après cette lecture.

Aux Hollows, la vie s'écoule paisiblement. 
Il y a Jones Cooper, policier à la retraite qui tue le temps en s'occupant des jardins de ses voisins et en essayant de fuir un peu sa femme qui l'ennuie. 
Il y a Paula qui a deux enfants, tient sa maison avec une célérité qui s'approche de l'obsession et qui ne sait plus trop qui est son mari. 
Il y a Bethany Graves, écrivain, qui est venue s'installer aux Hollows avec sa fille Willow pour fuir la ville et ses dangers pour une adolescente. 
Il y a Willow qui doit se reconstruire dans cette petite bourgade, retrouver ses repères, se faire de nouveaux amis. 
Il y a Elise Montgomery, meurtrie par la vie, qui tente de partager ses visions pour aider les autres. 
Il y a Michael Holt qui revient après 20 ans vider la maison de son père qui vient de mourir et doit se confronter à nouveau aux lieux de la disparition de sa mère...

Michael Connelly aurait apparemment écrit de ce livre "un thriller que vous ne pourrez pas lâcher !"
Vu que je m'ennuie un peu aussi chez Connelly, cela ne m'étonne pas vraiment.
(sans compte que ce genre de petites phrases est écrit sans même avoir vu la couverture du livre en question)
Il n'y a ici aucun thriller, je vous le dit tout de suite !
On est plutôt dans le roman psychologique où l'auteur prend plaisir à nous faire découvrir les personnages, à dévoiler leur caractère, leurs liens familiaux, ce qui les fait avancer dans la vie.
Et cet aspect est très réussi.
Je garde en mémoire des personnages, des individus bien campés qui m'ont paru avoir de l'épaisseur et une consistance qui fait que l'on y croit.

Quant au thriller, je ne l'ai pas vu.
Encore une quatrième de couverture qui induit le lecteur en erreur !!
Je me suis un peu ennuyé dans cette histoire qui prend son temps, mais a tendance à s'égarer un peu.
Chaque chapitre se concentre sur un des personnages et sur une facette de l'histoire.
C'est un procédé que j'apprécie toujours car j'aime voir se construire un objet complexe sous mes yeux et croiser les fils quand la fin du roman approche.
Cela fonctionne ici mais beaucoup de fils sont écrits en jaune fluo et il y a finalement peu de surprise à la fin.
Le style est agréable, même si parfois, on ne sait plus trop où on en est, l'auteur n'utilisant pas assez les guillemets à mon goût.

Il y a un autre roman du même auteur qui se déroule dans la même ville.
Les personnages sont récurrents et la lecture de ce second roman peut peut-être faire apprécier celui-ci, mais je ne suis pas motivée et je passe mon tour.

Néanmoins, que cela ne vous freine pas. 
Pour les fans de romans psychologiques, celui-ci sera parfait !

Ce billet est tout de même bien long.
Je suis une incorrigible bavarde je crois.

(et au moment où je termine ce billet, ma crêpe Suzette réclame mes bras. Quel synchronisation !)







Et encore un billet en retard rédigé et publié ! 




mardi 15 juillet 2014

Un crime en Hollande de Simenon

De temps en temps, il me vient des envies de simplicité et d'efficacité, d'une petite enquête dont je trouverais le coupable sans chercher les complications.
Pour ce genre de moment, il y a un auteur qui ne me déçoit jamais et qui a le mérite d'avoir tant produit que je ne suis pas prête d'avoir lu tous ses livres, c'est Simenon.
Qu'il s'agisse d'un Maigret ou d'un roman sans le commissaire, je ne suis jamais déçue même si j'avoue une préférence pour les seconds.

Sachant que ma maman a toujours un petit Simenon qui traîne, je lui ai demandée si elle n'en aurait pas un à me prêter.
Finalement, elle m'a ramené trois tomes de Maigret, m'offrant l'embarras du choix.
Ayant envie d'un peu d'exotisme, j'ai pioché ce petit roman qui nous emmène au nord des Pays-Bas (j'avoue, en matière d'exotisme, j'ai fait mieux, mais c'est déjà pas mal, non ?).

Maigret est envoyé par ses supérieurs en Hollande pour tirer d'affaire un certain Jean Duclos.
Lors d'une tournée de conférences, ce dernier s'est retrouvé impliqué dans un meurtre survenu sur la personne de son hôte.
Personne ne pense sérieusement qu'il puisse être le coupable, mais l'université de Nancy, son employeur, a néanmoins préféré qu'il soit assisté par un policier français pour assurer sa défense.

Je suis toujours amusée par le personnage de Maigret.
C'est un alcoolique invétéré, et compter les verres qu'il absorbe dans une journée donne parfois le vertige.
Dans ce roman, il descend du train après y avoir passé la nuit et une matinée et il se dirige droit sur le bar.
Et devinez ce qu'il commande ? Pas un café ou un sandwich, mais une bière !
Il se fait ensuite la réflexion qu'il n'a pas de monnaie locale pour payer...

La centaine de page que compte ce roman est dans le même esprit.
Maigret est en décalage avec le mode de pensée des Hollandais, avec la façon de travailler des policiers locaux, et même avec le professeur Duclos qu'il est censé aider.
Il énerve, il agace, on lui reproche même d'avoir trouvé qui était l'assassin.
Très court (une petite centaine de pages), ce roman est d'une redoutable efficacité et nous en apprend beaucoup sur le personnage.

Par contre, on y perçoit quelques stéréotypes bien commodes à utiliser pour aller vite.
Le paysage est forcément plat, sillonné de canaux, les maisons de briques rouges sont propres et bien tenues, les habitant sont des protestants austères ou des marins un peu sauvages.
Mais après tout, c'est un peu vrai, comme la plupart des stéréotypes et cela ne gâche rien à l'histoire.
En revanche, l'utilisation quasi systématique de l'imparfait est un peu agaçante.
Ce roman date du début de la production de Simenon, et cela se sent dans ce petit défaut récurrent.
L'auteur revendique la simplicité de son écriture, ce qui se comprend mais n'excuse pas certaines phrases qui auraient vraiment mérité un petit passé simple.


Pour la petite histoire, ce roman m'a également plu car j'ai fait une de ces tournées de conférences dont parle le roman.
C'est très courant aux Pays-Bas et j'y ai retrouvé l'ambiance dont j'ai gardé le souvenir.
Évidemment, pendant ce périple, il n'y avait pas eu d'assassinat !


Et vous ? 
Un petit Simenon vous tente ? 

Je m'en ferais bien un autre pendant les vacances moi :^)




vendredi 27 juin 2014

La dent du Bouddha de Colin Cotterill

Je profite de la fin du mois anglais pour publier cet article sur une de mes lectures qui date un peu.
L’idée de ce blog étant de regrouper toutes mes lectures, hors de question d’en laisser de côté.
Ce qui fait que j’ai toujours quelques (parfois beaucoup) billets en attente d’écriture, dont celui-ci qui attend depuis de longs mois.

Pourtant, c’était une belle lecture, un roman qui m’a vraiment plu.
Il aurait été dommage de ne pas en parler.

Le docteur Siri Paiboun devrait être à la retraite.
Oui mais voilà, il a peur de s’ennuyer.
Il continue donc son travail de médecin légiste et est même le seul coroner de tout le Laos.
Mais dans ce pays communiste des années 1970, les meurtres peuvent avoir de lourdes répercussions politiques et il faut être prudent.
Quand des cadavres de femmes sont retrouvés à Vientiane lacérés par des griffes de tigre, il doit prendre ses précautions pour enquêter.
Il lui faut aussi ménager les esprits et notamment celui du vieux roi dans l’ancienne capitale…

Il faut que je vous précise d’abord que j’ai lu ce livre en situation pendant mon voyage au Laos.
Cela peut toujours biaiser un peu la lecture car le cadre répond au livre et en ce qui concerne les descriptions, par exemple, on manque forcément un peu d’objectivité.

Ce roman est aussi le deuxième tome d’une série.
J’avais lu le premier pendant mon voyage précédent au Laos, plus précisément pendant la descente du Mekong qui prend deux jours.
Un véritable enchantement.

Le contrecoup de cet enchantement, c’était d’être éventuellement déçue par ce tome 2.


La terrasse à Luang Prabang


Mais tout s’est bien passé !
Cette série est vraiment sympa et il est bien dommage que les traductions des tomes suivants n’aient pas l’air d’être prévues au programme.
2 tomes, c’est vraiment insuffisant quand on sait qu’il en existe 6 ou 7 à ce jour.
Quoi qu’il en soit, ce n’est pas une raison pour ne pas le lire.
Ces deux tomes sont déjà tellement intéressants à lire qu’il serait dommage de s’en priver.
Pourquoi ?
  • Pour la découverte du Laos qu’ils permettent.
  • Car le contexte est vraiment bien pris en compte. Le roman ne pourrait pas se passer ailleurs. L’histoire est liée au Laos et à ses habitants et ça c’est vraiment bien trouvé.
  • Pour ses personnages attachants qu’on a envie de suivre des pages et des pages.
  • Pour le style impeccable de l’auteur.


Le roman se passe à Vientiane et Luang Prabang, deux villes majeures du pays.
On suit le docteur Siri avec curiosité, on découvre l’atmosphère qui l’entoure avec délectation.
Le pays a peu changé depuis 1975, date du roman, mis à part à Vientiane où la modernité du monde extérieur est en train de tout révolutionner.
Les pages se tournent sans que l’on s’en aperçoive, si bien que j’ai eu peur de ne plus rien avoir à lire pendant mes vacances ^-^.
(Rassurez-vous, on trouve toujours un bouquiniste en Asie avec des romans en français).


Lecture en situation dans les îles du sud

Bref, je lance solennellement un appel à l’éditeur le livre de poche.
JE VEUX LA SUITE !!!
C’est infernal de laisser les lecteurs en suspens comme ça.
Et pour que j’ai la suite, Ô toi lecteur de ce blog, précipite-toi dans ta librairie et demande à ton libraire le premier ou le second tome de cette série !







Ah, au fait, Colin Cotterill est anglais, d’où ma participation au mois anglais :D

Chez LouCryssilda et Titine, les autres billets du jour. 






mercredi 11 juin 2014

Nouveaux contes de Noël d'Anne Perry (épisode 2)


Revoilà les contes de Noël d'Anne Perry.
Après les deux premiers romans dont je vous ai parlé la semaine dernière, voici les deux derniers, le recueil en comptant quatre. 

Comme pour les deux premiers, je vous ai fait un petit résumé avant de vous donner mon avis. 


Un Noël plein d'espoir

Gracie Phipps regrette un peu d'avoir proposé son aide à Minnie Maud.
Mais du haut de ses treize ans, ne pas aider cette petite fille de huit ans lui aurait semblé inconcevable.
Il faut dire que l'histoire de Minnie Maud n'est pas banale.
Son oncle Alf a été retrouvé mort et son âne Charlie a disparu.
Personne ne cherche cet âne et la tante de la petite fille a même tendance a éviter le sujet.
Cette histoire est vraiment bizarre, surtout quand Minnie Maud disparaît à son tour.

Pour ce roman, je dois avouer n'avoir eu aucune idée de la série associée au roman au moment de ma lecture.
J'ai cherché un peu qui était le personnage principal (Gracie est aidée par un monsieur Balthasar) et puis je me suis laissée aller à la lecture de cette petite histoire bien sympathique.
Ces deux petites filles sont adorables.
elles n'ont pas une vie facile mais elles se débrouillent et s'arrangent avec la vie.

L'histoire est simple mais efficace, elle fait un peu penser à Dickens en version policière.
Les rues pauvres de Londres sont légèrement esquissées (un peu trop parfois, mais ce doit être l'esprit de Noël), plaçant un cadre pittoresque autour des pérégrinations des fillettes.

En somme, c'est un bon petit roman de Noël.


L'Odyssée de Noël

Henry Rathbone se voit confier une mission par un de ses amis : retrouver son fils Lucien disparu dans les bas-fonds de Londres.
La tâche n'est pas simple car ce n'est pas vraiment son milieu habituel.
Il va donc chercher de l'aide auprès d'une connaissance de longue date : Hester Latterly.
Mais c'est son comptable Squeaky qui le reçoit et lui propose son aide.
Craignant pour la sécurité d'Hester, Squeaky préfère s'engager dans cette aventure et tenter d'aider Rathbone.
Il ne trouvera pas seulement Lucien dans cette aventure...

Encore une fois, Anne Perry nous propose un roman efficace, avec quelques petites répétitions, mais bien construit.
C'est un petit roman qui s'apprécie davantage quand on est adepte de la série Monk, car les personnages cités vous parleront davantage.
Si vous n'êtes pas fan ou déjà lecteur de cette série, il y a plusieurs informations qui risquent de vous paraitre obscures, notamment au début du roman.

Mis à part cela, le récit se lit très bien, sans temps mort.
On suit Squeaky dans sa quête et ses pensées, et le lecteur a vraiment l'impression d'être dans sa tête et de voir son évolution.

Comme pour le premier roman, l'exercice du roman de Noël donne l'occasion à l'auteur de travailler ses personnages, de creuser un peu leur psychologie et d'offrir une petite histoire sympathique à ses fidèles lecteurs.


Finalement, après avoir lu ces quatre romans, je ne suis pas sûre qu'il soit bon d'enchaîner leur lecture.
L'overdose risque de vous guetter, mais ce sont surtout les petites répétitions qui risquent de lasser.
Les structures sont identiques, l'idée commune d'explorer la personnalités de chacun des héros est intéressante, mais quatre fois de suite, c'est un peu trop.

Je lirai néanmoins sans doute un nouvel épisode l'an prochain, mais un me suffira.


Le mois anglais chez LouCryssilda et Titine.













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