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J’te
l’avais dit qu’il y arriverait pas ! C’mec là, c’est une vraie planche
pourrie, pas une que t’achètes chez Casto, non non hein ! Une que tu te
récoltes sans le faire exprès, une qui t’explose dans les mains tellement elle
est bouffée de l’intérieur.
Tu
l’regardes là avec tes yeux de biche enamourée, t’en as tellement plein les
mirettes qu’tu peux même plus les refermer !
Mais
j’te l’dis moi, laisse tomber, lâche l’affaire, vas voir plus loin si j’y suis,
tire-toi ailleurs !
C’type
là, c’est embrouille assurée, les emmerdes plus plus plus.
Il peut
rien foutre correctement, ça s’voit.
Il
finit jamais rien j’suis sûre, c’est toujours comme ça avec ce genre de type.
Pis il
doit même pas être capable de dire que c’est d’sa faute, c’est l’gars qu’a
toujours le beau rôle, c’est jamais lui, c’est les autres.
Qu’est-ce
qu’il t’a donné comme excuse, cette fois ?
C’est
un pote à lui ? C’est son chien ? non, attends, me dis pas. J’suis
sûre que j’peux trouver.
Les
types comme ça, j’les r’nifle à 100 mètres, j’les repère au fond des bois.
Faut
pas compter sur eux, c’est la loose assurée.
T’aurais
pas dû lui refiler, mais bon, en même temps, comme ça, c’est plié !
T’es sûre
que la prochaine fois, faut trouver une autre poire.
Celle-là
est blette, basta, dégueu, on oublie !
Enfin
bon, en même temps, moi j’dis ça mais au fond, j’sais bien qu’t’en a rien à
cirer d’mon avis.
J’vois
bien qu’t’es accrochée et qu’y a plus rien à faire.
Tu
résistes, tu t’débats mais c’est foutu, tu l’as dans la peau.
J’vois
pas c’que tu lui trouves quand même.
Il est
même pas beau. T’as vu son pif, là, et pis ses ch’veux, non mais sérieux, et
comment y peut s’attifer pareil, ça d’vrait pas être permis.
M’enfin
c’est comme ça, l’amour est aveugle comme dirait l’autre.
Tu pourras
pas dire que j’t’avais pas prévenu, ça tu pourras pas.
Tu pourras
quand même v’nir pleurer hein, si ça tourne mal, j’suis pas sans cœur non plus.
J’te
garantis pas que j’pourrai fermer ma trop grande bouche, mais j’serai là.
Pis tu
sais où m’trouver, j’bouge pas moi.
Y a
bien trop longtemps que j’bouge plus… qu’on m’entend plus d’ailleurs non plus.
Troisième
allée, emplacement 27. Un immeuble à l’horizontal. T’aurais pu m’mettre
ailleurs, avec une jolie vue sur la mer ou un truc comme ça.
Mais j’te
verrai moins souvent sinon. Et pis j’aime bien t’voir quand même, même si tu m’entends
pas.
Ça t’fait
des vacances d’pas m’entendre, remarque.
J’dis
toujours autant de conneries, mais maintenant j’les garde pour moi.
La photo ne m'inspirait pas, et puis je suis en train d'écrire un truc pour le boulot et ce n'est pas passionnant (enfin j'espère qu'au moment où se publie ce billet, j'ai finis depuis trois jours...).
Le besoin de compenser (ou de procrastiner) à été le plus fort et voilà.
Bon lundi,
et vous trouverez d'autres textes chez Leiloona.
Oh là à tu t'es lâchée sur ce coup là. On sent toute la colère qui est en toi. J'espère que ça va un peu mieux maintenant....
RépondreEffacerPas de texte pour moi cette semaine. La photo ne m'a pas inspirée.
La photo ne me disait rien non plus, et puis j'ai eu besoin de me défouler et c'est sorti tout seul, quelques minutes après que Leiloona ait publié la photo ;^)
EffacerJ'en ai écrit un autre plus sombre qui sera peut-être publié un jour, quand une photo collera, ou pas. Mais bon, il faut bien retrouver une humeur plus acceptable et je n'aurai peut-être plus envie de le publier. On verra.
Ouch, la fin est vraiment celle que je crois ? Mais alors pourquoi s'obstine-t-il à lui vouloir du bien ? :-o
RépondreEffacerLe langage oral est bien retranscrit en tout cas ! ;)
C'est marrant, tu es allée plus loin que moi ;^) J'ai juste pensé qu'entre bonnes copines, la vivante s'était occupée de son enterrement, mais après tout pourquoi pas.
EffacerJ'aime bien le ton de ton texte!
RépondreEffacerMerci :^)
EffacerWouah je ne m'attendais à ce que la narrateur soit retourné à la poussière... C'est surprenant en tout cas !
RépondreEffacerJ'essaie toujours de trouver une chute qui retourne le texte mais je n'y arrive pas à chaque fois ;^)
EffacerTu as accordé à merveille le style de ton écriture et l'allure de l'homme, ça fait un angle de vue original sur cette histoire d'amour et d'amitiés.
RépondreEffacerNb je n'ai pas compris qui parlait. Le tag ? L'entrée d'immeuble ?
Une bonne copine décédée au fond de sa tombe qui parle à la bonne amie de cet homme, mais on peut imaginer plein d'autres choses ;^)
EffacerJolie chute et ton texte me rappelle une chanson mais je ne sais plus laquelle...
RépondreEffacerTu parles de l'argot de chez toi ??
Il y a sans doute des termes qui viennent de mon quartier mais je ne saurais pas trop te dire lesquels ;^)
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