mardi 4 avril 2017

Voici venir les rêveurs de Imbolo Mbue [Prix audiolib 🎧📚]

Voilà une petite gourmandise littéraire dont on n’a pas assez entendu parler à sa sortie !
J’avoue l’avoir vu passer sur quelques blogs en n’y jetant qu’un œil distrait, ce qui était une grossière erreur.
La littérature africaine est pour moi un vaste territoire inconnue, je l’avoue, et à part quelques auteurs qui écrivent en français, je n’y connais pas grand-chose.
Je crois avoir aussi des représentations un peu négatives, alors qu’à chaque fois que je m’y aventure, je tombe sur une pépite qui me plait beaucoup.

Grâce à son cousin Winston, Djendé a obtenu une place de chauffeur pour un grand patron de la banque Lehman Brothers.
Il conduit Mr Clark, sa femme et ses fils partout où ils le demandent et à toute heure pour un bon salaire qui va même leur permettre d’économiser un peu.
Il peut envisage sereinement l’avenir, même s’il faut rester prudent.
Depuis qu’il a fait venir sa femme et son fils, la vie est plus facile.
Nenni suit des cours à l’université pour devenir pharmacienne, le petit Liomi va à l’école et même si le mal du pays se fait parfois sentir, Djendé et Nenni ont des grands projets pour leur famille…

Mais il y a un « mais », vous vous en doutez.
Le début du roman a lieu quelques semaines avant la grande faillite de Lehman Brothers.
On s’attend donc à voir cet évènement changer les choses et faire basculer ce récit.
Et pourtant non !
L’auteure est bien plus subtile que ça.
Comme on s’en doute, le patron de Djendé passe entre les gouttes (ce sont toujours les petits qui trinquent) et ce n’est pas la crise qui va faire bouger la situation mais d’autres évènements,  comme un décalage inattendu alors qu’on croyait la tempête passée.
Du coup, la faillite et la crise passent à l’arrière plan et ne sont qu’à peine évoqués dans cette histoire, ce qui me convenait tout à fait.
La mention de Lehman Brothers et de la crise m’avait clairement fait fuir à la lecture des différents billets sur ce roman.
Je pensais lire un roman triste, un peu plombant sur la chute d’une famille riche et de son employé qui se retrouvent tous à la rue.

Or ce roman n’est rien de tout cela.
C’est un livre plein d’optimisme, de soleil, de petits bonheurs au début qui évolue vers un texte beaucoup moins léger sur la vraie vie et ce qu’elle nous réserve.
C’est un livre qui parle de nostalgie du pays, d’immigration, du poids du souvenir, de la culpabilité, de ce que l’on s’autorise à faire ou non dans sa vie, des relations humaines entre un patron et ses employés, entre deux conjoints, de l’image de soi, de ce qu’on dit à ses amis et de ce que l’on pense vraiment.
C’est aussi un livre qui invite à penser que tout ce qui nous arrive peut être transformé à condition de ne pas subir une situation.

La version audio sert parfaitement le propos.
Le lecteur YYY transmet toute la sonorité de l’écriture, les incises en pidgin, les voix des personnages et leurs sentiments.
On a l’impression d’être avec eux, de les entendre et de les voir vivre.
C’est un vrai beau moment qu’on passe en écoutant ce livre !

Si vous avez envie d’une belle lecture qui donne la pêche (enfin, un peu moins dans la deuxième moitié mais c’est beau quand même), d’un texte qui vous conduise doucement vers des sujets faussement légers, d’une lecture qui vous fasse réfléchir sur ce que devient notre société (et en ce moment, c’est vraiment d’actualité) et d’une autre vision de l’immigration, ce livre pourrait bien vous plaire.




http://www.audiolib.fr/prix-audiolib


samedi 1 avril 2017

Et mars s'en fut...


Il va être long ce mois / Je changerais bien les assiettes... / Rêver de bouquiner dans mon canapé / La belle ballade / Être fière de mademoiselle qui a tenu la moitié du cours de gym avant de courir partout / Le soleil qui s'en va et qui revient / Arrêtez-vous, arrêtez-vous, stop, statue, stop, arrêtez-vous, statue... Evidemment, les fourmis qui s'étaient ruées sur un morceau de biscuit oublié dans le bureau n'ont pas obéi !Un si bel album pour enfant écolo mais pas bobo / La photo du mois oubliée, je suis punie en avril / C’est de la vraie fourrure que vous avez là ? – Oui, c’est un vison. – Alors la place est prise à côté de moi ! Je suis allergique / Le retour de la pharyngite qui ne nous manquait pas / Se dorer au soleil… juste quelques minutes / Avancer enfin dans le rangement du grenier / Avoir envie de bidouiller / Somatiser / Une petitedouceur romanesque un peu amer mais si belle / Sortir cette machine à coudre qui attendait depuis 6 mois / Préparer un anniversaire en petit comité / Faire cours sans voix / Les jonquilles dans le jardin (et les petites mains qui les cueillent sans scrupule) / Fabriquer des petits cadeaux pour lui faire plaisir / Et paf ! Une otite ! / L’inconsolable / Dopamine, ZPD, curiosité, étayage, socioconstructivisme, élaboration… Quel beau métier / Le surfeur des bois n’est pas là ? / Adieu mon vieux petit mac, informaticien incompétent je te hais / - Ce dossier me sort par les yeux. – Du moment qu’il est fait, il peut sortir d’où tu veux / Aller rue Du Four ou pas ? / Certains jours, Benjamin Biolay c’est mieux que Feu Chatterton, mais moins bien que Julien Doré / - Prendre le train, c’est très risqué de nos jours. – ah oui ? – bah oui, tu risques toujours d’être en retard. – oui enfin il y a « risque » et « risque » hein / Adorer un livre « papier » et beaucoup moins sa version « audio » / Le bel anniversaire / Le petit gâteau au chocolat qu’elle avait demandé / Les cadeaux adorés / L’enfant qui ne joue avec aucun carton ! / La belle journée / Les Sylvanian, c’est petitmais ça devient vite encombrant… / Le joli train en bois / Le gilet de grand-mamie / Merci le soleil d’être venu aussi / Se remettre au boulot / La flemme monumentale du mardi post-belles journées, post-changement d’heure aussi / Le dossier qui n’en finit pas de s’écrire / Se ressourcer à chaque séance devant 30 paires d’yeux et 30 paires d’oreilles attentifs et volontaires / Mais madame, Victor Hugo c'est pour les adolescents / Le soleil… la vitamine D… les jonquilles… le printemps…

























jeudi 30 mars 2017

Trois jours et une vie de Pierre Lemaitre { Prix Audiolib 🎧📚 }

Lemaitre et moi, ce n'est pas facile.
Voilà le deuxième roman de cet auteur que je lis avec une impression finale mitigée (le premier était Robe de marié).
Je ne sais pas pourquoi, mais il y a toujours quelque chose qui me retient de vraiment aimer. 
Pourtant, j'ai toujours un a priori positif, je suis enthousiaste à l'idée d'ouvrir le roman, mais ça ne marche pas. 
Celui-ci avait un sujet intriguant, original, j'avais envie d'aimer mais je suis restée un peu à côté. 

A Beauval, Antoine est un petit garçon comme les autres, qui joue dans le bois, a construit une cabane pendant que ses copains restaient scotchés devant la console d'un copain. 
Mais Antoine, lui, n'a pas le droit d'avoir une console. 
Et puis le chien des Desmedt est mort, et c'est là que tout a basculé. 
Quand le petit Rémi Desmedt a disparu, on n'a pas compris tout de suite que c'était grave. 
Les gamins, ça joue dans la forêt et puis ça rentre à pas d'heure. 
Mais pas Rémi...

La particularité de ce roman, c'est évidemment son narrateur. 
Antoine est un enfant de 12 ans qui doit faire face à une situation tragique peu habituelle où il est traversé par des sentiments qui lui sont inconnus avec cette intensité. 
Pendant une bonne partie du roman, on suit ses inquiétudes, ses hésitations, ses envies de dire ce qu'il sait pour se libérer, ses délires aussi quand il se croit au bord d'une arrestation musclée. 
C'est très vraisemblable et on imagine assez bien un jeune garçon de cette âge dans cette situation difficile. 
Mais cela ne m'a pas touchée.
Je l'ai trouvé agaçant, centré sur lui-même et j'avoue n'avoir eu aucune empathie. 
J'ai écouté cette histoire avec un peu d'intérêt évidemment, je voulais savoir ce qui allait se passer, mais c'est tout. 
Je crois que je pensais beaucoup plus à ce que devait ressentir la mère de la victime plutôt qu'à ce qu'il ressentait lui. 
Cet enfant qui a finalement plus peur qu'autre chose, ne m'a pas vraiment ému. 

Mis à part ce gros bémol, le texte est bien écrit. 
Lemaitre maîtrise sa plume et les mots coulent sans obstacle. 
Les péripéties sont néanmoins un peu grosses, même si elles sont intégrées dans le récit qui ne pourraient pas fonctionner sans elles. 

La version audio sert parfaitement le texte avec la voix de Philippe Torreton qui reste très discret, sans surjouer la parole des personnages. 
Il laisse toute la place à notre imagination et comme c'est souvent le cas, l'entretien final est très intéressant.
C'est ici un dialogue entre Torreton et Lemaitre qui éclaire la lecture et les choix que le comédien a fait. 
Une belle idée.

Au final, j'ai donc un avis très mitigé, mais si vous avez envie de le lire, je vous conseille la version audio ! 



http://www.audiolib.fr/prix-audiolib



mardi 28 mars 2017

Le dernier des nôtres d'Adelaïde de Clermont-Tonnerre { Prix Audiolib 🎧📚 }

Voici enfin venu le temps de vous parler de mes écoutes/lectures pour le prix Audiolib et je commence avec une très belle surprise, un joli roman, un de ceux qui ne se dévoilent pas immédiatement mais qui savent accrocher le lecteur. 
Une histoire bien ficelée, un récit maitrisé, ces pages ont su me séduire et me donner envie de rester avec les personnages. 
Il faudrait presque un second tome pour savoir ce qu'ils deviennent. 

En 1970, dans ce restaurant où il a ses habitudes, Werner est soudain saisi par la vision d'une femme dont il tombe immédiatement amoureux. 
Lui qui a l'habitude des aventures sans lendemain se sent d'un seul coup démuni face à cette image parfaite qui provoque en lui des sentiments inconnus. 
Impulsif, il se rue dans sa voiture lorsqu'elle quitte le restaurant pour la suivre et savoir qui elle est... 
En 1945, dans Dresde, une femme enceinte gravement blessée par les bombardements est portée par deux soldats dans la Cathédrale de la ville encore debout. 
L'enfant arrive et il faut aider la jeune femme... 

Dans ce roman singulier, la romancière à entrelacé deux récits à deux époques différentes. 
Le premier est celui de la vie de Werner dans New York dans les années 1970. 
Le second raconte les débuts dans la vie du même Werner né en plein bombardement à Dresde en Allemagne et la fuite de sa tante hors d'Allemagne en le protégeant comme elle le put. 
Alors que dans le premier, Werner raconte lui-même sa jeune vie d'amoureux transi, le second est transmis par un narrateur omniscient. 
J'ai clairement été plus passionnée par le second récit pendant tout le premier tiers du roman. 
Il y a un vrai suspense, on se demande comment sa tante va faire pour les sortir d'Allemagne, et comme on sait qu'il a ensuite été adopté, on attend évidemment de savoir ce qui a bien pu se passer pour qu'elle l'abandonne. 
L'auteure sait aussi maintenir l'attente, car dans le deuxième tiers, elle bascule au moment de l'adoption de Werner, et on ne sait toujours pas ce qui lui est arrivé. 
Le premier récit, celui de l'histoire d'amour contrariée de Werner et de son ascension dans les affaires, est moins palpitant, mais cela se lit avec plaisir tout de même. 
Et puis les choses basculent et les fils se tissent entre les deux récits et on ne peut plus lâcher le roman. 

Le début du texte enchaîne aussi les références au roman sentimental de Flaubert. 
Il se trouve que j'ai beaucoup travaillé sur la scène où Frédéric tombe amoureux de la cheville entraperçue sur le pont d'un bateau. 
J'ai donc retrouvé avec plaisir les phrases de Flaubert à peine dissimulées dans les premières pages du texte. 
Peut-être l'auteure aurait-elle pu davantage tisser sa propre trame autour de ces références, mais c'est un vrai plaisir de les entendre et cela pose d'emblée l'histoire. 
Évidemment, je me suis demandée si l'histoire dans laquelle j'entrais serait du même genre que celle de Flaubert, mais il étaient bien plus désabusé qu'Adélaïde de Clermont-Tonnerre.

Et puis l'histoire traite des thèmes très variés mais puissants, comme la paternité dont les questionnements traversent Werner.
Il a l'impression de s'être construit seul mais est-ce vrai et comment se comporter face à une figure de père qui lui est totalement inconnue ?
Sa soeur l'oblige aussi à se confronter à son modèle de réussite sociale et sa compagne le renvoie à d'autres réalités qu'il n'accepte qu'en partie.
C'est donc un roman riche qui recèle des réflexions multiples où chacun peut se reconnaitre.

Si la lecture audio vous tente, ce livre dure 16 heures, mais la lecture de Rémi Bichet est très expressive. 
On a un peu l'impression d'être dans un feuilleton radio, les personnages nous parlent, le comédien crie quand ils crient, il pleure, invective... 
Je crois que j'aime les livres audios moins "joués", où le lecteur est plus neutre, mais c'est une question de goût. 

Si la période historique vous plaît, si cette histoire vous tente, si vous cherchez un roman vivant et attachant, si vous avez envie de vous plonger dans un beau récit, n'hésitez pas, ce roman mérite son prix !




http://www.audiolib.fr/prix-audiolib



dimanche 26 mars 2017

Sunday mood d'anniversaire 🎉🎂🎁🎊

Aujourd'hui, c'est un grand jour chez nous.
Cela fait trois ans que nous sommes trois, trois ans que je suis la maman d'une petite fille pleine de vie qui est infatigable, trois ans que je ne m'ennuie plus jamais.
Du coup, je me suis fendue d'un petit billet pour elle par ici 😊.




Comme c'était quand même une occasion, je m'étais forcée un peu et j'ai organisé un déjeuner de famille !
Cela fait presque 20 ans que je les connais mais mes beaux-parents n'avaient jamais mangé avec ma maman.
Voilà qui est chose faite et même ma mamie était là.
Et personne ne s'est écharpé, ce qui est plutôt bon signe.




Je ne vous fais pas de billet "cuisine", pas eu le temps de prendre une photo, mais il y avait de la marmite dieppoise au menu et on s'est régalé.
Mademoiselle avait demandé un gâteau au chocolat, et même s'il y avait de la tarte au citron pour les grands, elle a dévoré toute seule son petit gâteau (et moi, j'étais un peu fière qu'elle préfère mon gâteau sans prétention à la tarte du pâtissier).




Je vous laisse, je suis épuisée et mon oreiller m'appelle.
Mais je vous mets quand même un peu de musique...







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