mercredi 6 juillet 2016

La confession d'une jeune fille, Violante de Marcel Proust

Mon premier Marcel !!
Il y a bien longtemps que je tourne autour, que j'hésite, que je m'interroge, que j'ai peur d'être déçue, que je ne suis pas sûre d'avoir envie de me lancer dans la recherche.

Et puis sur Babelio, il y avait ce tout petit livre audio proposé pour une opération Masse Critique !
Parfait pour commencer, n'est-ce pas ?

Enfant délaissée, la jeune fille qui parle ici s'est laissée aller à des plaisirs coupables, emportée par les fêtes et les mauvaises fréquentations. 
Alors qu'elle pensait avoir réussi à remettre sa vie en ordre, un verre de champagne remet tout en question...

Violante a grandi seule dans son château avec son régisseur Augustin. 
Elle lit, elle passe du temps seule dans les bois, s'occupe de ses gens. 
Et puis survient un jeune homme charmant... 

Marcel, tout jeune, a commis ces deux nouvelles assez amorales.
Dans les deux textes, une jeune fille se laisse aller à la débauche ou à la flatterie, devenant futile, voire perverse.
Chaque fois, ces jeunes filles ne sont pas heureuses et se laisser aller à ses penchants naturels ne semble pas être une si bonne idée.
Récits d'initiation au plaisir charnel et à la vanité, elles en deviennent vaines et en meurent réellement ou symboliquement.
Mais chaque fois aussi, la fréquentation des humains semble être à l'origine de leurs errements.
Vivre seul dans un château au milieu de la forêt apparait comme le seul rempart à la perversion, à condition que personne ne s'y invite.

Dans la première nouvelle, la jeune fille qui raconte revient sur son enfance, sur l'amour qu'elle porte à sa mère, sur ce qui l'a fait basculer vers la luxure.
Tout se dit à demi mot, elle semble ne pas pouvoir tout expliquer.
Pour le lecteur, c'est parfois un peu obscur aussi, et la fin est si soudaine que j'en suis restée toute surprise, vérifiant sur ma tablette si je n'avais pas oublié de télécharger une piste terminant la nouvelle.

Dans la seconde, sans doute écrite plus tard, le texte est mieux maitrisé.
Violante est une jeune femme qui a besoin de tester sa féminité sur le monde mais elle s'y perd, loin de son château et de son milieu "naturel".
Elle ne retrouvera d'ailleurs jamais le chemin de ses origines et perdra tout intérêt en devenant une femme inutile.

Ces deux nouvelles sont très bien écrites, c'est quand même du Marcel.
Le style de Proust laisse couler les mots et on voit bien passer les sentiments qui ont poussé la jeune fille à des extrémités coupables.
Mais le fait que ce soit des nouvelles rend le texte un peu abrupt, sec et très rapide.
J'ai lu également qu'il fallait y voir la relation entre Proust et sa mère dans celle de la jeune fille et de sa mère.
Soit, prenons le pour une confession de Proust alors.

Si vous n'avez jamais écouté de livre audio et si vous voulez lire Proust, laissez-vous tenter, cela pourrait vous plaire.







mardi 5 juillet 2016

L'héritière de Bellecombe Liz Carlyle

Il y a bien longtemps que je n'avais pas ouvert un roman Harlequin. 
Pourtant, une fois de temps en temps et si le titre est bien choisi, j'aime bien. 
Tous les romans Harlequin ne sont pas le récit d'une basique amourette à rebondissement avec quelques scènes un peu hot (mais si c'est ce que vous cherchez, c'est bien aussi). 
Il y en a de plus élaborés avec une histoire travaillée où la vie des héros est plus importante que leurs intermèdes amoureux. 
On trouve généralement ces romans dans les collections de prestige de l'éditeur, de plus grands formats avec de jolies couvertures un peu moins stéréotypées. 

C'est le cas ici avec un roman publié dans la collection Victoria avec une photo jolie et rigolote en couverture. 

Ned Quartermaine est un homme puissant mais un homme de l'ombre. 
Son club de jeu est fréquenté par la bonne société qui vient s'y ruiner et y perdre ses châteaux à la campagne. 
C'est d'ailleurs ce qui vient d'arriver à Sir Reginald qui a eu la mauvaise idée de brandir l'acte de propriété de son manoir pour négocier un délai pour payer ses dettes colossales. 
Mais Ned n'est pas homme à attendre. 
Il a profité de la bêtise de "Reggie" pour se rembourser et empocher le titre de propriété. 
Quelques jours plus tard, il décide d'aller voir à quoi ressemble ce château peu entretenu. 
Mais au détour d'un chemin, un cheval surgit d'une haie et Ned tombe lourdement. 
Sa tête heurte une pierre et le voyant inconscient, Lady Kate d'Alleney qui vient de descendre de son propre cheval décide de le conduire chez elle pour le faire soigner... 

La suite vous parait cousue de fil blanc ? 
Eh bien détrompez-vous. 
Les 400 pages de ce roman sont pleines de surprises, de détours, de retournements (...), et on ne s'ennuie pas une seconde. 
Et pourtant, la structure du roman sentimental m'est connue pour l'avoir étudiée "scientifiquement". 
Mais là, à chaque fois que je me demandais comment l'auteur allait faire pour tenir encore 100 pages, elle sortait une belle idée de son chapeau. 
Vraiment, on passe un bon moment ! 

Il y a un peu de l'esprit de Jane Austen, Lady d'Alleney approchant dangereusement de ses 30 ans sans être mariée. 
Il y a aussi un peu de Downton Abbey, les ennuis fonciers étant bien évoqués dans cette histoire qui garde les pieds sur terre. 
Car ce qui fait la principale qualité de ce roman, c'est qu'il s'agit vraiment d'un roman. 
Il y a quelques scènes un peu torrides bien sûr, mais ne le lisez pas pour cela où vous seriez déçu. 
Les ennuis d'Edward et de Kate ne sont pas seulement amoureux. 
Ils ont une vraie vie qui les rattrape malgré eux (tout en se laissant aller de temps en temps à pêcher sans être marié, mais oui mais oui). 

Si je devais râler un peu, je dirais que le nombre de mariage à la fin du roman est un peu too much. 
Mais c'est la loi du genre qui veut ça sans doute. 

Pour le reste, c'est un sans faute ! 
J'ai vraiment aimé et cela faisait bien longtemps que je n'avais pas veillé tard en ne pouvant pas lâcher un roman ! 
Un parfait roman pour cet été !



J'en profite pour participer au 1er mardi c'est permis de Stephie pour la première fois :)



Merci Harlequin 
pour cette jolie lecture. 


dimanche 3 juillet 2016

Sunday mood...

Billet du dimanche soir, bonsoir !!
Je passe en vitesse mais je ne pouvais pas me passer de mon petit billet du dimanche soir !
Et surtout d'une chanson !




Ce dimanche soir clot une semaine encore bien remplie, et sonne le glas de l'année scolaire.
Comme beaucoup d'enseignants, je suis un peu nostalgique de l'année qui se termine.
Non pas qu'elle ait été très enthousiasmante, au contraire, et ce sont justement toutes ces choses que je n'ai pas pu faire convenablement qui me rendent ce moment difficile je crois.
Allez, un pschitt de fleur de bach, un shoot de soleil (ah non, mince, il pleut sans discontinuer en Normandie...), un carré de chocolat (bon, ça aussi il faut que j'arrête me dit ma balance) et ça repartira.
Et puis dans deux jours, je serai en vacances de la SNCF, à défaut d'être vraiment en vacances.
Mais travailler chez soi, c'est déjà un peu les vacances, non ?




En attendant, on a bien rempli cette semaine et surtout ce weekend et ça fait du bien.
J'ai réussi à voir in extremis la jolie exposition Caillebotte au musée des impressionnistes à Giverny.
Mais j'ai surtout emmené ma minette voir sa toute première exposition dans un musée.
C'était un peu sportif mais très agréable et je crois que cela lui a beaucoup plu (surtout la petite salle pour les enfants où on pouvait faire des dessins...).
Je prépare un billet, mais sûrement sur mon autre blog.




Celui-ci a d'ailleurs eu une explosion de visites la semaine dernière.
J'ai publié un petit tuto au crochet et paf ! 1000 visites en deux jours !!
Je ne suis pas habituée (^-^).




Le crochet se confirme en bonne position dans mes occupations méditatives.
Ça détend, c'est fou.
Et comme je fais plein de tout petits trucs en ce moment, c'est gratifiant.
J'ai l'impression d'avancer et de finir quelque chose.




J'ai aussi commencé un excellent roman qui ne plaira pas à tout le monde, mais qui est léger et distrayant.
Parfait en ce moment !
Cela faisait longtemps que je n'avais pas lu très tard en n'ayant pas envie d'éteindre la lumière.
Je vous en parlerai sûrement la semaine prochaine.
Il me reste un petit quart à lire, et si je n'avais pas à lire un mémoire pour une soutenance, je l'aurais déjà fini.


Et pour la petite chanson, je vous laisse avec Pauline Croze dont j'aime beaucoup les chansons pleine de peps tout en étant un peu mélancoliques... 




Bon dimanche soir, 
bon match de foot, 

je retourne à mon mémoire... 




vendredi 1 juillet 2016

Moi après mois : juin 2016

La crue / L'envie de rester chez soi / Evoquer un grand changement / Avoir peur du changement / Laisser son imagination divaguer / Avoir moins peur du changement / Avoir presque envie du changement / S'y voir déjà / Et puis finalement non, mais ce sera pour plus tard / Ou pas / Le soleil qui revient timidement / Et puis finalement non / Jamais deux sans trois ! / Bah de toute façon, il vous aurait fallut une plus grande voiture, c'est pas grave, et pis comme ça vous n'avez pas besoin de changer de maison... / La pluie, la pluie, la pluie, encore la pluie / La Seine qui remonte / La Seine qui ne redescend pas / Le Louvre fermé (mais à cause du foot) / Le trajet qui s'allonge / Le soleil qui n'arrive toujours pas / ne pas aller chez le coiffeur malgré l'envie / Manger trop de chocolat, de gâteaux et de bonbons / Annuler une réunion Skype avec un soulagement intense / Passer l'aspirateur à la place et se sentir vidée mais mieux / Lâcher prise un peu / Cuisiner le dimanche / Crocheter des carottes, des oranges, des pamplemousses, des citrons, des citrouilles... / Acheter des trucs avant les soldes en ayant oublié qu'elles commencent plus tôt / A bas le foot !! / Faire les soldes sur Internet et constater que j'ai bien fait de faire une commande une semaine avant (plus rien de dispo) / Des crises de larmes qui durent / Pas facile d'avoir deux ans / La chaleur d'un coup ! / Mais trop brièvement ! / Les jolis petits vêtements / Moi, depuis que je suis mère, je ne m'achète plus rien ! Tout pour lui ! / Bah moi non. / Mais quand même un peu aussi / Ne pas avoir travaillé efficacement / Ne pas avoir fini ce gros boulot dont j'espérais me débarrasser pour l'été / corriger des mémoires d'étudiants (qui, eux, ont fini donc) / Commander plein (trop) de trucs sur Internet / Lui acheter ses premières KickersMaman elle est fâché parce que j'ai déchiré le papier peint / Ressortir Filliozat et le lire enfin pour essayer de mieux comprendre / Se prendre une réflexion désagréable par un collègue (hiérarchiquement supérieur) en pleine réunion / Perdre peut-être mon bureau à la rentrée /Attendre le train qui n'arrive pas toujours / Descendre du train les genoux tremblants d'avoir été prise dans une bagarre / Et ces gens qui viennent "pour voir" et qui en rajoute ! / Ne pas attendre les gendarmes, j'ai protégé, je n'ai rien vu, mais laisser son numéro / Désespérer de la nature humaine / Vous faire gagner des livres / Finir le mois sans aucun regret en espérant que le suivant sera meilleur à tout point de vue






















jeudi 30 juin 2016

La légende de Coldstone de Patricia Wentworth [concours]

Cette année, j'avais décidé d'anticiper le mois anglais en commençant un roman so british dès la fin du mois de mai, et j'avais surtout décidé de faire attention au choix dudit roman. 
L'an dernier, j'ai effectivement passé tout le mois avec un roman vraiment nul et interminable sans avoir envie de lire autre chose (quand c'est nul, je suis démotivée). 

Sur ce point au moins, j'ai réussi à faire le bon choix. 
Le roman dont je vais vous parler aujourd'hui est vraiment très sympathique, bien écrit et distrayant, avec une pointe de frayeur. 
Par contre, et le roman n'y est pour rien, je n'ai pas fait beaucoup mieux que l'an dernier avec deux romans lus seulement pendant ce mois anglais. 
Mais mieux vaut deux bons romans qu'une tripotée de navets ! 

Lorsque Anthony Colstone se rend chez le notaire pour régler la succession de son grand oncle, il ne se doute pas qu'il va mettre le pied dans un épais mystère familial. 
Mais quand le notaire lui demande de jurer qu'il ne touchera pas aux pierres dressées depuis des millénaires dans le jardin du domaine, il ne sait pas quoi penser et refuse de jurer sans information supplémentaire. 
Avant de prendre une décision, il décide d'aller passer quelques jours au manoir et de faire la connaissance des habitants du village, ses cousines Arabella et Agatha Colstone, la vieille Susan Bowyer et surtout, la jeune Susan... 

J'aime beaucoup Patricia Wentworth. 
Elle ne me déçoit jamais et chacun de ses romans est un petit bijou de fraicheur et de mystère. 
Celui-ci ne déroge pas à la règle et quand j'ai vu que l'héroïne se nommait Susan, je n'ai pas pu résister ! 
(J'ai eu une période récente où j'achetais tous les romans ayant pour héroïne une Susan ou une Suzanne ^-^ )
Et puis il y a une vieille légende, des pierres mystérieuses, des cousines acariâtres, une vieille maison, des passages secrets, des voisines trop curieuses, des secrets de famille... 
L'histoire est jolie, les personnages sont attachants et on les suit avec plaisir dans leurs aventures. 

Ce n'est pas le meilleur roman de cette auteure et Rendez-vous avec le diable me semble meilleur, plus travaillé peut-être. 
Mais j'ai beaucoup aimé celui-ci tout de même. 
C'est frais, on sourit beaucoup, on a un peu peur, il y a des personnages effrayants et mystérieux, des méchants et des gentils, des méchants un peu gentils quand même, des fantômes, un trésor... 
On s'amuse beaucoup à suivre les deux héros Anthony et Susan dans leurs aventures. 

Et puis il faut dire également que chez Patricia Wentworth, les femmes sont fortes, indépendantes et souvent plus courageuses que les hommes. 
Susan agit avec beaucoup de témérité là où Anthony ne fait que la suivre et c'est toujours agréable, surtout pour les romans de cette époque. 

Ce n'est toutefois pas un roman policier à proprement parler. 
Contrairement à la série des miss Silver de la même auteure, il n'y a pas de meurtre mais un mystère qui rode et qui conditionne la vie du petit village depuis quelques centaines d'années. 
Il s'agit donc plutôt d'un roman à suspense, où l'on sent l'influence des romans gothiques du 19e siècle avec ses passages secrets et ses souterrains obscures. 

Pour l'été, ce roman pourrait être un parfait petit livre de plage, mais il sera parfait aussi pour les après-midi automnales que nous avons ces temps-ci. 


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Et comme c'est le dernier jour du mois anglais, 
je vous propose de gagner un livre. 


J'ai dû être très attirée par le résumé de ce roman car je l'ai acheté deux fois !!!
Vous vous en doutez, le second ne me sert pas à grand chose alors j'ai décidé de vous l'offrir. 




Pour cela, rien de compliqué, il suffit de me dire en commentaire que vous souhaitez participer. 

Vous pouvez commenter ce billet sans jouer, commenter et jouer, ou simplement jouer. 

Ceux qui ont déjà commenté sur ce blog auront une chance supplémentaire de gagner. 
Si vous partagez le concours, si vous vous abonnez au blog sur FB, vous aurez une chance de plus mais rien ne vous y oblige. 
Il suffit de m'indiquer les partages et les liens en commentaire ou votre pseudo FB. 



Et sur mon autre blog, il y a aussi des livres à gagner en ce moment et un tote bag la semaine prochaine !!!


 La gagnante a été prévenue par mail.  





Règlement : 
Fin du concours le 10 juillet à minuit. Jeu ouvert à toute personne physique majeure résidant en France Métropolitaine, limité à une participation par foyer. Je me réserve le droit de ne pas comptabiliser une participation. Le gagnant sera désigné par tirage au sort et précisé en édit de ce billet.








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