mardi 17 juillet 2012

Mystère rue des Saints-Pères de Claude Izner


N’ayons pas peur des romans gratuits !
 
A l’orée de l’été, certains éditeurs nous offrent des livres.
Je me demande toujours comment est fait le choix du livre offert. S’agit-il d’un roman qui ne se vend pas, ou au contraire d’un roman déjà rentabilisé qui peut être offert sans grosse perte pour l’éditeur ?
Si c’était le cas, je crois qu’on nous offrirait des Classiques. Or, la plupart du temps, il est plutôt question d’auteurs peu connus ou du premier tome d’un série, comme c’est le cas ici chez 10-18. 

Quoi qu’il en soit, quand j’ai vu ce roman dans la boite des romans gratuits chez mon libraire (il y a une boite commune pour toutes les offres), je l’ai pris immédiatement, ayant déjà plusieurs fois croisé ce titre en librairie et sur les blogs.
Il est resté ensuite un certain temps dans ma PAL, par peur d’un roman trop facile sans doute. Puisqu’on me l’offrait, je suis partie du principe que ce n’était pas un si bon roman.
Pourtant, quand j’ai décidé de m’attaquer à ma PAL, je l’ai mis dans ma sélection urgente, avec l’idée de le lire IMPERATIVEMENT avant les vacances !
Je travaille rue des Saints-Pères, et il était impossible de lire un roman qui s’y déroule pendant mes vacances !!

Vous allez voir que finalement, je ne regrette pas du tout qu’on me l’ait offert car c’était une lecture bien sympathique.

Victor Legris est libraire rue des Saints-Pères.
Installé depuis quelques mois, il travaille avec Kenji Mori son associé, et Joseph son commis.
La librairie marche bien, quand Marius Bonnet, un ami de Victor, lui propose de participer au journal qu’il vient de créer en y publiant une chronique littéraire.
Avant d’accepter, Victor rencontre les membres de la rédaction du journal nommé le Passe-Partout au 2e étage de la Tour Eifel récemment inauguré.
L’exposition coloniale bat son plein et le public s’y presse chaque jour.
La tour est très fréquentée et chacun tient à monter le plus haut possible. Quand soudain, on s’agite, un attroupement se forme et tout le monde se précipite. Une femme vient de mourir d’une piqure d’abeille en quelques minutes.
Ce fait-divers est parfait pour faire connaître le journal et les journalistes du Passe-Partout se précipitent.
Mais le lendemain, le journal reçoit une lettre affirmant qu’il s’agit d’un meurtre…

Ce petit roman policier est assez bien construit.
Sachant qu’il s’agissait du premier tome d’une série, je m’attendais à y lire les descriptions des personnages les plus importants, de leurs personnalités ou de leurs relations, ce qui aurait fait passer l’intrigue au second plan.
Mais ce n’est pas le choix des auteurs. Elles ont au contraire choisi de nous proposer un roman qui pourrait tout aussi bien resté isolé, tout en donnant assez d’information pour tenter le lecteur et l’inviter à poursuivre la lecture.
Victor est le personnage central, pris dans une sorte de délire de persécution et soupçonnant tout le monde.
Qu’il s’agisse de Kenji Mori, son associé et père de substitution ou de Tasha, jeune femme séduisante qui le fascine, il les suit, reconstitue leurs faits et gestes sans pour autant parvenir à régler cette affaire de meurtre.
Cela permet au lecteur de découvrir à la fois Victor et Kenji dans leurs relations mutuels et dans leur vie passée, ce qui est évidemment très habile de la part des auteurs.

On en profit pour découvrir certains quartiers de Paris, pour arpenter les grandes avenues ou le site de l’exposition coloniale.
Victor circule beaucoup à pied, et les rues évoquées sont souvent encore visibles dans Paris, ce qui permet de se faire une idée assez précise du cadre de cette aventure.
On y trouve aussi quelques évocations du Paris artiste de l’époque, avec ses ateliers au fond des cafés ou ses peintres nombreux mais sans le sou.

Voilà donc un bon petit roman policier qui m’encourage à lire la suite des aventures de Victor Legris.
Pour une fois, je n’avais pas trouvé l’assassin, alors que tous les éléments étaient présents, et cela ne m’a pas dérangé, parce que finalement, ce n’est pas ce qui m’a vraiment intéressé dans ce roman.

Si vous cherchez un roman policier qui vous transporte dans le Paris du 19e siècle, qui vous parle un peu de littérature et de peinture, qui vous présente des personnages qui ne demandent qu’à se développer, vous devriez appréciez ce roman.


Comme je passe devant tous les jours,  j’ai cherché à quoi ressemblait actuellement la librairie de Victor Legris.
Je me suis d’abord demandé si les auteurs avaient choisi un bâtiment aujourd’hui détruit, car c’est une vieille rue, bordée de maison du 18e et du 19e siècle, mis à part l’énorme bâtiment de l’université qui date des années 1930. Mais à cet emplacement, il y avait autrefois l’Hôtel Dieu, ce qui ne peut pas correspondre à l’installation d’une librairie.
Voici donc le numéro 18 de la rue des Saints Pères, un lieu qui pourrait parfaitement accueillir une librairie, non ?




Cette lecture lu dans le cadre d'un vidage express de ma PAL me permet donc d’enlever un livre de ma PAL et de valider plein de participations à des challenges :








Pour avoir plus d'informations, le site de Claude Izner est bien fourni.





lundi 16 juillet 2012

C'est lundi...

... mais c'est tout gris...

Je développe actuellement une théorie du complot très élaborée.
Pour remotiver la population du nord (c'est-à-dire tout ceux qui se trouvent au dessus de Paris en gros), Météo France nous a promis l'arrivée du soleil pour aujourd'hui, puis diffuse depuis ce matin à la radio des bulletins qui affirment que le beau temps est arrivé !

Mais voilà une photo témoin, prise il y a 5 minutes, qui vous permettra de voir qu'il s'agit purement et simplement de propagande !!




Je tiens  donc à dénoncer cette escroquerie ! ^-^
Ne croyez pas Météo France ! Il ne fait pas beau et le soleil refuse obstinément de se montrer !




En attendant que la situation soit enfin conforme à ce que disent ces affabulateurs, et comme on est lundi, voilà ce que j'ai lu, ce que je lis et ce que je lirais...


La semaine dernière, j'ai lu des BD, et un très beau petit roman.







Aujourd'hui, je lis ce que j'ai commencé la semaine dernière et ce que j'ai aussi commencé ce weekend. Il y en a trois, mais ce sont des livres vraiment très différents :






Et la semaine prochaine, j'essaierai de finir tout ce que j'ai commencé, de rédiger des billets car j'en ai pas mal en retard, et je lirai sans doute cette BD :




Bonne semaine de lecture ! 


dimanche 15 juillet 2012

Un petit tour à Bangkok

En ce dimanche, je vous emmène à Bangkok, suite à une plongée dans les photos de mon premier voyage.

ça ne nous rajeunit pas, vu qu'elles datent d'il y a neuf ans, mais les photos sont toujours d'actualité. Bangkok ne change pas beaucoup. 
Ce ne sont pas des photos très artistiques, mais j'ai choisi de vous montrer plutôt des thaïs dans leur vie quotidienne. 

Pour rester aussi dans le ton, j'ai choisi des photos sur lesquelles le ciel est tout gris. 
Après tout, il n'y a pas qu'en Normandie qu'il fait mauvais ^-^. 



Avant de se faire moine, ce jeune homme se fait raser le crane. 
Toute sa famille est présente et attend pour manger et offrir un repas au temple. 



Dans un autre temple, c'est la fête de l'école. 







Quelques postures de yoga...



... pour l'apprentissage des moines. 



Et quelques mémés thaïs qui ont sortis leurs vêtements de fête. 



Mais aussi des officiers en habits de grande cérémonie. 



Bonne fin de weekend !!








Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 

vendredi 13 juillet 2012

Berthe Morisot au Musée Marmottan


Avant de profiter de studieuses vacances, j’ai réussi à détourner deux heures pour aller voir l’exposition Berthe Morisot au Musée Marmottan.

Et j’ai bien fait.
Je me dépêche donc de vous en parler, car il vous reste quelques jours pour vous y précipiter.

Après l’exposition Artemisia du musée Maillol, j’ai découvert une autre femme peintre, forte et passionnée.
C’est sans doute ce métier qui nécessitait une force de caractère hors du commun pour se faire une place dans ce monde d’homme, mais on sent plus de douceur chez Berthe Morisot.
L’exposition se caractérise d’ailleurs par cette impression de douceur et de mélancolie parfois, par une atmosphère familiale et cossue souvent.

Les tableaux présentés sont très variés, réunis par thématiques ou par époque, et parlent chaque fois d’une époque dans la vie du peintre.
Seuls les paysages ont jalonnés sa vie, de sa rencontre avec le frère du peintre Manet à de petits paysages dans le bois de Boulogne. Ils sont tous peints dans de petits formats et à grands traits rapides.
Il faut dire que Berthe Morisot n’aimait pas peindre à l’extérieur. Elle préférait les toiles d’atelier, ayant du mal à transporter de grands formats dehors avec tout son matériel.
On apprend aussi qu’elle ne supportait pas de peindre dans une barque, procédé pourtant très à la mode à l’époque.
Pour le reste, les tableaux se regroupent par motifs, comme les scènes de jardin qui représentent Julie, sa fille, dans des jardins, ou les tableaux qui représentent des mondaines, ses voisines ou des jeunes femmes de sa famille.
On voit aussi évoluer sa palette, qui passe de couleurs assez vives, comme des verts et des études de noirs, à des couleurs pastels qui s’adoucissent nettement lorsque sa fille nait.
C’est très beau.
 
D’ailleurs, ses modèles sont aussi notables.
Il y a très peu d’hommes, et peu de modèles professionnels.
Elle préférait apparemment peindre des membres de sa famille, sa fille surtout, son mari parfois, et ses nièces également.
Dans les dernières années de sa vie, ne trouvant plus de jeunes femmes qui acceptent de poser plusieurs heures, elle engage des modèles, mais c’est assez rare.
On peut s’interroger sur ces choix. Étant une femme peintre, Berthe Morisot n’avait sans doute pas vraiment le choix et choisissait des sujets qui lui permettraient de vendre des tableaux et de pouvoir en vivre.

Car c’est là la principale surprise de cette exposition.
Il ne s’agissait pas d’un passe-temps de bourgeoise.
Berthe Morisot et sa sœur ont appris la peinture très jeunes et se sont passionnées pour cet art.
Si Edma Morisot choisit de ne pas poursuivre cette carrière, Berthe au contraire se fait une vraie place et affirme son style. Elle est présente plusieurs fois à l’exposition annuelle de peintures, elle est reconnu par ses paires qui admirent sa palette de couleurs et sera un des membres les plus assidus des expositions impressionnistes chez Nadar.
C’est donc une vraie femme peintre qui savait manier différents arts comme l’aquarelle, le pastel et la peinture.

L’exposition permet de découvrir tout cela, la vie de Berthe Morisot comme la diversité de son travail, en présentant des toiles très variées.
Les pastels (dont un magnifique à la fin de l’exposition) côtoient les huiles et les aquarelles dans un lieu très aéré et très agréable.
Seules deux ou trois tableaux auraient pu être mieux éclairés, mais c’est un détail.
Si vous disposez de temps, pour le prix de votre billet, vous pourrez aussi voir le reste du musée Marmottan, dont plusieurs toiles de Monet qui sont magnifiques.







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