vendredi 24 février 2012

Lectures en transit #1


Pour ce premier numéro de lectures en transit, j'ai groupé deux semaines "d'observation". 


Pendant ces deux semaines, j'ai croisé des livres très différents.
Parfois, je n'ai pas pu attraper le titre d'un livre. Il va falloir que je m'entraîne.
D'autres fois, le lecteur avait choisi la lecture numérique, et malheureusement, les liseuses n'affichent pas les titres et les couvertures des livres sur le dos des étuis (je n'ai pas vu beaucoup de liseuse, je dois quand même le dire).

J'ai quand même pu faire une petite récolte pleine de surprises et de découvertes.
Entre parenthèses, je précise le lieu de lecture.
Je pensais que cela aurait une influence, le train laissant a priori plus de temps que le bus pour lire. Mais en réalité je n'ai pas vu de différence et les livres sont aussi gros dans ces deux lieux mobiles.

Ces deux premières semaines, il y a donc eu d'abord les romans à succès, ceux que l'on a vu ou que l'on voit partout : Limonov d'Emmanuel Carrère et Les Piliers de la terre de Ken Follet (dans le bus).






Il y a ensuite ceux dont l'auteur est connu, mais le livre, lui, est totalement inconnu au bataillon mon bataillon, bien sûr) : Lettres à Emile Nelson Algren de Simone de Beauvoir (dans le train).



Il y a encore ceux qui m'ont intrigué, parce que je ne les connaissais pas du tout : Les émiles de Gab la rafale, ou C'était Bory (dans le bus).






Et enfin, il y a les utilitaires : Allemand débutant (dans le train).



Et vous ? Vous avez croisé des lecteurs livres à la main, cette semaine ?





jeudi 23 février 2012

Edition, réédition...



Hier, alors que je rentrais chez moi, la station de radio que je fréquente habituellement m'informe que l'Assemblée Nationale est en train de parler de livre.

L'oreille aux aguets, le cerveau en alerte, je sors du mode « bruit de fond » pour écouter ce qui se dit, mais je reste un peu sur ma faim, parce que la décision finale est annoncée pour plus tard, dans la soirée.
Evidemment, le journal de 20h n'a pas parlé de cette nouvelle, et ce n'est que ce matin que j'ai pu consulter le site de l'Assemblée pour savoir si cette loi avait été adoptée.

Mais de quoi s'agissait-il, me direz-vous ?
M. Legendre, qui appartient à la commission de l'Assemblée traitant de la culture, a proposé de légiférer sur l'exploitation numérique des livres indisponibles du 20e siècle.
Il s'agit donc de permettre à la BNF de numériser et mettre à disposition tout ce qui n'est plus édité mais qui l'a été pour la première fois pendant le 20e siècle.


Au départ, j'ai été enthousiasmée par cette idée.
J'ai longtemps cherché des romans de Delly, des romans feuilletons du 19e, de Michel Zevaco ou d'autres auteurs aujourd'hui oubliés.
J'ai réussi à lire Chaste et flétrie en le faisant venir d'une bibliothèque lointaine, avec quelques jours seulement pour l'apprécier (je vous le conseille, d'ailleurs, c'était génial), mais je n'en trouvais pas d'autres chez les bouquinistes, et même sur Internet, il est difficile d'en trouver à pas cher.
J'ai donc tout de suite eu sous les yeux les possibilités immenses que m'ouvrait ce projet de loi.
Des heures de lecture, une mise à disposition sans entrave... le rêve !

Et puis en y réfléchissant et, je l'avoue, à la suite d'exemples donnés par le journaliste, j'ai trouvé l'idée de moins en moins bonne.

Il y a d'abord les auteurs et les ayant droits qui râlent, car cette mise à disposition les priverait de tous droits d'auteur, mais aussi de tout espoir d'être réédité.
Si l'on prend le cas d'Irène Nemirovsky, on voit bien qu'elle a été complètement oubliée pendant des années.
Mais si ses livres avaient été numérisés, Gallimard aurait-il fait le choix de ressortir tous ses titres en Folio ?
Je l'avoue, j'aime les livres, j'aime en posséder, ce qui m'aurait été impossible dans ce cas précis.

Cette loi nous prive donc de rééditions potentielles, et elle rendra sûrement plus frileux les éditeurs, y compris quand un universitaire ou un critique viendra leur proposer une réédition annotée.
Elle concerne aussi uniquement les livres du 20e, et néglige ceux du 19e siècle.

Vous me direz, je me trompe peut-être et il faut bien que les éditeurs vivent.
Or, les classiques sont justement le fond de commerce de ces éditeurs.
Le seul problème, c'est que cette loi ne va pas concerner les classiques, mais les livres peut-être un peu plus confidentiels, ceux dont on n'est pas sûr qu'ils trouveront leur public, ceux là ne seront plus réédités.
Quant aux auteurs et aux ayant-droits, ils auront la possibilité de faire une demande de non numérisation, mais ce ne sera pas automatique.

Merci à l'Assemblée d'agir une fois de plus en défaveur des librairies !



mardi 21 février 2012

Attention : billet non intéressant ;^)


Aujourd'hui, je vous raconte ma vie...
Pas tout hein, juste un petit bout, en direct de mon bureau.
C'est un peu au fil de mes envies, sans y avoir réfléchi (je vais peut-être le regretter...).

J'ai eu un début de semaine difficile, je crois que je suis fatiguée.
Alors comme j'aperçois un rayon de soleil par la fenêtre du bureau, je pense que je vais filer plus tôt que prévu pour marcher un peu.
Au programme : quelques photos de la Seine pour renouveler le bandeau de ce blog si je fais quelque chose qui me plait, et une petite visite à la Fnac.

Vais-je craquer et ajouter de nouveaux membres à ma PAL ?
That is the question !

Pour vous remercier d'être venu quand même lire ce billet non intéressant, voilà une belle image, avec plein de livres à reconnaître.
Je vous propose de les identifier dans les commentaires, car je vous avoue qu'il m'en manque.
Vous les reconnaissez tous ?






lundi 20 février 2012

Miss Mackenzie d'Anthony Trollope



Quand je suis rentrée de vacances, j'avais envie de changer radicalement de livre, de me dépayser mais sans partir trop loin, sans exotisme.
Je me suis alors souvenue que dans ma liste de lectures communes potentielles, il y avait Miss Mackenzie, et je n'ai qu'une chose à dire : je devrais plus souvent lire des classiques !
Cela ne faisait pas longtemps qu'il était dans ma PAL, mais c'est une bonne chose qu'il n'y soit pas resté trop longtemps, parce que je sens que je vais me jeter à nouveau sur cet écrivain quand je le croiserai.
Evidemment, tout ceci est pensé au sens figuré, puisque vous verrez plus loin dans ce billet que Trollope avait quand même une tête de fada, vous ne trouvez pas ?

Margaret Mackenzie est une bonne fille, sage et généreuse, humble et modeste.
Elle appartient à une famille dont certains membres sont riches, mais ses parents ne l'étaient pas particulièrement. A trente ans, elle est toujours célibataire, et n'a pas de grandes ambitions de ce côté là.
Quand ses frères héritent d'un de leurs cousins, elle s'en réjouit. Lorsque l'un de ses frères tombe malade, elle s'installe chez lui pour le soigner, sans arrière-pensée. Mais quand son frère décède, elle devient riche, car il a placé astucieusement cet argent et lui a tout légué.
Dès lors, sa vie va radicalement changée.
Elle décide de s'occuper de l'une de ses nièces, et d'aller s'installer à Littlebath.
C'est là qu'elle va rencontrer le révérend Maguire, alors qu'elle fréquente la société du pasteur le plus célèbre de la région. Mais elle rencontre aussi Samuel Rubb, associé de son frère, et apprend à connaître John Ball, son cousin...


Que va faire Miss Mackenzie ?
Qui va-t-elle choisir d'épouser ?
Toute la question est là, mais ce n'est finalement pas la seule question que pose ce roman.
Miss Mackenzie s'interroge beaucoup sur ce qu'est un gentleman, ce qui fait qu'un homme est estimable, qu'il représente un bon parti. Elle se demande aussi que faire de cet argent, si elle l'emploie bien, s'il ne pourrait pas être mieux employé.
Elle se demande surtout s'il faut être mariée, si cela facilite la vie ou si cela l'encombre. Bonne question, n'est-ce pas ?
Elle se fait un peu rouler, mais elle est tout de même très fine et j'ai beaucoup aimé ses réflexions que j'ai trouvé très sensées.
D'ailleurs, finalement, elle n'a pas tant de prétendant que cela, ce qui montre bien qu'elle ne se fait pas trop avoir.

J'ai trouvé aussi que le narrateur de ce roman était assez drôle.
Il y a parfois de petites répétitions dans ses formulations, notamment lorsqu'il choisit d'éluder un épisode, mais la distanciation qu'il crée avec son personnage est bien amenée.
Il fait de nombreux commentaires sur Miss Mackenzie, sur sa famille, ses prétendants.
Il n'est pas censé être omniscient et ne dévoile rien, mais il se moque de tout le monde et j'ai souvent souri à ces piques bien lancés.
On sent vraiment l'adresse au lecteur et le jeu que l'auteur veut instaurer avec lui, mais il ne se moque jamais de son héroïne et n'est jamais méchant.

Il y a également un grand suspense dans ce roman.
J'ai parfois cru que cela allait s’essouffler un peu, et puis un nouveau rebondissement apparaissait, et je me suis souvent couchée bien tard à cause de M. Trollope.
Le choix du prétendant est évidemment crucial, certains disparaissent, d'autres apparaissent, d'autres encore s'accrochent, et chacun a ses propres objectifs.
Mais d'autres évènements interviennent aussi, comme celui de l'incendie du Bazar de l'hôtel de ville habilement détourné !
Anthony Trollope, ancêtre d'Harlan Coben ?

Si vous voulez lire un bon livre, si les romans de Jane Austen vous plaisent, si j'ai piqué votre curiosité, n'hésitez pas, c'est un très bon livre !



Et si je ne vous ai pas convaincu, cette lecture était partagée par Georges.
(si vous aussi vous l'avez lu, laissez moi un petit commentaire, j'ajouterez les liens)




Comme je viens de découvrir le challenge Trollope et qu'il me manquait un 20e challenge pour 2012, je valide aussi cette lecture comme première participation.
J'ai aussi vu que chez Cécile, il y a un nouveau challenge qui devrait me pousser à dépoussiérer les classiques de ma PAL. 



dimanche 19 février 2012

L'Inde et moi



Voilà un titre bien présomptueux, non ?
L'Inde n'en a rien à faire de ma petite personne, j'en suis certaine, mais il ne vise qu'à exprimer le fossé qu'il y a entre ce pays et moi.
Car oui, je vous l'avoue, l'Inde ne m'a pas impressionnée, ne m'a pas séduite, ne m'a pas rendue accroc.

Malheureusement, je n'ai pas accroché. Mon séjour s'est relativement bien passé, mais il y a eu des hauts et des bas et je ne vais pas garder un souvenir impérissable de certaines régions traversées (ce qui n'est pas le cas de mon homme qui a davantage profité de son voyage).
Nous avons commencé par circuler en taxi privé dans des endroits très touristiques et tout se passait bien. Mais quand on a pris le bus local, quand on a essayé de rencontrer de vrais gens, d'aller un peu plus loin dans le pays, les choses se sont un peu corsées.
Je passe sur les pickpockets qui nous ont délesté de quelques sous, sur les gestes déplacés des Indiens dans le bus, sur le manque de sécurité ressentis dans certaines villes quand on est une femme (et pourtant, je suis du genre téméraire, je vous assure), sur les cafards et les rats dans le train (c'est mieux que dans ma chambre d’hôtel me direz-vous), sur les rickshaws qui demandent des prix exorbitants, sur les chambres vraiment trop chères à Hampi (et ailleurs), sur le manque d'Internet au pays de l'inventeur du mail, sur le bruit incessant, sur l'état des rues et le manque d'hygiène (même pour un pays pauvre, c'est hallucinant, et j'en ai visité plusieurs), sur les expatriés désagréables...

C'est dit, je ne détaillerai pas.
Après avoir écrit ces quelques phrases, j'ai l'impression de m'être délesté de ces mauvais souvenirs et ça fait du bien. J'ai un peu mauvaise conscience, en même temps, comme si je laissais tomber à vos pieds un paquet nauséabond et que je parte en courant...

Mais pour être plus positive, je vais plutôt essayer de sélectionner de beaux endroits et de bons moments chaque dimanche pour que vous puissiez vous évader un peu.
Par contre, je ne vous promets pas des billets suivis, étape par étape, même si je vais essayer.

Pour commencer, et parce qu'il s'agissait de notre première étape, voici quelques clichés de Mahaballipuram.
Chennai (ou Madras) est un point d'entrée facile pour les Français (et d'autres touristes) car Air India dessert Paris depuis cette ville. Pourtant, ce n'est pas une ville très accueillante pour des touristes, et un grand nombre d'entre eux choisit d'aller directement dans cette petite ville située au bord de la plage, à une heure et demi de l'aéroport.
On y trouve de nombreux hôtels aux prix raisonnables, des restaurants et des boutiques de souvenirs.
C'est une excellente première étape et c'est très joli.
Comme vous le verrez sur les photos, il y a un petit temple sur la plage.




































Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 




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