dimanche 16 octobre 2011

Genève le nez en l'air...


Il y a deux ans, à l'occasion d'un colloque, j'ai pu découvrir Genève (prononcer "g'nève" pour faire couleur locale) que je ne connaissais pas du tout.
Bien sûr, je suis allée voir le jet d'eau, la statue de Sissi devant l'embarcadère où elle a été poignardée, les rues de la ville haute (plus gai), quelques églises.
C'est une belle ville, à taille humaine, et si les genevois sont moins accueillants que je le pensais, j'ai quand même passé trois jours vraiment agréables.

Pendant un colloque, je suis incorrigible, et je ne peux pas m'empêcher d'aller faire un tour.
C'est plus fort que moi, et si je n'ai pas pu arriver tôt la veille du colloque, je sèche quelques conférences sans état d'âme.
Lors d'une de mes balades, j'ai levé le nez et j'ai découvert que les enseignes de la ville étaient souvent très travaillées.
Voilà celles que j'ai pu photographier.

(il y a une nouvelle fonction sur blogger. 
Pour mieux voir les photos, cliquer sur l'une d'entre elle)































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Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 

jeudi 13 octobre 2011

Tokyo de Mo Hayder


Intéressée par le Japon, fan de thriller de bonne qualité, je cherchais à compléter mon panier sur un site de vente en ligne entre particulier il y a quelques mois. Je suis ainsi tombée sur ce roman dont j’avais vaguement entendu parler ou que j’avais déjà dû croiser.
Sans aucun a priori, je me suis dit que ce serait l’occasion de découvrir cette auteure.
Allez savoir pourquoi, j’ai toujours l’impression qu’une femme proposera un thriller de bonne qualité mais moins violent que ne peut le faire un homme. C’est un stéréotype que je ne saurais pas identifier mais que Mo Hayder contredit magistralement !

Mais peut-on dire que ce roman est réellement violent ? Pour le lecteur, certainement !
Les personnages sont dérangeants, l’histoire est vraiment trash, et je me suis demandé plusieurs fois si Mo Hayder n’avait pas des troubles du comportement pour avoir une imagination aussi malsaine.
J’ai été bousculée, dégoutée, écœurée, je n’ai pas toujours compris les personnages, je ne me suis jamais identifiée à aucun d’entre eux, j’ai été vraiment mal à l’aise en lisant cette histoire.

Et pourtant… et pourtant… je l’ai lu, parfois tard le soir, je ne l’ai pas emmené dans le train pour pouvoir la savourer pleinement, je n’ai pas précipité la lecture des dernières pages pour en apprécier chaque passage.
J’ai aussi mis du temps pour écrire ce billet qui était prévu le 20 septembre, car c’est une lecture commune. Mais franchement, il m’était impossible de l’écrire plus tôt, je devais digérer cette lecture.
Et comme vous venez de le lire dans les deux paragraphes qui précèdent, je ne suis pas encore sure de ce que je vais vous raconter.
Ce qui est certain, par contre, c’est que ce livre m’a fait une forte impression et qu’il restera longtemps en moi, comme un souvenir qui fait réfléchir et qui dérange quand même un peu car il oblige à se retourner sur quelque chose qu’on voudrait oublier.

Grey, une jeune femme britannique qui fait des études sur le massacre de Nankin, débarque un jour à Tokyo chez le professeur Shi Chongming pour obtenir de lui un film tourné pendant le massacre.
Le professeur refuse de lui confier le film, et affirme ne pas le posséder. Grey lui explique alors que ce film est vital pour elle. Lorsqu’elle était plus jeune, elle a lu une description du massacre dans un livre que ses parents ont fait disparaitre ensuite, lui affirmant qu’elle avait inventé cette scène particulièrement violente. Pourtant, la jeune femme est persuadée de l’avoir bien lu et de n’avoir rien inventé. Voir ce film lui permettrait d’obtenir une confirmation de ce qu’elle a lu et de prouver qu’elle n’est pas folle.
Malgré le refus obstiné du professeur, la jeune femme va persister et le harceler pour qu’il lui montre le film, jusqu’à ce qu’il lui propose un marché…

 L’histoire de ces deux personnages est présentée dans des chapitres qui alternent avec ceux racontant l’histoire de Shi Chongming à Nankin au moment du massacre. Dans ces chapitres historiques, on assiste à l’approche des soldats japonais, au récit de la vie quotidienne du professeur et de sa femme pendant que ces mêmes soldats occupent la ville, puis à leur fuite.
Les deux histoires vont évidemment influer l’une sur l’autre à la fin du roman et nous dévoiler progressivement la vie de ces deux êtres malmenés par la guerre et le carcan de leurs sociétés respectives.

J’ai beaucoup apprécié cette alternance, car j’avoue qu’elle me permettait de souffler. Le personnage du professeur m’a semblé plus attachant (jusqu’à un certain point) que celui de Grey, mais cette lecture s’est faite dans une tension permanente.
Pas une seule seconde le lecteur ne peut souffler. Il se passe toujours quelque chose ou un élément du passé est révélé, plus écœurant que le précédent.
Il y a une sorte de surenchère permanente sans que cela soit superflu. L’ensemble est cohérent, et on ne pourrait rien retiré, mais comme je l’ai dit plus haut : quelle imagination malsaine !
Je me demande comment Mo Hayder peut avoir inventé tout cela. L’hypothèse la plus probable est que malheureusement, elle n’a pas tout inventé, et c’est là que cela devient intéressant.
Dans ce livre, j’ai appris beaucoup de chose sur le massacre de Nankin, sur l’occupation japonaise de la Chine, qui me donne envie d’en savoir un peu plus. Cela explique notamment les querelles actuelles autour des livres d’histoire japonais.
Il est bien difficile d’accepter que les auteurs d’un tel massacre le passent sous silence !

Il y a beaucoup de point d’exclamation dans ce billet. Il est effectivement difficile de rester insensible à ce roman, qui m’a plus par bien des aspects.
La tension narrative est parfaitement maintenue, l’histoire est cohérente, la fin m’a à moitié surprise (je ne m’attendais pas à autant de perversion), c’est bien écrit et bien mené.
Il reste l’aspect moral qui ne plaira pas à tout le monde.

Je conseillerais difficilement ce livre, tant il est délicat, mais si vous cherchez quelque chose de beaucoup plus fort qu’Harlan Coben, un livre qui vous remue les tripes et vous fasse réagir sous des dehors policés, ce roman peut vous convenir.


C'était une lecture commune (très en retard) qui a permis à ce livre de sortir de ma PAL alors qu'il aurait pu y rester très très longtemps. Pour avoir d'autres avis, vous pourrez lire le billet de Soukee, organisatrice indulgente de cette LC, et ceux de Manu, de Canel, de Sophie, de Claudialucia.





mercredi 12 octobre 2011

Corto Maltese, la Jeunesse, d'Hugo Pratt


Corto Maltese appartient aujourd’hui à une iconographie connue, partagée par de nombreux pays et personne ne lui contesterait sa position de référence pour de nombreux auteurs de bande dessinée.
Pourtant, il n’est pas sûr que les lecteurs réguliers de ces livres soient si nombreux.
Les différents titres de la série (mais est-ce d’ailleurs une série ?) se présentent de façon un peu austère, dans des livres souples, d’un grand format et surtout en noir et blanc.

Je dois vous avouer qu’à ma première lecture, il y a bien des années, j’avais été franchement surprise par cette absence de couleurs à laquelle les lecteurs de manga sont aujourd’hui habitués.
J’avais aussi été surprise par les récits d’Hugo Pratt, leur destructuration, et je relis tous les albums avec plaisir car je me perds généralement dans la narration et je finis par admirer le trait d’Hugo Pratt, négligeant le fil du récit.

Quand j’ai découvert ces petits volumes en couleur, je me suis donc dit que ce serait une bonne occasion pour me procurer et pour lire les volumes que je n’ai pas à la maison.
Le format est vraiment plus petit que l’original, et la couleur est ajoutée par touches, dans des dégradés doux qui correspondent bien à l’esprit de l’auteur, ou à ce que je peux en conclure en regardant ses aquarelles.
Le prix est également plus abordable, mais la couleur m’a décidé davantage que ce prix moyen.

Le volume dont je vais vous parler est le premier numéro, intitulé La Jeunesse.
Il raconte la rencontre de Corto avec Raspoutine, en plein champ de bataille.
Les Japonais se battent contre les Russes, et la guerre se termine.
Raspoutine a encore une fois fait de grosses bêtises, et c’est Corto qui va le tirer d’affaire en le cachant parmi son équipage.  

Pour ceux d’entre vous qui n’aurez pas lu Corto Maltese, Raspoutine est un personnage récurrent de ces albums, et il s’agit bien du vrai Raspoutine, celui qui sera accusé de complot à la cour du Tsar de Russie.
Il passe de temps en temps, semble incontournable, mais est-aussi très désagréable.

Quant à l’album lui-même, si vous êtes fan du personnage de Raspoutine, ce sera parfait.
Si, comme moi, vous préférez Corto, vous serez bien déçu car il n’apparaît qu’à la fin et l’histoire est surtout celle de Raspoutine.
J’ai donc bien aimé lire cette histoire en couleur, mais j’ai regretté de ne pas en lire davantage sur la jeunesse de Corto.
On en sait finalement peu sur ce marin, on apprend juste qu’il était déjà marin.

Il faudra que je me procure le deuxième numéro de cette série pour pouvoir vous en dire plus…


Une 11e BD pour le challenge PAL sèche (oui, oui, je suis en retard) et une BD du mercredi chez Mango


lundi 3 octobre 2011

Erreur d'aiguillage...

Il m'est arrivé quelque chose de singulier la semaine passée.

Comme il faisait bien beau mercredi dernier, je suis allée faire un tour dans St Germain des près.
J'ai découvert de petites rues pleine de commerces, des passages discrets, des petits restaurants, et pendant une heure, je me suis cru en vacances.
Comme je passais devant la Hune, je suis allée y faire un tour et j'ai repéré un roman policier qui me plaisait bien. Je n'étais toutefois pas trop sure d'en avoir vraiment envie, et comme j'ai une belle pile d'"urgences", j'ai laissé le livre et n'ai pas cédé à la tentation.

Mais voilà, ce livre m'est resté en tête, et samedi, lors d'une visite non prévue à Rouen, je me suis dit que ce serait bien de l'acheter.
Je me rappelai qu'il s'agissait d'un policier, que l'un des héros était Sigmund Freud, et qu'il était question du meurtre de plusieurs jeunes femmes.
Avec toutes ces informations, je pensais trouver le roman sans souci.

J'ai donc écumé le rayon pour finir par tomber sur Manhattan Freud, de Luc Bossi.
Je lis la 4e de couverture, et je ne vois pas trace de jeunes femmes. Je me dis donc que j'ai dû halluciner.
Après tout, un roman qui a Freud pour héros, cela ne doit pas être si fréquent.

Et bien si !
Il y en a au moins 2 !
En rentrant, je me suis dit que je ne devais pas être si folle et qu'il devait y avoir un autre roman car vraiment, celui-là ne me disait rien. Et j'ai retrouvé celui que j'avais repéré à la Hune : L'interprétation des meurtres de Jed Rubenfeld.


Je ne sais pas encore ce que valent ces deux romans, mais j'ai un peu l'impression que l'un a surfé sur la notoriété de l'autre.

Pour ma part, il est fort probable que j'aille à la Hune chercher le second ;)



dimanche 2 octobre 2011

Un dimanche à Honfleur

En ce dimanche, je vous emmène à Honfleur.

Il fait beau, chacun bénit l'été indien qui est venu nous surprendre, alors j'ai choisi de rester en Frin, ance aujourd'hui et de vous montrer quelques vues d'un petit endroit pittoresque en Normandie.

Le samedi matin, quand la saison touristique est finie ou quand elle n'est pas encore commencé, nous allons au marché sur la place de l'église.
Quand le temps est beau, nous repartons avec des petites baguettes toutes fines au gruyère ou aux herbes de provence et des petits saucissons, et on s'arrête sur la plage d'à côté pour se sentir en weekend.


(comme d'habitude, vous pouvez cliquer sur les photos pour voir en plus grand)

Le port de Honfleur



Le port vide, pour draguage. Un moment rare ! 



Une rue commerçante du centre ville



Une vieille devanture, comme il y en tant



Et l'eau, bouillonnante ou tranquille




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