lundi 4 juillet 2011

Un lundi parmi tant d'autres 15°


Chez Zaza, ce lundi, on parle de voitures !

Je dois vous l'avouer, la voiture et moi, ça n'a jamais été le grand amour.
J'ai passé mon permis tardivement (à 25 ans !), et j'ai attendu d'en avoir vraiment besoin, d'habiter à la campagne et de ne pas pouvoir faire sans.
Après un peu plus de 30 heures de conduite, j'ai tout eu du premier coup et j'ai enchaîné avec une vieille Renault 5 de famille, plus vieille que moi.
Je vous avoue que ce n'était pas simple, il fallait taper sur le démarreur pour qu'elle démarre et s'arrêter en route au mois de juillet parce qu'elle chauffait.

Quand j'ai eu ma fiat panda, j'ai donc été ravie, et ce que je préfère, c'est l'autoroute, parce que je peux appuyer sur le champignon tranquillement (elle ne dépasse que rarement les 130).

Depuis, j'ai fait le tour des Pays-Bas avec une polo de location, j'ai traversé deux fois la France et je rêve de retourner en Italie.
D'ailleurs, ma prochaine voiture, mon rêve a un rapport avec ce pays, puisque j'ai bien envie d'une petite Fiat 500 toute ronde, marron glacée ou bleu ciel, toute mimi comme celle-ci :




Mais en vrai, ma voiture de rêve à égalité avec la Fiat 500, c'est une Porsche 911, comme celle que conduit James Bond ! 
Mais où vais-je ranger mes courses en rentrant du supermarché ? 




Les autres participants sont chez Zaza :)



dimanche 3 juillet 2011

Une année de blog, une année de lecture !


Voilà un an que ce blog existe !

Quand je l'ai commencé, il y a 365 jours, je voulais un endroit pour parler des livres que je lis, des livres que j'aime ou que je n'aime pas.
J'avais aussi envie, je dois l'avouer, de pouvoir postuler pour les partenariats et autres propositions de découvertes livresques que l'on trouve sur la toile.
J'avais déjà un blog, mais il parle de bento et de cuisine. Pas facile de conjuguer cela avec les livres, même si je sais que certains d'entre vous suivent mes deux blogs (et c'est un vrai plaisir de vous voir commenter deci delà).

Finalement, j'ai découvert d'autres lectrices (et lecteurs) passionnées et toujours ravies de pouvoir partager leurs lectures, et même leurs livres. J'ai plein de blogs de lecture, maintenant, dans mon google reader ou sur Hellocoton.
J'ai lu des livres en partenariat, mais je m'en suis aussi lassée, certains étant trop décevants. J'ai préféré revenir à ma PAL pleine de pépites, qui se remplit encore plus vite qu'elle ne se vide.
J'ai découvert quelques forums où je partage aussi mes lectures.
Je me suis inscrite à plein de challenges en essayant de les remplir en usant de cette chère PAL. Ce n'est pas toujours possible, mais cela permet de faire de belles découvertes.

Pendant cette année, j'ai publié 219 messages sur ce blog.
J'ai aussi lu 68 livres dont je vous ai parlé ici. Je m'aperçois que je suis une grande bavarde, car le nombre de billets montre que je vous ai souvent raconté ma vie, quand même :)
Je ne suis pas la seule bavarde, puisqu'il y a eu 1400 commentaires !! Et ça, c'est hallucinant !

Pour cette belle année, je vous remercie, fidèles lectrices, fidèles lecteurs, lecteurs de passage, lecteurs occasionnels, ceux qui laissent un mot, ceux qui n'en ont pas le temps et qui n'en pensent pas moins... 

Je vous donne rendez-vous dès maintenant pour une nouvelle année de lectures, qui sera, je l'espère aussi riche à tous points de vue. 




jeudi 30 juin 2011

Ca' Dario de Jean-Paul Bourre



J’ai découvert ce livre en flânant dans une petite librairie parisienne. Une couverture aguicheuse, un titre énigmatique et Venise m’ont convaincu de lui faire une place dans ma bibliothèque.
Il se trouve que cette librairie est aussi l’éditeur puisqu’il s’agissait de la librairie des belles-lettres. Faire vivre un petit éditeur constituait un autre bon argument pour céder à l’attrait de cet ouvrage.

La Casa Dario est un petit palais vénitien plein de charme, mais une légende funeste l’accompagne.
On raconte que quiconque tentera de le modifier, d’en changer les contours, les pièces ou la façade sera victime d’un accident ou se suicidera. On dit aussi que quiconque l’habite est en grand danger.
Et c’est vrai que depuis sa construction, les morts se sont succédé selon les époques.
Peu après la construction, Giovanni Dario, son premier propriétaire est ruiné et se suicide. On raconte que sa fille, morte de chagrin, se serait enfermée dans une chambre et aurait refusé toute nourriture. Mais elle a plus sûrement été enfermée par son mari qui convoitait la maison.
Lui-même et quelques uns de ses descendants connaitront aussi des morts brutales, de même que de récents propriétaires de la demeure, suicidés ou assassinés.

Qu’en est-il alors de cette légende qui semble se vérifier, et quelle malédiction frappe ces propriétaires malchanceux ?
C’est la question que se propose de traiter l’auteur de ce petit livre très intéressant.
De Woody Allen au chanteur des Who, du premier propriétaire au plus récent maffieux, il suit une chronologie qui démontre par l’exemple la réalité de la malédiction du lieu.
A la lecture de ce livre, il n’est pas contestable qu’il se passe effectivement quelque chose, la démonstration étant limpide.

Mais voilà, que se passe-t-il ?
Il est beaucoup question de templiers, d’une devise cryptée écrite sur la façade, d’un cimetière antique disparu et d’une ancienne implantation templière, mais peu d’éléments de preuve sont finalement apportés.
C’est ce qui m’a donné l’impression de rester sur ma faim. Il y a beaucoup d’information, mais elles gagneraient à être développées, ou mieux exploités.
La devise écrite sur la façade, par exemple, est décryptée et menace le propriétaire de la maison de le faire déchoir s’il faillit. Certes, mais qu’est ce que faillir pour un templier, en quoi Dario a faillit ? Nul ne le sait. De même, le cimetière templier semble bien avoir été là, mais en quoi est-ce si terrible pour la maison ?

Alors oui, je l’avoue, je lis sans doute trop de romans policiers et comme par déformation lectoriale, j’attendais une grande révélation finale qui me permettrait de mettre toutes les pièces du puzzle en place.
Cette révélation ne vient pas puisque ce n’est pas un roman policier. L’auteur nous fait part de ses recherches, des informations dont il dispose et c’est extrêmement intéressant. Le livre est bien construit, le style fluide, et engage à aller plus loin.
C’est donc une bonne lecture, mais il faut savoir dès la première page qu’il n’y aura pas de réponse pour tout.

Si vous aimez Venise, si vous aimez les histoires de fantômes, si vous êtes passionnés par les templiers, si les histoires de maison vous plaisent ou si vous appréciez les livres documentaires, vous pouvez ajouter ce livre à vos lectures d’été, mais aussi d’hiver.


Un premier livre pour le Challenge Giro in Italia parce que cette maison vénitienne est le héros de ce livre.




mercredi 29 juin 2011

Chroniques Birmanes de Guy Delisle


Aujourd'hui, je vous parle d'une petite BD rafraîchissante ET utile, car elle parle d'un pays où la vie n'est pas facile.
Encore une fois, c'est une BD qui parle d'un pays que j'ai visité, ce qui fait que le récit de l'auteur me touche davantage. Mais je ne l'ai pas lu là bas. Je pense d'ailleurs que la censure aéroportuaire me l'aurait gardé.

L'auteur, Guy Delisle, a publié plusieurs BD comme celle-ci où il raconte sa propre histoire et sans doute aussi celle des expatriés et des locaux qu'il a pu croiser. Vous trouverez donc plusieurs destinations, comme Pyong Yang ou Shenzhen. Il a également publié des BD plus légères comme Louis à la plage.
Sa prochaine publication s'intitulera Chroniques de Jerusalem et reprend le même principe que les précédentes, à ceci près que Guy Delisle a publié un grand nombre de ces dessins sur un blog qu'il tenait pendant son "séjour" à Jerusalem. C'est donc un peu un livre que certains lecteurs ont pu voir se faire en temps réel et c'était vraiment très sympa.
Pour voir des extraits, c'est par ici, sur le blog de l'auteur, et ici, vous serez sur le blog tenu pendant le séjour à Jérusalem.

Guy et sa femme s'installent à Rangoon, en Birmanie,  pour quelques mois. La femme de Guy est médecin humanitaire et fait régulièrement de longues missions dans des pays qui en ont besoin.
Le couple s'installe progressivement avec leur bébé, séjournant d'abord dans une guest house puis trouvant une maison dans un quartier résidentiel.
Guy dessine, s'occupe de leur petit garçon et chacune de ses sorties est le prétexte à une petite histoire.
Il raconte l'admiration de ses voisins pour ce petit garçon aux cheveux blonds, la paranoïa des soldats, la vie quotidienne avec les coupures de courant et la censure, les missions de sa femme dans la jungle, le club house des américains, le supermarché vide...

Jamais complaisant, l'auteur parle de lui, de sa vie quotidienne, mais sans minimiser la difficulté des Birmans. Il dénonce les brimades subies quotidiennement sur un ton souvent sarcastique, mais toujours humoristique.
Il pointe les obsessions du gouvernement, la présence des soldats, les obligations contradictoires.
Il aborde aussi les problèmes liés à l'action humanitaire qu'il connait bien grâce au métier de sa femme, et comme ce n'est pas le premier pays dans lequel ils séjournent, il peut à chaque fois mesurer l'écart avec d'autres situations.


Il est aussi dans une situation privilégiée. Comme il travaille à la maison et s'occupe de son fils, il a un sujet de conversation tout trouvé avec les birmans, et le gardien de sa maison permet de traduire le minimum pour se comprendre. Les enfants sont l'un des seuls sujets dont on peut discuter sans être soupçonné de collusion avec l'ennemi !

Le dessin de Guy Delisle est aussi l'un des points qui m'ont fait apprécier cette BD, et je dois avouer que j'apprécie davantage encore depuis que j'ai suivi ses pérégrinations à Jérusalem. Sur son blog, il présentait son travail étape par étape, et ça, c'était chouette !
Vous l'avez déjà vu sur ce blog, je dessine un peu, ce qui fait que je suis sensible au travail minimaliste qu'il propose dans ses livres. Avec un feutre gris et un stylo fin noir, il parvient à créer des scènes à la fois simples et expressives, parfois remplies de détail que je ne peux pas m'empêcher d'admirer.
Je voyage aussi et la vie d'expat me fait rêver (eh oui, on ne se refait pas). Or j'ai retrouvé dans ce livre des tics que j'ai moi même quand je vais dans un autre pays, comme la visite du supermarché. C'est la première chose que j'ai envie de faire, mais à Rangoon, il n'y en avait qu'un à l'époque. Je l'ai donc retrouvé avec plaisir dans ce livre.

En bref, j'ai beaucoup aimé ce livre, que je conseille vivement si vous voulez en savoir un peu plus sur la Birmanie en passant un bon moment, ou si vous voulez lire une bonne BD.
Ce n'est pas léger, mais on rit et on sourit.






mardi 28 juin 2011

Au cœur des Himalayas d'Alexandra David-Néel



Je ne sais pas si je vais être très objective dans ce billet, car j’ai lu ce livre en visitant les lieux dont parle l’auteure.
Je ne serais donc probablement pas un bon juge pour vous parler des descriptions ou de l’évocation des lieux, puisque je les avais sous les yeux.
D’un autre côté, je ne crois pas que ce soit le plus important dans ce qu’écrit Alexandra David Neel. Elle répète assez souvent que ce qui l’intéresse, ce sont davantage les gens, leurs pensées, leurs façons de vivre plutôt que les paysages. Pour elle, un « paysage » est d’ailleurs quasi uniquement constitué par les gens qui l’habitent, ce qui fait qu’elle passe plus de temps à les décrire qu’à s’attarder sur le décor.

Mais il me faut également dire quelques mots de l’auteur avant de parler du livre. Cette femme, décédée à l’âge vénérable de 100 ans et demi, a été la première occidentale à visiter le Tibet à une époque où aucun étranger n’était autorisé à y entrer. A dos de mulet ou à pied,  accompagnée d’un guide et parfois de porteurs, elle a arpenté les Himalayas, a visité Lhassa, a appris le tibétain et l’hindou, et est même devenue sadou !

Pendant ses voyages, elle remplissait des petits carnets, prenait des notes en vue de la rédaction de ses mémoires. Elle a ainsi pu laisser de nombreux récits de voyage, mais a aussi publié des guides sur le bouddhisme qui constituent toujours une référence aujourd’hui.

Dans ce livre, Alexandra David Neel se rend au Népal, pays interdit aux étrangers en 1912. Seuls quelques observateurs britanniques étaient autorisés à séjourner à Katmandou, pour « observer la situation ». Si d’autres voyageurs souhaitaient s’y rendre, il fallait demander une autorisation spéciale, et la route imposée par le gouvernement était destinée à décourager les voyageurs de revenir seuls.
Grâce à des amis hauts placés, Alexandra David Neel se voit proposer ce séjour et bien qu’elle n’en ait pas particulièrement envie, elle se rend à Katmandou. Ce point a son importance, car elle se montre souvent très critique à propos des Népalais. Dans son récit, elle raconte le voyage, les coutumes locales et décrypte certaines pratiques religieuses.

L’avantage de ce livre, pour le voyageur, c’est qu’il permet de comprendre certaines particularités du pays. Les coutumes religieuses, par exemple, et le mariage bouddhisme-hindouisme ou les relations des Népalais avec les Tibétains sont analysés par une femme qui connaît parfaitement ces populations.
Son discours est à la fois simple et détaillé, elle se place du point de vue de l’occidental, tout en se référant à une réalité indienne qui lui permet de faire des comparaisons. Elle est ainsi très claire et son lecteur dispose des clés principales de compréhension. 

Pendant son voyage, Alexandra David Neel suit un circuit qui est resté le même aujourd’hui et m’a amené à m’interroger sur la quasi impossibilité à l’époque comme aujourd’hui d’aller rencontrer des Népalais de la campagne profonde.

J’ai aussi pu constater que les lieux n’avaient pas beaucoup changés. Alexandra David Neel visite les même lieux que ceux qui sont visités par les touristes pressés d’aujourd’hui, mis à part Pokhara qui a été développé plus tard.
Restituant l’atmosphère de ces lieux, l’auteure essaie de nous faire comprendre le fonctionnement de la société népalaise, son rapport souvent tendu avec des populations installées depuis des décennies mais non népalaises comme les Tibétains.
Ces explications laissent entrevoir une population fière de son pays mais proche du racisme et trop enfermée sur elle-même pour pouvoir se développer de manière harmonieuse. Pour Alexandra David Neel, les Indiens sont méprisés par les Anglais, mais ils le leur rendent bien, alors que les Népalais croient les dominer et ne les voient pas approcher. Mais son point de vue doit être pris pour ce qu’il est : un point de vue personnel. Elle reste fasciné par son voyage au Tibet et habite en Inde. Elle a donc un discours assez orienté et ne le cache pas.
Cela n’a toutefois pas d’incidence pour le lecteur, et ce livre reste une jolie découverte de ce pays.

Si vous allez au Népal, si vous êtes amoureux de l’Himalaya, des montagnes, si vous aimez les récits de voyage, si vous voulez être dépaysé en 100 pages, jetez-vous sur ce petit livre, vous serez comblé.


Cette lecture vient compléter :



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