samedi 12 février 2011

Meurtre dans un jardin indien de Vikas Swarup


J’ai lu ce livre suite à un partenariat avec Audiolib. Je l’ai donc plutôt écouté, expérience originale qui ne m’a pas empêché d’apprécier le texte.
Je vous en parlerai plus tard, car cela mérite bien un article.
Aujourd’hui, à l’occasion de la première étape de l’Inde en fête, je vais m’en tenir au roman, qui le mérite bien.

Vicky Rai, un jeune indien richissime, a été tué pendant une réception qu’il donnait dans sa propriété de Delhi.
Mais qui était Vicky Rai et qui est son assassin ?
A partir de cette question simple, la vie des six suspects est dévoilée au lecteur, qui les suit pendant les six mois qui précèdent le meurtre.
Il y a d’abord Muhan Kumar, un bureaucrate d’une haute caste qu’a choisi l’esprit de Gandhi pour s’exprimer. Au cours d’un spectacle de spiritisme, cet esprit est entré dans son corps et prend le contrôle à chaque choc émotionnel. Le problème, c’est que Gandhi n’a pas du tout la même philosophie de vie.
Il y a ensuite Shabnam Saxena, star du Bollywood qui a recueilli une jeune femme qui lui ressemble comme deux gouttes d’eau. Mais que va-t-elle en faire ?
Il y aussi Eketi, jeune aborigène arraché à son île par un fonctionnaire véreux pour partir à la recherche d’une pierre précieuse volée sur son île. Mais le déraciné va se plaire en Inde et se sauve pour rester.
Il y a également Mouna, un jeune voleur de téléphone portable qui a trouvé une valise pleine d’argent. Il choisi d’en profiter et alors qu’il passe la soirée dans une boite de nuit huppé, il rencontre une jeune femme riche dont il tombe amoureux.
Larry Page, quand à lui, est américain. Il a rencontré une jeune indienne sur Internet et vient pour se marier. Mais voilà, ce sont les photos de Shabnam Saxena qu’il a reçu et personne ne vient le chercher à l’aéroport.
Enfin, il y a le père de la victime, ministre de l’intérieur et mafieux sans scrupules.

Au début de ce livre, j’ai eu un peu peur de me perdre parmi les différentes histoires racontées. Mais finalement, ça c’est très bien passé. Elles se croisent assez peu, même si de nombreux points de contact apparaissent à la fin du roman, et les chapitres sont assez longs pour qu’on ait le temps de s’y installer de faire connaissance avec le personnage.
Chaque histoire est également racontée avec des variations stylistiques qui leur donnent une identité. L’histoire de Shabnam Saxena est présentée sous la forme du journal intime qu’elle tient quotidiennement, celle du père de Vicky Rai repose sur les coups de fil qu’il passe toute la journée, quand celle de Larry Page est racontée à la première personne.
Cela permet d’alterner les styles, et ce roman assez long semble être constitué de plusieurs romans.
Car la vie de chacun de ces personnages est un roman à elle seule. Il leur arrive des trucs incroyables et pourtant, tout s’enchaîne sans que le lecteur soit vraiment surpris. Tout est logique et semble possible dans cet enchainement d’évènement si improbable.

Le titre m’avait aussi amené à imaginer autre chose (mais c’est voulu, bien sûr).
Le jardin indien m’avait emporté vers un jardin anglais, vers un univers suranné, victorien et feutré, vers un assassinat en vase clos et dans un milieu bourgeois.
En réalité, ce roman décrit les dessous d’une société vérolée, pourrie par le système des castes, la mafia et la corruption. La perversion est à la fois celle de la société et celle de l’individu.
Tous les personnages ont commis des actes répréhensibles, de manière induite ou volontaire. Ils sont aussi emportés par les évènements et subissent leur enchainement.
Bien sûr, il ne s’agit pas d’un film de Bollywood. Il n’y a pas de Happy end, pas de salut, et pourtant certains s’en sortiront mieux que d’autres.
Finalement, je crois que c’est un roman assez optimiste.

Je dois encore dire quelques mots du format de l’audio livre.
Le comédien qui lit ce roman a une voix très agréable. Il la module quand il exprime la parole d’une femme, d’un vieil homme ou d’un enfant et on entend bien les passages de voix. J’ai beaucoup aimé entendre lire, même s’il faut un petit temps d’adaptation pour s’habituer, et pour moi qui n’aime pas conduire, ce livre a transformé mes temps de trajet.

Bref, un roman que je vous conseille si vous voulez passer un bon moment, que vous le lisiez ou que vous l’écoutiez.


Aujourd’hui, c’est Shivaratri dans le calendrier de L’Inde en fête organisée par Soukee et Hilde.
Et ce roman constituera ma première participation J (Ah ben non, en fait Shivaratri, c'est le 3 mars, tant pis, ce billet attendra jusque là....)



Je remercie également vivement Audiolib pour cette belle découverte. 




jeudi 10 février 2011

LAL : -4 vs PAL : +12

Je parle en code, ce soir :)
Mais vous avez compris, n'est-ce-pas ?
J'avais des chèques rentrée qui attendaient bien sagement dans mon bureau, bien trop sagement en fait.
Je n'ai pas tout dépensé, mais j'ai fait une belle moisson. J'ai aussi trouvé le livre de Badinter à 4€, neuf et en grand format. Une bonne semaine pour ma LAL qui a vu 4 livres disparaître, mais une mauvaise pour ma PAL qui voit s'ajouter 12 lignes.




Est-ce si mauvais, d'ailleurs ?
La tenue d'un blog, les challenges ou les défis, tout cela invite à faire le compte de sa PAL et a faire des points réguliers. On compte, on inventorie, on répertorie les titres et les auteurs, les lectures communes, les livres sélectionnés pour les défis ou simplement ceux qu'on veut lire dans les prochains jours.
Actuellement, et après ces nouveaux achats, il y a 156 livres dans ma PAL.
Je devrais peut-être m'affoler, et vous trouverez sans doute cela bizarre, mais avoir des livres en réserve, ça me rassure. Quand je sors, il me faut aussi un livre dans mon sac. Quand je pars en weekend, en déplacement, au bureau, à une réunion, il me faut toujours un livre, même s'il s'agit d'un livre pro ou que je ne l'ouvre pas.
Je connais les meilleures librairies de Bangkok et je sais où y trouver des livres en français, de même qu'à Vientiane, Phnom Penh, Hanoi ou Rangoon , mais aussi Turin, Bruxelles ou Amsterdam. Si je passe plus de deux jours dans un endroit à l'étranger, j'en profite pour visiter une librairie ou une bibliothèque et voir à quoi ressemble les livres dans ce pays. D'ailleurs, j'ai publié quelques photos de bibliothèques par ici.
C'est sans doute pathologique ;)


Comme on a tous une belle PAL qui promet de belles lectures, et même si elle n'est composée que de quelques livres, je vous propose un petit tag rapide et efficace. 
L'idée est simple : 

tu as une belle PAL, alors montre là, et si tu en as un, 
montre-nous aussi ton coin préféré pour lire et celui où tu t'installes pour bloguer. 
Envoie ensuite ce tag à 5 blogueurs...

Et un petit logo : 



Bien sûr, je vous montre aussi ma PAL :) 



Et voilà mon fauteuil à bascule, mon endroit préféré pour lire pendant l'hiver. 
Il fait aussi office de bureau quand je fais une pause ou que je rentre du boulot. 
C'est donc également mon endroit préféré pour bloguer.




Et j'envoie ce tag :
 à George pour du beurre car elle rentre de la librairie et a montré sa PAL cette semaine,
à Liliba qui a sa PAL sur sa bannière,
à Vilvirt qui a suscité cette idée, 
à Delphine si elle a un peu de temps après son concours, 
à Nane qui va me permettre de lire un deuxième Jane Austen, 
à Anne qui nous fait découvrir la rentrée littéraire de janvier en ce moment, 
à  Marie qui a vu le dernier Myiazaki et a bien de la chance :)


Si cela vous plait, n'hésitez pas à vous emparez de ce tag vous aussi   :)

mardi 8 février 2011

Jézabel d'Irène Némirovsky

Certains billets de lecture me résistent sans que je sache pourquoi.
Celui-ci en est un, peut-être parce que j’aime vraiment cet écrivain et que je ne suis pas sure que ce livre me permette de vous faire partager ce sentiment. Je vais essayer quand même J Pour mettre toutes les chances de mon côté, je suis même revenu au stylo et au papier, histoire de me poser pour l’écrire.

En plus du nom de l’auteur, c’est le résumé de la 4e de couverture qui m’a attirée vers ce livre. La lecture des premières lignes à la librairie a achevé de me convaincre de le mettre dans mon panier. Je suis comme ça. Si je commence un livre, il fait ensuite partie de mes petites obsessions jusqu’à ce que je retourne l’acheter. Autant le prendre de suite, donc.

Gladys Eysenach, femme d’une cinquantaine d’année de la haute société parisienne, est accusée d’avoir assassiné son jeune amant le soir du nouvel an. Son procès montre une femme effondrée, abattue, silencieuse mais très belle encore.
Elle fascine l’assistance par sa prestance, la souffrance qui émane d’elle et le mystère qui l’entoure. Ne répondant aux questions posées que lorsqu’elle y est obligée, elle ne livre rien de ce qui a motivé cet assassinat, mais avoue tout pour aller plus vite.
Sa meilleure amie vient témoigner en laissant apparaître de vieilles rancœurs, le procureur tourne le témoignage de sa femme de chambre pour la faire passer pour une femme délurée, l’homme qu’elle devait épouser, aristocrate italien, ne peut expliquer son geste. Les amis du mort témoignent aussi de visites à la fin desquelles Gladys laissait toujours de grosses sommes d’argent à Bernard Martin, un jeune homme sans histoire qu’elle a sans doute pris dans ses filets avant de l’assassiner. Ce geste ne s’explique pourtant pas, et personne ne parvient à savoir pourquoi elle l’a tué.

Jézabel est le 2e livre d’Irène Némirovsky que je lis après le Bal. Comme dans celui-ci, le sujet est traité sur un ton doux-amer. Il n’y a aucun heurt, aucune critique frontale mais une mise en situation qui laisse un sentiment de malaise.
Gladys est une femme superficielle, futile, qui n’a vécu que pour elle et pour profiter de sa beauté physique, si bien qu’il ne lui reste plus rien. Elle a négligé sa famille, ses proches par coquetterie et vanité. Dépensant sans compter, elle n’a pas su s’attacher durablement et a repoussé ceux qui l’aimaient.
Cette femme devrait être détestable, mais tout le talent de l’auteur est là. Je ne dirais pas non plus que j’ai aimé cette femme, la critique est vraiment acerbe et il serait difficile de s’identifier à ce personnage.
C’est alors son histoire qui passe au premier plan. Que lui est-il arrivé pour qu’elle finisse par tuer un jeune homme de 20 ans ?
Qui était ce jeune homme ? Pourquoi lui donnait-elle de l’argent ?
Après le récit du procés, Irène Némirovsky raconte la vie de cette femme, son errance, sa fuite et les pages se tournent pour parvenir au dénouement, pour comprendre et découvrir les abymes de noirceur dans lesquels elle s’est enfoncée.


On a dit d’Irène Némirovsky qu’elle était antisémite, on lui fait parfois un procès d’intention, critiquant violemment ses écrits qui auraient appuyé les critiques faites contre les juifs.
Accuser d’antisémitisme une femme morte avec les siens au camp d’extermination d’Auschwitz m’a toujours paru une cruelle ironie.
Surtout aujourd’hui, alors que l’on écrit tant de choses contre ceux qui ont refusé que l’on « célèbre » un antisémite, fut-il un grand écrivain.
C’est vrai que Némirovsky critique avec force la haute bourgeoisie juive française. Les femmes sont futiles et décadentes, quand les hommes sont lâches et impuissants. Ils n’ont aucune ambition, aucun but apparent si ce n’est le plaisir. Mais elle décrit avant tout le milieu qu’elle connaît, et si certains noms sont juifs, il n’y a aucune autre indication qui permet d’affirmer que ces textes sont antisémites.
Il me semble qu’il y est plutôt question de peindre une certaine frange de la société, pour une auteure qui appartenait à un milieu intellectuel d’avant-garde et avait à cœur de se faire connaître. Pour cela, elle a publié dans Gringoire, sous pseudonyme, et dans Marianne, nettement plus à gauche.
Quoi qu’il en soit, il semble bien que l’histoire ait jugé pour elle.

Si vous ne connaissez pas Irène Némirovsky, je vous conseille le Bal qui est un petit bijou. Celui-ci est passionnant, mais pour un premier contact, il est très critique et assez noir.




Ce roman est ma deuxième lecture pour le challenge ABC 2011, une deuxième aussi pour le challenge Petit Bac (catégorie prénom) et la première pour le challenge Dames de lettres.




lundi 7 février 2011

Un lundi parmi tant d'autres 8°

Le sujet du jour chez Chrys et Zaza :

Voyage vers une île déserte. Et si vous partiez vers une île déserte? Qu'emporteriez-vous dans vos bagages: livres, objets, musique...? Combien de temps y resteriez-vous? Vivre seul: un cauchemar ou une chance? Y a-t-il une histoire, un film qui vous ait marqué? Comment imagineriez-vous cette île? Qu'est-ce que vous y feriez? 


Ben moi, je la connais mon île déserte ! 
Je sais comment m'y rendre, je sais comme elle est belle et je sais que sur le chemin, on croise des poissons volants et des dauphins de l'Irrawady. 
Je sais aussi qu'elle est bien loin et qu'elle se mérite, mais que si le bateau tombe en panne au retour, vous aurez gagné un magnifique coucher de soleil pour le même prix. 
Même si je n'y suis jamais vraiment seule, elle est vraiment déserte et passé 17h, il est interdit d'y rester. 
Seuls quelques gardes forestiers y veillent... 










On était équipé pour le barbecue.



Le bateau n'approche pas plus près, il faut tout amener à la nage.















dimanche 6 février 2011

Wikio et partenariats

En ce dimanche, un petit billet de causerie...

Je n'ai publié qu'un billet de lecture cette semaine, mais je ne vous oublie pas, et j'en ai plusieurs en chantier. Il devrait donc y avoir une cascade de publication la semaine prochaine, qui est aussi plus légère au niveau de mon emploi du temps.
J'ai également vu que certains d'entre vous, nouveaux bloggeurs, s'interrogent sur les modalités de partenariat, notamment sur Facebook (ma page est par là). Je vais donc vous livrer quelques unes de mes pistes (très connues, d'ailleurs).

Et ce weekend est sorti le dernier classement Wikio.
George est toujours bien placée, ce qu'elle a bien mérité. Mais j'ai beau lire des billets m'expliquant les modalités de fabrication de ce classement, il me surprend chaque mois un peu plus.
Sur la page de chaque blog, il y a un score apparemment calculé en fonction des liens pointant vers le blog, des retweets et des votes pour l'article. Vous y trouverez aussi un graphique en camembert présentant les répartitions thématiques, un nuage de mots clés et des courbes de position.



Les deux premiers outils sont intéressants, mais ce mois-ci, par exemple, Wikio a jugé que 2,25 % de mes articles parlaient d'économie ! Oo     On ne doit pas lire le même blog ;)
Par contre, j'ai chuté de la 80e place du classement littérature à la 114e !
Bon, en vrai, ça m'amuse surtout, et je m'intéresse plutôt au nombre de visiteurs sur ce blog, à mon avis plus pertinent pour savoir ce qui vous intéresse.
Mais quand même, c'est une sacré chute 

Le classement Wikio a néanmoins un avantage incontestable. Quand on est classé dans les 5 premiers, on reçoit apparemment de nombreuses demandes de service de presse, ce qui facilite les partenariats.
Mais pour le commun des bloggeurs, il y a d'autres moyens d'obtenir des partenariats.
Le premier, le plus simple aussi, est le site Blog-O-Book, qui propose tous les dimanches à 15h une sélection de livres. Chaque postulant fait sa sélection, remplit le formulaire en début de billet, et patiente jusqu'au lundi pour savoir s'il a été le plus rapide. Le choix est très large, et c'est assez facile d'y trouver son bonheur.


Ensuite, les forums de lecteurs proposent régulièrement des partenariats. Parmi ceux qui sont les plus actifs, le forum Livraddict propose une série de livres tous les vendredis à 20h, rendez-vous qui peut être plus facile à tenir. Les romans de fantasy y sont très nombreux. Les non-bloggeurs peuvent aussi postuler. Vous trouverez aussi des partenariats sur le forum Nota Bene et Club de lecture.


Quelques sites Internet vous permettront également de lire des nouveautés, comme le site de la librairie Dialogues et ses dialogues croisés, ou celui des Chroniques de la rentrée littéraire.



Sur Babelio, si vous êtes un fidèle inscrit qui partage régulièrement ses critiques de livres sur le site, vous pourrez participer aux opérations Masse Critique. Il y a beaucoup de livres distribués, mais il faut avoir publié au moins cinq critiques (ce qui n'est finalement pas beaucoup).



Evidemment, pour l'ensemble de ces sites, il faut être bloggeur, car l'éditeur attend un peu de publicité pour son livre. Seuls Livraddict (qui dispose d'un blog collectif qui permet aux non bloggeurs de publier un article sur le livre) et Babelio acceptent les non bloggeurs car ils partagent leurs critiques sur le site.

Si vous avez d'autres adresses, n'hésitez pas à les laisser en commentaire et je compléterai la liste.

Bon dimanche...

jeudi 3 février 2011

Le Temps de la sorcière d’Arni Thorarinsson (2e billet)

On pourra dire que ce livre m’a donné du fil à retordre !
Commencé début décembre pour une lecture thématique sur l’Islande, il est resté un peu en rade quand j’ai enchainé les Agatha Christie pour le concours de George et en début d’année, il ne me tentait pas trop. Comme je prenais le train il y a deux semaines, je m’étais dit que c’était une occasion pour lire une centaine de page d’un coup et passer ainsi le milieu du roman, seuil fatidique au-delà duquel je ne peux plus lâcher un livre.
Mission accomplie !

Le résumé n’a pas changé depuis le premier billet consacré à ce livre en décembre, mais je vous le remets pour vous éviter de chercher ;)
Einar, journaliste qui travaille pour le plus grand quotidien d’Islande, vient d’être envoyé au nord de l’île pour développer une petite rédaction locale du journal. C’est évidemment une punition, puisque Einar est accompagné par Asbjörn, ancien rédacteur en chef et responsable de cette rédaction, avec lequel il n’a jamais pu s’entendre.
Il leur faut donc travailler ensemble, alors qu’Einar tente d’arrêter l’alcool et vit plutôt mal le fait d’être relégué dans ce coin paumé.
La femme d’Asbjörn et Joa, la photographe du journal, complètent ce tableau de naufragés qui tentent de retrouver des repères.
Évidemment, comme dans toute petite bourgade qui se respecte, il ne se passe pas grand-chose, mais ce n’est qu’apparence. Lors d’une sortie rafting, la femme du pdg d’une grande entreprise locale est tombée dans la rivière et a succombé à ses blessures. Un peu plus au nord, dans un village où la spéculation industrielle menace la campagne alentour, des rixes de jeunes racistes ont dégénéré. On retrouve également le corps d’un jeune homme, membre du club théâtre et décédé dans des circonstances obscures.

Finalement, je ne peux pas vraiment dire pourquoi j’ai mis ce roman de côté.
Il permet de s’immerger dans la campagne islandaise, de rencontrer ces gens et voir leurs habitudes, de connaitre leurs problèmes quotidiens.

Les personnages principaux sont bien présents, ils ont une épaisseur, surtout Einar, le journaliste narrateur du roman. Il tisse un réseau d’amitié qui dévoile sa personnalité, il évolue pendant les 350 pages et le lecteur assiste à cette évolution.
Il y a aussi des touches d’humour, des jeux de mots que le traducteur est obligé d’expliquer, et d’autres qu’il a traduit sans problèmes, et des évènements loufoques, comme l’histoire qui se crée entre Einar et sa colocataire Snelda. Celle-ci se prend d’affection pour Einar qui la traite comme sa femme. Le seul problème, c’est que Snelda est une perruche !

Au niveau de l’écriture, le style de l’auteur est fluide, et l’intrigue bien construite. J’ai toutefois regretté le manque d’informations divulguées dans le roman. Je conçois bien que le lecteur ne connaisse pas tout, mais je préfère quand les indices sont présents mais minimisés. Cela me donne une chance de trouver l’assassin.
Ici, même si on peut se douter de l’identité de l’assassin, la cause du meurtre apparait à la toute fin et il est bien difficile de la deviner avant.

Ce roman est donc parfait pour découvrir l’Islande de façon atypique, pour en apprendre un peu sur ses habitants, mais vous ne vous passionnerez sans doute pas pour l’intrigue policière.
C’est finalement assez cohérent quand on considère la profession d’Einar. Il est journaliste, et un journaliste ne doit-il pas enquêter sur la société et ses travers ?  Si la réponse est oui, mission entièrement accomplie !

Un nouveau pays vient s’ajouter à mon défi Tour du monde : l'Islande.


mardi 1 février 2011

Bilan de janvier


J’ai plusieurs billets en retard, des lectures de janvier qui seront commentées en février, mais cela va venir dans les prochains jours.
En attendant, voici un petit bilan du mois de janvier, tapé dans le froid de mon bureau, car le radiateur refuse obstinément de chauffer la pièce (si ça continue, je vais aller embêter les voisins du bureau d’à coté) (et oui, j’ai un boulot super cool où je fais ce que je veux, mais je finis souvent de bosser à 23h).

En chiffre :
25 billets
4 inscriptions à des challenges
11 participations à des challenges validées
1781 pages lues
7 livres lus (3 commentés)
2  BD lues
9 livres achetés
26 billets publiés
1 livre voyageur
1 lecture commune
1 partenariat
5 inscriptions à des lectures communes
1 cake au citron
1 livre de cuisine de la reine du crime


J’ai décidé en ce début d’année de m’inscrire à moins de partenariat. Je ne parviens pas toujours à lire les livres à temps, et je m’inscris quelque fois en me disant qu’un livre pourrait m’intéresser. C’est souvent le cas, mais je n’aime pas être trop contrainte et ma PAL me fait de l’œil sans que je puisse lui céder.
Pour les challenges, par contre, je m’inscris sans hésiter quand ma PAL a de quoi me fournir la majorité des livres à lire. C’est un bon moyen de la vider, et cela montre que le challenge correspond à mes goûts en matière de lecture.
D’ailleurs, ce mois-ci, j’ai validé une participation au challenge Agatha Christie (le livre de cuisine), deux pour le challenge ABC (Glattauer et Nemirovsky), un Classique (Orgueil et préjugés), un livre de ma PAL (le même), un objet et un prénom pour le challenge petit bac (Portrait sépia et Jezabel), et deux BD pour les trois challenges BD.
Je me suis inscrite aux challenges Françoise Sagan, Autant en emporte le vent, ABC 2011 et L’inde en fêtes et à 5 lectures communes : Tous les matins du monde, Fille du destin, L’homme qui voulait vivre sa vie, le mec de la tombe d’à coté, Autant en emporte le vent).
Tous les détails sont dans les pages (en haut de la colonne à droite).

Un bon mois de lecture, finalement J

lundi 31 janvier 2011

C'est lundi, que lisez-vous ? 9°



On est lundi, le bilan des lectures du mois de janvier approche et j'ai plusieurs billets en retard. J'ai également enfin terminé des livres qui traînaient depuis plusieurs semaines sur mon bureau. Du coup, j'ai un peu l'impression de tourner en rond, remettant les mêmes couvertures d'un lundi à l'autre. 

Je ne vous dirais donc pas ce que j'ai lu la semaine dernière, mais les billets qu'il me reste à publier / écrire et qui le seront au début du mois prochain.




Et j'ai enfin terminé le Temps de la sorcière !!!
Je suis assez fière de moi !  :)




La semaine prochaine, je vais être modeste et je vais envisager de finir le Diamant bleu et Meurtre dans un jardin indien. Je devrais pouvoir m'y tenir et peut-être terminer aussi un bûcher sous la neige.






Et vous ?  des lectures qui traînent ?

Pour voir les billets de tous les participants, c'est chez Malou.

vendredi 28 janvier 2011

Benjamin Biolay sur la radio des blogueurs



J'ai beaucoup hésité pour le titre de janvier sur la radio des blogueurs.
Je vous l'ai déjà écrit, j'aime bien mettre un chanteur ou un groupe peu connu, mais en ce moment, j'ai dans les oreilles Yael Naim, Alain Bashung quand j'ai besoin d'énergie et surtout Benjamin Biolay.
C'est un peu cliché, sans doute, un peu facile ou dans l'air du temps, je ne sais pas.
Vous me direz ce que vous en pensez...
(je suis plutôt du genre anticonformiste, ce qui fait que je suis presque fâché d'avouer apprécier Biolay)

J'ai d'abord découvert ce chanteur dans sa version compositeur, avec les chansons qu'il a écrit pour Keren Ann, par exemple, mais ces albums précédents m'avaient laissé de marbre.
Je trouvais ce type pédant et poseur !

Avec ça, difficile de l'écouter !
Oui, mais voilà. J'ai bien aimé "ton Héritage", je suis donc allée écouter l'album, et là j'ai bien aimé "la superbe", "padam", "lyon presqu'ile", "Tout ça me tourmente"... Bref, quasiment tout l'album.
Ce n'est pas toujours gai, il y a pas mal de chanson à texte, mais il y a aussi de joli petite bluette rigolote.
C'est une de celles-ci que je vous mets donc dans les oreilles pour la session de janvier de la radio des bloggueurs.





Et si cela vous tente aussi de vous laisser séduire, vous pouvez écouter tout l'album sur Deezer pour voir si cela vous plait :)
(Je ne fais pas de pub, hein, je vous donne juste une info)

mercredi 26 janvier 2011

XXX Holic de CLAMP

J’ai découvert ce manga en achetant des cadeaux de noël. Deux volumes étaient présents sur la liste d’une cousine, ce qui m’a forcé à m’intéresser un peu au rayon manga de ma librairie.
Mis à part Détective Conan, je ne connais pas grand-chose, et l’alignement des dos quasiment tous identiques ne m’a jamais vraiment attiré.
Or ce manga mise clairement sur l’esthétisme pour se faire remarquer !
La couverture, les tranches, les intérieurs de couverture, tout est traité en couleur, sur fond noir, avec des dorures et des courbes où l’on sent l’admiration du dessinateur pour l’art nouveau européen. Le dessin est soigné, même si l’intérieur du manga reste traditionnel, en noir et blanc et sur papier épais.
A chaque tome, je m’amuse à découvrir la couverture et à y observer tous les petits détails qui y sont cachés par les dessinateurs.

Ce manga a également la particularité de provenir d’un studio de dessinatrices. Le studio CLAMP compte aujourd’hui 4 personnes, qui se répartissent le travail et produisent plusieurs séries, comme celle-ci et celle qui lui est liée : Tsubasa Reservoir Chronicle. Cette patte féminine produit un manga dont les tomes sont assez bien tournés, avec des histoires à la trame commune, mais souvent originale.




Mais de quoi ça parle ?
Watanuki Kimihiro est un jeune lycéen qui voit des esprits depuis son enfance. Certains sont pacifiques, mais d’autres sont plus agressifs. Yuuko Ichihara, sorcière de son état qui réalise les vœux, lui propose de le débarrasser de ces visions à condition qu’il lui donne quelque chose en échange (tout travail mérite salaire, comme on dit). Watanuki est pauvre et n’a que son temps à donner. Il échange donc la réalisation de son vœu contre des heures de ménages, de cuisine et de compagnie dans la maison de la sorcière. Ce travail va l’amener à rencontrer de nombreuses personnes et à accomplir toutes sortes de missions pour Yuuko.
Il est souvent aidé par son camarade de lycée Domeki Shizuka, jeune homme très doué qui feint une indifférence générale tout en sauvant la vie de Watanuki à plusieurs reprises. Watanuki est également amoureux de Himawari Kunogi, jeune fille frivole parfois plus intéressée par Domeki.

La série comptera en tout 19 tomes. Ma lecture personnelle m’a permis d’arriver au tome 6.
Les aventures de tous ces personnages sont présentées dans l’ordre chronologique, ce qui impose de faire de même pour la lecture. Les personnages secondaires sont parfois récurrents et il faut avoir lu les tomes précédents pour tout comprendre. L’intrigue reste toutefois simple, un peu onirique parfois, mais souvent positive. Les vœux réalisés par Yuuko sont souvent des choses que chacun pourrait appliquer lui-même dans sa vie, et la réflexion qu’elle éveille en Watanuki permet au lecteur de s’interroger également.
Cette série est censée être lue en relation avec Tsubasa Reservoir Chronicle. J’avoue que si j’ai acheté les trois premiers tomes de cette série, je n’ai pas encore vraiment accroché et je suis restée au début du second tome. Je ne peux donc pas vraiment parler de ce croisement.

En bref, si vous aimez les mangas esthétiques, bien tournés, non violents mais pas neuneu, ou si vous ne connaissez pas les mangas, celui-ci peut vous convenir J.





mardi 25 janvier 2011

Des badges ou des boutons...

Pas de billet de lecture aujourd'hui, mais promis, vous en aurez un demain :)

En attendant, si vous passez par Hellocoton, vous avez peut-être remarqué qu'il y a un concours de badge.
J'ai donc créé un badge de lectrice pour ce blog, pour lequel vous pouvez voter par ici.
Bien sûr, vous pouvez voter pour tous les badges qui vous plaisent.




Sur le blog de photo de mon homme (ou je publie de temps en temps), il y a aussi un badge.




Et pour ceux qui ne connaissent pas Hellocoton, c'est comme un agrégateur de flux bien sympa qui ne vous indique que les dernières publications de vos blogs préférés.
Pratique, non ?

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