samedi 12 mars 2011

En cas de malheur de Simenon


Encore un gros coup de cœur pour ce petit roman de Simenon !
Depuis deux mois, je choisis les partenariats auxquels je participe avec un peu plus de recul et de réflexion. J’ai eu quelques belles découvertes depuis que je postule, mais aussi des déceptions et vu les trésors de ma PAL, je ne veux plus perdre mon temps. Et je fais bien car les livres lus en partenariat le mois dernier étaient de bien belles pépites.

Quand j’ai postulé pour ce Simenon, j’ai cru que c’était un Maigret. J’avais oublié que Simenon avait écrit plusieurs « romans-romans » (l’appellation, reprise par F. Vargas, est de lui).
Il s’inquiétait en effet de l’attachement du public pour Maigret et comme Leblanc avant lui, il n’était pas satisfait de cette production qui lui semblait d’une qualité inférieure. Au début de sa carrière d’écrivain, il avait aussi écrit sous le nom de George Sim (et sous bien d’autres noms) des romans plus classiques où aucun assassinat n’était commis.
Ce roman a été écrit en 1956, alors que la série des Maigret étaient déjà bien avancée.
Le titre « en cas de malheur » ne me disait rien, mais dès les premières pages, ça m’a rappelé quelque chose.

Maitre Gobillot est un brillant avocat, influent dans le milieu parisien. Marié à Viviane, comédienne célèbre d’une cinquantaine d’années, il mène une vie mondaine et bien rangée, même s’il ne dédaigne pas les maisons de plaisir de temps en temps.
Réputé pour faire acquitter les causes désespérées, il découvre un jour dans sa salle d’attente une jeune femme qui l’attend avec impatience. Elle le suit dans son cabinet et lui explique qu’elle a attaqué un horloger avec l’aide d’une amie pour lui voler sa caisse. Elles ont assommé son épouse qui est à l’hôpital et se sont enfui.
Comme elle n’a pas d’argent pour payer sa défense, elle propose de régler les frais en nature, ce que l’avocat refuse.
Au cours du procès, le public attend de voir Maitre Gobillot à l’œuvre et d’entendre sa plaidoirie.
Mais ce qui va se passer après le procès entre l’avocat et cette jeune femme est nettement plus intéressant…

Si cela vous dit quelque chose, c’est normal. Si vous remplacez l’avocat par Jean Gabin, la belle Vivianne par le visage de Michèle Morgan et Yvette par Brigitte Bardot, vous devriez avoir une image plus nette de ce film que j’ai maintenant grande envie de revoir.
Car ce roman est un vrai régal. Bien construit, très bien écrit, il se présente sous la forme d’un journal intime. Se sentant emporté malgré lui dans une affaire qui risque de le conduire trop loin, il décide de tout écrire pour laisser une trace de l’enchainement réel des évènements. Il ne tente pas de se justifier mais explique ce qui lui est arrivé.
Le lecteur suit l’évolution de ses sentiments, observe la fascination qu’exerce Yvette sur lui. Pendant le procés d’abord, puis chez elle ensuite, il ne peut se soustraire à cette femme que son épouse semble avoir acceptée. Il l’entretient, accepte ses incartades et ses quelques amants passages, mais ne supporte pas qu’elle s’éloigne. Il s’isole et s’enferme entre sa relation et son travail, s’épuise dans cette double vie qui ne le satisfait pas, tout en lui étant indispensable.
Pendant les 200 pages de ce livre, on sent la tension palpable, on attend l’évènement inéluctable qui ne va pas manquer d’arriver.
Je me sius demandée qui allait craquer, puis qui allait mourir. Tout est calme mais on sent la menace sourde qui guette. Les pages se tournent sans même y penser tant on attend quelque chose.
Alors bien sûr, la moralité de Maitre Gobillot peut être discutée, de même que l’attitude de sa femme, mais finalement, ce n’est pas le plus important.

Si vous aimez les romans psychologiques, les thrilles, les romans bien construits et bien écrits, si vous avez aimé le film ou si vous voulez lire un bon roman, jetez-vous sur ce livre.


Merci à Blog-O-Book  et  au livre de poche pour ce partenariat si plaisant.



J'ajoute la Belgique à mon Tour du monde littéraire et une première lecture pour le challenge Littérature Belge.

 


mercredi 9 mars 2011

Le marchand d’éponges de Fred Vargas et Edmond Baudoin


En farfouillant dans ma librairie il y a quelques semaines, j’ai dégoté cette petite bande dessinée inspirée par une nouvelle de Fred Vargas.
J’aime beaucoup Fred Vargas, et j’ai assisté plusieurs fois à des conférences d’auteurs de roman policier noirs, comme Jean-Bernard Pouy, qui veulent ouvrir le genre à des genres connexes, eux aussi rejetés. La BD entre dans cette catégorie car elle est souvent considérée comme un genre mineur par les peintres ou par les auteurs de littérature. Elle n’est ni une œuvre picturale, ni un récit narratif « pur », ce qui lui confère une position mixte parfois inconfortable.
Le roman policier est dans la même position, à la fois œuvre romanesque et paralittérature considérée comme vite faite et de piètre qualité, alors que certaines œuvres sont dignes de textes reconnus par les plus grandes institutions.

Le style de l’auteur passe toutefois au second plan, ici, face au dessin et à la plume d’Edmond Baudoin.
En noir et blanc, l’histoire se déroule dans une vision noire et sombre de Paris qui correspond tout à fait à l’idée que j’en ai à la lecture des romans de Vargas.
Adamsberg est dégingandé juste comme il faut, la ville est parfois vide, parfois pleine de monde et laisse les personnages se débattre dans ses rues.

L’histoire est toute simple.
Un sdf qui vend des éponges pour gagner quelques euros par jours, s’apprête à passe la nuit sur une grille de métro, quand une femme se fait tirer dessus sous ses yeux.
La police arrive et l’embarque comme témoin pour l’interroger.
Adamsberg, commissaire chargé de l’affaire, doit tout faire pour recueillir un maximum d’informations.

Cette nouvelle vive et précise n’est pas construite pour que le lecteur trouve le coupable, mais pour qu’il assiste à l’enquête. D’ailleurs, on ne sait même pas qui il est.

J’ai été un peu troublée par le dessin au début, mais on s’y fait vite et la structure des pages est également intéressante.
Les cases ne sont pas toujours réparties de la même façon, et quand Adamsberg transgresse les règles, les limites disparaissent aussi de la page.

Ce petit librio se présente dans un format réduit, mais avec des pages en papier glacé. Son prix est donc un peu plus élevé, ce qui se justifie pleinement.
Une petite lecture à recommandé, donc !



Cette petite BD vient s'ajouter aux challenges suivants :  la BD du mercredi de Mango, la PAL sèche du Bar à BD et  le challenge BD de M. Zombi.





mardi 8 mars 2011

Libre et sauvage...

Non, je ne vous parlerai pas de la journée de la femme aujourd'hui.
C'est une belle journée pour parler des femmes qui souffrent, qui ne sont pas considérées comme des individus, mais quand on sait qu'avoir été prostitué de force ne constitue pas un motif valable de demande d'asile dans notre pays, on se dit qu'il faudrait d'abord balayer devant sa porte !
Et pourquoi n'en parler qu'une journée ?

Enfin bref, j'aurais beaucoup à en dire, et je ne pense pas que cela changerait grand chose.
Il vaut mieux agir...


Revenons alors à mon titre, pour un billet beaucoup plus léger que ces premières lignes ne le laissent paraître.
Je suis une femme libre et sauvage, mais ce n'est pas de moi que parle mon titre, mais de ma PAL !

Lyra et Sayaelis ont proposé la semaine dernière un petit logo pour affirmer haut et fort la liberté de sa PAL.
Car oui, ma PAL est livre et sauvage !
Elle vit sa vie, elle grossit sans cesse et je m'en fiche. Pour une fois qu'un régime n'est pas à l'ordre du jour, profitons-en.
Une PAL grasse, c'est un signe de bonne santé, de fortune culturelle, de bonheurs à venir. C'est une petite (ou une grosse) réserve de joie, de découvertes et de petits plaisirs.
Romans, policiers, historiques, documentaires, essais, elle est plurielle et a tous les visages.

Alors je l'affirme haut et fort  : WPF ! Wild PAL Forever !

Vous me direz - et vous aurez raison - que je participe à l'objectif PAL 2011.
Certes, mais si vous allez jeter un oeil à ma PAL, vous verrez qu'elle baisse mais remonte encore plus vite. Pour 11 livres lus, elle a grossit de 32 arrivées.
Ce qui ne m'inquiète pas du tout !
Ce défi me permet seulement de penser de temps en temps à aller dénicher un des trésors qu'elle contient :)


Et vous ? Votre PAL est-elle libre ? 


lundi 7 mars 2011

C'est lundi, que lisez-vous ?


En ce lundi, je suis contente d'avoir terminé plein de livres qui traînaient sur ma table de nuit et qui ont trouvé un petit coin de ma bibliothèque pour attendre que je les prête / les vende / les relise.
Les vacances sont finies, les travaux dans la maison aussi (pose de volets) et le ménage m'attend.
J'aurai peut-être plus de temps pour lire en retournant au bureau ;)

La semaine dernière, j'ai donc terminé Un bûcher sous la neige qui va pouvoir poursuivre son voyage de livre voyageur, le tome 1 de Cat's Eye (billet mercredi), La Vie immortelle d'Henrietta Lacks.




Cette semaine, je compte lire La mort entre autres de Philipp Kerr.





Ensuite, je lirais En attendant Robert Cappa qui attend depuis un mois et demi que je m'y mette, et puis je choisirai un thriller parmi ceux qui m'ont été envoyé par les éditions First, sans doute l'Ombre dans l'eau...




Mais cette semaine, je guetterai aussi ma boite à lettre car je suis faible, et même s'il ne me reste q'un mois pour lire tout ça, j'ai postulé pour lire Sept Contes gothiques de Karen Blixen chez BOB. L'association de ce nom et du mot "gothique" m'a attiré comme un aimant et je n'ai pu m'empêcher de m'inscrire :)



Je vous laisse, j'ai mon ménage qui m'attend si je veux lire cette après-midi ;)


Pour retrouver tous les participants, 
qui vient relayer Malou pour lister les liens.

dimanche 6 mars 2011

Un dimanche dans mon jardin

Il fait beau depuis plusieurs jours par chez nous, et même si les matins sont froids, la végétation sent le printemps arrivé.








Et il pousse même des muffins dans mon jardin à l'heure du goûter...





Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez EvertkhorusMyaRosaLounimaTiphanieHildeCacahueteLisalorChoupynetteEloraMelisendeFleurUne mamanLiliba100chosesAnjelicaMyrtilleSandrine,HérissonMohamed SemeUnActeAnkyaGrazyelTinusiaKatellChocoLatiteSofynet, Art SouilleursDounzzSeriaLecteur, MinifourmiAziliceScor13Stieg

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