mercredi 18 août 2010

Les Harlequinades 2010

En me promenant de blog en blog, j’ai découvert un challenge amusant et plutôt insolite.
Il s’agit des Harlequinades.
Vous connaissez évidemment les romans Harlequin, eh bien ce challenge consiste d’abord à faire une chronique « sérieuse » de la lecture d’au moins un roman pendant l’été puis à écrire l’incipit d’un de ces romans.
Vous les avez peut-être remarqués, d’ailleurs, dans la catégorie « ma lecture du moment » de quelques blogs ces derniers jours.

Bon, il faut bien le dire, les romans Harlequin sont souvent inconnus de la plupart des lecteurs qui vont de blog en blog, et peut-être même pensiez-vous que cela n’existait plus !
Et si ! et les éditions Harlequin ne sont pas les seules à publier des romans du même type.  On en trouve aussi chez J’ai lu qui publie d’ailleurs les romans de Brabra Cartland.
Ces romans ont même une particularité, puisque, dans le cas des Harlequin, ils ne sont pas distribués de la même façon que les autres.
Les sorties ont lieu tous les mois ou tous les deux mois, selon les collections, ce qui fait qu’ils fonctionnent comme une publication périodique et sont plutôt distribués dans les maisons de la presse. En ville, on les trouve surtout chez le marchand de journaux de la gare, et à la campagne, il faut aller au rayon livre du supermarché.
Non, le livre n’est pas un produit commercial pour autant. On peut se réjouir de cette proximité qui permet à des gens d’approcher les livres sans avoir à aller dans une librairie, trop effrayante pour 70 % de la population française (je reviendrai un jour là-dessus).
Et tant mieux si vous ne voulez pas égratigner votre réputation chez votre libraire !

J’ai lu un certain nombre de romans sentimentaux (c’est le nom scientifique XD) pendant la rédaction de ma thèse.
Comment écrire sur ce que l’on ne connait pas ?
J’ai préféré aller voir moi-même de quoi il s’agissait, et je vous avoue avoir fait un peu de provocation en laissant trainer sur mon bureau d’universitaire Fiançailles au château ou La fille de l’alchimiste. Mes collègues jetaient des coups d’œil discrets et outrés sur ces romans qui leur faisait peut-être envie ?   Mais le plus amusant restait les présentations de ces romans pendant des colloques où chacun tentait de tenir un discours scientifique sur un objet qu’ils n’avaient même jamais imaginé croiser de leur vie dans ce genre de discussions.


Mais revenons à notre challenge.
Il me reste deux petites piles de romans Harlequin achetés en lot sur Internet ou à la librairie de la gare, et deux ou trois que je pense ne pas avoir lu. J’ai donc le choix pour ce challenge qui dure jusqu’au mois de septembre.
Si vous vous y connaissez un peu, les tranches de mes livres vous indiqueront que j’ai une préférence pour les Historiques. Ce doit être mon affection pour Walter Scott…
Il y a aussi une collection blanche qui se déroule dans le milieu hospitalier (je ne savais pas que le fantasme de l’infirmière fonctionnait aussi pour les femmes…), une collection de romans pseudo policiers, de romans pseudo fantastiques…
Bref, vous aussi vous avez le choix !

mardi 17 août 2010

Comment dormir du Dr Ralph Y. Hopton et d'A. Balliol

La première chose que je voudrais dire à propos de ce livre, c’est qu’il est beau.
Pour la première fois, j’ai eu envie de faire une jolie photo pour vous montrer la qualité de cet objet-livre (bon, je l’avoue, ça, c’est pas trop réussi).
En plus, ce souci esthétique va bien avec le contenu du livre. Le tissu imite la soie, d’un beau rouge foncé (c’est indiqué « toile satinée Orsay rouge ferrari ») et donne envie d’aller se coucher ;), il y a deux autocollants amusants insérés et le bandeau de couverture est plein de surprises quand on prend le temps de le déplier. Si vous croisez ce livre en librairie, jetez un œil, c’est original !

Pour cette lecture en partenariat, la demande de l’éditeur était que nous lisions ce livre à deux. Nous avons donc aussi rédigé ce billet à deux, et vous allez voir qu’il y a effectivement des chapitres sexués dans ce livre.

Elle : Pourquoi tu as accepté de lire ce livre avec moi ?
Lui : Parce que tu ronfles, alors j’espérais trouver une idée pour dormir.
Elle : ça, c’est pas vrai, je ne ronfle pas !
Lui : si tu ronfles !
Elle : bon, et si on parlait du livre plutôt ?
Lui : Ah oui, le truc bizarre que tu m’as fait lire ?
Elle : Pourquoi tu as trouvé ça bizarre ?
Lui : Ben c’est pas un livre habituel, quand même. Donner des conseils pour dormir sur le yacht d’un ami, c’est pas courant !
Elle : Oui, mais ce livre suit le modèle des livres d’étiquette des années 1930. Alors forcément, c’est destiné à une certaine classe sociale qui, j’imagine, va passer le weekend sur des yachts. Quoique celui-ci soit bien miteux. Et il n’y a pas que les yachts qui sont abordés, il y a aussi les wagons-lits et le camping.
Lui : Deux endroits que nous ne fréquentons pas franchement souvent.
Elle : C’est vrai, mais bon il y a d’autres conseils.
Lui : Oui, à propos du coucher et du lever, très instructif, et à propos du conjoint qui lit au lit ! J’espère que tu l’as bien lu !
Elle : (oui, je lis au lit XD) Comme j’espère que tu as bien lu le chapitre sur le conjoint qui rentre tard (il y en a aussi un sur l’épouse qui rentre tard).
Lui : Je ne rentre jamais tard… Ce qui est marrant, par contre, c’est que certains chapitres sont destinés aux hommes, et d’autres aux femmes.
Elle : oui, on ne dort pas pareil, il faut croire.
Lui : ça, c’est vrai, quand même !
Elle : c’est surtout nos comportements autour de la chambre, qui sont différents. Et tu as vu la date de première publication ? C’est indiqué 1936 !
Lui : On comprend mieux certains passages ! Le mode d’emploi pour accepter ses amis dans sa maison de campagne ne doit plus servir à grand monde !
Elle : Je ne sais pas si ce n’est pas un artifice de l’éditeur, mais c’est plutôt drôle ! Et finalement, tu dirais quoi de ce livre ?
Lui : Je dirais qu’il faut l’offrir aux amis qui ont tendance à s’incruster. Mais c’est quand même un peu décalé.
Elle : C’est justement ce qui est drôle ?
Lui : Oui, mais il faut prévenir, alors !
Elle : C’est vrai que si on ne le lit pas au second degré, on risque de passer complètement à coté.
Lui : Oui, on peut sans doute l’offrir avec une notice !
Elle : En tout cas, pour une pendaison de crémaillère d’un jeune couple, ça peut être rigolo.



Voilà finalement le mot de la fin : « rigolo ».
On a bien ri, et la lecture en couple nous a permis de passer un bon moment.
C’est vrai que c’est un peu décalé, mais c’est justement tout le sel de ce livre.



Cette lecture a fait l’objet d’un partenariat. Je remercie les éditions de Monsieur Toussaint Louverture et le Blog-O-Book pour cet agréable moment que nous avons passé.  


dimanche 15 août 2010

Une bibliothèque ? Non, un bouquiniste

La bibliothèque du jour se situe dans un pays où, justement, je n'ai pas vu de bibliothèque.
Il y en avait sûrement, dans les quelques universités qui subsistent, dans les centres culturels étrangers ou les écoles, mais elles étaient très peu visibles.
Là, il s'agit plutôt d'un bouquiniste, et contrairement aux apparences, celui-ci était très bien achalandé et très actif.

Il faut dire que les habitants de ce pays lisent énormément !
Quand on arrive d'un des pays frontaliers, ça surprend. Dans le bus, dans les teashop, dans les gargottes de rue, tout le monde lit de petits romans qui ressemblent fort à ce que nous appellerions des "romans de gare", mais je crois qu'ils n'ont pas d'autres choix.


Pas d'indice, sur cette photo. 
Je peux vous dire qu'il s'agit de la même zone géographique que la dernière bibliothèque publiée là. ou celle-ci ou encore celle-là.

Et voilà quelques photos du même pays, on ne sait jamais, vous connaissez peut-être... 










Si ma connexion Internet tient jusque là, je vous donne un indice imparable en début d'après-midi ;)

Edit : Cette petite échoppe est à Rangoon, capitale de la Birmanie. 
Je pourrais écrire Myanmar, mais ce nom évoque pour moi la surveillance policière et l'armée omniprésente dans ce pays, alors je m'en tiendrais à ce nom plus traditionnel. 
Et si vous rêvez d'un voyage dépaysant, plein de paysages magnifiques et de sourires, n'hésitez pas, c'est là qu'il faut aller !

gg

vendredi 13 août 2010

Ma p'tite vie de blogueuse...

Si vous vous êtes promené sur mon autre blog, vous avez peut-être remarqué que je n'ai pas utilisé la même plateforme quand j'ai eu envie de faire celui-ci.
J'ai d'abord essayé Canalblog, mais l'ergonomie ne me plaisait décidément pas, alors j'ai déménagé et je suis arrivée ici.
J'avoue que l'arrière plan proposé par blogger a été un point important pour me faire rester, et je m'habitue en fouinant progressivement dans les différentes options.
Je dois vous dire aussi que j'ai changé parce que sur overblog, il y a beaucoup d'options limitées tant qu'on atteint pas un certain taux de fréquentation, comme le nombre de photos qu'on peut mettre sur son blog.
Et moi, j'aime bien mettre des images !

Il y a toutefois quelques petites choses que je ne maîtrise pas encore par ici, comme la gestion des commentaires.
Certains passent inaperçus et je n'y ai pas répondu parce que je n'avais pas trouvé l'option qui me permet de voir les commentaires au fil de leur publication. D'autres sont vus une semaine après leur publication, et Cathy m'a utilement signalé qu'il n'était pas facile de commenté par ici.
J'ai donc ausculté les différentes pages de paramètres de mon blog, et je pense avoir un peu amélioré les choses.
En tout cas, j'ai maintenant une belle page avec vos commentaires qui s'affichent au fur et à mesure. Je vais maintenant chercher comment y répondre ;)

J'avoue beaucoup apprécier vos commentaires, alors n'hésitez pas à me dire si vous avez des soucis.


Et j'ai encore été taguée (Merci, merci Delphine)... je file refaire une liste de 10 blogs que je publierai demain !
vv

jeudi 12 août 2010

Taguée !

J'ai été taguée pour la première fois de ma jeune vie de blogueuse par Cahty, du blog Tu lis quoi ? que je remercie d'ailleurs pour ce geste.

Mademoiselle est passée avant moi (ma connexion Internet m'avait lâchement abandonné ces dernier jours :S), et a tagué une partie des blogueuses que j'avais mis sur ma liste.
Pas grave, j'en ai d'autres, et pour l'occasion, je vais mêler mes deux blogs et proposer une liste mi lecture / mi bento.

Je commence quand même par la lecture :

  • Mon "maître" pour ce blog, est George Sand dont les billets me semblent toujours faciles à lire et clairs et me donnent souvent envie de compléter ma PAL
  • J'aime bien ensuite aller me promener sur les deux blogs de Nol de Nol, qui lit et mange des bentos, comme moi !
  • Il y a aussi Cynthia et ses contes défaits qui organise le challenge 2 € et qui cite beaucoup les livres lus dans ses billets, ce que j'apprécie beaucoup. 
  • J'ai découvert Bienvenue à Bouquinbourg par le Challenge Bienvenue en Inde et j'aime également ses billets. 
  • Ensuite, je citerais le Terrier de chiffonnette qui organise les Harlequinades.
  • Puis il ne faut pas oublier Fabula Bovarya, dont le nom me fait rêver.
  • Et je finirais avec le grenier à livre dont l'esthétique est très belle, ce qui ne gâche rien.

Du côté des bentos, j'ai l'embarras du choix, mais il faut bien choisir.

  • Je vais donc envoyer ce tag à July, qui est parfois au régime mais n'oublie jamais d'être gourmande. 
  • Je l'envoie aussi à Cammie, dont je lis les commentaires sur mon blog avec plaisir. 
  • Et pour le dixième, je choisis Miss Poulpe, qui est arrivée depuis peu parmi nous mais qui fait de bien jolis bentos. 

A vous les filles, faites nous découvrir d'autres blogs...
nn

lundi 9 août 2010

Mort d'une héroïne rouge de Qiu Xiaolong

En ce moment, je lis des livres choisis de façon inhabituelle (pour moi, en tout cas).
J’ai parlé il y a quelques jours de L’Autre moitié du soleil, lu dans le cadre d’un partenariat, mais j’avais lu juste avant un roman policier Mort d’une héroïne rouge, choisi uniquement parce que le nom de l’auteur commençait par un X et que cette lettre me manquait pour le challenge ABC.
Je vous avouerais que je ne suis pas sure que Xiaolong soit bien le nom et Qiu le prénom de l’auteur, mais ça n’est pas si important ? Non ?

Ce roman policier est le premier d’une série qui commence à être assez longue et  comporte déjà 7 volumes, si mes informations sont exactes.
L’inspecteur principal Chen est le héros de cette série. Il est à la fois policier et poète, ce qui ne manque pas d’originalité, et se débat entre sa conscience personnelle, son métier de policier et les impératifs du parti.
Dans ce premier opus, on découvre un ensemble de personnages et la position particulière de ce héros.
Il a réussi à se faire une place enviable au sein de la police, grâce à son réseau d’influence, mais ses convictions politiques sont vite ébranlées lorsqu’il se heurte à ce que nous nommerions la raison d’état. On s’aperçoit vite, d’ailleurs, qu’il est très conscient du jeu qu’il faut jouer pour conserver sa place, et que son implication dans le communisme est assez limitée.
Son adjoint Yu croit encore moins que lui au communisme, mais aime son travail. Hostile à son supérieur au début du roman, il l’apprécie progressivement, et l’on sent se former un tandem solide, à la manière de Sherlock et de son cher Watson.
On croise aussi des personnages féminins, comme la mère de l’inspecteur Chen, la femme de l’adjoint Yu, une journaliste avec laquelle il passe quelques soirées, et une ancienne amie qui revient dans sa vie.
Le décor est planté.

Pour l’histoire, elle ressemble assez à une trame classique de roman policier, mais les implications politiques et la découverte de Shanghai lui apportent un peu de piquant :
Une jeune femme est retrouvée assassinée dans un canal. Il s’avère qu’il s’agit d’une travailleuse modèle de la nation, figure emblématique du régime qui doit représenter la perfection à atteindre pour l’ensemble des travailleurs chinois. Il n’est donc pas question d’attenter à son image pendant l’enquête, et l’inspecteur principal et son adjoint vont devoir composer avec la présence d’un commissaire politique pointilleux, avec un fils de dignitaire du parti pervers et influent, et avec des manœuvres politiques pour pouvoir résoudre l’enquête.
Je ne vous en dis pas plus, pour maintenir le suspens…

J’ai aimé ce roman dès les premières pages. Au début, je me suis dit que les longues tirades sur le communisme et ses opposants allaient m’ennuyer, mais c’est assez léger et la plupart du temps justifié par l’intrigue. Et j’apprécie aussi d’apprendre de nouvelles choses dans les livres que je lis. Et dans celui-là, j’ai appris plein de choses sur la Chine, sur le communisme, la révolution culturelle, la rénovation de Shanghai et l’ouverture au capitalisme.
Saviez-vous, par exemple, qu’il était possible pour les jeunes chinois de faire des études universitaires, mais quand celles-ci étaient terminées, ces mêmes jeunes étaient envoyés en rééducation politique à la campagne pendant une dizaine d’années. Impressionnant, n’est-ce pas ?

Vous l’aurez compris, j’ai vraiment aimé ce livre, et j’ai même déjà acheté la suite ! 


Ce livre est le deuxième lu pour le challenge ABC 2010




J'ajoute aussi un pays visité pour le challenge Tour du monde : la Chine.




Les tomes présents sur ce blog :
2.     Visa pour Shanghai
3.     Encres de Chine


dimanche 8 août 2010

Une bibliothèque climatisée...

La bibliothèque du jour est un peu particulière, puisqu'il s'agit de la médiathèque d'un centre culturel français à l'étranger.
Dans ce centre culturel, on apprend le français, on vient voir des films, il y a un café français, mais surtout, cette médiathèque est climatisée !
Je vous assure qu'une petite pause, entre deux ballades à vélo, est extrêmement agréable dans ce lieu où on peut lire la presse française, emprunter toutes sortes de livres et de dvd...
Le rayon qui a le plus de succès est celui des polars, et les lecteurs ne sont pas tous français expatriés. Il y a environ 40 % des abonnés qui sont locaux ou expatriés d'autres nationalités et d'autres langues maternelles.


Elle est jolie, n'est-ce pas ? 
Mais pas facile à trouver... 

D'autres indices : 




La réponse dans la soirée, mais c'est toujours dans la même région du monde (cf. dimanche dernier)

samedi 7 août 2010

Challenge Au bon roman

En vadrouille à la librairie, la semaine dernière, j’ai jeté mon dévolu sur le roman de Laurence Cossé Au bon roman.
J’avais vu le challenge lancé par Praline, et j’avais déjà un billet publié (celui sur le Peintre de batailles de Perez Reverte) qui pouvait participer. Il ne me restait plus qu’à acheter le roman…
Résultat, je suis en train de lire trois livres en même temps et je me tâte encore pour savoir si j’apprécie ou pas ce roman. Il faut dire que le début est un peu particulier.

Quoi qu’il en soit, pour ce challenge, je me propose donc de lire :
  •         Des nouvelles de Borges
  •         La Femme du dimanche de Fruttero & Lucentini
  •         Le Peintre de batailles c’est déjà fait
  •         Du Stendhal
  •        Du Jane Austen
  •         Du Balzac
  •         Du Virginia Woolf

L’avantage, c’est que j’ai déjà tout ça dans ma PAL. Donc pas de livre en plus, mais une nouvelle motivation pour la faire descendre un peu.

D’ailleurs il faut que je mette ma PAL à jour.
J’y cours... XD

Et j’ai été tagguée par Cathy du blog Tulisquoi. Il faut maintenant que je choisisse 10 blogs que j’aime bien. Aïe ! Que 10 ?

mercredi 4 août 2010

L'autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie

Cette lecture est la première que je fais grâce à un partenariat du blog de blog-o-book, le marque-page des blogueurs.
Comme ce sont les vacances, je me suis dit qu’il serait plus facile d’être sélectionné, et j’ai postulé pour lire L’autre moitié du soleil de Chimamanda Ngozi Adichie.
Je ne connaissais pas du tout cet auteur, et je suis plutôt tournée vers l’Asie en général. Je dois lire la Ferme Africaine depuis des mois, sans m’être encore décidé. Cette lecture était donc une découverte totale, d’autant plus que le résumé de quatrième de couverture est assez évasif.

J’ai donc guetté ma boite à lettre, et quand le roman est arrivé, ma première impression a été « Oh ! Quel pavé ! » . J’avais un mois pour le lire, et il fallait quand même s’y mettre.
Finalement, j’ai mis une semaine et demi pour lire les 660 pages, et j’ai adoré.

La structure du roman évolue au fil des pages et permet de croiser les fils tissés dans les premiers chapitres.
L’auteur réserve des surprises au lecteur, des retournements de situations et des croisements que je n’avais jamais lu jusqu’à maintenant. Certains évènements sont prévisibles, d’autres le sont moins.
Les quatre parties du roman, par exemple, sont d’abord organisés de façon chronologique, puis reviennent en arrière. C’est très bien trouvé, le lecteur croit qu’il a manqué quelque chose, qu’il n’a pas été attentif, mais il a en fait été « victime » d’une ellipse invisible.

Le sujet était aussi une surprise. Je n’avais sans doute pas été très attentive au résumé présent sur blog-o-book quand j’ai postulé, et j’ai découvert tout un pan de l’histoire du Nigéria et du Biafra. Je n’étais pas né à la fin des années 1960, mais les plus de trente ans ont tous entendus parler des petits biafrais qui mouraient de faim sans réellement identifier ce pays et sa population.
Les indépendances rapides et non réfléchies n’ont que rarement aboutit à des gouvernements viables et durables en Afrique, et la Nigéria a, si l’on peut dire, fait les frais des luttes de pouvoir entre les ex colonisateurs. Sans être trop didactique, l’auteur explique les origines de cette guerre, place en arrière plan les manœuvres des anglais qui ne souhaitaient pas lâcher trop vite le territoire riche du Nigéria, les armes offertes aux Nigérians, le blocus imposé au Biafra et la famine qui décime la population, les journalistes condescendants et l’opinion publique étrangère qui préfère penser que le Biafra est entièrement responsable.
On ne peut éviter de penser aux massacres récents au Rwanda, ou de s’interroger quant au découpage arbitraire effectué par les colons et aux conséquences que cela a depuis cinquante ans sur une population qui n’avait rien demandé.

Bien sûr, le roman ne parle pas que de cela !

Les trois premiers chapitres alternent les points de vue et s’enchainent pour présenter les personnages principaux.
 Ce choix est plutôt intéressant, car il permet de découvrir des aspects très différents de la société nigériane du début des années 1960.
Le premier personnage, Ugwu, est un boy qui arrive de la campagne. Il joue le rôle de la figure classique de l’ingénu et permet à l’auteur de nous dévoiler la vie quotidienne d’un professeur d’université,  son patron, l’organisation de son quotidien, de sa maison et de présenter les personnages secondaires qui fréquentent son salon. Ce professeur sera lui-même la figure du savant dans le roman et permettra à l’auteur de développer un discours politique clair et éclairant pour les évènements à venir.
Ce même patron, Odenigbo, fréquente une jeune femme qui est au centre du deuxième chapitre. Olanna est issue de la haute société de Lagos mais fréquente différents milieux et les décrits par opposition, pour montrer son rejet des conventions.
Richard, le personnage du troisième chapitre, est un anglais blanc qui a fait le choix de s’installer au Nigéria pour fuir les conventions de la bonne société britannique. Il rencontre la sœur jumelle d’Olanna et part rejoindre l’université de Nsukka, où enseignent également Odenigbo et Olanna.
Ces cinq personnages vont sans cesse croiser leurs vies puis traverser la guerre chacun à leur façon.

Chimamanda Ngozi Adichie campe des personnages qui ont une épaisseur, une vie intérieure et offre une description de la guerre sans complaisance.
Le récit va au-delà du devoir de mémoire car il pourrait être emblématique de toutes les guerres, mais le choix de cette guerre, pourtant largement oubliée, apporte la force supplémentaire du témoignage de l’auteur.
La multiplication des récits, exigée par le pluralité des vies décrites dans le roman, impose une vision plurielle de cette guerre où le lecteur devient lui aussi un témoin chargé de relayer la parole des victimes.

Seul petit bémol, certains personnages secondaires restent opaques ou sont simplement effleurés et j’aurais apprécié qu’ils aient plus de consistance. C’est sans doute un effet voulu par l’auteur, puisque ces personnages sont présents pendant un temps limité, mais leur multiplication fait que je me suis parfois perdue parmi les visiteurs, les cousins et les amis. Bon, le roman fait déjà plus de 600 pages, et une saga de ce genre impose une série de personnages de ce type.

Pour conclure, vous l’aurez sans doute deviné, je vous conseille cette lecture si :
-               -   Vous aimez apprendre quelque chose quand vous lisez un roman
-               -  Vous aimez les sagas familiales
-               -   Vous aimez vous identifier au personnage principal (ici, il y a du choix)
-               -   Vous aimez l’Afrique
-               - Vous avez envie de lire un bon bouquin !


Ce livre a fait l’objet d’un partenariat. Je remercie les éditions Gallimard pour l’envoi de ce livre et Blog-O-Book pour le partenariat.

J'ajoute aussi le Nigéria à ma participation au challenge Tour du monde

dimanche 1 août 2010

Une petite bibliothèque

En ce dimanche tout gris, je vous invite à faire un petit tour au soleil avec une nouvelle bibliothèque.

C'est un havre de paix et de fraicheur au milieu de l'activité de cette grande ville.
Elle n'est pas très grande, les publications qui s'y trouvent sont pour la plupart anglophones, mais cela ne signifie pas qu'il s'agisse de la langue maternelle des gens qui la fréquentent.


Il ne s'agit pas d'une bibliothèque très connue, mais elle a le mérite de nous faire voyager. 
Allez, je vous donne un indice, sinon ça va être très compliqué. 

* Vous aurez peut-être noté que j'ai parlé de grande ville, c'est même la capitale*

Et voilà une seconde photo avec un GROS indice...


Alors ? 
Vous avez trouvé ? 

Et chez Delphine's books, il y en a une autre.


mercredi 28 juillet 2010

Un challenge qui ne dépend pas que de moi...

Je viens de découvrir sur le blog de George S puis sur le site de Sophie / Herisson une proposition de chaîne de livres.
Il s'agit pour chaque participant de trouver six volontaires pour participer avec lui.
Ainsi, si je trouve ces six volontaires, je serai moi-même un volontaire de George.
Pour chaque participant, il s'agit d'envoyer un seul et unique livre et de recevoir jusqu'à 36 livres. Une bonne idée, non ?


Bon, c'est un peu compliqué, mais en gros, je dois trouver six personnes qui enverront chacune un livre à George S, et ces six personnes (vous peut-être ? ) trouveront elles-mêmes six personnes qui m'enverront chacune un livre.
La chaine se poursuit ainsi, et même si quelques maillons abandonnent, on peut quand même espérer une bonne dizaine de découverte livresques.

Alors, ça intéresse quelqu'un de devenir l'une des six personnes qui participeront avec moi ?
hh

mardi 27 juillet 2010

Le Talisman de Walter Scott

Je suis une fan de Walter Scott depuis que je suis passée sur les bancs d’une faculté de Lettres.
Je le connaissais déjà, mais dans mon jeune temps, le seul roman disponible était une version simplifiée de Quentin Durward, et j’avais beau enquiquiner mon fidèle libraire, il n’arrivait pas à trouver autre chose.
Bien sûr, je l’ai lu, mais ça n’a pas grand-chose à voir avec la fougue et les développements enfiévrés de Walter Scott.
Imaginez mon euphorie quand la collection Bouquin a sorti un énorme volume contenant Waverley, Rob-Roy et la Fiancée de Lamermoor, sortie qui coïncidait avec la création d’un cours sur le roman gothique où Waverley figurait en bonne place.
Je les ai donc lu, au moins deux fois, je crois, décortiqués, analysés et surtout appréciés.
Puis il a fallut attendre qu’un autre éditeur fasse de même.
Et là, ce magnifique éditeur qu’est Phébus, a accomplit l’exploit : la parution de vieux Walter Scott.

Certains titres ne sont pas vraiment connus, ce qui m’a amené à penser que peut-être, ils étaient moins bien que ceux dont on connait par cœur les titres : Ivanhoé (que je n’ai pas encore lu, chouette) ou La Fiancée de Lamermoor.
Il fallait tenter pour le savoir, et j’ai donc lu le Talisman.

Dans ce roman, publié en 1825, Kenneth est un chevalier énigmatique dont la position social et nobiliaire semble compromise par un secret bien caché.
L’histoire se déroule à la fin de la troisième croisade, au 12e siècle. Richard Cœur de Lion, accompagné de plusieurs rois européens, affronte Le Sultan Saladin pour conquérir la Palestine et garder Jérusalem.
Mais le roi Richard est malade, et ne peut occuper sa position de chef. Il s’ensuit des dissensions parmi les rois, et certains menacent de partir.
Parallèlement, les templiers fomentent un complot pour reprendre la direction des combats.
Le camp des croisés est donc le lieu de luttes internes qui risquent de mettre fin à la croisade.
Au milieu de tous ces intérêts croisés, le chevalier Kenneth apparaît comme un noble pauvre et désespéré qui tente de se racheter et de se faire une réputation auprès du roi. Il est écossais, ce qui lui impose de montrer sa valeur. Il est également amoureux d’une femme inaccessible, Edith de Plantagenêt, qui appartient à la famille royale.
Pour mériter son amour et se faire une place parmi les chevaliers proches du roi, Kenneth va accomplir une série d’actes de bravoure et croiser de nombreux personnages ennemis ou amis.
Le roman narre ses aventures, avec forces rebondissements et surprises pour le lecteur.

J’adore les atmosphères à la fois noires et romantiques des romans de Walter Scott, et je dois dire que j’ai été gâtée. Même dans le désert et sous un soleil implacable, l’intrigue est tendue et le lecteur en attente.
Les personnages principaux sont bien décrits, ils ont une profondeur et on entre directement dans leur psychologie. Ainsi, Saladin, le Roi Richard et Kenneth deviennent des familiers quand on a refermé le roman.
Je regrette toutefois la minceur des personnages féminins. Edith est aperçue, elle intervient peu et subit plus qu’elle n’agit, même si on la sent volontaire. Il en est de même de certains hommes, comme l’ennemi de Kenneth auprès du roi, dont on attend plus d’action.
Il y a également quelques longueurs au deux tiers du roman. Quelques cinquante pages se succèdent sans qu’il s’y passe quoi que ce soit de percutant.

Verdict : du vrai Walter Scott comme on les aime, trépidant et passionnant, avec quelques petites faiblesses qui se font oublier.

Le jour de la parution de ce roman, le 22 juin 1825, est également sorti Les Fiancés, premier volet des Histoires du temps des croisades, qui ne semble pas édité en France. Mais je crois que pour le prochain, je choisirai Ivanhoé



Ce livre est ma contribution au challenge J'aime les Classiques pour le mois de juillet.
C'est aussi un passage en Ecosse pour le Challenge Tour du monde.



C'est ahh

lundi 26 juillet 2010

Encore quelques challenges

Je poursuis la liste des challenges auxquels je prends part (cf. et aussi)
Ils sont tous récapitulés sur une page ici, qui constitue un peu mon bloc note, et si j’étais très prévoyante ou très organisée,  j’envisagerai presque de ranger ma bibliothèque en piles correspondant aux différents challenges en cours.
Mais je ne l’ai pas encore fait…

Je suis donc monté en marche dans le train de deux challenges pas trop contraignants, et qui permettent de revisiter les auteurs classiques (pour la majuscule, c’est selon. On peut la mettre ou pas, mais tout dépend ce que vous entendez par « classique » et si c’est un adjectif ou un nom).

Le premier est organisé par Marie et ses carabistouilles et s’intitule « J’aime les Classiques ».
Il s’agit de lire un Classique chaque mois et de lui signaler le lien.
J’ai commencé en mai, et j’ai lu Mademoiselle de Scudéry de Hoffman, puis Le Moine de Lewis.
Au mois de juillet, je lis Le Talisman de W. Scott.
Et pour le mois d’août ? Je cherche.

Le second petit challenge est organisé par Cynthia, c’est le challenge 2 euros.
Folio et Librio publient régulièrement des petits volumes, souvent libres de droit, qui se lisent rapidement, mais peuvent présenter des textes  majeurs dans l’histoire littéraire.
Ce challenge permet donc d’en lire quelques uns et le récapitulatif donne surtout des informations quant à ceux qui ont été publiés.
C’est plus facile pour faire son choix.
Pour le moment, j’ai lu Pour une nuit d’amour d’Emile Zola. 
Le prochain est déjà acheté, mais j'en ai quelques uns, alors il faut que je me décide.

A demain pour le Talisman de W. Scott et plus tard pour d'autres challenges...

hh

dimanche 25 juillet 2010

Une bibliothèque...

Je reprends l'idée de Delphine's Books que j'ai trouvé excellente, et je vous pose moi aussi une devinette du dimanche.

Cette bibliothèque, où les inscriptions sont en partie en français comme on le voit sur cette photo, est située quelque part dans le monde, mais où ?


Ces inscriptions françaises devraient être un indice, et si vous n'avez pas trouvé, le mot bibliothèque est écrit dans la langue locale au dessus de la porte. 
Je n'ai pas de photo de l'intérieur, cette photo ayant été prise pendant un jour férié local. 
Un petit coup d'oeil à la porte nous a pourtant permis de voir qu'elle était pleine de livres, dont beaucoup sont en français. 

Avez-vous trouvé ? 

Edit pour ceux qui ne liront pas les commentaires jusqu'au bout (ce que je peux comprendre) : 
Cette bibliothèque est située à Phnom Penh, au Cambodge, dans l'ancienne Indochine. 
Le parc était en train d'être réaménagé, je n'ai donc pas fait de photo. Toutefois, si vous passez par là, allez y faire un tour, il y fait frais. 
hh

jeudi 22 juillet 2010

Le Peintre de batailles d'A. Perez-Reverte


J’apprécie depuis plusieurs années les romans d’Arturo Perez Reverte.
J’ai commencé à le lire en dévorant le Tableau du Maitre Flamand, et en lisant ensuite le Club Dumas. Deux bonheurs de lecture.
Mais celui que je préfère reste la Peau du Tambour. C’est un roman sensible, plein de rebondissements, plutôt dans la veine policière tout en étant structuré autour d’une intrigue solide où les personnages ont de l’épaisseur.
Après l’avoir lu, c’était difficile de lire un autre roman de cet auteur et il me fallait le choisir avec précaution.
Eh bien, j’ai mal choisi ! Deux fois !
J’ai voulu enchainer avec Le Maitre d’escrime, et je me suis arrêtée au bout de 50 pages. J’ai laissé passer plusieurs années, et j’ai entamé le Peintre de batailles.
J’ai eu plus de courage, mais je l’ai lu en alternant sa lecture avec d’autres livres car la narration s’étire en longueur.
Faulques, un ancien photographe de guerre, a acheté une tour isolée sur les bords de la Méditerranée, où il a décidé de peindre une fresque immense, circulaire, représentant une sorte de sublimation de ce qu’il a vu en prenant toutes ses photos et pendant les guerres qu’il a vécu. Le travail est difficile, inspiré par les peintres qu’il admire, ce qui permet à l’auteur de citer et de décrire de nombreux tableaux de maître (là, les amateurs d’art seront comblés).
Puis un jour apparaît un homme, Ivo, qui affirme que Faulques l’a pris en photo pendant la guerre en Yougoslavie alors qu’il fuyait les zones de combat en uniforme et la mine défaite. La photo a fait le tour du monde, et Ivo accuse Faulques d’avoir brisé sa vie en faisant de lui une icone négative. Psychologiquement, l’homme vit très mal le « vol » de son image et sa notoriété involontaire.
Il va revenir chaque jour, et laisse deux semaines à Faulques pour finir la fresque. Ensuite, il le tuera.
Pendant ces deux semaines, ces deux hommes se racontent leurs vies et reviennent sur les évènements passés.  
Comme on l’imagine, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Les jours se succèdent dans l’attente ou la réflexion, ce qui donne lieu au développement de différents thèmes.
L’importance de l’image de soi est ainsi abordée, de même que la différence entre la peinture et la photographie, et bien évidemment la question de l’origine du mal puisque l’auteur évoque différents conflits et guerres.
Mais la question centrale, il me semble, est celle du statut et de l’action induite du photographe. Dans un conflit, au cours d’un reportage, lors d’une prise de vue, le photographe influe sur la situation et peut provoquer les évènements. Quelle doit être sa position s’il tient compte de ce facteur ?
Si on aime la peinture et la photographie, ce livre est intéressant, il pose des questions au lecteur.
Si on a envie d’action, il faut passer à autre chose.
Je garde un avis mitigé.

Et hop, un livre lu pour le challenge ABC. 


Et un premier livre pour le challenge "Au bon roman" de Praline




Et un passage en Espagne pour le Challenge Tour du monde.

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