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dimanche 7 avril 2013

Fashioning fashion aux Arts Décoratifs


Jeudi dernier, en goguette dans Paris, je me suis demandé ce que je pourrais bien faire pour passer l’heure de vide qui s’ouvrait devant moi en pleine après-midi.

J’étais au Louvre, alors évidemment, le choix logique aurait été d’aller visiter la dernière expo.
Mais quand c’est trop évident, je choisis généralement un autre chemin.
Et je me suis justement rappelé que j’avais envie d’aller voir à quoi ressemble le musée des Arts Décoratifs.

Comme c’était une bonne journée, la petite exposition que j’avais repérée depuis plusieurs semaines était toujours présente.
Il ne vous reste plus beaucoup de jour pour aller la visiter, car elle finit le 14 avril.
J’ai tout de même eu envie de vous en parler au cas où vous seriez à Paris la semaine prochaine.

Il faut dire que cela vaut le détour.
Toute la mode de 1700 à 1915 est présente dans les vitrines, qu’il s’agisse de mode féminine ou masculine, sous la forme d’une exposition aérée, assez peu fréquentée et plutôt bien mise en scène.
Si vous aimez les crinolines, les faux-culs, les traines, vous serez servis.
Il y a même des vêtements fétichistes comme ces cuissardes de 1900 ! 




Ma mère est couturière et j’ai vu des gravures de mode pendant toute mon enfance.
Pouvoir voir en vrai à quoi ressemble une crinoline, c’est une chance.
Mais ce que je préfère, c’est pouvoir voir les dessous, savoir comment tenaient ces jupes, comment étaient fait les jupons et les armatures.
Je n’ai pas été déçue (même si j'aurais aimé voir mieux les chaussures).
Il y a plusieurs corsets et jupons qui mettent en valeur le travail des corsetières et qui montrent à la fois la finesse des armatures et les conditions de vie de ces femmes riches qui étaient très entravées aux chevilles comme à la taille.




Sous la forme d’une progression chronologique, on découvre l’évolution de la mode de sa naissance au temps de Marie-Antoinette, aux années 1900 en admirant différents modèles venus de collections françaises, anglaises ou américaines.
Si vous avez vu l’exposition d’Orsay sur les Impressionnistes et la mode, cette exposition-ci viendra parfaitement compléter la première.




Avis aux rêveuses et à celles qui faisaient tourner leurs jupes quand elles étaient petites !

Moi, ce que j’en garde, 
c’est qu’on est tout de même bien plus élégante quand on se tient droite ^-^





mardi 17 juillet 2012

Mystère rue des Saints-Pères de Claude Izner


N’ayons pas peur des romans gratuits !
 
A l’orée de l’été, certains éditeurs nous offrent des livres.
Je me demande toujours comment est fait le choix du livre offert. S’agit-il d’un roman qui ne se vend pas, ou au contraire d’un roman déjà rentabilisé qui peut être offert sans grosse perte pour l’éditeur ?
Si c’était le cas, je crois qu’on nous offrirait des Classiques. Or, la plupart du temps, il est plutôt question d’auteurs peu connus ou du premier tome d’un série, comme c’est le cas ici chez 10-18. 

Quoi qu’il en soit, quand j’ai vu ce roman dans la boite des romans gratuits chez mon libraire (il y a une boite commune pour toutes les offres), je l’ai pris immédiatement, ayant déjà plusieurs fois croisé ce titre en librairie et sur les blogs.
Il est resté ensuite un certain temps dans ma PAL, par peur d’un roman trop facile sans doute. Puisqu’on me l’offrait, je suis partie du principe que ce n’était pas un si bon roman.
Pourtant, quand j’ai décidé de m’attaquer à ma PAL, je l’ai mis dans ma sélection urgente, avec l’idée de le lire IMPERATIVEMENT avant les vacances !
Je travaille rue des Saints-Pères, et il était impossible de lire un roman qui s’y déroule pendant mes vacances !!

Vous allez voir que finalement, je ne regrette pas du tout qu’on me l’ait offert car c’était une lecture bien sympathique.

Victor Legris est libraire rue des Saints-Pères.
Installé depuis quelques mois, il travaille avec Kenji Mori son associé, et Joseph son commis.
La librairie marche bien, quand Marius Bonnet, un ami de Victor, lui propose de participer au journal qu’il vient de créer en y publiant une chronique littéraire.
Avant d’accepter, Victor rencontre les membres de la rédaction du journal nommé le Passe-Partout au 2e étage de la Tour Eifel récemment inauguré.
L’exposition coloniale bat son plein et le public s’y presse chaque jour.
La tour est très fréquentée et chacun tient à monter le plus haut possible. Quand soudain, on s’agite, un attroupement se forme et tout le monde se précipite. Une femme vient de mourir d’une piqure d’abeille en quelques minutes.
Ce fait-divers est parfait pour faire connaître le journal et les journalistes du Passe-Partout se précipitent.
Mais le lendemain, le journal reçoit une lettre affirmant qu’il s’agit d’un meurtre…

Ce petit roman policier est assez bien construit.
Sachant qu’il s’agissait du premier tome d’une série, je m’attendais à y lire les descriptions des personnages les plus importants, de leurs personnalités ou de leurs relations, ce qui aurait fait passer l’intrigue au second plan.
Mais ce n’est pas le choix des auteurs. Elles ont au contraire choisi de nous proposer un roman qui pourrait tout aussi bien resté isolé, tout en donnant assez d’information pour tenter le lecteur et l’inviter à poursuivre la lecture.
Victor est le personnage central, pris dans une sorte de délire de persécution et soupçonnant tout le monde.
Qu’il s’agisse de Kenji Mori, son associé et père de substitution ou de Tasha, jeune femme séduisante qui le fascine, il les suit, reconstitue leurs faits et gestes sans pour autant parvenir à régler cette affaire de meurtre.
Cela permet au lecteur de découvrir à la fois Victor et Kenji dans leurs relations mutuels et dans leur vie passée, ce qui est évidemment très habile de la part des auteurs.

On en profit pour découvrir certains quartiers de Paris, pour arpenter les grandes avenues ou le site de l’exposition coloniale.
Victor circule beaucoup à pied, et les rues évoquées sont souvent encore visibles dans Paris, ce qui permet de se faire une idée assez précise du cadre de cette aventure.
On y trouve aussi quelques évocations du Paris artiste de l’époque, avec ses ateliers au fond des cafés ou ses peintres nombreux mais sans le sou.

Voilà donc un bon petit roman policier qui m’encourage à lire la suite des aventures de Victor Legris.
Pour une fois, je n’avais pas trouvé l’assassin, alors que tous les éléments étaient présents, et cela ne m’a pas dérangé, parce que finalement, ce n’est pas ce qui m’a vraiment intéressé dans ce roman.

Si vous cherchez un roman policier qui vous transporte dans le Paris du 19e siècle, qui vous parle un peu de littérature et de peinture, qui vous présente des personnages qui ne demandent qu’à se développer, vous devriez appréciez ce roman.


Comme je passe devant tous les jours,  j’ai cherché à quoi ressemblait actuellement la librairie de Victor Legris.
Je me suis d’abord demandé si les auteurs avaient choisi un bâtiment aujourd’hui détruit, car c’est une vieille rue, bordée de maison du 18e et du 19e siècle, mis à part l’énorme bâtiment de l’université qui date des années 1930. Mais à cet emplacement, il y avait autrefois l’Hôtel Dieu, ce qui ne peut pas correspondre à l’installation d’une librairie.
Voici donc le numéro 18 de la rue des Saints Pères, un lieu qui pourrait parfaitement accueillir une librairie, non ?




Cette lecture lu dans le cadre d'un vidage express de ma PAL me permet donc d’enlever un livre de ma PAL et de valider plein de participations à des challenges :








Pour avoir plus d'informations, le site de Claude Izner est bien fourni.





jeudi 14 juin 2012

L'amie de madame Maigret de Simenon



Dans les séries de romans à personnage récurrent, les personnages secondaires sont parfois très intéressants, et souvent intrigants car on ne les voit pas beaucoup.  
Quand les écrivains décident de les développer, j'ai toujours plaisir à lire ces séries dérivées, comme on le fait pour les feuilletons aujourd'hui.
Si vous connaissez le poulpe de Jean-Bernard Pouy, vous connaissez sans doute Cheryl, coiffeuse peroxydée qui fait office de petite amie et est l’héroïne de quelques romans de cette série.

Madame Maigret n'est évidemment pas le même genre de personnage, mais c'est tout aussi intéressant de la découvrir et de mieux la connaître.
Elle est toujours présente pour Maigret, lui prépare sa valise, son repas, le soutient au téléphone quand il doute, et si on ne la voit pas souvent, elle est néanmoins là comme une part inaliénable de son mari.
Généralement au téléphone ou dans la cuisine en train d’attendre Maigret, cette femme effacée n'est la plupart du temps qu'un accessoire pour Simenon.
Or, dans ce roman, et comme l’indique le titre, elle a un rôle véritable et va bien aider Maigret.

Une fois par semaine, madame Maigret va chez le dentiste.
Comme elle n’aime pas être en retard, elle part toujours en avance et attend dans le square devant le cabinet du dentiste.
Pendant ces minutes d’attente, elle fait la connaissance d’une femme avec un joli chapeau blanc qui vient chaque jour avec un petit garçon pour lui faire prendre l’air. L’enfant joue, les deux femmes discutent, puis madame Maigret va à son rendez-vous.
Or, ce jour là, cette dame lui demande de garder le petit garçon quelques minutes car elle a une petite course à faire. Madame Maigret accepte, mais les minutes passent et la dame au chapeau ne revient pas.
Maigret, quant à lui, est confronté à une affaire étrange dans laquelle un relieur est accusé d’avoir brulé un corps dans son poêle à charbon. L’homme nie, évidemment, et Maigret sent qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans cette histoire…

Conforme à lui-même, Simenon parvient à créer une véritable ambiance dans ce roman, où se mêlent les bureaux sombres du quai des Orfèvres et les parcs ensoleillés de Paris.
On suit madame Maigret à travers les rues, on apprend à la connaître en découvrant son environnement.
C’est aussi le cas pour monsieur dont les bureaux sont décrits en quelques mots suffisants pour former une image et comprendre le ressenti des accusés quand ils passent dans ces lieux, et celui des policiers qui travaillent là.
Ce sont deux mondes opposés, mais complémentaires et perméables. Les uns passent chez les autres et l’enquête s’invite dans le salon de Maigret. Madame Maigret oublie même de faire le déjeuner !


D’ailleurs, on s’aperçoit que Maigret et sa femme n’ont clairement pas les mêmes vies, mais lorsqu’elle prend l’initiative d’aider son mari, il la félicite et s’amuse de ses ruses de détective amateur.
On voit alors que Maigret a beaucoup d’humour, ce que je n’avais pas vraiment perçu en regardant les versions filmées.
Il semble bourru mais Simenon précise qu’il adopte volontairement l’attitude que ses inspecteurs attendent de lui, tout en s’amusant beaucoup intérieurement. Il rabroue gentiment sa femme pour mieux la féliciter pour ce qu’elle découvre, ou fait des plaisanteries au détriment de ceux qui l’empêche d’avancer dans son enquête. C’est assez fin et cela apporte un peu de légèreté.
  
Ce qui apporte aussi de la légèreté, c’est la pipe et surtout la quantité d’alcool ingérée par Maigret !
La petite phrase « pas pendant le service » est inconnue du commissaire.
Il consomme bière sur bière, parfois remplacée par un verre de vin. Il réfléchit avec ses hommes, il commande des bières et des sandwichs. Il demande un travail de recoupement à ses inspecteurs, il commande encore des verres. Il va rencontrer un informateur potentiel, il commande une bière…
C’est assez fascinant, quand on voit ce qu’il en est aujourd’hui, car clairement, Maigret est alcoolique et je me demande comment il pouvait rentrer chez lui avec autant d’alcool dans le sang J.

Malgré ces excès, si vous voulez découvrir Maigret (comme ce fut mon cas), je pense que c’est un bon roman pour commencer. Si vous voulez lire un petit roman policier bien construit, sans suspense haletant, mais attachant, où l’on s’intéresse vraiment aux personnages et où l’on a envie de prendre parti, n’hésitez pas !

Une participation enthousiaste au challenge Paris je t’aime, un livre de moins dans ma PAL, et un classique dans mon escarcelle.




vendredi 9 décembre 2011

Rose de Tatiana de Rosnay


Voilà un auteur que je voulais lire depuis très longtemps.
J'ai un autre de ses romans, Elle s'appelait Sarah, dans ma PAL, le roman qui l'a fait connaître et que ma mère m'a laissé en dépôt prolongé. Mais je tourne autour et je ne me décide jamais à le lire.
Trop de bonnes critiques m'effraient apparemment, mais le sujet demande aussi d'être dans un état d'esprit adéquat, ce qui n'est pas encore arrivé.
En attendant, j'avais envie de lire Rose, le dernier roman de l'auteur.
Je suis passée à côté de quelques partenariats, mais le généreux principe du livre voyageur m'a permis de me rattraper.


Rose habite une charmante maison du quartier de Saint Germain des Près.
Veuve, elle a ses habitudes, des voisins agréables, et loue son rez-de-chaussé à une marchande de fleurs, Alexandrine, chez qui elle aime passer quelques heures dans la journée.
Tout va bien, si ce n'est sa fille avec qui elle ne s'est jamais vraiment entendu et qui ne lui envoie qu'une lettre sèche de temps à autres.
Puis voilà qu'un jour, le préfet Haussmann décide de percer un boulevard à l'emplacement de la maison de Rose !
Elle commence alors à rédiger son journal, qu'elle adresse à son mari décédé. Elle lui raconte ce qu'elle ne lui a jamais dit, son bonheur quand il l'a demandé en mariage, sa difficulté à aimer sa fille et au contraire, sa joie d'avoir eu un fils. Elle lui raconte aussi qu'elle ne quittera pas la maison qui contient tous ses souvenirs.
Puis les ouvriers se rapprochent et les maisons tombent les unes après les autres...

Il y a plusieurs semaines que j'ai lu ce livre et je ne sais toujours pas expliquer avec précision pourquoi je n'ai pas accroché.
Il y a des passages qui m'ont plu, mais je crois que le personnage de Rose m'est complètement étranger. J'aurais pu adhérer davantage au personnage d'Alexandrine, la fleuriste, mais il n'est pas assez développé pour cela (ce n'est pas l’héroïne du roman).
Le désamour de Rose pour sa fille, notamment, m'a semblé exagéré. Dès la naissance, elle a rejeté cette enfant sans jamais lui donner aucune chance. Le baby blues n'était pas traité à l'époque, je le conçois, mais c'est tout de même un peu violent, et on comprend qu'une petite fille soit si désagréable quand elle n'est pas aimée.
Il y a aussi trop de passé simple à mon goût. Rose est une femme simple, il est déjà beau qu'elle sache écrire aussi bien (oui, c'est très très bien écrit), alors pour en utiliser autant, elle a dû prendre des cours du soir.
J'ai également relevé quelques anachronismes dans les préoccupations de cette femme, et surtout dans les descriptions du nouveau Paris et des travaux.
C'est un roman et je chipote, mais mon ancien métier (j'étais guide conférencière dans une autre vie) me fait dire qu'il y a une ou deux petites choses qui n'auraient pas dû se trouver là. Mais vous voyez que c'est vraiment mineur.
L'auteur a apparemment fait des recherches, ce qui est tout à son honneur et cela se voit, et les détails (car ce sont vraiment des détails) qui m'ont interpellés sont vraiment des points spécialisés, d'autant que c'est tout de même très agréable de lire un livre bien documenté !

Par contre, le hasard de la lecture (mais existe-t-il vraiment?) fait que j'ai lu ce livre au moment où je découvrais moi même le quartier de St Germain des Près.
J'y travaille depuis trois mois et pour de nombreuses années (j'espère). Je le regarde donc d'un autre œil, pas en simple touriste.
Il y a une vraie vie de quartier, comme le décrit Tatiana de Rosnay à une autre époque. Les maisons anciennes côtoient celles qui ont été construites à la suite des travaux d'Haussmann, ainsi que quelques immeubles des années 1930 ou plus contemporains.
Du coup, j'ai particulièrement apprécié les descriptions de Paris, l'inauguration du quartier de l'Opéra, les scènes un peu originales comme le dimanche de patinage sur la Seine.
Ce sont tous les lieux que j'apprécie de traverser chaque matin et chaque soir.
Le problème, c'est que l'argumentaire du roman développe l'idée que le progrès détruit tout, les racines, comme l'histoire, et qu'il n'est pas possible de vivre dans une ville comme ce Paris « éventré ». Ce qui me paraît bien exagéré.
Et j'ajoute qu'autour de l'église St Germain, il reste beaucoup de maisons qui ressemblent fort à celle que devait habiter Rose (rue Jacob, par exemple).

En bref, je crois que je suis passée à côté, mais beaucoup d'autres lectrices sont plus enthousiastes que moi, comme Sandrine, Stephie, Val bouquine ou Chrys et Marie-Adelaide plus mitigées.

N'hésitez donc pas à vous faire votre propre idée si vous aimez Paris, si vous connaissez le quartier St Germain, si vous trouvez qu'avant c'était mieux, ou que les grands boulevards sont des saignées dans la vieille ville. Le roman se lit très bien, et c'est très joliment écrit.


Je remercie Sandrine pour le voyage de ce livre jusqu'à mon panier à livre. Cela m'a permis de lire enfin Tatiana de Rosnay.

Je valide aussi une avant-dernière participation au challenge Petit Bac chez Enna dans la catégorie « végétal ».


J'ajoute une participation au challenge Paris je t'aime chez l'Ogresse et Sharon.




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