dimanche 21 mai 2017

Sunday mood 🌊🏊🏄🚣


Semaine chargée, expo Vermeer, déjeuner sur le pouce, étudiants déboussolés, réunion, vite rentrer à la maison, valise faite.




Rer en panne, train, tgv, enfant qui pleure, hôtel, shopping de consolation, shopping de culpabilité, dîner avec Liliba, soleil, terrasse, petit resto.




Boulot, didactique, pédagogie, clé usb, déjeuner, powerpoint, chaleur. 
Ciel gris, échanges, Foucault et Levi Strauss, thé avec Paolina, diner de gala, orage du tonnerre. 




Dernier jour, impatience, salon VIP, TGV hyper rapide, retour pressé, petites mains et grand sourire. 
Valise vidée, maison rangée, aspirateur passé, bateau de Vaiana monté.

Plage, galets, soleil, sable, châteaux, coup de soleil, sandwich, frites...
















samedi 20 mai 2017

The girls d'Emma Cline [Prix audiolib 🎧📚]

Il y a des périodes où des livres paraissent et parlent des mêmes sujets.
Il y a eu la disparition d'Agatha Christie (je suis d'ailleurs encore en train de lire un livre sur le sujet) et puis il y a eu les assassins de Sharon Tate.
Il se trouve que ces deux évènements me fascinent, mais dans des genres très différents évidemment.

Sharon Tate était belle, magnifique même, et surtout très très enceinte (8 mois et demi).
Les raisons de son assassinat et de celui de ses amis sont restées assez obscures, tout comme la motivation de ces femmes vraiment allumées !
Cela a peut-être renforcé l'horreur de l'évènement qui a marqué une rupture dans la société américaine.
Mais revenons au roman.

Evie s'ennuie. 
Elle a 14 ans, essaie de séduire des garçons sans succès, tente de se rendre jolie en suivant les conseils des magazines avec sa copine Connie. 
Et puis un jour, elle croise dans un parc des filles qui la font rêver, qui ne se préoccupent de rien et ont l'air de traverser la vie sans y réfléchir. 
Ce qui n'est pas le cas d'Evie qui, au contraire, réfléchit beaucoup trop. 
Et la rencontre se fait... 

Dans ce roman, Emma Cline s'attache à décrire les errements de l'adolescence, les réflexions, les hésitations, les apprentissages aussi.
La première partie est clairement un portrait de la jeunesse qui se cherche, qui met du temps à se trouver et qui n'y parvient pas toujours.
L'histoire s'emballe ensuite lorsque Evie rencontre les filles du ranch.
Si vous connaissez l'histoire du meurtre dont s'est inspirée l'auteur, vous savez sans doute que Manson avait créé une "famille" qui réunissait des filles paumées et quelques hommes.
Evie se retrouve dans cette communauté où elle se prend de passion pour Suzanne, l'une des figures fortes de la famille.
Elle va ensuite suivre le mouvement et se laisser emporter par la folie ambiante.

L'auteure rend parfaitement les pensées d'une jeune adolescente qui observe les évènements en étant à la fois détachée et complètement obsédée par cette nouvelle vie.
L'écriture est fluide et très visuelle, notamment les premières pages qui sont vraiment bonnes !
On a l'impression d'être plongé dans cette Amérique qui n'est pas toujours très reluisante.
Elle a aussi fait le choix de ne pas reprendre exactement l'histoire réelle en travestissant certains noms et en modifiant légèrement les situations.
C'est assez surprenant, étant donné le sujet connu par tous, elle aurait pu utiliser les noms sans problème, mais de toute façon, on les devine facilement dans les situations décrites.
Elle a sans doute voulu éviter le roman historique où on aurait pu lui reprocher d'éventuelles erreurs.
Elle réussit en tout cas parfaitement à créer deux mondes totalement différents et diamétralement opposés.

La version audio rend bien la tension du roman.
J'ai été perturbée au départ par la voix très jeune de la lectrice Rachel Arditti. 
Evie plus âgée raconte l'histoire d'Evie jeune, ce qui nécessiterait une voix plus âgée, mais on s'y fait finalement. 

Cela pourrait faire un parfait roman pour adolescente mais les scènes de meurtres risquent fort de ne pas correspondre à cette tranche d'âge (mais n'ayez pas peur, ce n'est pas si détaillé).
Si vous êtes un peu plus âgé, ce roman pourrait vous plaire.




Sharon Tate

J'ai lu ce roman avec Enna :) 



http://www.audiolib.fr/prix-audiolib






vendredi 19 mai 2017

Opération Napoléon de Arnaldur Indridason [Prix Audiolib 🎧📚]

Dans la sélection du Prix Audiolib, il y a souvent un bon petit polar.
Il y a eu Yeruldelgger, ou La vérité et autres mensonges qui vient de sortir en poche et que j'avais beaucoup aimé.
Cette année, c'est plutôt un thriller qui a été choisi avec ce titre de Arnaldur Indridason.
Je l'ai gardé comme une gourmandise parmi les derniers livres du prix et j'ai bien fait.
Ce n'était pas la première fois que je lisais Arnaldur Indridason  mais un seul roman lu ne donne pas un avis assuré, et je ne savais pas du tout si j'allais aimé.

Kristine est avocate au ministère des affaires étrangères islandais.
C'est un boulot tranquille jusqu'au jour où un homme vient lui reprocher violemment les mauvais conseils qu'il a apparemment reçu du ministère.
Ce jour là, tout se détraque.
Elle met violemment dehors l'importun.
Son frère l'appelle du glacier où il passe quelques jours, mais la communication est coupée alors qu'il lui explique qu'il a vu des soldats en grand nombre.
Elle décide de rentrer chez elle, mais elle reçoit une visite inattendue...


Bon, soyons honnête, l'histoire que nous raconte Arnaldur Indridason n'est pas neuve et il reprend toute une série de procédés qui ont déjà été vus.
Mais il le fait bien.
Je me suis laissée entraîner dans ces pages où l'on suit la pauvre Kristine à qui il arrive vraiment des trucs hallucinants mais finalement vraisemblables.
On se croirait dans un film américain à grand spectacle, un de ces films où les héros courent pendant une heure et demi sans s'arrêter en gardant un brushing impeccable.
Les soldats sont méchants comme des soldats, l'héroïne est futée comme une héroïne, le secret est secret comme tous les trucs que les Américains cachent au reste du monde.

Car il y a un gros secret !
Et tout le talent de l'auteur consiste à maintenir ce secret jusqu'à la fin.
J'avais trouvé (mais je ne vous dirai pas ici de quoi il s'agit évidemment) dès le début sans que cela gâche ma lecture, car j'étais curieuse de voir comment il allait se débrouiller pour nous le cacher jusqu'à la fin.
Il tourne autour du pot, mais tient le cap jusqu'au bout, ce qui est une vraie gageure.
Et puis lorsque j'étais adolescente, j'avoue m'être un peu intéressée à ce sujet et avoir lu des "essais" qui spéculaient sur les suites de l'après guerre.

La version audio est très agréable.
La lecture est expressive sans excès et ne dramatise pas le récit, ce qui permet de maintenir la tension de l'histoire et laisse une place à l'imagination du lecteur.


Si vous cherchez un petit thriller bien fait, plein de neige et de fuites face au vilain Américain machiavélique, ce livre pourrait bien vous plaire.





http://www.audiolib.fr/prix-audiolib






dimanche 14 mai 2017

Sunday mood fleuri 🌻🌺🌹🌷

Le ciel est gris dans ma campagne en ce dimanche de mai.
Il reflète bien mon humeur, les déceptions de ces derniers jours et la promesse de jours plus gais car il commence à virer au bleu.
Je ne sais pas s'il existe de recettes miracles, de talisman contre les mauvaises nouvelles, de bouclier astral contre les chemins qui ne conduisent pas où on l'aurait voulu, mais si vous avez des plans, je prends !
Ces derniers temps nous voguons sur des montagnes russes et le verre à moitié plein se vide un peu trop souvent sans se remplir entièrement.
Alors il faut profiter des bons moments, tenir en attendant l'éclaircie, mais si elle pouvait être durable, ce serait reposant.

En attendant, voilà quelques fleurs du jardin de ma maman que j'envoie à Asphodèle qui est bien dans la peine et que je partage pour mettre un peu de beau dans ses journées tristes avec une petite musique à la fin du billet.


















Bon dimanche à vous ! 




mercredi 10 mai 2017

La maison de Paco Roca

En ce moment, chaque fois que je vais dans ma petite bibliothèque de campagne, il y a des petites pépites qui m'y attendent.
Il y a eu les Jours sucrés, Juliette que j'ai moins aimé mais j'avais envie de le lire depuis longtemps, toute la série des Okko dont je n'ai pas parlé par ici et puis celle-ci, La Maison de Paco Roca.




J'ai lu Rides de Paco Roca il y a quelques années mais je n'avais pas été très emballée.
Je me suis lancée dans les pages de La Maison en espérant que cela me plairait davantage et ce fut le cas. 

José, Vicente et Carla doivent vider la maison de leurs parents et la remettre un peu en état pour la vendre. 
Leur père est décédé et plus personne n'habite là depuis plusieurs mois. 
Mais chaque pierre, chaque arbre est marqué par des souvenirs heureux, des étés passés à construire la maison et son jardin...

Paco Roca nous propose ici un récit sensible, tendre et nostalgique sur les souvenirs et ce qui nous rattache au passé. 
Chacun de ces frères et sœurs va revenir dans la maison et se retrouver face à son passé plus ou moins proche. 
Ils ont fait leur vie, ils se sont éloignés mais leurs racines les retiennent à cet endroit dont il va falloir se séparer. 
Le récit est juste parce qu'il ne verse pas dans l'angélisme. 
Chaque membre de la fratrie à son caractère, ses reproches, ses regrets et voit les choses à sa facon. 
Ils ne sont pas identiques mais représentent bien ce que peut devenir une famille au fil des années. 

Le dessin sert le propos en adoptant une tonalité chaude où l'ocre domine. 
On a l'impression de sentir le soleil, la chaleur de l'Espagne. 
Les tons changent légèrement quand les personnages se remémorent un épisode du passé.
Le trait est vif et les cases sont très expressives mais toujours dans la retenu. 
Le format a l'italienne est aussi original. 
Cela permet à l'auteur de jouer avec la disposition des cases qui est parfois classique et parfois aligné différemment. 

C'est donc une chouette petite bd que je vous conseille sans hésiter. 
J'ai passé quelques soirées dans ces pages et je me suis régalée.









Là Bd de la semaine





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