mercredi 21 mai 2014

Lanfeust Odyssey tome 5 d'Arleston et Tarquin


Il y a plusieurs mois, j'ai reçu cette BD lors d'une opération masse critique chez Babelio.
Je connaissais la série Lanfeust et une de ses séries dérivées mais pas celle-ci.
C'était donc un bon moyen de découvrir une autre extension de cet univers.

Il faut dire que Lanfeust connait un beau succès.
Entre les séries dérivées qui racontent l'histoire d'un des personnages secondaires et celles qui sont basées sur des vies parallèles de Lanfeust, les lecteurs ont l'embarras du choix.
J'ai aussi découvert qu'il y avait un Lanfeust Mag pour les fans absolus.
Une véritable franchise !

Comme je garde un excellent souvenir de ma lecture de la série principale, cette profusion n'est pas pour me déplaire et j'avais un avis plutôt positif en ouvrant cette BD.

Lanfeust a été accusé du meurtre de l'un des grands sages d'Eckmül. 
Envouté par une étrange fumée, il n'était pas responsable de ses actes. 
Pour prouver son innocence, il doit retrouver Ryplëh, témoin du meurtre. 
Celui-ci s'est réfugié dans son village d'origine, au milieu des pêcheurs de la baie terrestre. 
Mais le voyage ne sera pas de tout repos... 

Encore une fois, ce tome 5 est un bon cru.
Dans la lignée des précédents, il nous entraine dans des paysages magnifiques et sur un monde enchanteur où chaque habitant dispose d'un pouvoir plus ou moins original.
J'ai retrouvé certains personnages avec bonheur et j'en ai découvert d'autres, comme les quatre épouses de Lanfeust.
Elles ne sont pas toutes aussi présentes mais certaines donnent envie de mieux les connaitre.
Quant aux décors, ils sont toujours détaillés, avec une faune et une flore originales.
Esthétiquement, c'est donc un bel album.

Passons maintenant à l'histoire.
C'est toujours un peu délicat de parler d'un tome au milieu d'une série.
On entre dans une histoire bien installée et on a toujours l'impression d'en perdre des morceaux.
J'ai néanmoins été happée par cet épisode qui donne envie d'en savoir plus.
Et puis l'histoire de Lanfeust n'est pas la seule à être développée ici.
Il y a aussi celle d'une jeune créature qui vole les âmes des enfants d'Eckmül.
On se doute que tout ceci se rejoindra dans le prochain épisode, ce qui ne gâche rien.

C'est donc une bonne petite BD qui se lira sans problème au sein de la série à laquelle elle appartient.
Si vous aimez les univers un peu fantastiques, les décors fantasmés, les héros un peu niais (quoiqu'il se soit amélioré ce Lanfeust) ou si vous aimez Lanfeust, cette BD pourrait vous plaire.


Je remercie Babelio et l'éditeur Soleil pour cette lecture et surtout pour leur patience.



Et une BD de plus pour la BD du mercredi chez Mango !


mardi 20 mai 2014

Demandez le programme !


Qui dit retour sur le blog, dit programme de billets à publier !

Car voyez-vous, j'ai plein de billets de lecture en réserve et plein d'idées de trucs à vous raconter.
Mais je dois vous avouer que j'ai aussi un petit handicap : un petit bébé glouton qui réclame très souvent à manger.
Du coup, c'est un bébé qui grossit bien, mais ce n'est pas facile de trouver un peu de temps pour le blog :D



Pourtant, j'ai des réserves.
Pendant deux mois et demi, j'ai lu, évidemment.
J'ai lu des romans, des livres pratiques, des magazines.
J'ai fait des mots croisés, j'ai tricoté et j'ai fait du crochet. Beaucoup de crochet.
J'ai également découvert la nullité de certains programmes télés XD
Comme je plains les gens qui ne savent pas quoi faire d'autre que regarder la télé.
Mon partenariat avec les éditions Charleston s'est poursuivi et de nouveaux livres sont venus s'ajouter à ma PAL, mais ils en sortent bien vite.



Comme je suis un peu prévoyante, une bonne partie des billets de lecture des livres figurant sur cette photo est déjà écrite.
Dans les prochaines semaines, vous allez donc pouvoir lire des billets de lecture en semaine, des billets photos le weekend, et le vendredi ou le samedi, ce sera crochet, tricot et d'autres choses sans rapport avec les livres.

Je ferai sans doute également des billets sur les livres de grossesse que j'ai lu et les livres de maternité que je lis en ce moment.
J'ai souvent besoin d'un livre pour comprendre ce qui me préoccupe ou ce qui m'intrigue.
C'est souvent rassurant, parfois éclairant, ça dépend du livre.
Et en ce moment, il y a plein de trucs qui m'intriguent ! 




Voilà pour ce programme.
J'espère que vous serez intéressés et qu'il y aura des billets pour tout le monde.

A demain pour un billet BD :)



lundi 12 mai 2014

Une longue absence…

À vous lecteurs assidus et moins assidus, fidèles ou de passage, vous qui êtes passé par ici pour voir si je donnais un petit signe de vie, vous qui avez guetté un nouveau billet ou une petite photo, vous qui vous êtes demandé où j’étais passé, vous qui revenez en constatant que je suis moi-même revenue, je vous adresse toutes mes excuses pour cette longue absence.

Je vous ai brutalement abandonné un jour de fin janvier, sans aucun préavis et pour une raison totalement indépendante de ma volonté (selon la formule consacrée).

Idyllique et sans nuage, la fabrication de mon petit trésor dans mon bidon s’est soudain transformée en une petite apocalypse lors d’une simple visite de contrôle mensuelle.

Ce petit saumon sur les murs...
La journée s’annonçait belle, il neigeait doucement mais cela ne tenait pas, j’avais fini de corriger mes copies et j’étais bientôt en congé maternité.
Ma merveille avait 26 semaines depuis deux jours, ce qui est la limite de réanimation pour les prématurés (je ne le savais pas encore).
Et puis voilà, le test était positif, j’avais perdu les eaux.
Là, deux scénarios apparaissent, l’un plus dur que l’autre. Soit l’accouchement a lieu dans les 48 heures, soit on attend, on attend, on attend… le plus longtemps possible.
Je vous avoue être passée dans un autre monde, empli de coton pour ne pas tomber, pour ne pas entendre et tenir.

Et nous avons tenu.

Bien sûr, le séjour hospitalier n’a pas été de tout repos.
Chargé en production lacrymale, monitorings, examens, antibiotiques, échographies, prises de sang… mais surtout en attente, lecture, médiation et crochet pour penser à autre chose et tenir.
J’ai découvert ce que c’était qu’une unité de grossesse pathologique, j’ai découvert ce que c’était que d’être enfermée dans 6 m2, j’ai découvert ce que c’était de s’abstraire du monde pour se concentrer sur soi.
Les fameux plateaux repas du CHU 
Je suis devenue accroc à la solution hydro alcoolique, j’ai traqué les microbes, les gens malades, les bactéries, j’ai eu peur de sortir, de tomber, de cogner mon ventre où plus rien ne protégeait mon bébé.

Mais ma fille est une guerrière.
Elle est restée bien au chaud pendant encore 8 semaines.
Je ne vous cache pas que j’ai compté les jours et parfois les heures, je me suis donné des objectifs bizarres (regarder le prochain épisode d’Inspecteur Lewis enceinte par exemple), j’ai regardé mon ventre qui grossissait en espérant (en priant) qu’il deviendrait énorme.
Chaque jour était une petite victoire, chaque cap de prématurité était une bataille de gagnée avant la prochaine.
Je ne suis pas parvenue à atteindre la 36e semaine, celle où la prématurité n’aurait plus eu aucune importance, et j’en garderai toujours une blessure profonde.
Les mamans de prémas n’ont pas de séquelles physiques en général, mais dans leur tête, c’est une tempête.
Le passage en réa néo nat est une épreuve, surtout quand vous partagez le couloir des mamans qui ont accouché à terme.





Aujourd’hui, je  crois que je me permets de rouvrir ce blog car ma fille aurait dû naître cette semaine.
En âge corrigé (c’est ainsi que l’on compte pour les prémas), elle est donc à terme.
Mais elle a surtout un mois et demi, elle se porte bien, me fait des sourires magnifiques et a passé la barre des 3 kilos.
Nous sommes rentrées depuis quelques semaines après un passage en unité kangourou, une unité toute petite et qui mériterait d’être beaucoup plus grande. Les prématurés y poussent plus vite, on peut s’en occuper sans avoir besoin de monter 4 étages, l’allaitement est plus facile, mais surtout les bébés ne sont pas tout seuls.

Ce billet est un peu intime, mais je trouve cela important d’en parler.
Il y a 4 mois, je ne connaissais pas tout cela et je n’étais pas du tout préparé. Mais j’avais lu le blog de marjoliemaman qui a vécu une situation proche de la mienne et j’avoue que cela m’a fait du bien d’avoir quelques infos et de savoir que je n’étais pas la seule.
C’est psychologique, mais c’est important.

Alors si vous connaissez une future maman qui est hospitalisée, vous ne pourrez peut-être pas la voir, les visites étant limitées, mais appelez là, envoyez lui des colis, si elle n’a pas de diabète, fournissez là en bonbons et chocolat.


Se savoir entourée, c’est une des clés pour tenir !


Ma Suzanne chevelue
Mon bébé glue :D




jeudi 23 janvier 2014

La femme des dunes de Chris A. Bohjalian

Voici encore un roman Charleston pour ce billet de lecture.
Il faut dire que j’en ai lu deux l’un après l’autre juste après Noël, ayant pris un peu de retard dans les livres envoyés par l’éditeur.
Le prochain, ce sera d’ailleurs pour bientôt également, en espérant avoir moins de retard pour le suivant.
Je viens de commencer sa lecture, mais je vous en parlerai quand il sortira.

Pour aujourd’hui, je vous invite à vous plonger dans l’Histoire du peuple arménien et de ses relations avec l’Empire Ottoman.
Les publications sur ce sujet sont plutôt rares, surtout quand il s’agit de roman.
C’était donc une bonne surprise de découvrir ce titre, bien que cela ne soit pas un thème facile à traiter.

Malgré les réticences de son mari, Laura Petrosian, auteure de romances à succès, décide de s’intéresser à l’histoire de ses grands-parents et d’en faire un roman.
S’agit-il de la quarantaine ? D’une photo croisée dans un journal ? D’un besoin d’en savoir plus ? Ou tout ceci en même temps ? 
Laura n’en sait rien mais elle va découvrir tout un pan de l’histoire du peuple arménien qui lui était inconnu, malgré ses origines.
Elisabeth Endicott, sa grand-mère, a effectivement passé plusieurs mois à Alep où elle a secouru les réfugiés arméniens qui y était conduit par les gendarmes turcs.
Lors de son séjour, elle a croisé la route d’Armen, un jeune ingénieur arménien qui cherche à savoir ce que sont devenues sa femme et sa fille…

Il me faut d’abord vous dire que ce roman est très original.
Sa structure est plutôt classique.
Une jeune femme étrangère à une situation s’y trouve plongé et doit s’y adapter.
Elle rencontre un jeune homme qui va lui permettre de comprendre cette situation.
Mais ce qui fait l’originalité du roman, je l’ai dit plus haut, c’est le choix du cadre historique.
Le génocide arménien est un sujet délicat, peu connu, qui peut effrayer le lecteur.
Il faut donc une bonne dose d’audace ou une belle histoire pour l’attirer.

Chris A. Bohjalian a eu cette audace, ainsi que l’envie d’écrire sur ses aïeux.
Ce choix nous offre la lecture d’une petite histoire dans la grande, et nous permet de découvrir le génocide sous le regard d’une jeune femme sensible, un peu naïve parfois, éprise de liberté et d’émancipation tout en ne souhaitant pas choquer son entourage.
C’est un équilibre difficile à trouver, surtout juste avant la première guerre mondiale.
Cela offre également au lecteur un roman très intéressant d’un point de vue historique, dans la tradition de ces romans où les informations données au lecteur sont primordiales pour qu’il comprenne et apprenne.
Le récit est simple mais sans pathos excessif, ce qui est préférable avec un sujet pareil.

Le personnage de Laura Petrosian permet aussi d’aborder la période actuelle et d’envisager les suites qui ont été données à cet évènement.
De nombreux Arméniens se sont réfugiés aux États-Unis et les communautés se sont reconstituées, laissant les Turcs face aux Arméniens. 

On voit aussi que l’auteur a dû faire de nombreuses recherches sur sa famille, leur histoire et l’Histoire.
Il n’est pas possible de faire un tel récit sans se plonger intégralement dans ces recherches.
Néanmoins, ces informations sont parfaitement intégrées et tout coule et se lit sans déplaisir.
La lecture n’est toutefois pas "plaisante".
Elle ne peut pas l'être avec un pareil sujet mais on se prend à suivre ces personnages ballotés au gré du vent un peu malgré soi, et on finit par ne plus lâcher le livre.

Il y a tout de même un point qui m’a dérangé.
Chaque début de chapitre revient au présent et raconte l’histoire de Laura Petrosian.
Les mises en parallèle sont parfois difficiles à suivre tant on est pris dans l’histoire d’Elizabeth et pas dans celle de sa descendante.
J'ai compris où l'auteur voulait en venir, retraçant ainsi son parcours psychologique, mais cet aspect morcelé m'a dérangé.
Cela m'a fait l'effet d'une coupure indésirable dans la plongée dans le passé qu'elle nous propose, bien que son propos soit intéressant.
J’ai d’ailleurs été très surprise de constater que l’auteur était un homme tant je pensais que l’histoire de Laura était la sienne !

Si vous aimez les fresques historiques, les beaux personnages, les plongées dans l’Histoire, les histoires d’amour contrarié, ce roman pourrait bien vous plaire.



Merci aux éditions Charleston pour cette lecture édifiante.




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