mardi 21 février 2012

Attention : billet non intéressant ;^)


Aujourd'hui, je vous raconte ma vie...
Pas tout hein, juste un petit bout, en direct de mon bureau.
C'est un peu au fil de mes envies, sans y avoir réfléchi (je vais peut-être le regretter...).

J'ai eu un début de semaine difficile, je crois que je suis fatiguée.
Alors comme j'aperçois un rayon de soleil par la fenêtre du bureau, je pense que je vais filer plus tôt que prévu pour marcher un peu.
Au programme : quelques photos de la Seine pour renouveler le bandeau de ce blog si je fais quelque chose qui me plait, et une petite visite à la Fnac.

Vais-je craquer et ajouter de nouveaux membres à ma PAL ?
That is the question !

Pour vous remercier d'être venu quand même lire ce billet non intéressant, voilà une belle image, avec plein de livres à reconnaître.
Je vous propose de les identifier dans les commentaires, car je vous avoue qu'il m'en manque.
Vous les reconnaissez tous ?






lundi 20 février 2012

Miss Mackenzie d'Anthony Trollope



Quand je suis rentrée de vacances, j'avais envie de changer radicalement de livre, de me dépayser mais sans partir trop loin, sans exotisme.
Je me suis alors souvenue que dans ma liste de lectures communes potentielles, il y avait Miss Mackenzie, et je n'ai qu'une chose à dire : je devrais plus souvent lire des classiques !
Cela ne faisait pas longtemps qu'il était dans ma PAL, mais c'est une bonne chose qu'il n'y soit pas resté trop longtemps, parce que je sens que je vais me jeter à nouveau sur cet écrivain quand je le croiserai.
Evidemment, tout ceci est pensé au sens figuré, puisque vous verrez plus loin dans ce billet que Trollope avait quand même une tête de fada, vous ne trouvez pas ?

Margaret Mackenzie est une bonne fille, sage et généreuse, humble et modeste.
Elle appartient à une famille dont certains membres sont riches, mais ses parents ne l'étaient pas particulièrement. A trente ans, elle est toujours célibataire, et n'a pas de grandes ambitions de ce côté là.
Quand ses frères héritent d'un de leurs cousins, elle s'en réjouit. Lorsque l'un de ses frères tombe malade, elle s'installe chez lui pour le soigner, sans arrière-pensée. Mais quand son frère décède, elle devient riche, car il a placé astucieusement cet argent et lui a tout légué.
Dès lors, sa vie va radicalement changée.
Elle décide de s'occuper de l'une de ses nièces, et d'aller s'installer à Littlebath.
C'est là qu'elle va rencontrer le révérend Maguire, alors qu'elle fréquente la société du pasteur le plus célèbre de la région. Mais elle rencontre aussi Samuel Rubb, associé de son frère, et apprend à connaître John Ball, son cousin...


Que va faire Miss Mackenzie ?
Qui va-t-elle choisir d'épouser ?
Toute la question est là, mais ce n'est finalement pas la seule question que pose ce roman.
Miss Mackenzie s'interroge beaucoup sur ce qu'est un gentleman, ce qui fait qu'un homme est estimable, qu'il représente un bon parti. Elle se demande aussi que faire de cet argent, si elle l'emploie bien, s'il ne pourrait pas être mieux employé.
Elle se demande surtout s'il faut être mariée, si cela facilite la vie ou si cela l'encombre. Bonne question, n'est-ce pas ?
Elle se fait un peu rouler, mais elle est tout de même très fine et j'ai beaucoup aimé ses réflexions que j'ai trouvé très sensées.
D'ailleurs, finalement, elle n'a pas tant de prétendant que cela, ce qui montre bien qu'elle ne se fait pas trop avoir.

J'ai trouvé aussi que le narrateur de ce roman était assez drôle.
Il y a parfois de petites répétitions dans ses formulations, notamment lorsqu'il choisit d'éluder un épisode, mais la distanciation qu'il crée avec son personnage est bien amenée.
Il fait de nombreux commentaires sur Miss Mackenzie, sur sa famille, ses prétendants.
Il n'est pas censé être omniscient et ne dévoile rien, mais il se moque de tout le monde et j'ai souvent souri à ces piques bien lancés.
On sent vraiment l'adresse au lecteur et le jeu que l'auteur veut instaurer avec lui, mais il ne se moque jamais de son héroïne et n'est jamais méchant.

Il y a également un grand suspense dans ce roman.
J'ai parfois cru que cela allait s’essouffler un peu, et puis un nouveau rebondissement apparaissait, et je me suis souvent couchée bien tard à cause de M. Trollope.
Le choix du prétendant est évidemment crucial, certains disparaissent, d'autres apparaissent, d'autres encore s'accrochent, et chacun a ses propres objectifs.
Mais d'autres évènements interviennent aussi, comme celui de l'incendie du Bazar de l'hôtel de ville habilement détourné !
Anthony Trollope, ancêtre d'Harlan Coben ?

Si vous voulez lire un bon livre, si les romans de Jane Austen vous plaisent, si j'ai piqué votre curiosité, n'hésitez pas, c'est un très bon livre !



Et si je ne vous ai pas convaincu, cette lecture était partagée par Georges.
(si vous aussi vous l'avez lu, laissez moi un petit commentaire, j'ajouterez les liens)




Comme je viens de découvrir le challenge Trollope et qu'il me manquait un 20e challenge pour 2012, je valide aussi cette lecture comme première participation.
J'ai aussi vu que chez Cécile, il y a un nouveau challenge qui devrait me pousser à dépoussiérer les classiques de ma PAL. 



dimanche 19 février 2012

L'Inde et moi



Voilà un titre bien présomptueux, non ?
L'Inde n'en a rien à faire de ma petite personne, j'en suis certaine, mais il ne vise qu'à exprimer le fossé qu'il y a entre ce pays et moi.
Car oui, je vous l'avoue, l'Inde ne m'a pas impressionnée, ne m'a pas séduite, ne m'a pas rendue accroc.

Malheureusement, je n'ai pas accroché. Mon séjour s'est relativement bien passé, mais il y a eu des hauts et des bas et je ne vais pas garder un souvenir impérissable de certaines régions traversées (ce qui n'est pas le cas de mon homme qui a davantage profité de son voyage).
Nous avons commencé par circuler en taxi privé dans des endroits très touristiques et tout se passait bien. Mais quand on a pris le bus local, quand on a essayé de rencontrer de vrais gens, d'aller un peu plus loin dans le pays, les choses se sont un peu corsées.
Je passe sur les pickpockets qui nous ont délesté de quelques sous, sur les gestes déplacés des Indiens dans le bus, sur le manque de sécurité ressentis dans certaines villes quand on est une femme (et pourtant, je suis du genre téméraire, je vous assure), sur les cafards et les rats dans le train (c'est mieux que dans ma chambre d’hôtel me direz-vous), sur les rickshaws qui demandent des prix exorbitants, sur les chambres vraiment trop chères à Hampi (et ailleurs), sur le manque d'Internet au pays de l'inventeur du mail, sur le bruit incessant, sur l'état des rues et le manque d'hygiène (même pour un pays pauvre, c'est hallucinant, et j'en ai visité plusieurs), sur les expatriés désagréables...

C'est dit, je ne détaillerai pas.
Après avoir écrit ces quelques phrases, j'ai l'impression de m'être délesté de ces mauvais souvenirs et ça fait du bien. J'ai un peu mauvaise conscience, en même temps, comme si je laissais tomber à vos pieds un paquet nauséabond et que je parte en courant...

Mais pour être plus positive, je vais plutôt essayer de sélectionner de beaux endroits et de bons moments chaque dimanche pour que vous puissiez vous évader un peu.
Par contre, je ne vous promets pas des billets suivis, étape par étape, même si je vais essayer.

Pour commencer, et parce qu'il s'agissait de notre première étape, voici quelques clichés de Mahaballipuram.
Chennai (ou Madras) est un point d'entrée facile pour les Français (et d'autres touristes) car Air India dessert Paris depuis cette ville. Pourtant, ce n'est pas une ville très accueillante pour des touristes, et un grand nombre d'entre eux choisit d'aller directement dans cette petite ville située au bord de la plage, à une heure et demi de l'aéroport.
On y trouve de nombreux hôtels aux prix raisonnables, des restaurants et des boutiques de souvenirs.
C'est une excellente première étape et c'est très joli.
Comme vous le verrez sur les photos, il y a un petit temple sur la plage.




































Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 




samedi 18 février 2012

Lector, lectare, lectum...





Après une semaine longue et chargée, je passe mon samedi à lire, 
et je ressemble beaucoup à ce jeune homme ;^)

D'ailleurs, j'y retourne...

Bon weekend !



jeudi 16 février 2012

Un orage immobile de Françoise Sagan


Françoise Sagan...
Lorsque j'entends ce nom, je pense « voiture de course, accident, alcool, drogue » et petits romans de la jeunesse de ma maman.
A vrai dire, je ne suis pas sure qu'elle les ai lu, mais il me semble qu'elle m'a déjà parlé de Bonjour tristesse et qu'elle avait beaucoup aimé (tu confirmes, ma petite maman?) (oui, oui, elle passe par là de temps en temps :^D). edit : et oui, elle confirme même qu'elle a lu plusieurs romans de Sagan et que son petit carnet de lecture de l'époque confirme aussi qu'elle avait aimé =)

Quand j'ai vu le challenge organisé par Delphine et George il y a un an, j'avais croisé Bonjour Tristesse plusieurs fois à la librairie et je m'étais laissée tenter.
Le livre n'est pas bien épais, et j'avais envie de découvrir cette auteure dont la réputation est assez ambivalente.
Elle semble en effet être plus célèbre pour ses frasques mondaines que pour sa production littéraire et je la supposais victime de son succès, ou produit marketing.

Finalement, je n'ai pas lu Bonjour Tristesse qui est encore dans ma PAL.
Au fil du challenge, j'ai découvert d'autres titres et j'ai été tenté par plusieurs d'entre eux. C'est d'ailleurs l'avantage de ces challenges qui permettent de faire des découvertes, même si on ne lit pas les livres en question tout de suite.
Je voulais lire Un sang d'aquarelle, et ce fut Un orage immobile.


Nicolas Lomont est un notaire d'Angoulème bien introduit dans la bonne société.
Sa vie est faite de dîner et de bal chez madame le Préfet dont le salon réunit tout ce qui compte en ville.
La vie est sans surprise, mais agréable, jusqu'à ce jour de 1832 où Flora de Margelasse, la fille d'aristocrates ayant fui la région pendant la révolution, rouvre son château.
Dès qu'il la voit, maître Lomont en tombe amoureux, sans rémission possible. Mais la belle Flora n'éprouve pas le même sentiment, et il va devoir se contenter d'être son ami, de vivre à ses côtés, de l'observer, et de l'aimer en silence.
Pendant deux étés, les plus beaux de sa vie, il l'accompagne, il la courtise, il l'observe et en est heureux, jusqu'au jour où leurs pas croisent ceux d'un autre...

Je dois d'abord dire que ce petit livre m'a bien plu.
Il y a de belles pages, des passages vraiment bien écrits, une construction narrative agréable et au final, une belle découverte.

Sagan a choisi de raconter cette histoire du point de vue de Nicolas Lomont.
Ayant atteint un âge vénérable, celui-ci décide de mettre par écrit l'histoire de Flora. Il ne s'agit toutefois pas d'un journal intime, mais d'un écrit qui sera potentiellement lu par un lecteur étranger et inconnu.
Ce choix permet ensuite à l'auteur de placer des adresses au lecteur de manière régulière dans le récit, mais surtout de prendre des précautions à plusieurs reprises. Lomont s'excuse d'écrire si mal, se reproche de vouloir faire littéraire, de se préoccuper d'un lecteur qui n'existera sans doute jamais. Il veut aussi renoncer puis finalement poursuit son récit.
Ces précautions permettent de justifier la dernière partie du roman, ou plutôt sa forme, car elle m'a semblé un peu précipitée, pour ne pas dire bâclée.
J'aurais effectivement aimé avoir plus de détail, notamment sur ce qui précède cette conclusion tragique. Certes, on voit bien ce qui conduit tout le monde à cette fin, mais c'est tout de même un peu rapide, et je me suis demandé si Sagan n'exprimait pas son propre ressenti quand le narrateur dit qu'il n'en peut plus.

Ce même narrateur m'a également surprise, car il s'agit d'un homme, ce qui n'est pas le cas de Sagan, si je ne m'abuse.
J'imagine que certains écrivains ont déjà choisi des femmes pour en faire leur narratrice, mais cela me surprendrait autant si j'en croisais une.
Sagan décrit avec son ressenti de femme ce qu'est censé vivre cet homme, et je me suis demandé quelques fois si un homme vivrait vraiment les choses ainsi.
Evidemment, je n'ai pas de réponse, et cela n’enlève rien à la qualité de ce roman. On pourrait même dire que cela m'a davantage interpellé, ce qui est une bonne chose finalement.

Si je ne vous parle pas beaucoup de Flora, c'est qu'elle m'a semblé être un personnage de second plan.
C'est son histoire que raconte Nicolas Lomont, mais l'histoire que lit le lecteur, c'est celle de Nicolas. De nombreux épisodes sont juste évoqués dans la vie de Flora. Des séjours à Paris, son passé, la mort de son mari sont cités, mais ne sont pas développés car le notaire en est absent.
C'est cohérent évidemment, mais cela m'a un peu frustré.

En bref, si vous cherchez un petit roman bien écrit, agréable, qui vous raconte une histoire tragique mais belle, vous devriez trouver votre compte dans ce livre.



Je publie bien tard mon billet pour le challenge Sagan organisé par Delphine et George, mais je suis comme ça, je déteste les contraintes et je ramène souvent mes livres en retard à la bibliothèque ;^)

Ce livre est aussi un classique, et ce sera donc ma première participation au challenge un Classique par mois  chez Cécile




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