jeudi 22 juillet 2010

Le Peintre de batailles d'A. Perez-Reverte


J’apprécie depuis plusieurs années les romans d’Arturo Perez Reverte.
J’ai commencé à le lire en dévorant le Tableau du Maitre Flamand, et en lisant ensuite le Club Dumas. Deux bonheurs de lecture.
Mais celui que je préfère reste la Peau du Tambour. C’est un roman sensible, plein de rebondissements, plutôt dans la veine policière tout en étant structuré autour d’une intrigue solide où les personnages ont de l’épaisseur.
Après l’avoir lu, c’était difficile de lire un autre roman de cet auteur et il me fallait le choisir avec précaution.
Eh bien, j’ai mal choisi ! Deux fois !
J’ai voulu enchainer avec Le Maitre d’escrime, et je me suis arrêtée au bout de 50 pages. J’ai laissé passer plusieurs années, et j’ai entamé le Peintre de batailles.
J’ai eu plus de courage, mais je l’ai lu en alternant sa lecture avec d’autres livres car la narration s’étire en longueur.
Faulques, un ancien photographe de guerre, a acheté une tour isolée sur les bords de la Méditerranée, où il a décidé de peindre une fresque immense, circulaire, représentant une sorte de sublimation de ce qu’il a vu en prenant toutes ses photos et pendant les guerres qu’il a vécu. Le travail est difficile, inspiré par les peintres qu’il admire, ce qui permet à l’auteur de citer et de décrire de nombreux tableaux de maître (là, les amateurs d’art seront comblés).
Puis un jour apparaît un homme, Ivo, qui affirme que Faulques l’a pris en photo pendant la guerre en Yougoslavie alors qu’il fuyait les zones de combat en uniforme et la mine défaite. La photo a fait le tour du monde, et Ivo accuse Faulques d’avoir brisé sa vie en faisant de lui une icone négative. Psychologiquement, l’homme vit très mal le « vol » de son image et sa notoriété involontaire.
Il va revenir chaque jour, et laisse deux semaines à Faulques pour finir la fresque. Ensuite, il le tuera.
Pendant ces deux semaines, ces deux hommes se racontent leurs vies et reviennent sur les évènements passés.  
Comme on l’imagine, il ne se passe pas grand-chose dans ce roman. Les jours se succèdent dans l’attente ou la réflexion, ce qui donne lieu au développement de différents thèmes.
L’importance de l’image de soi est ainsi abordée, de même que la différence entre la peinture et la photographie, et bien évidemment la question de l’origine du mal puisque l’auteur évoque différents conflits et guerres.
Mais la question centrale, il me semble, est celle du statut et de l’action induite du photographe. Dans un conflit, au cours d’un reportage, lors d’une prise de vue, le photographe influe sur la situation et peut provoquer les évènements. Quelle doit être sa position s’il tient compte de ce facteur ?
Si on aime la peinture et la photographie, ce livre est intéressant, il pose des questions au lecteur.
Si on a envie d’action, il faut passer à autre chose.
Je garde un avis mitigé.

Et hop, un livre lu pour le challenge ABC. 


Et un premier livre pour le challenge "Au bon roman" de Praline




Et un passage en Espagne pour le Challenge Tour du monde.

mercredi 21 juillet 2010

Challenge Bienvenue en Inde

Les prochains mois vont être chargés en lecture diverses et variées.
Les challenges se multiplient et de blog en blog, je suis tentée par plein de thèmes, d’auteurs et de livres.
Alors pourquoi ne pas céder à la tentation ?

Sur le blog de Soukee, j’ai ainsi rejoint l’aventure du Challenge Bienvenue en Inde. 
Je vais rester modeste, et je pense lire Loin de Chandigarh qui est déjà dans ma bibliothèque, et la Révolte des aubergines qui me fait bien envie.

J’ai commencé le premier il y a deux ans, je crois, mais les difficultés d’écriture du personnage principal me renvoyait sans cesse à mes propres difficultés de dernière année de thèse.
Le personnage principal se heurtait à une page blanche chaque matin, ou à ce qu’il avait écrit la veille en croyant qu’il s’agissait d’un chef-d’œuvre. Exactement comme moi.
J’ai donc lâchement abandonné au bout de 100 pages je crois, mais ma thèse est maintenant vieille d’un an, et reprendre ce roman devrait être bien agréable.

Quant aux aubergines, rien que le titre me mets l’eau à la bouche, et je crois qu’il va faire partie de ma prochaine commande de bouquin.

Bonne lecture à vous aussi ! 

mardi 20 juillet 2010

Au Bouqui'n'oir

Vendredi dernier, en balade au Havre, je me dirige tranquillement dans ma librairie préférée, La Galerne, pour ne pas la nommer.
Cette librairie a toujours LE livre que je viens chercher, même lorsque je m’y rendais pour mes recherches de thèse et qu’il me fallait des références assez pointues.
Et finalement, je ressors toujours avec un sac plein et rempli de livres qui viennent s’ajouter à ma PAL.

Oui, mais voilà ! Vendredi, je suis passée devant une petite librairie spécialisée et je me suis promis de m’y arrêter au retour.
Résultat, pour la première fois, je n’ai rien acheté à la Galerne. Pas même un livre de cuisine. Et heureusement, parce que dans cette petite librairie, nommée le Bouqui’n’oir je me suis rattrapée.  
Il me manquait un roman pour le Challenge ABC et j’avais devant moi des centaines de romans policiers de tous genres, de toutes tailles et de tous pays.
Les étagères sont organisées en fonction de la nationalité de l’auteur, ce qui permet de pouvoir facilement s’approvisionner quand on part en vacances.
J’apprécie effectivement de partir avec un bon polar qui se déroule dans les lieux que je vais visiter, et j’aime aussi lire des bouquins dont l’histoire se passe dans des lieux connus.
La deuxième partie de la librairie présente les auteurs français.
Dans les deux parties, les livres de seconde main côtoient les livres neufs. Comme les premiers sont souvent des grands formats, cela permet de les acheter un peu moins cher.
Et j’ai adoré la reconstitution d’un petit bureau de détective dans une partie de la vitrine.

Et voilà ma moisson :



Plein d’heures de lecture en perspective, surtout que je n’ai pas pu résister au polar chinois que j’ai choisi uniquement pour combler ma liste ABC et qui correspond finalement parfaitement à mes goûts de lectrice de polar.
Elle est pas belle la vie ?

La librairie est située au 1 rue Raspail, sur la Place Danton, au Havre.
Si vous êtes du coin, c’est un bon arrêt avant la plage ! (mais attendez un peu quand même, je crois qu'ils sont en vacances )

jeudi 15 juillet 2010

Des livres à écouter, avant de les dévorer

Cherchant quelque chose à écouter pendant que je travaillais cet après-midi, je suis tombé sur une émission plutôt bien trouvée, mais assez inhabituelle.

Sur Europe 1, chaque après-midi entre 14h30 et 15h00, vous pouvez écouter une demi heure de lecture et découvrir un livre. L'émission s'intitule la Bibliothèque d'Europe 1.
Il semble que les livres lus par Anna Gavalda la semaine dernière aient été chaque jour différents, mais cette semaine, c'est le Montespan de Jean Teulé qui est à l'honneur.
Je ne l'ai pas lu, mais je pense qu'il s'agit d'extraits successifs.
C'est en tout cas assez alléchant !

Bonne écoute pour ceux qui n'ont pas le temps de lire...

mercredi 14 juillet 2010

La Reine des lectrices d'A. Bennett

Je poursuis mes petites lectures d'après-midi avec un livre déjà bien cité et commenté sur la toile depuis qu'il a été édité en français.
La Reine des lectrices d'Alan Benett se présente accompagné d'une aura de commentaires positifs et s'annonçait pour moi comme un OLNI (objet littéraire non identifié) situé hors de mes sentiers battus.
Je ne connais pas du tout cet auteur et ce genre de petit roman humoristique ne m'est pas familier.
Je dis "humoristique" parce que les présentations de ce livre mentionne souvent le fait que cet auteur soit un comique anglais ou quelque chose ressemblant à un chansonnier, si j'ai bien compris.
Je m'attendais donc à une satyre politique, pleine de références à la politique intérieure anglaise et pas forcément complètement accessible pour ma petite culture anglo-saxonne.
Et bien pas du tout. Je me suis beaucoup amusée.

L'histoire est connue, maintenant. 
La reine Elizabeth tombe par hasard sur le bibliobus desservant son château et se prend de passion pour la lecture. Cette nouvelle lubie l'éloigne quelque peu de ses obligations et occasionne un relâchement de son austérité habituel. 
Son entourage s'en trouve tout chamboulé et va tout faire pour que les lectures de la Reine cessent et que le cours habituel de leur vie reprenne. 
Mais le remède pourrait être pire que le mal...

Cette lecture est distrayante, les pages se succèdent sans temps morts et le ton est bien choisi.
Je dois avouer que je m'attendais à quelque chose d'un peu plus drôle, même si ce livre m'a bien plus quand même.

Et une fois n'est pas coutume, quelques citations sur la lecture :
" La lecture est désordonnée, décousue et constamment attrayante."
"La littérature est une communauté, les lettres sont une république." ( à méditer, celle-ci )
"Lire, c'est se retirer. Se rendre indisponible."

Vous êtes d'accord avec Bennett ?

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