vendredi 17 août 2012

Les oubliés du Temple de Dominique Sabourdin-Perrin


J’ai toujours été fascinée par l’histoire des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
Leurs parents étaient et sont toujours des symboles que l’on interprète différemment en fonction du propos que l’on veut tenir, et leur position au sein du pouvoir et dans l’histoire en fait des figures éternelles.
Mais leurs enfants n’avaient rien fait de plus qu’être leurs enfants.

 La façon dont ils ont été traités et les mystères qu’il y a encore concernant leur incarcération m’intriguent et m’horrifient.
Comment peut-on traiter des enfants de cette façon ?
Comment peut-on être à ce point inhumain ?

Je n’ai toujours pas de réponse bien sûr, mais quand j’ai vu que ce livre était proposé par Livraddict pour un partenariat, je n’ai pas hésité.
Et j’ai bien fait.

L’auteur habite le quartier du temple depuis plusieurs années et s’est prise de passion pour son histoire.
Elle a donc tout naturellement étudié les prisonniers célèbres qui s’y sont succédés, et notamment la famille Royale de France.

Le livre qui en résulte est très riche.
Je n’ai d’ailleurs pas tout retenu, mais je garde le loisir d’y retourner piocher, car la table des matières est très précise et l’exhaustivité de l’ouvrage permet d’aborder de nombreux aspects.

Plusieurs choix très intelligents ont effectivement été faits, qui viennent compléter et expliquer le sort des protagonistes.
Il y a d’abord la focalisation sur trois personnages qui sont généralement moins connus : Les deux enfants de France Louis-Charles et Marie-Thérèse, auxquels l’auteur a ajouté Madame Elisabeth, dernière sœur du roi qui a connu un sort similaire.
Ensuite, les différentes parties reprennent la vie de ces personnages avant leur incarcération, pour rendre compte de leur vie « habituelle » avant la révolution, puis expliquent leur incarcération et leur vie pendant la prison.
Enfin, l’entourage de ces personnages est décrit, comme les fidèles du Roi à la cour et sa famille, le corps médical, puis les gardiens de la prison, le personnel, les dépenses.
Une dernière partie intitulée « épilogue » raconte également la suite de ce drame et ce que sont devenus les différents intervenants.
Il y a donc énormément de personnages évoqués, d’ouvrages cités, de renseignements précieurs.

L’écriture est fluide, avec beaucoup de citation de textes originaux.
Le choix du présent rend le récit très descriptif et l’on suit les différents protagonistes comme si on les avait sous les yeux.
C’est factuel et instructif, laissant au lecteur la possibilité de se faire sa propre idée.

Seul petit bémol, j’aurais aimé un peu plus d’illustration, mais j’ai bien conscience du coût d’un livre illustré.

En un mot, c’est passionnant !


Je remercie Livraddict pour ce partenariat et les éditions Persée pour l’envoi de ce livre. 





jeudi 16 août 2012

Je lis, bien sûr !

Il ne s'est pas passé grand chose par ici depuis le début de la semaine.
Le 15 août est une sorte de borne pour moi, et j'ai repris un peu en vrac les tâches que j'avais listées au début des vacances.
La rentrée dans 15 jours nécessite d'avoir tout de même préparé quelques petites choses, et même si je ne travaille bien que dans l'urgence (c'est un vrai défaut, je vous assure), j'essaie de travailler efficacement.


Et puis il y a aussi les choses que l'on se sent obligé de faire pour une rentrée sereine, comme ranger et nettoyer sa maison.
La mienne est maintenant à peu près propre, mais surtout rangée, et ce n'était pas une mince affaire.
On entasse, on repousse, on se dit qu'on le fera plus tard. Mais après deux sacs poubelles de 100 litres de paperasse, mon bureau et mon atelier-chambre d'ami respirent.
Je dois d'ailleurs vous avouer que j'adore jeter. J'ai l'impression de retrouver un nouveau souffle, de m'alléger, de laisser filer du poids superflu.
Cela ne veut pas dire que je pourrais tout jeter, et il y a des périodes où c'est difficile. Il y a aussi des objets de famille ou des souvenirs de vacances dont je ne pourrais pas me séparer, et je ne jète pas pour remplacer.
Mais ma maison est assez grande pour être encore pleine de bazar inutile entassé en 15 ans d'occupation 
J'ai aussi la fierté d'avoir nettoyer les carreaux des 9 fenêtres du rez de chaussée, et pour moi ça veut dire beaucoup ^-^

Voilà pour le début de la semaine.

Pour le reste, deux petites raleries avant de clore ce billet : 

Pourquoi est-on envahi par la canicule dans les journaux télé et radio ?
Les journalistes ont-ils peur de râter quelque chose ? Ont-ils reçu des ordres ?
Et qui est réellement concerné ?
En Normandie, depuis la fin du mois de juin, nous avons eu 5 jours de beau en juillet et 3 en août !!!
Alors la canicule, franchement, je m'en fous !
Et si vous posez la question, oui, l'absence de soleil et de chaleur me mine le moral, je l'avoue sans problème !!!

Ensuite, cela ne concerne que moi, mais j'attends depuis mi juillet une commande pro que je devais aller chercher moi même pour pouvoir apprivoiser le matériel et être prête à la rentrée pour faire mes enquêtes.
Résultat : toujours rien le 16 aout, mais les colis sont chez le fournisseur à Rouen.
Mais le fournisseur n'est pas dispo pour que j'aille chercher le matos !
Il ne le sait pas encore, mais je craque et ça va lui faire bizarre !


Bon, j'arrête là, je vais me jeter sur le pain que je viens de cuire 
et le pot de philadelphia Milka, ça va me consoler. 

Bonne soirée à vous. 




dimanche 12 août 2012

☞ Home staging ☜


Aujourd'hui, j'avais prévu de passer mon après-midi là : 




Mais le soleil qui nous accompagnait depuis quelques jours est reparti. 
Tant pis. 


Pour me consoler, j'ai fait un peu de home staging. 
Je ne vends pas ma maison, 
mais j'ai pioché à droite à gauche des objets qui ne servaient pas 
et je les ai réinstallés ailleurs, dans mon petit coin de salon. 





Une bassine en tole émaillée pour ranger les coussins du jardin, 
un escabeau de récup, un cadre birman (qu'il faudra accrocher), un tuktuk thai et des coussins de tête laotiens, et voilà !





Bonne fin de weekend ^-^









Chez Lyiah, on passe le dimanche en photo et c'est aussi chez 



vendredi 10 août 2012

♤ C'est ma journée ♤


Aujourd'hui je ne fais rien, à part mon gâteau d'anniversaire :^)
Après tout, on n'est jamais aussi bien servi que par soi-même ! 





Il n'y a jamais grand monde dans les parages ce jour là, 
mais depuis 35 ans, je suis habituée ;^)

Si ça vous dit, j'en ai quand même fait plusieurs. 



Et pour la recette, c'est par là
Comme c'est ma journée (oui, je sais, je l'ai déjà dit, mais justement, c'est ma...), 
j'ai fait à mon idée et j'ai rajouté des pépites de chocolat, des cranberries et un glaçage bien écoeurant au chocolat blanc ! 
Un régal !! 

Bonne fin de semaine ^-^


jeudi 9 août 2012

Darling Lilly de Michael Connelly


Michael Connelly est un auteur réputé et déjà bien installé parmi les « piliers » du genre thriller-policier. 
Surtout connu pour son détective Harry Bosch, il a publié de nombreux romans policiers dont une vingtaine sont traduits en Français.
Mais Harry Bosch n’est pas toujours présent dans ses romans, comme ici, où le personnage principal n’est ni détective ni policier, mais biologiste.

Henry Pierce, jeune biologiste prometteur, est en train de finaliser un projet qui pourrait révolutionner la science pharmaceutique moderne.
Obnubilé par ce projet, il ne s’est pas aperçu qu’il perdait sa compagne et se retrouve seul dans un appartement vide où il vient juste d’emménager avec pour seul meuble un grand canapé.
C’est alors que le téléphone sonne.
L’appel n’est pas pour lui, mais pour une certaine Lilly. L’homme au bout du fil attend Lilly dans sa chambre d’hôtel.
Henry raccroche, mais le téléphone sonne à nouveau, puis plusieurs fois dans la soirée.
Lilly semble être une call girl et Henry a récupéré son numéro de téléphone !
Le lendemain, il se renseigne sur Internet, il essaie de téléphoner et se persuade que cette Lilly a disparu.
Il va alors se lancer dans une invraisemblable enquête pour retrouver et peut-être sauvé cette Lilly dont il reçoit les appels…

Il y a longtemps que je louchais* sur Michael Connelly.
Vu le nombre de roman qu’il a écrit, il n’est pas rare d’en croiser un et j’avais assisté à une conférence très alléchante sur ses romans il y a quelques années à un colloque sur le roman policier**.
J’ai donc sauté sur l’occasion.

Globalement, ce roman m’a bien plu.
L’histoire est bien construite, les personnages sont attachants et j’ai été inquiète, effrayée, amusée, intriguée…
Henry Pierce s’inquiète de façon irrationnelle pour cette Lilly, mais c’est pour lui qu’on s’inquiète et c’est cette tension diffuse entre Henry et tous ceux qui l’entoure qui paraît plus dangereuse.
Ses collègues, son assistante, son ancienne petite amie, tous le trouvent bizarre et réagissent parfois de façon brutale.
Mais le danger vient aussi de l’inconnu et de l’extérieur.
C’est là que la structure du roman se révèle et montre l’art de l’écrivain. Il n’y a pas de réel mélange entre le petit cercle des employés et des amis d’Henry Pierce et les criminels supposés. Pourtant, les liens se tissent sans que l’on s’en aperçoive, jusqu’au dénouement final (je m’arrête là, rassurez-vous, je ne dévoilerai pas la fin).

Les personnages sont aussi très bien campés.
Certains ne font que passer, mais on dispose de suffisamment d’information pour s’en faire une idée.
Les personnalités sont bien tranchées et j’ai eu l’impression de les connaître une fois le roman terminé.
D’ailleurs, si une suite est publiée un jour je la lirais sûrement. Connelly a pour habitude de réutiliser ses personnages et de croiser ses romans, disposant des personnages déjà connus à l’orée de l’intrigue. J’ai donc bon espoir.
J’ajoute aussi que les noms de personnages sont souvent ceux de personnages réels.
Je l’ai remarqué avec Philip Glass, qui est un détective dans le roman et un magnifique musicien dans la vie et en faisant une petite recherche, j’ai vu qu’Henry Pierce était un député américain, alors que Cody Zeller est un joueur de baseball américain.
C’est apparemment un procédé très fréquent chez cet écrivain qui manie les noms connus pour leur symbolique.

J’en viens maintenant à ce qui m’a moins plu dans le roman.
Henry Pierce est un biologiste, et l’auteur nous le fait bien savoir.
Les descriptions dans le labo de Pierce sont interminables, très techniques, alors qu’en néophyte je ne comprends rien aux molécules et à leur utilisation dans un ordinateur.
Une mention générale des procédés utilisés aurait largement suffit, mais Connelly s’adresse au lecteur comme à un spécialiste plusieurs fois, bien qu’il soit évident que les descriptions en question ne sont pas si précises que cela.
C’est dommage, car cela s’accentue justement quand l’histoire devient haletante. Ces mentions ralentissent inutilement l’action, qui aurait fait une pause de toute façon.
Je me suis donc profondément ennuyé pendant ces descriptions qui sont loin d’avoir les qualités esthétiques des auteurs classiques.

Mis à part ça, ce roman vous plaira si vous aimez les romans de détective dur à cuire, les Chandler remis au goût du jour dans de beaux paysages californiens, les thrillers bien troussés ou les écrivains qui vous cachent l’assassin jusqu’au bout.

* Dans mon cas, ce n’est pas seulement une façon de parler d’ailleurs     
** Oui, oui, il y a des chercheurs qui passent leurs journées à lire des romans policiers  


Je remercie Livraddict pour l’organisation de ce partenariat et les éditions Points pour l’envoi du roman.



Une première lecture pour le challenge Thriller et polar



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