vendredi 15 avril 2011

Sept contes gothiques de Karen Blixen


J’ai découvert Karen Blixen avec la Ferme Africaine, ou plutôt avec Out of Africa, le film de sydney Pollack. C’est l’un des films préférés de ma maman et je l’ai vu un certain nombre de fois.
Sachant que les livres sont souvent plus riches que leurs adaptations, j’ai acheté cette année une édition de poche de ce livre, avec un coffret en fausse peau de zèbre. Mais je ne l’ai pas encore lu.
Pour commencer avec cet auteur, je me suis dit qu’un recueil de textes courts serait une bonne introduction.
Appréciant particulièrement les livres de Walter Scott, il m’a semblé que le gothique était encore plus approprié.

Difficile de résumer ces sept contes.
Ils mêlent des chevaliers, des jeunes filles sacrifiées et des fantômes en tous genres dans un 19e siècle romantique et gothique à la fois, étrange et dépaysant.
Il est question de catastrophes, de ville inondée, de voyages, d’amour, d’enlèvement, de sacrifice…
Les éléments du gothique habituel sont souvent là, mis à part le Moyen Age, bien sûr.
Les décors alternent, les personnages aussi, ce qui donne un rythme endiablé à ces contes gothiques.

J’ai aimé être dépaysée à ce point.
Le fantastique est bien présent dans ce livre qui m’a paru trop court (avec pourtant près de 500 pages). On en redemande et j’ai regretté qu’il n’y ait que sept contes.
Les personnages sont souvent attachants ou, au contraire, antipathiques. Les choses sont tranchées et il n’est pas question de brosser des psychologies complexes. Il s’agit davantage de situations originales, rocambolesques parfois mais captivantes souvent.

L’écriture de Karen Blixen est très agréable, et le texte est bien traduit.
C’est un recueil relativement homogène, où l’on passe d’une histoire à l’autre avec facilité.
Le texte est souvent poétique, enlevé, la plume de Karen Blixen fait mouche sans affectation.
La France, le Danemark ou l’Italie sont évoqués sous la neige, avec parfois un peu de soleil, déplaçant le lecteur avec les personnages. C’est un beau voyage qui est proposé ici, d’une façon originale où l’on sent l’attachement de l’auteur pour ces paysages.
Le gothique n’est pas celui du Moine de Lewis, mais c’est aussi bien de lire des textes moins violents.
J’ai en tout cas beaucoup apprécié cette lecture.

Si vous avez envie de lire des textes assez courts et dépaysants, ou de découvrir Karen Blixen, n’hésitez pas, c’est un petit bijou.


Je remercie Blog-O-book pour ce partenariat et le Livre de poche pour cet envoi qui a fait mouche. 


Je valide aussi un nouveau pays pour le challenge tour du monde en partant au Danemark et un classique pour le mois d'avril. 



Ce billet est programmé rien que pour vous. Je suis en vacances. N’hésitez pas à me laisser des commentaires, ils me feront très plaisir en rentrant.

jeudi 14 avril 2011

En direct de Bhaktapur...

Namaste,
ce soir, j'ai de l'électricité et du réseau, ce qui relève de l'exploit ici au Népal.
J'en profite donc pour publier un billet en direct et non programmé et quelques photos.
Si vous voulez quelques vues isolées, publiées en fonction des conditions, c'est sur le blog photo ici.

En quelques mots, le Népal, c'est dépaysant.
J'ai fait pas mal de pays d'Asie du sud est, et c'est un mélange de plein d'endroits, tout en étant absolument unique.
Un peu crado, mais des gens merveilleux, des villes dont on a envie de sortir et des montagnes où on voudrait rester... c'est un petit pays mélangé, où l'on croise des indiens, des sherpas, des chinois et des tibétains.
Après une semaine de ville, on a enfin pu s'aérer un peu dans les champs et ça nous a vraiment fait du bien.
On poursuit dans les temples et les vallées.







Et merci pour vos commentaires que je lis quand je passe dans un coin électrifié, j'essaie de répondre bientôt.
je vous envoie des bises...


lundi 11 avril 2011

Un lundi parmi tant d'autres 10°

En ce lundi, je ne suis pas là, mais j’avais envie de partager avec vous un coin de France découvert l’an dernier pour Chrys et Zaza.

En ce moment, je me balade fort loin en me disant que quand je serai bien vieille (au soir à la chandelle…) et que je ne pourrai plus prendre l’avion, il me restera plein de coins de France à découvrir. 
Ce qui ne m’empêche pas d’en trouver un de temps en temps, ou d’avoir le temps ou l’occasion d’en dénicher un autre, au gré de pérégrinations professionnelles.

C’est ainsi que l’an dernier, j’ai découvert le pays basque et le piment d’Espelette.
En plus, sur la carte météo, il fait tous le temps beau dans ce coin. 















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dimanche 10 avril 2011

Un dimanche dans mon jardin (bis)

Je n'ai pas eu le temps de les publier lundi dernier pour le lundi parmi tant d'autres de Chrys et Zaza alors pendant que je suis loin, voici quelques photos de mes tulipes en fleurs.

Je ne les ai pas planté. Elles sont apparues il y a deux ans, une seule d'abord, puis deux ou trois l'an dernier et quatre cette année. Parfois, je creuse, et là il y a des bulbes qui ont attendu patiemment qu'un jardinier vienne les raviver. Je les replante alors ailleurs, espérant qu'ils fleuriront. Les tulipes, elles, font leur vie, et c'est aussi bien :)








Chouettes, hein, mes sabots de jardin :)




Les dimanches en photo sont organisés par Lyiah et sont aussi chez 

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vendredi 8 avril 2011

L'ombre dans l'eau de Inger Frimansson

Les éditions First m’ont proposé de lire deux de leurs ouvrages récemment sortis.
Le second intitulé La marque du tueur attendra mon retour, mais j’ai déjà dévoré l’Ombre dans l’eau.
L’histoire est d’emblée un peu compliquée car il y a plusieurs séries d’intrigues, et j’ai découvert à la fin qu’il y avait un début dans un autre roman qui s’intitule Bonne nuit mon amour.
Autant vous le dire de suite, cela n’a aucune importance pour la lecture de celui-ci. L’intrigue se suffit à elle-même et même si certains événements mériteraient que le lecteur s’intéresse à ce premier épisode, tout est parfaitement compréhensible.

Il y a sept ans, Berit a disparu. Sans aucune explication, sans qu’il y ait eu aucun signe avant-coureur, elle n’est pas rentrée chez elle.
Depuis lors, Tor son mari a sombré dans une dépression sans fond. Il a d’abord tout fait pour la retrouver puis s’est enfoncé dans le chagrin et la culpabilité.
Jill, la meilleure amie de Berit, emmène Tor en vacances pour le distraire un peu et le sortir de son état.
Justine est la dernière personne à avoir vu Berit. Ancienne camarade de classe des deux femmes, elle ne savait pas s’y prendre avec les autres enfants et voulant les acheter, elle ne faisait que les monter contre elle. Grâce à Berit et Jill, elle a connu l’une de ses plus grandes frayeurs d’enfant, elle s’est aussi cassé la jambe. Comment ne pas penser, alors, qu’elle ait tué Berit pour se venger ?
Hans Peter est le compagnon de Justine. Il travaille dans un hôtel où Ariadne fait le ménage. Son mari, policier, la bat quotidiennement et lui reproche la cécité de leur fille.
Enfin, Mikke, un jeune homme de 23 ans, hait Justine et la rend responsable de la disparition de son père, 10 ans plus tôt.

Voilà une galerie de portrait qui semble bien compliquée mais qui s’assemble assez bien finalement.
Les évènements sont prévisibles, et le talent de l’auteur ne réside pas tant dans sa compétence à nous les cacher que dans la construction des personnages et d’une ambiance malsaine.
Il n’est pas question de crime sanglant ou d’assassin caché derrière la porte. Une peur lancinante marque plutôt les personnages qui ne savent pas comment fuir ou sortir de leur état.
D’ailleurs, la fin du roman n’a rien d’un happy end ou d’une révélation. Comme l’ensemble du récit, une certaine douceur amère s’en dégage. Personne n’est vraiment coupable ou innocent, chacun essaie de vivre avec ses problèmes, ses souvenirs, ses frayeurs.
Certains s’en sortent mieux que d’autres.

Si j’ai aimé ce roman, c’est peut-être justement pour cela. Il n’y a pas ou peu de violence ici, mais des êtres en souffrance qui tentent d’aller mieux. Les chemins pour y parvenir peuvent être tortueux et chacun se débrouille comme il le peut.
La trame est bien construite, l’écriture est simple mais efficace et même s’il y a de nombreux personnages, je les ai rapidement identifiés et reliés.
Les pages se tournent d’autant plus vite que chaque chapitre adopte le point de vue d’un personnage et qu’il faut attendre parfois trois ou quatre chapitres avant de connaître la suite.

Une belle découverte, donc, qui ravira les amateurs de thrillers psychologiques, d’histoires bien construites et de bons romans.
Et moi, je file commander Bonne nuit mon amour, parce que je me demande vraiment ce qui s’est passé quand Justine était plus jeune J

Merci aux éditions First pour cet envoi et cette découverte vraiment passionnante. 





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